NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

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Pa Pe Pf Ph Pi Pl Po Pr Pu Py

Péage
Lieu où l´on paie le droit qui se lève sur les personnes, les animaux, les marchandises, pour leur passage. Du latin médiéval pedagium, latin populaire pedaticum, « droit de mettre le pied, de passer », latin pes, pedis, « pied ».
Le Péage, hameau (Bas-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Le Péage, Mas du Peage en 1612, hameau aux confins de la Dombe et de la Bresse (L´Abergement-Clémenciat, Dombes, Ain) ;
Le Péage, domus Pedagii de Septemo au XIVème siècle, (Septème, Pays viennois, Isère) ;
Plan Péage, hameau (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
La Croix-du-Péage, quartier (Villars-Sainte-Croix, district de Morges, Vaud) ;
Le Péage-de-Roussillon, Parrochia Pedagii au XIVème siècle, Pedagium Rossillionis au XVème siècle, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère).

Peaux
Torrent des Peaux, cours d´eau affluent de la Dranse de Ferret, Val Ferret (Orsières, district d´Entremont, Valais), où selon la légende un troupeau de moutons poursuivi par des chiens du Grand-Saint-Bernard se serait jeté, leurs peaux ayant réapparu plus bas après quelques semaines [Guex].

Péca, Pécâ, Pécal, Pécas, Pécâs,
Péquerat, Péqui, Péquie, Péquignot
Ancien français jurassien pécal, péqui, « pâturage », même origine que Peccau.
Le Péca, hameau (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Pécâ, maison isolée (Mervelier, district de Delémont, Jura) ;
Le Pécal, maison isolée (Develier, district de Delémont, Jura) ;
Le bon Pécal, lieu-dit (Miécourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Pécas, maisons isolées (Courrendlin, district de Delémont, Jura) ;
Moulin des Pécâs, hameau (Champoz, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Péquerat, lieu-dit (Chevenez, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Péqui, lieu-dit (Fahy, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Péquie, hameau (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura).

Patronyme jurassien Péquignot, de même origine, nom de défricheurs originaires de Montlebon (Doubs) :
Le Cerneux-Péquignot, commune et village (District du Locle, Neuchâtel) ;
Le Peu-Péquignot, hameau (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura).


Pécaz, Peccau, Peccaux, Pecolet
Du latin médiéval [pratum] pascuale, « [prairie] que l´on pâture ».
Saut Pécaz, lieu-dit (Salanfe, Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Bois de Peccau et Etang de Peccau (Le Chalet-à-Gobet, Lausanne, Vaud) ;
Peccaux, hameau (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -et, mais Pecolet, Picolet sont aussi des patronymes :
Le Pecolet ou Le Picolet, lieu-dit (Chandolin, Savièse, district de Sion, Valais).


Péchair, Péchau, Péchaud, Péchause, Pêche,
Péché, Peches, Pechettaz, Péchette, Pecheux,
Péchieu, Péchillard, Pêchoix
Dérivés du latin *pascuarium, « pâturage, pacage, prairie, pré ».
Les Peches, maisons isolées en forêt (Albertville, Combe de Savoie, Savoie).

Patois jurassien pétchie, « pâturage », dérivé avec le suffixe collectif -air :
Le Péchair, maison isolée (Les Breuleux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Par remotivation :
La Pêche, alpage (Cohennoz, Val d´Arly, Savoie) ;
Les Pêches, maison isolée (Châtillon-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Péché, hameau (Montfaucon, district des Franches-Montagnes, Jura), et
Forêt du Péché et Prés du Péché, lieux-dits en forêt (Le Bémont, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe -au :
Le Péchau, hameau (Châbles, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe -aud :
Le Péchaud, maisons isolées (Aigle, Vaud).

Avec les suffixes -ause, -eux :
La Péchause, lieu-dit (Apples, district d´Aubonne, Vaud) ;
Le Pecheux, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Péchieu, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -oix :
Le Pêchoix, lieu-dit en montagne (Anterne, Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Péchette, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe diminutif patois -ettaz :
La Pechettaz, lieu-dit (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutif de Péché avec les suffixes -ille et -ard :
Le Péchillard, maison isolée (Montfaucon, district des Franches-Montagnes, Jura).


Pêcherie
La Pêcherie, hameau de la commune d´Allaman (District de Rolle, Vaud), lieu où l´on pouvait pêcher.

Pêches
Probablement un lieu où l´on cultivait des pêchers.
Les Pêches, lieu-dit entre le lac de Bienne et la Thielle, soit un endroit où l´on pêche, soit une culture de pêchers (Le Landeron, Neuchâtel) ;
Les Pêches, maison isolée (Châtillon-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie).

Pêcheurs
Les Pêcheurs, maisons isolées de la commune de Hauteluce (Beaufortain, Savoie), français pêcheur, « celui qui pêche ».

Pechots, Péchots
Les Pechots, maison isolée de Neirivue (Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg), d´un patronyme Pechot, d´un sobriquet signifiant « petit ».

Peut-être de même origine :
Les Péchots, cabane forestière, et Ruisseau des Péchots, affluent de la Diosaz (Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).


Pècles, Péclet, Péclettes, Pécloz
Patronymes Péclet, Pécloz, et possible ancien patronyme Pècle.
Les Pècles, hameau (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Mont Pécloz, sommet, 2197m (Bauges, Savoie) ;
Aiguille de Péclet, sommet, 3561m (Massif de la Vanoise, Savoie).

Par féminisation d´un patronyme Péclet :
Les Péclettes, lieu-dit du vignoble (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud).


Pecnarde
La Pecnarde, ferme isolée de la Combe de Mijoux, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation d´un patronyme Pecnard, attesté dans la région.

Pecons, Pic, Picion, Pics
Français pic, oronyme générique désignant une montagne pointue, mot français dérivé sans doute de l´espagnol pico, même sens, mot apparu en toponymie au XVIIème siècle.
Le Grand Pic de Lauzière, 2977m (Belledonne, Isère, France) ;
Les Pics, petits sommets en forêt (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe diminutif -on, patois valaisan ou valdôtain :
Vallon des Pecons, lieu-dit (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Becca Picion, sommet, 3393m (Alpes Pennines, Bagnes, district d´Entremont, Valais, et Bionaz, vallée d´Aoste).


Pegnat
Tête Pegnat, sommet (2587m) des communes de Conthey (Valais) et Bex (District d´Aigle, Vaud), et Col Pegnat, 2525m, ne semble pas être un patronyme, mais pourrait être un dérivé de l´ancien français pigne, « pin », latin pineta, « pinède », nom qui serait monté.

Pégran
Pégran ou Pégrand, hameau de la commune de Cudrefin (District d´Avenches, Vaud), Pegrand en 1550, patronyme, et Sous Pégran, lieu-dit voisin.

Péguelion
Lieu-dit de la commune de Cuarny (District d´Yverdon, Vaud), peut-être du patois peuge, pèdze, « poix », endroit d´où lon tirait la poix.

Peguet, Péguet, Peguets, Péguey, Piguet,
Piguette
Patronymes Peguet, Péguet, Péguey, Piguet, ce dernier originaire du Chenit (Vallée de Joux, Vaud), anciennement Peguet, d´un nom de métier, « marchand de poix, vendeur de torches », patois peuge, pèdze, « poix ».
Mas Peguet, hameau (Pizay, Dombes, Ain) ;
Bois Péguet, forêt (Billiat, Michaille, Ain) ;
Le Pré Péguet, lieu-dit en forêt (Confort, Valserine, Pays de Gex, Ain) ;
Les Peguets, hameau (Marthod, Combe de Savoie, Savoie) ;
Péguey, hameau (Chavannes-de-Bogis, district de Nyon, Vaud) ;
Piguet Dessous et Piguet Dessus, hameaux (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).

Par féminisation :
La Piguette, ferme isolée (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).


Peignières
Les Peignières, alpage de la commune de Montfaucon (District des Franches-Montagnes, Jura), par féminisation d´un patronyme Peignier, nom de métier, fabricant de peignes, généralement en corne de bovins.

Peillettes
Les Peillettes, maisons isolées en clairière de la commune de Grône (District de Sierre, Valais), dans une zône de glissements, par féminisation d´un patronyme Peillet.

Peillonnex
Commune et village du Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), Peloniacus en 1012, Pellionai en 1156, Pellionas en 1262, Pellonay en 1262, Cura de Pellionay vers 1344, nom de domaine d´origine gallo-romaine Peloniacus, dérivé avec le suffixe -acus d´un gentilice comme Palonius.

Peindein, Pendant, Pendante, Pendantes, Pendants,
Pendia, Pendier, Pendu, Pendues
Terrain en pente raide, ou comme suspendu. latin pendere, « pendre, être suspendu ».

Nom ancien français pendant, « pente, penchant, coteau, colline » :
Chalets de la Pendant, alpage, Montagne de la Pendant, pâturage, nom monté à la Tête de la Pendant, 2213m, et au Glacier de la Pendant (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Le Pendant, lieu-dit (Sonceboz-Sombeval, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Pendantes, vigne (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Pendants, lieu-dit déclive (Saint-Offenge-Dessous, Bauges, Savoie).

Adjectif ancien français pendant, « qui est en pente, comme suspendu » :
Glacier Pendant (Massif des Combins, Val de Bagnes, Valais) ;
La Sagne Pendante, alpage (Les Planchettes, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
L´Eau Pendante, petite mare suspendue (Saint-George, district d´Aubonne, Vaud) ;
Champs Pendants, lieu-dit (Bonfol, district de Porrentruy, Jura).

Adjectif français pendu, pendue :
Ruisseau du Pendu, affluent du Ruisseau des Corbeillers (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Rochers des Pendues, falaises (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Formes patoises :
Peindein, hameau sur une pente (Val Vény, vallée d´Aoste) ;
Pendia, forêt (Bottens, district d´Echallens, Vaud) ;
Sous la Pendier, lieu-dit en forêt (Lajoux, Valserine, Jura).

Voir aussi Dépendues.


Peiry
Lieu-dit de la commune de Cressier (District du Lac, Fribourg), patronyme dérivé du prénom Pierre, ou nom issu du roman peira, « pierre, rocher », voir Perry.

Peisey, Pessaou, Pessat, Pessaule, Pessay,
Pessays, Pesse, Pesses, Pessette, Pessettes,
Pessey, Pessot, Pessots, Pessounet, Pinsec,
Pintset, Posse
Pesse, nom commun du sapin rouge ou épicéa commun (Picea abies), voir le mot régional pesse.
Pesse est aussi le nom d´une herbacée des lieux humides (Hippuris vulgaris).
Pesse, alpage, nom monté au Mont de Pesse, 1708m (Nus, vallée d´Aoste) ;
Pesse Damon, alpage (Saint-Nicolas, vallée d´Aoste), et Pesse Dèsot, alpage (Saint-Pierre, vallée d´Aoste) ;
Bois de la Pesse, forêt déclive (Aire-la-Ville, Genève) ;
Pesses, forêt (Collex-Bossy, Genève) ;
Les Pesses à la Dame, forêt (Saint-Thomas, Larringes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Champ des Pesses, lieu-dit (Pleigne, district de Delémont, Jura) ;
Les Posses, Possi en 1231, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Pessière, lieu planté de sapins, noms collectifs dérivés avec les suffixes -at, -ay, -ette, -ey, latin picetum :
Peisey, anciennement Pessey puis Pesey, village et ancienne commune de la Tarentaise devenue Peisey-Nancroix en 1934 (Aime, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Le Pessat, lieu-dit (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Pessay, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pessays, maisons isolées (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Pessette, peut-être par féminisation d´un patronyme Pesse, maison isolée d´alpage (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Les Pessettes, hameau (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Pessey, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Le Pessey et Petit Pessey, Poiseor en 1264, d´où probablement une autre origine, maisons isolées (Longirod, district d´Aubonne, Vaud) ;
Le Pessey, hameau (Habère-Lullin, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -aule :
La Pessaule, lieu-dit (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg).

