NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

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Ca Ce Ch Ci Cl Co Cp Cr Cu Cy

Cabane, Cabanes
Construction rudimentaire, de petite dimension, généralement en bois, et servant d´abri ou d'habitation. Emprunté du provençal cabana, « cabane, chaumière », du gaulois et bas latin capanna, « hutte, cabane, petite ferme ». En Suisse, le terme cabane désigne aussi un refuge de montagne.
Cabane, maison isolée (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Cabane des Bergers, maison isolée (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Cabane, maison isolée (Châtenay, Dombes, Ain) ;
La Cabane, maisons isolées (L´Abergement-Clémenciat, Dombes, Ain) ;
La Grande Cabane, bergerie (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Aiguille de la Cabane, 2999m, au-dessus de l´ancienne cabane d´Orny, nom récent (Trient, district de Martigny, et Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Les Cabanes, maisons isolées (Mionnay, Dombes, Ain) ;
Les Cabanes, maisons isolées (Niévroz, Dombes, Ain) ;
Les Cabanes, lieu-dit (Oytier-Saint-Oblas, Pays viennois, Isère) ;
Bois des Cabanes, forêt (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Cabiotte, Caboletaz, Cabolles, Cabouetta, Caboules,
Carboles, Carboules
Mots d´origine franc-comtoise, comme cabolle, caboulot, qui signifient tous « cabanon ». Ces mots seraient apparentés à un gaulois *buta, « cabane ».
La Cabiotte, vigne et maison isolée (Briord, Bugey, Ain) ;
Chemin des Cabolles (Poliez-le-Grand, district d´Echallens, Vaud) ;
Bois des Caboules (Vallée de Joux, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -etaz :
A la Caboletaz, maisons isolées (Epalinges, district de Lausanne, Vaud).

Dérivé par vocalisation :
Cabouetta, alpage (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).

Avec métathèse :
Les Carboles, maisons isolées, et Montagne des Carboles, colline boisée, 792m (Forel et Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Carboules, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).


Câble
Col du Câble, passage équipé d´un câble en-dessous de la Roche Parnal, 1693m (Plateau des Glières, Faucigny, Haute-Savoie), devenu curieusement Col du Sable sur la Carte IGN.

Caboche, Cabouche, Cabuche, Cabuse, Cabutze
Du patois local kabutse, « cabane » [Aebischer].
La Caboche, alpage (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Caboche, ruines d´alpage (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Cabouche, alpage (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Cabuche, lieu-dit (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
La Cabuse, maisons isolées (Savigny, district de Lavaux, Vaud).

Par mutation patoise du son [ch] en [tz] :
La Cabutze, hameau (Oleyres, district d´Avenches, Vaud).


Caborge
Cabane forestière de la commune de Seytroux (Vallée de la Dranse, Haute-Savoie), probablement une variante de caborde, caborgne, « cabane en pierre sèche » [Künzi 1997].

Caborne, Cabornes, Cabourne
Mot régional caborne, « grotte, creux, cavité ». De Borgne, avec le préfixe péjoratif ca-.
A la Vallée de Joux, « demi-maison ou portion adossée à un autre corps de bâtiment » [Hector Golay, 1905]. Voir le mot régional caborne.
La Caborne, Caborne sur la Carte de Cassini, hameau (Saint-André-de-Bâgé, Bresse, Ain) ;
La Caborne du boeuf, lieu-dit (Saint-Hymetière, Arinthod, arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura) ;
Les Cabornes, lieu-dit (Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Cabornes, maisons isolées (Estrablin, Pays viennois, Isère) ;
Sommet des Cabornes, 1408m, et Gouffre des Cabornes (Chichilianne, Trièves, Isère) ;
Cabourne Chopêtre, lieu-dit (Grottes du Cerdon, Haut-Bugey, Ain).

Cabosse
La Cabosse, ferme isolée de la Combe de Mijoux, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation du nom d´un propriétaire Cabos, nom attesté dans la région.

Cabottes
En Bourgogne, une cabotte et une construction de vigne en pierres sèches. En Savoie, selon Boyer ce terme signifierait « tête qui penche », mais il confond peut-être avec [Pierre] qu´Abotse.
Crête des Cabottes, 3000m (Vallée des Glaciers, Les Chapieux, Savoie) ;
Pic des Cabottes, 2732m (Allevard, Belledone, Isère).

Cabourles
Mot régional cabourle, « terre défrichée, souvent une mauvaise terre défrichée par le feu » [Pégorier].
Les Cabourles, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).