Forme patoise avec mutation du son [ch] en [ts] :
Pintset, lieu-dit (Granges, district de Sierre, Valais).

Avec le suffixe collectif patois valaisan -ec :
Pinsec, Pensey au XIIIème siècle, Pessey en 1250, Pessei en 1284, Pensec en 1806, Pensay et Pensey en 1820, Painsec en 1906, hameau, Mayens de Pinsec, alpage, et Torrent de Pinsec, affluent de la Navisence (Saint-Jean, Val d´Anniviers, Valais).

Patois pessot, « forêt de montagne » :
Le Pessot, lieu-dit (Cotterg, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Pessot, pierrier au sud des Dents du Midi (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Pessots, maisons isolées (Thônes, Bornes, Haute-Savoie).

Patois valdôtain pessaou, probablement de même sens :
Arp Pessaou, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif -et :
Pessounet, forêt (Thierrens, district de Moudon, Vaud).

Voir aussi Epeisses, Pesseneire.


Peissy
Village de la commune de Satigny (Genève), in Pelciaco en 912, Peucie en 1307, Cura de Peicie vers 1344, Paicy sur la Carte de Cassini, Peicy au XIXème siècle, nom de domaine d´origine gallo-romaine Pelciacum, formé avec le suffixe -iacum sur un anthroponyme *Pelcius ou *Peltius.

Pela, Pelar, Pélard, Pelas, Pélau,
Pelé, Pelée, Pélet, Pello, Pelluaz,
Pélu
Qualifie une montagne ou une terre pelée, dénudée.
Mont Pelé, sommet, 1532m (Jura vaudois, Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Crête Pelée, Créta Pela en 1837, lieu-dit avec tourbière (Brénod, Haut-Bugey, Ain).

Formes patoises :
Mont Pela, 1152m (Innimond, Bugey, Ain) ;
Pelar, hameau (Treyvaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Pélard, pâturage déclive (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Pélau, forêt (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Le Pélet, pâturage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Pello, lieu-dit (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Pelluaz, alpage, nom monté à la Pointe de Pelluaz, 1908m (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Combe du Pélu, pâturage (La Ferrière, district de Courtelary, Jura bernois).

Mot régional pelas, « terre pauvre où des plaques rocheuses apparaissent » (Ain) [Pégorier] :
Les Pelas, lieu-dit (Ruffieu, Valromey, Ain).

Voir aussi Montpellaz.


Pélagards, Pélagey
Probablement de l´ancien français pelage, « écorçage ».

Avec le suffixe collectif -ard :
Les Pélagards, forêt (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ey :
Pélagey, Pelagey en 1536, Peylagey en 1563, hameau (Bény, Bresse, Ain).


Pélard
Le Pélard, maison isolée de la commune de la Chaux-de-Fonds (Neuchâtel), probablement d´un patronyme Pélard.

Pelens
Pelens, lieu-dit de la commune de La Rippe (District de Nyon, Vaud), sur l´emplacement d´un village détruit vers 1159, Pellengs en 996-1017, Peslens en 1123, Pellens en 1166, nom d´origine burgonde, pourrait dériver d´un primitif *Pellingos, « chez les Pellingi », dérivé d´un nom propre *Pello.

Péleret, Péléret, Pèlerie, Pelleret, Pellier
Dériveraient d´un bas latin peilera, peleiria, « pâturage, pré humide, lieu marécageux, pélière », mot provençal [Jaccard]. Mais Bossard fait remarquer que ce mot n´est pas connu localement.
Péleret, maisons isolées (Bercher, district d´Echallens, Vaud) ;
Le Péléret, hameau (Sassel, district de Payerne, Vaud) ;
La Pèlerie, bois (Bremblens, district de Morges, Vaud) ;
Pelleret, lieu-dit (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
Pellier, anciennement Pélier, ancien lieu-dit (Sion, Valais).

Pelerin, Pélerins
Patronymes Pelerin, Pélerin, pouvant désigner à l´origine des pélerins, nom issus du latin peregrinus, « étranger, voyageur ».
Roche au Pelerin, lieu-dit (Goumois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Pélerins, hameau (Vallée de Chamonix), nom monté au Glacier des Pélerins et à l´Aiguille des Pélerins, 3318m (Aiguilles de Chamonix, massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).

Voir aussi Mont-Pèlerin.


Peleuve, Pélève
Seraient des forme dérivée de pelou, pelu, « poilu », avec un v épenthétique, par métaphore pour un terrain recouvert de buissons ou de broussailles. Du latin *pilutus, issu de pilosus, « couvert de poils, poilu, velu ».
La Peleuve, maison ruinée isolée (Enney, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Pélève, Le Pélévoz en 1906, lieu-dit (Vullierens, district de Morges, Vaud).

Pelevuit, Pellevuit
Soit du patois pèlèvouè, « papillon », soit du patois pèrèvouè, « tas de pierres » par lambdacisme, soit plus probablement du patois pelevouè, qui désigne la marjolaine sauvage (Origanum vulgare L.) ou le thym serpolet (Thymus serpyllum L.)
Pelevuit ou Pelevuet, maisons isolées (Pont-la-Ville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Au Pellevuit, maison isolée (Echarlens, district de la Gruyère, Fribourg).

Pélissier, Pellissiers
Patronymes Pélicier, Pellissier, etc., nom de métier, fourreur travaillant les pelisses, du bas latin pellicia, « peau, fourrure », de l´adjectif latin féminin pellicia, « de peau, de fourrure », de pellis, « peau, fourrure, peau tannée, cuir ».
Pont Pélissier, Pont de Mollié-Pélicier en 1624, pont sur l´Arve, et Montées Pélissier, lieu-dit des Houches (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Pellissiers, alpage, patronyme Pellicier attesté dans la vallée de Bagnes dès 1198 (Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Pellafol
Commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère), Pelafol et Pelafolum au XIIème siècle, Pellafollo et Pellafoul au XIVème siècle, d´un patronyme ou sobriquet issu d´un terme occitan signifiant « loqueteux, homme maigre, homme de néant » [Nègre 1990].

Pellagrue
La Pellagrue, maison isolée de la commune de Mijoux (Pays de Gex, Ain), Pellagru en 1846, Pèlagru en 1911, par féminisation d´un patronyme Pellagru attesté dans la région.

Pellau, Pellaud, Pellaux, Pelloux
Patronymes Pellau, Pellaud, Pellaux, Pelloux, du patois pelet, peliu, « poil, pileux », du latin pilosus, « couvert de poils ».
Le Pellau, lieu-dit sous le Luisin (Emaney, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Pellaud, hameau (Rhêmes-Notre-Dame, vallée d´Aoste) ;
Le Pelloux, hameau (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Mont Pellaux, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Mont Pelloux, forêt (Grancy, district de Cossonay, Vaud).

Pellens
Ancien village de la commune de la Rippe, district de Nyon (Vaud), Pellengs en 1004-1017, Peslens en 1131, détruit vers 1159, nom d´origine burgonde.

Pelletière, Pelletières, Pelletiers
Celui qui fabrique ou vend des peaux, des fourrures.
Les Pelletiers, hameau (Illiat, Dombes, Ain).

Par féminisation :
Pelletière, maisons isolées (La Tronche, Pays grenoblois, Isère) ;
Les Pelletières, lieu-dit (Saint-Agnin-sur-Bion, Pays viennois, Isère).


Pelly
Hameau de la commune de Desingy (Genevois, Haute-Savoie), Pellie en 1220, Pellier au XIXème siècle, aussi Pilly, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pelliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Pellius.

Pelly, Pellys
Patronyme Pelly, du patois pelet, peliu, « poil, pileux, velu », latin pilus, pilosus.
Le Pelly, hameau en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie) ;
Le Pelly de Sales, maisons isolées en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie) ;
Le Pelly de Serai, maisons isolées en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie) ;
Les Pellys, lieu-dit (Bernex, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Pellys, maisons isolées en forêt (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pellys, maisons isolées en clairière (Sixt-Fer-à-Cheval, Haut-Giffre, Haute-Savoie).

Pelons
Les Pelons, maison isolée, et Ruisseau des Pelons, affluent de l´Arbogne, commune de Montagny, district de la Broye (Fribourg), du patois pelon, « pilon », dérivé du latin pila, « poteau » [Aebischer].

Péloulâ
Lieu-dit de la commune d´Arconciel, district de la Sarine (Fribourg), Pellaulau selon Aebischer qui traduit ce nom par « pèle loup ».

Peluchon
Pra Peluchon, lieu-dit de la commune d´Icogne (District de Sierre, Valais), composé de Pra et d´un patronyme Peluchon.

Pémonts, Piémont, Piémonte
Pied du mont, par composé.
Les Pémonts, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Le Piémont, ferme isolée (Courtelary, Jura bernois) ;
La Piémonte et La Petite Piémonte, maisons isolées (Rancé, Dombes, Ain).

Pena, Penna, Pennaz, Penne, Pinéa,
Pinet
Patois penna, « pointe, sommet », ancien français penne, « éminence, hauteur ; arête, pointe », latin pinna, « faîte », adjectif latin pennus, pinnus, « pointu », gaulois penno- « tête, extrémité », racine celtique *pen-, « tête ».
Grand Pena, 2087m, et Petit Pena, 2064m, petits sommets (Vallon de Nant, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pointe de Penna ou Pointe de Penne, sommet, 2782m, et Grande Penne, pâturage, et Torrent de Penne, affluent du Valsorey (Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Aiguilles de la Pennaz, 2683m et 2688m (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Pinéa, sommet, 1771m (Proveysieux, Quaix-en-Chartreuse et Sarcenas, Chartreuse, Isère) ;
Pinet, Pineto au XIème siècle, hameau (Eyzin-Pinet, Pays viennois, Isère) ;
Le Pinet, petite pointe en bordure d´un plateau (Chartreuse, Isère).

Voir aussi Alpes Pennines, Arpenaz, Planpenaz.


Penaille, Pénaillère
Ancien français penaille, « harde, guenille, haillon », penailler, « marchand de hardes ».

Par féminisation d´un patronyme Pénailler :
La Pénaillère, hameau (Echallon, Haut-Bugey, Ain).

Par métaphore :
Frête de Penaille, 1892m, (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie).


Pénards
Les Pénards, hameau de la commune de Manziat (Bresse, Ain), d´un patronyme et sobriquet Pénard issu de l´ancien français penart, « coutelas, grand couteau à deux tranchants, sorte de poignard », soit pour désigner celui qui porte ou fabrique cette arme, soit comme sobriquet grivois.

Penats, Pénay, Penés, Penesse, Penet,
Penex, Peney, Peney-le-Jorat, Peni, Péni,
Penny, Pény, Pin, Piney, Pinière,
Pins
Pin (Pinus ssp.), patois pennes, penet, « pin sauvage », ancien français pigne, « pin », pignet, pinel, pinet, « petit pin », latin pinus, « pin ».

Français pin, « genre d´arbres de la famille des Conifères » :
Le Pin, commune et village (Virieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Le Pin, hameau (Beaupont, Bresse, Ain) ;
Sur Pin, maison isolée (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Pins, maison isolée (Commugny, district de Nyon, Vaud) ;
Pâturage sur les Pins, lieu-dit (Plagne, district de Courtelary, Jura bernois).

Dérivés avec les suffixes collectifs -at, -ay, -et, -ex, -ey, -y, ancien français pinaye, pinee, pinette, pinnye, pinoie, « lieu planté de pin, bois de pin », latin pineta, du pluriel neutre latin pris pour un féminin de pinetum, « pinède, forêt de pins » ; certains de ces noms peuvent être des patronymes :
Les Penats, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Pénay (Tanay, Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Penet, lieu-dit (Arith, Bauges, Savoie) ;
Penex ou En Peney, maison isolée (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
Peney Dessous et Peney Dessus, Pyneyum en 1258, Castrum Pineti en 1261, Piney en 1291, Pinay en 1307, Pignetum en 1538, hameaux (Satigny, Genève) ;
Peney, Pynoi en 1179, Piney en 1228, Pinei en 1248, Peni en 1362, Pinai en 1403, hameau (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud) ;
Bois de Peney, Pinetum en 1164, forêt (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Peney-le-Jorat, Pinetum et Pinoy en 1154, Piney en 1228, puis Pigney, commune et village (District d´Oron, Vaud) ;
Le Penny, forêt (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pény, lieu-dit, voir Pierre à Pény (Versoix, Genève, et Mies, district de Nyon, Vaud) ;
Piney, lieu-dit (Sierre, Valais).

Avec les suffixes collectifs -é, -i ; certains de ces noms peuvent être des patronymes :
Les Penés, maison isolée en clairière (Derborence, Conthey, Valais) ;
Le Peni ou Le Peny, hameau (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Péni, maison isolée (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe de féminisation -esse :
Sur la Penesse, probablement de même origine, lieu-dit et lotissement (Courtételle, district de Delémont, Jura).

Dérivés avec le suffixe collectif -ière, ancien français piniere, pinniere, « lieu planté de pin, bois de pin » :
La Pinière, hameau (Gex, Pays de Gex, Ain).


Penau, Pinoux
Noms dérivés de *L´Epinoux par mécoupure.
Penau, Espinoux en 1340, Espinouz en 1401, Espinauz en 1475, lieu-dit (Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Les Pinoux Espinoux en 1366, Apud Expinoux en 1402, Epinoux sur la Carte de Cassini, hameau (Manziat, Bresse, Ain).

Pendens
Hameau de la commune de Mézières (District d´Oron, Vaud), nom d´origine burgonde.

Pénitencier
Le Pénitencier, maison isolée de la commune de la Brévine (District du Locle, Neuchâtel), probablement un endroit où l´on se sent comme en pénitence.

Pennessuy
Lieu-dit de la commune de Bourg-en-Bresse (Ain), Grangerius de Pane-essuit en 1425, Pein Essuyt en 1447, Painessuit en 1536, Pennessui au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), de l´ancien français pane, paine, « drap », et essuit, essuyt, « sec », voir Essui.

Penol
Commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère), prior Pennovone et Pennovouz au XIIIème siècle, Pennotz et Prior de Pennopolis au XIVème siècle, Penopoles, Pennovous et Pennouz sans date, nom composé du nom d´homme romain Pennus et du grec polis, « cité ».

Pensier
Village de la commune de Barberêche, district du Lac (Fribourg), Pancier en 1229, Pancye en 1293, Pancie en 1294, pancier en 1313, Panciez en 1413. Nom allemand actuel Penzers et Benciers en 1261, Bentzers en 1442, Pensers en 1668. Ce nom vient peut-être d´un *Pantiacum, du nom gallo-romain Pantius avec le suffixe -acum. Toutefois, en raison de la présence du r final en 1229 déjà et du nom allemand, cette hypothèse est rejetée par Stadelmann.

Pensières
Hameau de la commune de Veyrier-du-Lac (Bornes, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Pensier attesté.

Pénte
Lac de Pénte, sur la commune d´Ayas (Vallée d´Aoste), nom monté au Péntecoll, patois walser coll, « col », 2777m, et au Péntespétz, patois walser spétz, « pointe ».

Penté Rocher
Le Penté Rocher, lieu-dit (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie), peut-être « pentu » ou « penché ».

Penthalaz
Penthalaz, commune et village vaudois du district de Cossonay, Pentala en 1182, Pentalla en 1387, Penthala en 1574, Pentallaz en 1799. Ce nom désigne vraisemblablement un endroit en pente ou est un diminutif de Penthaz, nom de la commune voisine.
Petit Penthalaz, hameau voisin de la commune de Penthalaz (Daillens, district de Cossonay, Vaud).

Penthaz, Penthes
Probablement d´un dérivé penta de pendre, « être en pente », latin pendere, « pendre, être suspendu » [Jaccard].
Penthaz, Penta en 1011, Pentha et Penthaz en 1574, commune et village (District de Cossonay, Vaud) ;
Penthes pourrait être un pluriel du même, lieu-dit et château (Pregny-Chambésy, Genève).

Penthéréaz
Commune et village vaudois du district d´Echallens, Panterea en 1141 et 1228, Pantheroia en 1154, Pantereya en 1177, Panteraja en 1226, Panthereya en 1291, Pentherea en 1403, Panthereaz en 1453, de panthaira, « barrière », ancien français pantiere, « filet pour prendre les petits oiseaux », moyen français panthiere, pentière, même sens, latin panther, pantheris, « filet (pour la chasse) ».

Penthérens
Lieu-dit de la commune de Colombier, district de Morges (Vaud), nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Pentharingos, « chez les Pentharingis », dérivé du nom propre Penthari, d´un patronyme « *Pento », et du burgonde *harja, harjis, « guerrier » [Jaccard].

Pentier
Maison isolée de la commune de Diesse (District de la Neuveville, Jura bernois), probablement de même origine que le patois penteire, « pente [d´une montagne] ».

Pepin
Maison isolée de la commune de Sorens, district de la Gruyère (Fribourg), patronyme Pepin, de l´anthroponyme germanique *Pippinus [Aebischer].

Pépinière
Terrain où l´on plante des semis d´arbres, du français pépin, avec le suffixe collectif -ère.
Pépinière, hameau (Gletterens, district de la Broye, Fribourg) ;
Pépinière, maison isolée (Dardagny, Genève) ;
La Pépinière, lieu-dit en forêt (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Péralles, Péralote, Pérause, Perays, Perellaz,
Perey, Pérey, Périades, Périn, Pérosé,
Péroset, Péroua, Pérouse, Pérouses, Pérouset,
Pérouzet, Perraille, Perrailles, Perraire, Perraires,
Perral, Perrare, Perrasse, Perrauja, Perrausa,
Perrausaz, Perrause, Perrauses, Perray, Perrayaz,
Perraye, Perré, Perrec, Perrée, Perreire,
Perreires, Perreliet, Perrenes, Perrenne, Perreuse,
Perreuses, Perreux, Perrex, Perrey, Perreyre,
Perreys, Perri, Perria, Perrière, Perrières,
Perris, Perroc, Perroix, Perrolaz, Perrolets-Saint-Jean,
Perrosan, Perroset, Perrosettes, Perrosi, Perrosy,
Perrou, Perrouse, Perrouses, Perroux, Perrozy,
Perru, Perruz, Perry, Peyres, Peyrouse,
Peyrouses, Pierra, Pierraille, Pierraire, Pierraires,
Pierre, Pierrettes, Pierreuse, Pierrey, Pierrière,
Pire, Pirra, Pîrra, Pirraz
Pierre remarquable, lieu rempli de pierres, carrière de pierres, éboulis. Du roman pera, peira, peyra, « pierre, rocher », latin médiéval petra, « pierre », latin impérial petra, « roche, rocher », grec pétra, « roche ». Mots régionaux suisses perrau, perroset, perrolaz, péralaz, « terrain pierreux » [Pégorier].

Français pierre, « substance minérale » :
Pierre, Apud Petram en 1401, Pierra en 1554, Pierre d´en Haut et Pierre d´en Bas en 1847 (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Pierre, hameau (La Salle, vallée d´Aoste) ;
La Pierre, La Pirs de Cessiez en 1573 (Cessy, Pays de Gex, Ain) ;
La Pierre, Petra au XIème siècle, du nom du château castrum Petra au XIème siècle, commune et village du Grésivaudan (Goncelin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Les Trois Pierres, hameau (Chaveyriat, Dombes, Ain).

Formes patoises de pierre :
La Pierra, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
Pierra Devant, Pierra Derrey, alpages (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pierra Grosse, lieu-dit (Conthey, Valais) ;
La Pire, pierrier (Tortin, Val de Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Pirra de Ban, lieu-dit (Chermignon, district de Sierre, Valais) ;
Pirra Grocha, lieu-dit en forêt (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
La Pîrra, blocs erratiques (Vex, district d´Hérens, Valais) ;
La Pirraz, hameau (Talloires, Bornes, Haute-Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
Les Pierrettes, grève du lac Léman (Saint-Sulpice, district de Morges, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -in :
Périn, lieu-dit (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ay, -aye, -ex, -ey, -oix, -y, ancien français perreis, perrois, « terrain pierreux », latin *petretum ; certains de ces noms peuvent aussi venir des formes patoises peray, perey, « poirier » :
Les Perays, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Perey Ecot, lieu-dit (Bettens, district de Cossonay, Vaud) ;
Perey Very, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
Le Pérey, maison isolée (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Perray, alpage (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Perrayaz ou Perray, Perraye, Pereys en 1367, hameau (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Perraye, maison isolée (Giez, district de Grandson, Vaud) ;
Perrex, maison isolée, et Joux du Perrex, forêt (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Perrey, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Perrey au Loup, lieu-dit (Combremont-le-Grand, district de Payerne, Vaud) ;
Perrey Bonet, avec un patronyme Bonet, lieu-dit (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Perrey Martin, avec un patronyme Martin, hameau (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Perreys, maisons isolées, peut être par un patronyme de même origine (Dompierre, district de la Broye, Fribourg) ;
Perroix, hameau (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Perry, maison isolée (Châtel-sur-Montsalvens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pierrey, alpage (Nus, vallée d´Aoste).

Variantes patoises avec les suffixes collectifs -a, -é, -ée, -i, -ou :
La Péroua, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Perré, hameau (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Gros Perré, sommet, 2208m (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg, et Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Perrée, lieu-dit (Rances, district d´Orbe, Vaud) ;
Perri Rouge, pierrier (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Perria, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
Les Perris, hameau (Duingt, Annecy, Haute-Savoie) ;
Pointe des Perris Blancs, sommet (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Mont Perrou, colline boisée (Charmoille, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Perru, faubourg (Matran, district de la Sarine, Fribourg) ;
Tsableau Perru, lieu-dit (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Perruz, lieu-dit (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Patois peri, « empilement de rochers », avec un suffixe collectif -ade :
Les Périades, chaînon de montagnes, avec la Pointe des Périades, 3503m, la Brèche des Périades et le Glacier des Périades (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).

Avec les suffixes patois valaisans -ec, -oc :
Perrec, lieu-dit du vignoble (Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Perrec, lieu-dit, et Torrent de Perrec, affluent de la Navisence (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Perroc, lieu-dit, nom monté à la Blanche de Perroc, sommet, 3648, et à la Dent de Perroc, 3676m (Ferpècle, Evolène, district d´Hérens, Valais).