Cabra, Cabrette, Cabrettes, Cabrits, Chavril,
Cherferie, Cheverel, Chèveresse, Chèvre, Chevreaux,
Chevrère, Chevreret, Chèvrerie, Chèvres, Chêvres,
Chevret, Chevrette, Chevrettes, Chevrey, Chevrier,
Chevrière, Chevriers, Chevril, Chevrille, Chevrillère,
Chevrilles, Chevrires, Chevrollières, Chevrotannes, Chevrote,
Chevrotière, Chevrots, Chevrotte, Chevroz, Chevru,
Chivra, Chivre
Femelle du bouc, mammifère femelle ongulé, de l'ordre des Ruminants (Capra aegagrus). Ancien français chevrot, latin capra, « chèvre, caprin », gaulois *cabros, vieux celtique *gabros, *gabra « bouc, chèvre », racine indo-européenne *kapro-, « chèvre ». La chevrette ou chèvre est aussi la femelle du chevreuil.
La Chèvre, lieu-dit (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Couloir de la Chèvre, lieu-dit (Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Golet à la Chèvre, lieu-dit (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
Mont de la Chèvre, colline boisée (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Sur la Chèvre maisons isolées (Souboz, district de Moutier, Jura bernois) ;
Chèvre Morte, lieu-dit (Damphreux, district de Porrentruy, Jura) ;
Chèvre Noire, lieu-dit (Gillonnay, Bièvre, Isère) ;
Chèvres, Capris, « aux chèvres » en 1264, Chevre sur la Carte de Cassini, hameau (Bernex, Genève) ;
Les Chèvres, pâturage (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Grasses Chèvres, pâturage (Les Fonts, Sixt-Fer-à-Cheval, Haute-Savoie) ;
Pas de Chèvres, serait plus justement nommé Pas des Chèvres, col, nom monté à la Pointe du Pas de Chèvres, 2991m (Arolla, Evolène, et Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Pas des Chèvres, passage délicat (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Passage des Chèvres, passage délicat (Saint-Rémy-de-Maurienne, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Pont des Chèvres, sur la Petite Loëze (Bâgé-le-Châtel, Bresse, Ain) ;
Les Prés aux Chèvres, pâturage déclive (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Roche des Chèvres, sommet rocheux, 2781m (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Tête des Chèvres, sommet, 2711m(Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Buisson aux Chêvres, lieu-dit (Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain).

Diminutif avec le suffixe -et ou patronyme Chevret :
Le Chevret, hameau (Grésy-sur-Aix, Aix-les-Bains, Savoie) ;
La Côte Chevret, lieu-dit (Allevard, Grésivaudan, Isère) ;
Pré Chevret, lieu-dit (Saint-Jean-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Français chevrette, « petite chèvre ; femelle du chevreuil, du chamois », avec le suffixe diminutif -ette :
La Chevrette, lieu-dit (Anglefort, Bugey, Ain) ;
La Chevrette et La Chevrette d´en Haut, maisons isolées en clairière dans le Bois de la Chevrette, forêt, et Montagne de la Chevrette, lieu-dit en forêt (Pinsot, Belledone, Isère) ;
Tête de la Chevrette, sommet, 2040m (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Chevrettes, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Chevrettes, maisons isolées (Chazey-sur-Ain, Bugey, Ain) ;
Pointe des Chevrettes, 2567m (Catogne, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Pointes des Chevrettes, chaînon, 2642m (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Du patois tchivra, « chèvre » :
La Chivra ou La Chivraz, hameau (Allaman, district de Rolle, Vaud) ;
Chivre, lieu-dit (Villars-le-Terroir, district d´Echallens, Vaud).

Chevrier ou Chevrey, nom de métier, chevrier, gardien des chèvres, peut-être un patronyme Chevrier :
Au Chevrey, lieu-dit et lotissement (Pont-la-Ville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Mont Chevrey, ruines en forêt (Bonvillard, Combe de Savoie, Savoie) ;
Chevrier, hameau (Pers-Jussy, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Côte Chevrier, lieu-dit (La Motte-Servolex, Chambéry, Savoie) ;
Mont Chevrier, 2038m (Planay, Vanoise, Savoie) ;
Pointe du Chevrier, sommet, 1809m (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Rocher de Chevrier, falaise (Scionzier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Chevriers, hameau (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Les Chevriers, lieu-dit (Chens-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Combe des Chevriers, lieu-dit en montagne (Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Prés Chevriers, maisons isolées (Onnion, Faucigny, Haute-Savoie).

Chèvrerie, endroit où l´on éleve des chèvres, pâturage destiné aux chèvres, ancien français cheverrie, chevrerie, « bercail des chèvres, endroit où se rassemblent les chèvres », bas latin caprarea, « troupeau de chèvres ; étable à chèvres », latin capraria, « lieu où l´on élève les chèvres », aussi endroit fréquenté par des chevreuils ou des chamois, avec les suffixes collectif -erie, -eresse, -eret, -ière, -ire :
Cherferie, cacographie de Chèvrerie [Gros] (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Chèveresse, maison isolée (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Chevrère, hameau (Introd, vallée d´Aoste) ;
Chevreret, maisons isolées (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Chèvrerie, hameau en clairière (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
La Chèvrerie, hameau, et à proximité La Chèvre, maison isolée (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Chalets de la Chèvrerie, maisons isolées en clairière (Verrens-Arvey, Combe de Savoie, Savoie).