Dérivés avec les suffixes collectifs -aire, -are, -eire, -eyre, -ière, mot régional perrère, « éboulis » [Pégorier], patois perreire, perrière, « pierrier, carrière de pierre, éboulis de pierres », ancien français piereau, pierrier, « chemin pavé », perere, periere, perrier, perriere, perrire, pierere, pierriere, poiriere, « carrière de pierre », latin petrarium, « carrière de pierre » :
Perraire, maisons isolées (Cremin, district de Moudon, Vaud) ;
Les Perraires, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
La Perrare, Pra de la Pierra sur la Carte Nationale, lieu-dit (Châtonnaye, district de la Glâne, Fribourg) ;
Perreire, maison isolée (Chavannes-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
La Perreire ou La Parreire, ruine isolée (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Les Perreires, maison isolée (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Sus la Perreyre, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Perrière, hameau (Saint-Vincent, vallée d´Aoste) ;
La Perrière, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Perrières, lieu-dit (Coppet, district de Nyon, Vaud) ;
La Pierraire, forêt (La Chaux, district de Cossonay, Vaud) ;
Joux des Pierraires, forêt (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Grande Pierrière et Petite Pierrière, Grande Perrière et Petite Perrière sur la Carte de Cassini, lieux-dits (Pregny-Chambésy, Genève).

Avec les suffixes -ause, -euse, -eux, -ouse, mot régional pérousaz, « éboulis » [Pégorier], vieux français perrouse, perroux, « pierreuse, pierreux », ancien français perros,« pierreux », latin petraeus, « qui se trouve sur les rochers », petrosus, « pierreux, rocheux » ; certains de ces noms féminins peuvent être des dérivés du latin [via] petrosa, « [voie] pierreuse », et désigner un ancien chemin empierré, une route, voire une ancienne voie romaine :
La Pérause, lieu-dit (Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
La Pérouse, La Pérouze en 1911, hameau, et Moulin de la Pérouse, maisons isolées sur le Bief de la Pérouse (Boissey, Bresse, Ain) ;
La Pérouse et La Petite Pérouse, de Petrose au XVème siècle, maisons isolées (Dommartin, Bresse, Ain) ;
Bambois de Pérouse, forêt (Moutier, Jura bernois) ;
Les Pérouses, maisons isolées (Satigny, Genève) ;
La Perrause, maison isolée (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
Grandes Perrauses et Petites Perrauses, forêts (Grancy, district de Cossonay, Vaud) ;
Perreuse, lieu-dit (Fontaines, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Perreuses, hameau (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Perreux, hameau, hospice cantonal (Boudry, Neuchâtel) ;
Bois du Crêt Perreux, forêt (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
La Pierreuse, pâturage et pierrier (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Peyrouse, lieu-dit (Valbonnais, Isère) ;
La Peyrouse, lieu-dit (Saint-Jean-d´Hérans, Trièves, Isère) ;
Les Peyrouses, lieu-dit en montagne (Chantelouve, Valbonnais, Isère).

De même origine ou du patronyme Perroux :
La Perrouse, lieu-dit en forêt (Seyssel, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Perrouses et Le Mas des Perrouses, lotissements (Claix, Pays grenoblois, Isère) ;
Grand Perroux et Petit Perroux, hameaux (Mantenay-Montlin, Bresse, Ain) ;
Chez Perroux, hameau (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -et :
Le Pérouset d´en Haut, hameau (Saint-Clair-sur-Galaure, Chambaran, Isère) ;
Pérouzet, lieu-dit (Passins, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Perroset, ruines sur une colline (Saint-Bois, Bugey, Ain).

Formes patoises avec le suffixe collectif -a, -é, i, y :
Le Pérosé, hameau (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
La Perrauja, lieu-dit (Ayer, Val d´Anniviers, Valais) ;
La Perrausa, lieu-dit (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Perrausaz, lieu-dit (Sugnens, district d´Echallens, Vaud) ;
Perrosi, hameau (Poliez-le-Grand, district d´Echallens, Vaud) ;
Perrosy, lieu-dit (Bonvillars, district de Grandson, Vaud) ;
Perrozy, lieu-dit (Cerniaz, district de Payerne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Péroset, lieu-dit (Fiez, district de Grandson, Vaud) ;
Perroset, vignoble (Rances, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Perrosettes, lieu-dit (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Cas régime :
Perrosan, maison isolée (Peyzieux-sur-Saône, Dombes, Ain).

Ancien français perrail, perrole, « grève » :
Rue des Péralles, anciennement Es Perralles (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Perral, hameau (Montjovet, vallée d´Aoste) ;
Chemin de la Perrolaz (Aigle, Vaud).

Peut-être de même origine avec métathèse :
Pont de Péralote, pont sur l´Arve (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Perreliet, lieu-dit (Mex, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Perrolets-Saint-Jean, lieu-dit en forêt (Ville de Neuchâtel).

Avec le suffixe collectif ou péjoratif -aille :
La Perraille, lieu-dit (Saint-Girod, Albens, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Ruisseau des Perrailles (Farges, Pays de Gex, Ain) ;
La Pierraille, lieu-dit (La Balme-de-Thuy, Parmelan, Haute-Savoie).

Avec le suffixe péjoratif -asse :
Les Perrasses, hameau (Thônes, Bornes, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif patois -ellaz :
Perellaz, hameau (Saint-Vincent, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe qualificatif -enne :
Perrenne, lieu-dit (Vullierens, district de Morges, Vaud) ;
Les Perrenes, anciennement Les Pierrones (Vallon de Javerne, Bex, district d´Aigle, Vaud).

Provençal et occitan peyre, « pierre, rocher isolé » :
Peyres, Pairi en 1228, Payri en 1364, hameau (Peyres-Possens, District de Moudon, Vaud).

Voir aussi Lapeyrouse, Mauperrey, Péron, Pfetterhouse, Prières.


Percé, Percée, Perfia
Qualifie une montagne percée d´un trou. Participe passé du verbe percer, du latin vulgaire *pertusiare, fait sur pertusus, participe passé du latin pertundere, « trouer, percer ».
Mont Percé, 3353m (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et Val d´Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Mont Percé, 2844m (Vallon de la Lex Blanche, Val Vény, vallée d´Aoste) ;
Pointe Percée, 2750m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie).

Patois perfia, « trouée, percée » :
Pointe Perfia, sommet, 1973m (Grand Massif, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Roche Perfia, sommet, 2499m, où se trouve le Trou de la Mouche (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie).


Perche
Ces noms de cols ou de sommets Sont probablement dus à la présence d´une perche indiquant le passage.
Col de la Perche. 1994m (Chaîne des Hurtières, Savoie) ;
Crette de la Perche, 2289m, petit sommet où une perche indiquait le chemin du Petit Col Ferret [Guex] (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Percieux, Percy
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Persiacum ou Pertiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Persius ou Pertius.
Percieux, in agro Pertiaco en 970, Ecclesia de Perciaco en 984, Perceu vers 1250, Perceis corr. Percies en 1365, Persiacus en 1548, Percieu en 1587, hameau (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Percy, Percie au XIIème siècle, bastida de Perca au XIIIème siècle, Perse, parrochia Persicum in Triviis et territorium de Percio au XIVème siècle, commune et village du Trièves (Clelles, arrondissement de Grenoble, Isère).

Perèvuat, Perrevuet, Perrevuit, Perrevuits, Perrouet,
Perroyers, Perruet, Pervou, Pierravuit, Pierruet
Du patois perrevoué, perrevuit, perrouet, perroyer, « tas de pierres », parfois aussi « éboulis », ou du patois pelevouè, perevouè, qui désigne la marjolaine sauvage (Origanum vulgare L.) ou le thym serpolet (Thymus serpyllum L.).
Perèvuat, anciennement Perreyvuaz, colline boisée (Bossonnens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Perrevuet, hameau (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Perrevuit, lieu-dit (Bournens, district de Cossonay, Vaud) ;
Perrevuits, lieu-dit (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Perrouet, lieu-dit (Cuarnens, district de Cossonay, Vaud) ;
Bois des Perroyers, lieu-dit en forêt (Romont, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Perruet, lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Pervou, Perrevuel en 1339, Perrevou en 1602, Pervoux en 1819, lieu-dit au bord de l´Areuse (Boudry, Neuchâtel) ;
En Pierravuit, lieu-dit (Pomy, district d´Yverdon, Vaud) ;
Pierruet, maison isolée (Gilly, district de Rolle, Vaud).

Voir aussi Pelevuit.


Periasc
Hameau de la commune d´Ayas (Vallée d´Aoste), d´un anthroponyme indéterminé avec le suffixe -asc.

Périer, Perrier, Perriers, Poirerat, Poirie Boetchat,
Poirier, Poiriers
Poirier (Pyrus communis) ou poireraie, patois et vieux français perrier, ancien français perier, bas latin pirarius, « poirier », ancien français peire, latin pira, pluriel neutre pris pour un féminin de pirum, « poire ».
Poirier à l´Ours, lieu-dit en forêt (Conand, Bugey, Ain) ;
Bon Poirier, lieu-dit (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Champ du Poirier, maison isolée (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Source des Trois Poiriers, lieu-dit en forêt (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie).

Soit « poirier », soit franco-provençal perrier, pierrier, « gros tas de pierres, amas de pierres » :
Le Périer, vallis del Perer et castrum del Perier au XIIIème siècle, Perrerium au XIVème siècle, Le Peyrier au XVème siècle, commune et village du Valbonnais (Valbonnais, arrondissement de Grenoble, Isère).

Probablement avec un patronyme Poirier :
Bois du Pré Poirier, forêt (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Champ Poirier, lieu-dit (Lugrin, Chablais, Haute-Savoie).

Forme patoise ou patronyme Perrier, ou encore mot régional perrier, « lieu où il y a de la pierre » [Pégorier] :
Le Perrier, quartier (Annemasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Perriers, hameau (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Forme patoise du Jura :
Poirie Boetchat, « Poirier du Bosquet », ou avec un patronyme comme Boéchat, maisons isolées (Courtemaîche, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Le Poirerat, clairière (Courchavon, district de Porrentruy, Jura).

Voir aussi Beaupérrier, Blessonaz, Sompoirier, Satenboche.


Pérignat, Perrignat
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Patriniacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom de personne Patrinius.
Pérignat, Perigniacus en 1366, apud Perigniaz en 1401, Perrignac en 1563, hameau (Saint-Etienne-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Perrignat, Parrignia et Perrignia en 1299-1369, Parrigniacus en 1306, Patriniacus en 1388, Perrigniacus en 1419, Parigniacus en 1483, Perriniaz en 1500, hameau (Izernore, Haut-Bugey, Ain).

Péril, Perillet
Le Péril, hameau de la commune de Veyrier-du-Lac (Bornes, Haute-Savoie), français péril, « danger, risque », peut-être à cause de la montagne proche, du latin periculum, de même sens.
Le Perillet, lieu-dit de la commune de Giez (Pays de Faverges, Haute-Savoie), soit un diminutif de péril, soit un patronyme Perillet, rare.

Perillouda
La Perillouda, ferme isolée de la commune de Charmey (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Perilloux [Aebischer].

Perine, Perinière, Perrin, Perrine, Perrinière
Soit de l´adjectif ancien français perrin, « de pierre ; dur, fort, important », soit plus probablement du patronyme Perrin ou de sa variante Perin, hypocoristiques du prénom Pierre.
Perrin, petite forêt (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Perrin, maisons isolées, et Ruisseau du Perrin, affluent de la Chabaudière (Attignat-Oncin, Chartreuse, Savoie) ;
Bois Perrin, lieu-dit en forêt (Sutrieu, Valromey, Ain) ;
Champ Perrin, lieu-dit (Chavannes-sur-Suran, Revermont, Ain) ;
Chemin Perrin, chemin en forêt (Lans-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
La Combe Perrin, lieu-dit (Flachères, Bièvre, Isère) ;
Col de la Croix Perrin, 1218m (Lans-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Pré Perrin, lieu-dit (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Lacs Perrin, petits lacs de montagne (Bramans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Perrins, hameau (Morêtel-de-Mailles, Belledonne, Isère).

Par féminisation des patronymes Perin, Perrin :
Perine, hameau (Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
La Perrine, hameau (Contamine-sur-Arve, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Perrine, lieu-dit (Saint-Germain-de-Joux, Michaille, Ain).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Perrinière, hameau, et Ruisseau de la Perinière (Méaudre, Vercors, Isère).


Périsset
Endroit dangereux, du vieux français periceus, dangereux, latin periculosus, même sens, ou lieu planté de poiriers, voir Perrier, ou lieu pierreux.
Le Périsset (Château-d´Oex, district du Pays-d´Enhaut, Vaud).

Périssode
La Périssode, ferme isolée de la commune de Mijoux (Pays de Gex, Ain), La Perissouda en 1846, probablement d´un nom de propriétaire Perissoud.

Perles
Commune et village bernois du district de Büren, anciens noms français Perla en 1228, Pella en 1276, puis Pelle, anciens noms allemands Peterloo en 1255 Bieterlo en 1282, Berilo en 1280, Beyterlon en 1332, Bieterlon en 1342, etc., aujourd´hui Pieterlen, nom issu du diminutif allemand Peterlo, « petit Pierre » [Jaccard].

Perloz
Commune et village de la vallée d´Aoste, dont le nom pourrait être dérivé du bas latin pirulus, diminutif du latin pirus, « poirier ». Ce nom pourrait se référer au Pirus cervina, autre nom de l´amélanchier à feuilles ovales (Amelanchier ovalis), arbrisseau de 1 à 3 mètres de hauteur que l´on rencontre sur des coteaux secs et pierreux des montagnes.

Perly
Commune et village du canton de Genève, Perliacum en 1124, Perlie en 1231, Perlier en 1332, Perli sur la Carte de Cassini, du nom de domaine d´origine gallo-romaine *Perilliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice *Perillius [Jaccard].

Pernetta, Pernette
Par féminisation d´un patronyme Pernet, variante de Perret avec dissimilation de [rr] en [rn], hypocoristique de Pierre.
Pra Pernetta, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pernette, lieu-dit (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Roc de Pernette, lieu-dit (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie).

Pérolles, Pérollière
Du latin *pariolus, diminutif du latin et gaulois parium, « chaudron » [Aebischer].
Pérolles, lieu-dit de la ville de Fribourg (District de la Sarine, Fribourg).

Avec le suffixe -ière :
La Pérollière, hameau (Cran-Gevrier, Annecy, Haute-Savoie).


Péron, Perron, Perrons, Piron, Pirons
Gros piton rocheux et nu. Ancien français peron, perron, « grosse pierre », cas régime bas latin petronem, du latin et grec petra, « pierre », celtique *per, « pierre dressée ». Peron, Perron sont aussi des patronymes.
Péron, Pyrons et Piruns aux XIIème et XIIIème siècles, Pirons en 1236, Piron en 1528, Peron en 1554 (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Le Perron, maisons isolées (Torny, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Perron, sommet, 2885m (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Mont à Perron, sommet, 2667m (Conthey, Valais) ;
Planches du Perron, lieu-dit (Ménières, district de la Broye, Fribourg) ;
Grand Perron des Encombres, sommet (Saint-Martin-de-la-Porte, Vanoise, Savoie) ;
Grand Perron, sommet, 2674m, point culminant des Perrons (Vallorcine, vallée de l´Eau Froide, Haute-Savoie), et Les Perrons, chaînon rocheux, Brèche des Perrons, lieu-dit à la frontière de la commune de Finhaut (District de Saint-Maurice, Valais) ;
Petits Perrons, sommets rocheux, 2616 ey 2627m (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Piron, sommet, 2095, et les sommets voisins Cime du Piron et Petite Pointe du Piron (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Pirons d´Ardens, sommet, 1875m (Massif de Tavaneuse, Chablais, Haute-Savoie).

Péronnas
Canton, commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Peronna en 1049, Perrona en 1180, Perriniacus vers 1190, Peronai vers 1250, Peronas en 1417, Perronacus en 1503, etc., probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine comme *villa Peronna, dérivé nom de personne Peronnus ou Peronnius.

Pérouges
Commune et village de la Dombes (Meximieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Perotgias vers 1130, Ecclesia de Peroges en 1149-1156, Castrum Perogiarum en 1173, Castrum de Perogiis en 1282, Burgum Perogiarum en 1376, Perogiae Perogiarum au XVème siècle, Peroges en 1536, probablement transfert, nommée par une colonie gauloise de retour d´Italie venant de Perugia.

Perrabesse, Pierra Besse, Pierrabessy, Pierre Besse
Pierre fourchue ou fendue en deux, composé de Pierra, Pierre pierre et de Besse, « jumelle ».
Perrabesse, lieu-dit en forêt (Conthey, Valais) ;
Pierra Besse, bloc erratique (Le Montet, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pierrabessy, maison isolée (Morat, district du Lac, Fribourg) ;
Pierre Besse, alpage (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
Pierre Besse, pierre fendue (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie) ;
Pierre Besse, lieu-dit (Saint-Germain-les-Paroisses, Bugey, Ain).

Perratsèche
Lieu-dit de la commune d´Hérémence (District d´Hérens, Valais), pierre sèche ou pierrier sec.

Perraudettaz, Perraudette
Par féminisation d´un patronyme Perraud ou de son diminutif Perraudet, noms dérivés du prénom Pierre.
La Perraudettaz, quartier (Pully, district de Lausanne, Vaud) ;
La Perraudette, maison isolée (Grandson, Vaud).

Perrefitte, Pierra Fatta
Le nom pierre fitte signifie « pierre façonnée » et rappelle un monolithe druidique ou un bloc erratique, ou une pierre faisant office de borne. Latin et grec petra, « pierre », et latin ficta, « façonnée, faite, formée, sculptée ».
Perrefitte, Pierefite en 1295, Perefiten en 1321, Pierefette au XVIème siècle, Pierrefette en 1548, noms allemands Beffert et Pfeffert, commune et village (District de Moutier, Jura bernois) ;
Pierra Fatta, Pierre a Feter en 1622, Pierra feter en 1666, Pierraz à Fattaz en 1776, toutes graphies fantaisistes du patois pyèra feta [Aebischer], maison isolée (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg).

Perregot
Lieu-dit de la commune d´Henniez (District de Payerne, Vaud), probablement un patronyme variante de Perregaux.

Perret, Perrets, Perrette, Perrettes
Du patronyme Perret, diminutif du prénom Pierre avec le suffixe -et.
Joux Perret, habitat dispersé (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Les Perrets, lieu-dit (Peney-le-Jorat, district d´Oron, Vaud).

Par féminisation :
La Perrette, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Perrettes, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).


Perrex
Commune et village de la Bresse (Pont-de-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), in Previsco villa, lire in Perrisco villa en 972-977, Parrochia de Peres en 1223, Ecclesia de Peresc vers 1250, Perez en 1443, Pereys en 1495, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Perisco villa, avec un nom de personne Periscus.

Perrignier
Commune et village de la Côte en Chablais (Thonon-les-Bains-Ouest, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie), Perrignie en 1225, Perrigny en 1299, Cura de Perrignier vers 1344, aussi Pérignier au XIXème siècle, nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum d´un gentilice comme Perrinius.

Perronne
La Perronne, maison isolée de la commune de Lausanne (Vaud), probablement par féminisation d´un patronyme Perron.

Perrosalle
« Replat pierreux », nom composé d´un terme perro, voir par exemple Perrou, et Salle, patois salla « replat de terrain ».

Perrotte, Perrottin
Patronyme Perrot, ancienne forme du prénom Pierre, du latin Petrus, variante Perrotin.
Les Perrottins, lieu-dit en forêt aux Voirons (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Par féminisation du patronyme Perrot :
La Perrotte, maison isolée (Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois).


Perroude, Perroudes
Par féminisation d´un patronyme Perroud très répandu.
La Perroude du Vaud et La Perroude de Marchissy, plus rarement La Perroudaz, fermes isolées (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Perroudes, hameau (Montpreveyres, district d´Oron, Vaud).

Perroy
Commune et village vaudois du district de Rolle, peut-être Pirrhois var. Prihoia en 910, villa Petreio en 955, in villa Petroio en 1012, villa Perroy au XIème siècle, Perruei en 1177, Perrui et Perruis au XIIIème siècle, Prior de Perruers vers 1344, et Perroi en 1867, pourrait être issu de *[fundus] Petreius, gentilice pris adjectivement [Jaccard].

Pers, Pers-Jussy
Pers, village de la commune de Pers-Jussy (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) Paers en 1275, Paeris au XIVème siècle, nom qui dériverait d´un patronyme romain Paternus [Gros] ;
Pers-Jussy, commune du Genevois (Reignier, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie), née de la fusion des anciennes communes de Pers et de Jussy en 1815.

Persailles
Les Persailles, lieu-dit de la commune de Perroy (District de Rolle, Vaud), dont le nom vient du nom de cépage persaille, variante de persagne ou mondeuse, autrefois peu apprécié, et maintenant très répandu en Savoie.

Persévérance
Peut-être un terrain qui a demandé beaucoup de travail. Du latin perseverentia, de perseverare, « persister, continuer ».
La Persévérance, maisons isolées (Apples, district d´Aubonne, Vaud).

Sommet qui ne s´est pas atteint facilement :
Aiguille de la Persévérance, 2899m (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).


Perte, Perteille, Pertet, Perthud, Perthuis,
Pertit, Pertuis, Pertuisat, Pertuiset, Pertuisettes,
Pertus, Pertuse, Pertuset
Trou, grotte, ou passage resserré, col étroit.Français pertuis, déverbal de l´ancien français pertuisier, « trouer », latin pertusus, « percé », latin vulgaire *pertusiare, du latin pertundere, « trouer ».

Français pertuis, « trou, ouverture », ancien français pertuis, pertus, « trou, ouverture, creux, et par extension tanière, repaire, antre, caverne » :
Le Perthuis, hameau (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Le Grand Perthuis, lieu-dit (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Pertit, Pertuis et Pertuit en 1764, lieu-dit (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Pertuis, maison isolée, cluse, Derrière Pertuis, hameau (Chézard-Saint-Martin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Rouge Pertuis, lieu-dit en forêt (Undervelier, district de Delémont, Jura) ;
Sex du Pertuis, rochers en forêt (Mayens de Conthey, Conthey, Valais) ;
Pertuis, vallon conduisant au Pas de Morgins, Velar du Pertuis, pâturage (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais), Pertuis d´en Bas et Pertuis d´en Haut, pâturages (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Pertus, passage (Ayse et Saint-Jean-de-Tholome, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Pertuse, vallon étroit sur le cours de l´Hongrin (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette, ancien français pertuiset, « petit trou » :
Pertuiset, alpage (Sommant, Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Pertuset, maison isolée (Le Sentier, district de la Vallée, Vaud).

Par féminisation du patronyme Pertuiset :
Les Pertuisettes, hameau (Cras-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Avec le suffixe diminutif -eille :
Perteille, alpage (Torgnon, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Pertuisat, maisons isolées, endroit creusé de trous ayant probablement servi à l´exploitation du sable pour la fonderie de Choindez (Courrendlin, district de Delémont, Jura).

Patois pèrtè, « petit trou » :
Perte, maison isolée (Villarzel, district de Payerne, Vaud) ;
[Le] Perte à l´Ours, forêt (La Chaux, district de Cossonay, Vaud) ;
Le Pertet à Bovets, passage entre Rougemont (Pays-d´Enhaut, Vaud) et Charmey (Gruyère, Fribourg), et Chalet du Pertet, alpage (Vallée de la Jogne, Fribourg) ;
Clos du Pertet, maison isolée (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Forme patoise :
Perthud ou Purtud, alpage à l´entrée du val Veny (Courmayeur, vallée d´Aoste).

Voir aussi Pierrepertuis.


Peruthiolaz
Lieu-dit près de Péron, dans le Pays de Gex (Ain), où se trouve une pierre sculptée. De péry, dérivé du latin petra, « pierre », et patois thieule, « pierre dressée, borne, menhir ».

Pervenche
La Pervenche, maison isolée de la commune de Provence (District de Grandson, Vaud), nom d´une fleur (Vibca sp.), du latin pervinca, de pervincere, « rester vainqueur, l´emporter, avoir l´avantage », attribué au fait que cette plante verdit longtemps pendant l´hiver. Ce nom peut être une allusion au nom de la commune, voir Provence.

Péry
Commune et village du Jura bernois (District de Courtelary), Villa Bederica en 884, Bidericus en 962, Peril en 1148, Perril en 1228, Biderich en 1244, Peri en 1285, Piderich en 1287, Bidrich en 1326, nom allemand actuel Böderich ou Büderich. D´un anthroponyme germanique comme Bederich, burgonde *badus, germanique *badvô, « combat », et burgonde *riks, « riche, puissant », germanique *rîka, rîkia, « puissant, celui qui règne ».

Péry, Pérys
Patronyme Péry, probablement dérivé du prénom Pierre.
Le Péry, maisons isolées en clairière (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Péry, colline boisée (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Plat Péry, lieu-dit (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Les Pérys, lieu-dit (Grône, district de Sierre, Valais).

Pesantière
La Pesantière, maison isolée du Plateau des Glières (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie), adjectif ancien français pesantière, « pesante », pourrait aussi être une féminisation d´un sobriquet pesantier, « pesant ».

Pesay, Péseries, Pesets, Pesey, Pesez,
Pesières, Pezeires, Pézerette, Pézière, Pézières,
Pois
Pesière, champ de pois, terrain planté de pois. Latin pisum, « pois ».

Français pois, « chacune des graines, de forme ronde, et enfermées dans une cosse verte, d'une espèce de légumineuse papilionacée » :
Cras des Pois, hameau (Perrefitte, district de Moutier, Jura bernois).

Noms collectifs dérivés avec les suffixes -ay, -et, -ez, -y, du latin pisetum [Aebischer] :
Pesay, Pesai sur la Carte de Cassini, hameau (Puplinge, Genève) ;
Bachet de Pesay, Pesay en 1263, Pesai en 1311, Pesey en 1321, Pezey sur la Carte de Cassini, quartier (Lancy, Genève) ;
Les Pesets, alpage (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Pra Pesey, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pesez ou Le Pesé, maison isolée (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg).

Avec les suffixes collectifs -eire, -erie, -ière, ancien français peseris, « lieu semé de pois », pesiere, peziere, poisiere, « pièce de terre cultivée en pois », du latin pisarias [Jaccard] :
Les Péseries, pâturage (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Péseries, forêt (Le Trétien, vallée du Trient, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Pesières, ancien lieu-dit (Vevey, Vaud) ;
Les Pezeires, lieu-dit (Chavannes-le-Chêne, district d´Yverdon, Vaud) ;
Plaine Pézière, lieu-dit (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Pézières, alpage (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Bois de la Pézerette, lieu-dit en forêt (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).


Peseux, Poisat, Poisatière, Poisaton, Poisattes,
Poises, Poisiat, Poisieu, Poizat, Poizieux,
Posat, Posats, Posieux, Puche, Puisa,
Puisieux, Puisoir, Puisots, Puits
Aven, gouffre, puits naturel, cavité verticale, du latin puteus, « trou, puits », diminutif puteolus.

Français puits, « trou profond » :
Le Puits, lieu-dit (Bioley-Magnoux, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Puits Guillemin, Puis-Guillemain sur la Carte de Cassini, Le Puy-Guillemin en 1911, hameau (Replonges, Bresse, Ain) ;
Bois du Puits, forêt (Grolley, district de la Sarine, Fribourg) ;
Prés du Puits, maisons isolées (Champoz, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Puits, maison isolée (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).

Ancien français puchoir, puichoir, puisoir, « puisard, puits » :
La Puche, maisons isolées (Péron, Pays de Gex, Ain) ;
Le Puisoir, lieu-dit (Orbe, Vaud).

Patois posat, « flaque d´eau », poisiau, « endroit où l´on puise de l´eau » [Pierrehumbert], franco-provençal pwa. pwè, « puits », avec le suffixe diminutif -at, « petit puits » :
Poisat, Poysat au XVIème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Eybens, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Le Poisat, hameau (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Le Poisat, alpage (La Baume, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Les Poisattes, lieu-dit (Anières, Genève) ;
Le Poisiat, Poiziat en 1911, hameau (Bény, Bresse, Ain) ;
Le Poizat, Poysatum en 1144, Poisatum en 1145, Poysactum en 1492, Poysat sur la Carte de Cassini, Poisat en 1808, commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain) ;
Posat, anciennement Poja, Villar Aldiert au XIIème siècle, ancienne commune et village (Farvagny, district de la Sarine, Fribourg) ;
Posat, lieu-dit, et Le Posat, cours d´eau affluent du Talent (Bottens, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Posats, alpage (Chézard-Saint-Martin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Puisa, loco dicto subtus fontem du Poysat en 1493, lieu-dit (Culoz, Bugey, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Poisatière, Poesatiere sur la Carte de Cassini, La Poizatière en 1911 (Château-Gaillard, Bugey, Ain).

Diminutif avec le suffixe -on :
Poisaton, maisons isolées (Mantenay-Montlin, Bresse, Ain).

Formes patoises :
Peseux, Pusus en 1191, Pusoz en 1195, Posoys en 1277, Poysous en 1281, Pusue en 1289, Pisuel en 1356, Pisoul en 1373, Pissuex en 1403, Pusiacum, fantaisie de clerc, en 1416 et 1428 Peseulx et Puseux en 1437, Pissouz en 1419, Pusieux en 1465, Peseux en 1466 (District de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Poises, alpage (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Poisieu, P. de Poisieu en 1258, de Poysiaco au XIIIème siècle, Poysiou en 1345, Poysieu en 1536, hameau (Champagne-en-Valromey, Valromey, Ain) ;
Le Poizieux, Le Poisieux en 1911 (Ambérieux-en-Dombes, Dombes, Ain) ;
Posieux, Posuos en 1155, Posiouz en 1445, ancienne commune et village (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Croix du Puisieux, lieu-dit (Cleyzieu, Bresse, Ain) ;
Les Puisots, maisons isolées en clairière (Annecy, Haute-Savoie).

Voir aussi Embossieux, Pau.


Pésotte
La Pésotte, maison isolée de la commune de Puidoux (District de Lavaux, Vaud), par féminisation d´un patronyme Pésot attesté en France.

Pesseneire
Rochers de la Combe de l´A (Liddes, Val d´Entremont, Valais), appelé anciennement Six niers ou Pisses neires, probablement pour *Pesses neires, « épicéas noirs », composé de Pesse, et neire, « noir ».

Pesseux, Pesse Vache, Pessot, Picheu, Pichioc,
Pichiou, Pichiour, Pichot, Pichoux, Pietchiesson,
Pisse, Pisse Boeuf, Pisse-Chien, Pisseloup, Pisse-Loup,
Pisserette, Pisserote, Pisset, Pissets, Pisseur,
Pissevache, Pisse Vache, Pissevieille, Pisse Vieille, Pisse-Vieille,
Pissiau, Pissieu, Pissieux, Pissoir, Pissoirs,
Pissot
Hydronyme, cascade ou source qui pisse, cours d´eau à faible débit, qui pissote. Patois picheu, « pisseur », ancien français pissier, latin vulgaire *pissiare, « pisser ».

Vieux français pisse, « action de pisser » :
La Pisse, cascade (Tréminis, Trièves, Isère) ;
La Pisse, ruines près d´une cascade, et Bois de la Pisse, forêt (Mont-de-Lans, Oisans, Isère) ;
Ruisseau de la Pisse, affluent de la Roizonne (Lavaldens, Valbonnais, Isère).

Avec des noms d´animaux, par métaphore :
Pisse Boeuf, lieu-dit (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
Pisse-Chien, lieu-dit (Saint-Savin, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Pisseloup, lieu-dit (Yvoire, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Pisseloup, lieu-dit, lotissement (Vésenex-Crassy, Pays de Gex, Ain) ;
Col de Pisseloup, 968m (Corcelles, Haut-Bugey, Ain) ;
Pisse-Loup, maison isolée (Meyrieux-Trouet, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Pissevache, cascade du Trient (Vernayaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Fontaine de Pissevache, ruisseau affluent de la Versoix (Collex-Bossy, Genève) ;
Le Pisse Vache, torrent affluent de l´Avançon d´Anzeindaz (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Peut-être de même origine, avec attraction paronymique de Pesse :
Bois Pesse Vache, lieu-dit en forêt (Meillerie, Chablais, Haute-Savoie).

Peut-être aussi dans un sens métaphorique :
La Pissevieille, cours d´eau affluent de la Bienne (La Rixouse, arrondissement de Saint-Claude, Jura) ;
Ruisseau de Pisse Vieille (Aranc, Bugey, Ain) ;
Pisse-Vieille, lieu-dit en forêt (La Burbanche, Bugey, Ain) ;
Le Pisse-Vieille, cours d´eau affluent du Furans, lui-même affluent du Rhône (Bugey, Ain) ;
Ruisseau de Pisse-Vieille, affluent de l´Albarine (Chaley, Bugey, Ain).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
La Pisserette, source (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Ruisseau du Pisset, cours d´eau affluent de la Calabourdane, Saut du Pisset, cascade, nom monté à la Croix du Pisset, sommet, 2777m, et à la Pointe du Pisset, 3033m (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Les Pissets, alpage aux sources du Pisset (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ote :
Ruisseau de Pisserote, cours d´eau affluent du Ferrand (Clavans-en-Haut-Oisans, Oisans, Isère).

Français pisseur, « celui qui pisse souvent » :
Les Sources du Pisseur (Saint-Denis-les-Bourg, Bresse, Ain).

Formes patoises de pisseur :
Ruisseau du Picheu, Ruisseau du Pissoir sur la Carte Nationale, affluent de l´Arve, avec la Cascade du Picheu, nom monté au Bec du Picheu, sommet, 2568m (Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Le Pichiou, alpage (Mission, Ayer, Val d´Anniviers, Valais) ;
Le Pichiour, alpage (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Pichot des Tsauderys (Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Le Pichoux Le Pichou sur la Carte Nationale, lieu-dit et cours d´eau (Courgenay, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Pichoux, lieu-dit de Souboz et maisons isolées de Sornetan, sur le même cours d´eau, et Gorges du Pichoux, sur la Sorne (Sornetan, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Pissiau, forêt avec deux ruisseaux (Cheyres, district de la Broye, Fribourg) ;
Creux Pissiau, ravin (Haut-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Ruisseau du Pissieu, affluent du Rhône (Challonges, Semine, Haute-Savoie) ;
Le Pissieux, hameau (Saint-Sylvestre, Albanais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe patois valaisan -oc :
Le Pichioc, lieu-dit au-dessus d´une cascade (Vallon de Réchy, Nax, district d´Hérens, Valais).

Ancien français pissoir, « pot de chambre » :
Le Pissoir, sommet, 3308m, Col du Pissoir, 3160m (Trient, district de Martigny, Valais), Aiguille du Pissoir, 3340m (Trient, district de Martigny, Valais, et Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Pissoirs, maison isolée (Traize, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Ancien français pissot, « canule du cuvier », a pissot, « à jet continu, comme l´eau qui jaillit de la canule du cuvier », pessoier, « couler avec abondance » :
Le Pessot, torrent affluent de la Lizerne (Derborence, Conthey, Valais) ;
Le Pessot, qui pourrait aussi dériver de Pesse, mais comme il s´agit d´un cours d´eau avec une cascade cette étymologie semble peu probable (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Pissot, forêt déclive, et Gorges du Pissot, creusées par la Torneresse (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Dérivé du patois jurassien piçhie, « pisser » [Prongué] :
Pietchiesson, maison isolée près d´un ruisseau (Bressaucourt, district de Porrentruy, Jura).

Le nom suivant pourrait aussi dériver de Pesse et décrire un cours d´eau dans une forêt :
Le Pesseux, cascade (Le Châtelard, vallée du Trient, Valais).

Voir aussi Pischürgraben, et l´homonyme Pissevache.


Pessieu
Mas Pessieu, hameau de la commune de Saint-Eloi (Bresse, Ain), probablement le Précieux mentionné par Philipon en 1911, in agro Priciacense en 968-971, Preysseu en 1285, Preyssiacus en 1376, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Preciacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Precius [Nègre 1990].

Pessinges
Hameau de la commune de Cervens (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), selon Perrenot probablement de même origine que Bessans.

Petâ, Petai, Petant, Petegnon, Pétère,
Péterel, Pèteresses, Pétérey, Pétés, Petet,
Pététaz, Pététoz, Pététry, Petets, Pétis,
Pétroule, Peuterey, Peutet, Peutets, Peutex,
Peuteys, Peutis, Peuty, Peutys, Pteret
Terrain boueux, du patois petâ, « boue », patois vaudois petré, « pré marécageux » [Bridel], patois savoyard et valdôtain peutè, « flaque d´eau, bourbier », ancien français puteau, putel, putiel, « bourbier », du bas latin palta, « boue, fange ».

Mot régional petais, « sol boueux » [Pégorier] :
Le Petâ, lieu-dit (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Petai, maison isolée en clairière (Saint-André-de-Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Petant, lieu-dit (Sévery, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Pétés, lieu-dit humide (Ville-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie).

Dérivés avec les suffixes collectifs -et, -ex, -ey, -y :
Le Pétérey, affluent de la Borgne (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Torrent de Pétérey, affluent de la Navisence (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Pététry, alpage (Cordon, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chalets du Petet, alpage, et Bois du Petet (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Les Petets, domaine (Satigny, Genève) ;
Peuterey ou Peutérey, hameau du Val Vény, nom monté aux Mont Noir de Peuterey, 2923m, Mont Rouge de Peuterey, 2941m, Aiguille Noire de Peuterey, 3772m Aiguille Blanche de Peuterey, 4107m, et au Col de Peuterey, 3934m (Massif du Mont-Blanc, vallée d´Aoste) ;
Le Pteret, maisons isolées (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Mots régionaux peuté, peutet, « terrain humide, bourbier » [Pégorier] ; Peutet est aussi un patronyme :
Peutet, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Les Peutets, hameau et lieu-dit près de Sionnet (Jussy, Genève) ;
Les Peutex, maisons isolées en clairière (Les Marécottes, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Peuteys, hameau (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Peuty, hameau (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Les Peutys, habitat dispersé (Mayens-de-Riddes, Riddes, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe collectif -i :
Les Pétis, alpage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Les Peutis, lieu-dit (Saxon, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe collectif -ère :
Pétère, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -el :
Péterel, lieu-dit (Féchy, district d´Aubonne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -on :
Petegnon, lieu-dit (Pampigny, district de Cossonay, Vaud).

Avec le suffixe -az :
La Pététaz, lieu-dit en forêt (Scionzier, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -oz, ou composé de petâ et Aulp :
Pététoz, serait anciennement Petétaulps, alpage, Forêt de Pététoz Pâturage de Pététoz, Lac de Pététoz et La Friche de Pététoz, lieu-dit (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -oule :
La Pétroule, alpage (La Rippe, district de Nyon, Vaud).

Avec le suffixe de féminisation -esse :
Les Pèteresses, lieu-dit (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie).


Petacrot, Ptécro
« Creux boueux », probablement composé du patois petâ, « boue », et crot, « creux ».
Petacrot, alpage (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais).

Avec syncope :
Ptécro, alpage (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie).


Pétalouse
Pointe de Pétalouse, 1876m (Novel, Chablais, Haute-Savoie), probablement composé du patois petâ, « boue », avec le suffixe -ouse.

Péterette
La Péterette, maison isolée de la commune de Provence (District de Grandson, Vaud), par féminisation d´un patronyme Peter, forme allemande de Pierre, ou dérivé du patois petâ, « boue », voir Pétère.

Petilières, Pétillière
Par féminisation des patronymes rares Petelier, Petilier.
Les Petilières, hameau (La Chapelle-du-Châtelard, Dombes, Ain) ;
La Pétillière, Peteliere sur la Carte de Cassini, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain).

Petit, Petite, Pitetta, Pittet
Qui n´atteint pas les dimensions des autres choses du même genre. Du latin vulgaire *pittitus, même sens.
Petit Champ, lieu-dit (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Mont Petit, petite colline (Léchelles, district de la Broye, Fribourg) ;
La Petite, pâturage de la Combe de l´A (Liddes, district d´Entremont, Valais).

Formes patoises :
Ar Pitetta, « la petite alpe », pâturage, nom monté à la Pointe d´Ar Pitetta, sommet 3133m (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Champ Pittet, « petit champ » ou « champ de Pittet », patronyme très répandu, lieu-dit (Yverdon-les-Bains, Vaud).


Petit-Abergement
Le Petit-Abergement, commune et village du Valromey (Brénod, arrondissement de Nantua, Ain), Parvum Albergamentum en 1345, Le Petit Abergement en Valromey en 1608, Abergement le Petit en 1734, Petit-Abbergement sur la Carte de Cassini, voir Abergement.

Petit Pâtre
Cabane du Petit Pâtre, refuge rustique de la commune de Cordon (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), français littéraire pâtre, ancien français pastre, latin pastoris, « berger ».

Petit Tetraz
Refuge du Petit Tetraz, maison isolée de la commune de Praz-sur-Arly (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), variante de petit tétras, oiseau de la famille des Gallinacées appelé aussi tétras-lyre.

Pétolaz, Petolette, Pétoleyre, Pétolière, Pétollières
Dérivés du patois pétola, français local pétole ou du patois petâ, « boue ».
La Pétolaz, lieu-dit en forêt (Cervens, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
La Petolette, maison isolée (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pétoleyre, quartier (Morges, Vaud) ;
La Pétolière, ruines (Crozet, Pays de Gex, Ain) ;
Les Pétollières, lieu-dit (Thoiry, Pays de Gex, Ain).

Pétoleyres
En Pétoleyres, lieu-dit de la commune de Saint-Sulpice (District de Morges, Vaud), autrefois en Puttelyres, En Dorenlor, in loco dicto Dorenlorum aux XIVème et XVIIème siècles, Doraz en horaz au XVIIème siècle.

Petoud, Petoudes
Probablement d´un patronyme Petoud, d´un sobriquet patois, « petit ».
Pra Petoud, lieu-dit (Essertines-sur-Yverdon, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Petoudes, pâturage, Les Petoudes d´en Haut, alpage, par féminisation du patronyme Petoud ;
Glacier des Petoudes, nom monté (Trient, district de Martigny, Valais). Toutefois, selon Guex, ce lieu-dit se nommait anciennement Les Petioudes Outannes, donc directement du patois petioude « petite » (Trient, district de Martigny, Valais).

Pétouse, Petoux, Pétozan, Petta, Pettet,
Pettières, Peut, Peute, Peuts, Poë,
Poëse, Poéta, Poëta, Poëts, Potaz,
Pote, Potes, Potex, Pou, Pouay,
Pouenèré, Pouenne, Pouet, Pouète, Pouètes,
Pouets, Pouetta, Pouette, Pouettots, Poueuzes,
Pouta, Poutassets, Poutaz, Poute, Poutesset,
Poutille, Pouty, Poutys, Putasset, Putays,
Puteret, Putet, Puteys, Puthier, Puthod,
Puthods, Putin
Noms issus de mots patois ou régionaux signifiant sale, infect, mauvais, puant, ancien français pot, pout, puet, puit, put, « sale, infect, mauvais », potie, poutie, putie, « ordure, poussière, fumier », du latin putere, « puer, sentir mauvais ». ou putidus, « fétide, puant ».

Mot régional pouet, « très laid, puant » :
Pouet Carre, lieu-dit (Les Hauts-Geneveys, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Pouet Sentier, chemin raide en forêt (Saint-Blaise, Neuchâtel) ;
Pouet Torrent, cours d´eau affluent de l´Avançon (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pouète Combe, profond ravin (Renan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Pouètes Lanches, lieu-dit (Rochers de Nayes, Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Pouets, pâturage (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Gorges de la Pouetta Raisse, lieu-dit (District du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Pouette-Combe, Pute Combe en 1372, Pouete-Combe en 1906, lieu-dit (Les Ponts-de-Martel, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Pouette Prise, lieu-dit en forêt (Boveresse, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Les Pouettots, lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Patois féminin pouta, qui désigne aussi des arbres à cause de leur mauvaise odeur, soit le merisier à grappes ou bois puant (Prunus padus L.), soit le nerprun des teinturiers ou bourdaine (Frangula alnus Mill.) [Aebischer], mots régionaux poutaz, poutier, putet, putier, « merisier à grappe » [Pégorier] :
La Pouta, hameau (Grangettes, district de la Glâne, Fribourg) ;
Pouta-Fontana ou Poutafontana, marais de plaine (Grône et Sierre, district de Sierre, Valais) ;
Chemin de la Poutaz (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Poutaz, hameau (Les Adrets, Belledonne, Isère) ;
Poute Oreille, maison isolée, peut-être un sobriquet (Châtonnaye, district de la Glâne, Fribourg) ;
Poutes Paluds Dessous et Poutes Paluds Dessus, fermes isolées (Vallée du Motélon, Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Patois petou, « sale, infect, mauvais », désigne aussi le putois :
La Pétouse, lieu-dit (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Pro Petoux, probablement avec un sobriquet, forêt déclive (Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Pétozan, maison isolée (Savigny, district de Lavaux, Vaud).

Patois jurassien peut, féminin peute, « laid, puant, vilain, mauvais » :
Peut Champ, lieu-dit (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Peut Cras, maison isolée (Châtillon, district de Delémont, Jura) ;
La Peute-Chaive (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Peute Combe, lieu-dit en forêt (Grandval, district de Moutier, Jura bernois) ;
Peute Côte, forêt déclive (Soulce, district de Delémont, Jura) ;
Peute Goutte, ruisseau affluent de la Largue (Bonfol, district de Porrentruy, Jura), et lieu-dit en forêt (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Peute Perche, lieu-dit (Miécourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Sous la Peute Roche, lieu-dit en forêt sous les falaises (Vellerat, district de Delémont, Jura) ;
Peuts Prés, lieu-dit en forêt (Bressaucourt, district de Porrentruy, Jura).

Ancien français putel, putet, « fumier, bourbe, bourbier, flaque d´eau, mare » :
Putet et Grand Putet, Putet en 1295, maisons isolées, et Etang Putet (Châtillon-sur-Chalaronne, Bresse, Ain) ;
Le Putet, Puttet en 1439, Putet en 1492, hameau (Replonges, Bresse, Ain).

Autres dérivés des patois petou, pou, pu, féminin pouetta :
Petta Crot, en patois peuta crotte, « mauvaise cave », lieu-dit (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Crêta de Poë, lieu-dit (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Plan de Poë, alpage (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Poëse, hameau (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
En Poëse, lieu-dit (Maxilly-sur-Léman, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Poéta, maison isolée en clairière (Provence, district de Grandson, Vaud) ;
Poëta Raisse, forêt déclive (Villars-Burquin, district de Grandson, Vaud) ;
Les Poëts, maisons isolées (Les Clefs, Bornes, Haute-Savoie) ;
Aigue Potaz, « eau sale » (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bois de la Pote, petite forêt sur la Menoge (Bonne, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Potes, forêt (Saint-Livres, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Prés Potex, maisons isolées (Bonne, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Pou Crêt, forêt déclive (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Poueuzes, maisons isolées (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ille :
Poutille, La Poutilaz en 1941, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe péjoratif -asse et le suffixe diminutif -et :
Les Poutassets, alpage (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Putasset, lieu-dit en forêt (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ay, -et, -ey, -y :
Le Pettet, maison isolée en clairière (Vollèges, district d´Entremont, Valais) ;
Les Pouays, alpage (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Le Pouty ou Le Poutyi, maison isolée (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Poutys, maison isolée (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Putays, hameau (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Puteret, alpage (Dombresson, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Puteys, faubourg (Morzine, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -in :
Le Putin, maisons isolées (Montracol, Bresse, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
Les Pettières, hameau (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Avec le suffixe qualificatif -enne :
La Pouenne, lieu-dit dans les falaises (Trient, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Poutesset, lieu-dit (Bostan, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Formes patoises :
Pouenèré, alpage, et Forêt de Pouenèré, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais).

Patronymes Puthier, Puthod de même étymologie :
Puthier, hameau (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Le Puthier, maisons isolées (Maillat, Haut-Bugey, Ain) ;
Château de Puthod, ruiné (Gex, Pays de Gex, Ain) ;
Les Puthods, hameau, et Les Crêts des Puthods, lieu-dit (Cras-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Voir aussi Poutarse, Puteville.


Pétra Félix
Lieu-dit de la commune de l´Abbaye, district de la Vallée (Vaud), Pierra-Fulliz et Pierrafuly « pierre [du bois de] feuillus » en 1186, Pierra fuliz en 1307, Petra fellix en 1340, Pierra Fully en 1343, Pierraz Fulix en 1488, Pierra Foëlix en 1614, devenu Petra Felix, « pierre heureuse » après le XVème siècle par remotivation.

Pétray
Le Pétray, lieu-dit de la commune de Collonge-Bellerive (Genève), probablement un lieu pierreux, du latin impérial petra, « roche, rocher », avec le suffixe collectif -ay.

Pettemont
Lieu-dit de la commune de Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont (Valais), en patois peute mont, « vilain mont »[Guex], voir Peute.

Peuchapatte
Le Peuchapatte, commune et village jurassien du district des Franches-Montagnes, composé de Peu et du patronyme Chapatte répandu dans la région.

Peu-Claude
Le Peu-Claude, hameau de la commune des Bois (District des Franches-Montagnes, Jura), composé de Peu avec le patronyme jurassien Claude.

Peufaire
La Peufaire ou La Peuffeyre, hameau de la commune de Gryon, district d´Aigle (Vaud), peut-être du mot régional peufe, « poussière, brouillard ».

Peule
La Peule, lieu-dit du Val Ferret, commune d´Orsières, district d´Entremont (Valais), La Paula en 1694, aussi La Peula, du neutre pluriel latin pabula, « pâturage, fourrage » [Guex], et
Ravine de la Peule, lieu-dit, Torrent de la Peule, affluent de la Dranse de Ferret.

Peuplier, Peupliers, Pible, Puble, Publet,
Publey, Publier, Publiet, Publo, Publoz,
Publy
Peuplier, arbre de la famille des Salicacées, du genre populus. Noms collectifs : plantation de peupliers, lieu planté de peupliers.

Français peuplier, ancien français peuple, latin populus :
Le Peuplier, hameau (Arenthon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Peupliers, maison isolée (Cudrefin, district d´Avenches, Vaud).

Ancien français pible, « peuplier » :
Pible à Gaudin, avec un patronyme, lieu-dit (Arzier, district de Nyon, Vaud).

Mot régional peuble [Pégorier], patois puble, publo, « peuplier » :
Le Puble, maison isolée (Essertines-sur-Yverdon, district d´Echallens, Vaud) ;
Le Puble, Puble sur la Carte de Cassini, Le Peuble en 1911, ferme isolée (Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Publo, maisons isolées (Matran, district de la Sarine, Fribourg) ;
Publoz, hameau (Puidoux, district de Lavaux, Vaud).

Peupleraie, lieu planté de peupliers, noms dérivés avec les suffixes collectifs -et, -ey, -y :
Publet, hameau (Arenthon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chemin du Publet (Vuisternens-en-Ogoz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Publey, hameau (Aiton, Aiguebelle, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Chemin du Publiet (Marly, district de la Sarine, Fribourg) ;
Publy, commune et village (Conliège, arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura).

Avec le suffixe collectif -er :
Publier, Cura de Publier vers 1344, commune et village du Chablais (Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie).


Pévraz
Sur Pévraz, maisons isolées de la commune d´Eclépens, district de Cossonay (Vaud), nom de domaine d´origine gallo-romaine *Piperacum, dérivé avec le suffixe -acum du cognomen Piper, « poivre », ou même origine que Pevret [Jaccard].

Pevret
Du latin piperetum, collectif de piper, « poivre », lieu où pousse la menthe poivrée (Mentha piperita), nom patois pevria [Jaccard].
Clos du Pevret, vignoble (Pully, district de Lausanne, Vaud).

Pey, Pié, Poingt, Pouget, Poy,
Poya, Poyat, Poyatière, Poye, Poyerli,
Poyéso, Poyet, Poyets, Poyette, Poyeur,
Poyeux, Poyou, Pudze, Puey, Pueys,
Puget, Puia, Puy, Puya
Montée, chemin raide, colline, du pluriel neutre latin pris pour un féminin podia, de podium, « estrade », diminutifs podiata, podiolum, du grec podion, même sens, et celtique pech, puech, puich, « hauteur, colline ».

Vieux français pouget, puget, « sommet, colline » ; ces nom peuvent aussi être des patronymes :
Pouget, hameau (Marin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Puget, hameau (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).

Forme patoise avec mutation du son [j] en [dz] :
La Pudze, alpage (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Pudze, pâturage déclive (Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Patois pohia, poyâ, poyet, puya, puye, « montée » :
Le Lavanchy Poy, maison isolée (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
La Poya, forêt déclive (Martigny, Valais) ;
La Poya, maison isolée en clairière (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Poya de Lofe, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
La Poyat, alpage (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Le Poye, maisons isolées (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Poyéso, alpage (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Pont du Poyeur, lieu-dit (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Poyeux, petit sommet (Leysin, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Poyou, alpage (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais) ;
La Puia, lieu-dit déclive (Chézery-Forens, Pays de Gex, Ain) ;
Crêt du Puy, alpage (Villiers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
La Puya, lieu-dit en montagnes (Cornettes de Bise, Chablais, Haute-Savoie) ;
Puey, maison isolée (Riaz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Pueys, lieu-dit en forêt (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg).

Mots régionaux de l´Ain pouyet, poyat, « montée » [Pégorier] :
Poyat, quartier (Trévoux, Dombes, Ain) ;
La Poyat, ferme isolée (Frans, Dombes, Ain) ;
La Poyat, La Poyat-Bedon en 1911, hameau (Messimy-sur-Saône, Dombes, Ain).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Grande Poyatière et La Petite Poyatière, hameaux (Jayat, Bresse, Ain).

Patois romand poyet, avec le suffixe diminutif -et, « colline, montée » :
Le Poyet, colline boisée (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Poyet Riond, alpage au pied d´une colline arrondie (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

D´un patronyme Poyet de même origine :
Champ Poyet, lieu-dit (Etagnières, district d´Echallens, Vaud) ;
Pré du Poyet, lieu-dit (Ménières, district de la Broye, Fribourg) ;
Poyets, lieu-dit (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais).

Par féminisation du patronyme Poyet :
La Poyette, alpage (L´Abergement, district d´Orbe, Vaud).

Forme alémanisée, diminutif :
Poyerli, colline, 814m (La Neuveville, Jura bernois).

Provençal ou occitan pey, « colline, sommet » :
Le Pey, sommet, 2592m, et Plan du Pey, maisons isolées en clairière (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Creux de la Pey, alpage (Provence, district de Grandson, Vaud) ;
Sex Pey, sommet, 2369m (Hérémence et Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).

Mot régional du Bas Rhône pié, « éminence, colline isolée » [Pégorier] :
Pointe de Pié Bérarde, 3192m (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère).

Autres formes d´origines occitanes :
Le Poingt, de Podio Arve en 1418, Au village du Poing en 1587, hameau (Saint-Jean-d´Arves, Maurienne, Savoie) ;
Poingt Ravier, lieu-dit (Valloire, Maurienne, Savoie).


Peyriat, Peyrieu
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Pariacum, Periacum, ou encore *Petriacum selon Nègre 1990, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Parius, Perius, ou Petrius.
Peyriat, Peyria en 1299-1369, Peria en 1394, Peyriaz et Apud Peyriacum en 1483, commune et village du Haut-Bugey (Izernore, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Peyrieu, Perieu en 1149, Peyriou en 1343, Capellanus de Peyriaco vers 1365, Peyriacus en 1498, commune et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain).

Peyzieu, Peyzieux-sur-Saône
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Patiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Patius [Nègre 1990].
Peyzieu, Ecclesia de Peziaco en 1152, Peizieu en 1261, Pezieu en 1399, Peysiacus en 1498, village (Arbignieu, Bugey, Ain) ;
Peyzieux-sur-Saône, in agro Pasiacho en 943, Ecclesia de Peziaco en 1153, Payseu vers 1250, Payse en 1324, Peysiacus en 1328, Peyseu vers 1325, commune et village de la Dombes (Thoissey, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).


Pfaffenwil
Hameau de la commune de Pierrafortscha (District de la Sarine, Fribourg), avec un patronyme Pfaffen et le suffixe -wil.

Pfarschong
Lieu-dit de la commune de Varonne (District de Loèche, Valais), pourrait être un ancien *Parchon, diminutif de Parc avec un suffixe -on.

Pfetterhouse
Commune et village (Hirsingue, arrondissement d´Altkirch, Haut-Rhin), Petrosa en 732, du latin [via] petrosa, « [voie] empierrée », nom germanisé en Pfetterhausen du XVIIème siècle à 1919, avec mutation de P à l´initiale en Pf, et remotivation du suffixe -osa en l´allemand Hausen, « demeure », devenu Pérouse par francisation, et finalement Pfetterhouse.

Pflang
Lieu-dit de la commune de Varonne, district de Loèche (Valais), forme alémanisée au XVème siècle de Plan, avec mutation de P à l´initiale en Pf.

Pflantschang
Lieu-dit de la commune de Varonne, district de Loèche (Valais), forme alémanisée au XVème siècle de Planchamp [Guex].

Philémont
Colline de la commune de Villorsonnens, district de la Glâne (Fribourg), viendrait selon Aebischer de l´anthroponyme Philémon.

Philibardière
La Philibardière, maison isolée de la commune de Biziat (Dombes, Ain), par féminisation d´un patronyme Philibard variante de Philibert issu de l´anthroponyme germanique Filiberht, radical gothique filo-, « beaucoup », et germanique *berhta, « brillant, renommé ».

Philipona, Philippons
D´un patronyme Philippon attesté dans la région.
Les Philippons, Phillippon sur la Carte de Cassini, domaine (Chaveyriat, Dombes, Ain).

Par féminisation patoise :
La Philipona, ferme isolée (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).

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