Adjectif chevrière, « [terre] à chèvres », de l´adjectif latin caprarius, « relatif aux chèvres » :
Chevrière, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Combe Chevrière, ravin (Vénosc, Oisans, Isère) ;
Pointe Chevrière, 3053m, et Roche Chevrière, 3276m sommets, et Col de la Roche Chevrière, 3188m (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Chevrières, de Cabreriis au XIème siècle, commune et village de Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Chevrires, lieu-dit en forêt (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).

Avec les suffixes patois -oz, -u :
Chevroz, hameau (Saint-Marcel, vallée d´Aoste) ;
Chevru, hameau, Petit Chevru, probablement mons qui vocatur Caprilis au Xème siècle, colline boisée, et Croix de Chevru, croix (Yenne, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Du latin caprile, pluriel caprilia, « étable à chèvres » [Gros], ou de l´ancien français chevril, « cabri » :
Chavril, forêt déclive (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud) ;
Cheverel, hameau (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Chevril, pâturage (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Chevril, Chivril en 1302, Apud Chivrillum en 1503, hameau (Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Chevril, hameau, Lac du Cheverel, lac artificiel, et Ruisseau du Cheverel, affluent de l´Isère (Tignes, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Crêt Chevril, lieu-dit (Corcelles, Haut-Bugey, Ain) ;
Marais Chevril, lieu-dit en forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
La Chevrille, alpage (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Chevrilles, Chiuriles et Cheuriles en 1160, Chiurilles en 1190, Chivrillies en 1324, Chiurillies en 1445, Chevrilliez en 1453, Chiverly en 1528, nom allemand Giffers attesté en 1577, guifrils en 1301, guyfrels en 1345, commune et village (District de la Singine, Fribourg).

Avec le suffixe collectif -ère :
Chevrillère, lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud).

Français chevreau, « petit d'une chèvre » :
Mont Chevreaux, colline boisée, 630m (Nattages, Bugey, Ain).

Lieu où se rassemblent les chevreaux, ancien français chevrot, « chevreau », avec le suffixe collectif -ère :
Croix de Chevrotière, sommet, 1532m (Jarrier, Maurienne, Savoie) ;
La Chevrotière, lieu-dit (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe -anne :
Chevrotannes, lieu-dit (Nivollet-Montgriffon. Bugey, Ain).

Patronyme Chevrot :
Les Chevrots, hameau (Montseveroux, Bièvre, Isère).

Par féminisation du patronyme Chevrot :
Chevrote, maisons isolées (Panissage, La Tour-du-Pin, Isère) ;
La Chevrotte, lieu-dit (Saint-Maurice-de-Beynost, Dombes, Ain).

Lieu où l´on élève des chevreaux, ou par féminisation du patronyme Chevrollier, nom de métier, « éleveur de chevreaux » :
Chevrollières, lieu-dit en forêt (Eydoche, Bièvre, Isère).

Franco-provençal cabra, « chèvre », du latin capra, même sens :
La Cabra, lieu-dit en forêt (Saxel, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe français -ette, « petite chèvre » :
Cabrette, lieu-dit en forêt (Freney, Maurienne, Savoie) ;
Cabrette, lieu-dit déclive (Villarodin-Bourget, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Cabrettes, lotissement (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Patronyme Cabrit, occitan cabrit, « cabri, chevreau » :
Les Cabrits, hameau (Jussy, Genève).

Voir aussi Chèvre, Chevressy, Chevrier, Gifrisch, Tchivra.


Cacabeurre
Cacabeurre, alpage de la commune de Saint-Martin-de-Belleville (Tarentaise, Savoie), et Ruisseau de Cacabeurre, affluent du Doron de Belleville, voir Beurre.

Câche, Cachet, Cachette, Cachey, Cachon,
Caiset, Caisse, Casa, Casard, Case,
Cases, Casettes, Casset, Cassette, Cassine,
Cassines, Cassises, Cazan, Cazard, Cazes,
Cesolet, Césolet, Cézeaux, Ciseaux
Petite construction de peu d´importance, souvent de bois, hutte, abri du chevrier, du berger ou du bétail. Mot régional savoyard casa, « maison, habitation, chalet » [Pégorier]. Ancien français case, « petite et chétive maison », latin médiéval casa, « maison », bas latin casa, « cabane, chaumière, hutte », bas latin cassa, « maison, bâtiment », voir aussi chesal.
Câche, hameau (Roisan, vallée d´Aoste) ;
La Caisse ou La Cassa, ruines (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Casa Derrey, alpage (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Case, maison isolée (Vallon de l´Hongrin, Préalpes vaudoises) ;
Vers la Case ou Les Case (sic), maison isolée (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Cases, hameau (Saint-Maurice, Valais) ;
Les Vieilles Cases, lieu-dit (Mémises, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Cazes, alpage (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -an :
Cazan, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe -ard :
Le Casard, quartier (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
Cazard, lieu-dit (Challes-les-Eaux, Chambéry, Savoie).

Avec les suffixes diminutifs -et, ette, ancien français casete, « hutte, cabane, petite maison », bas latin casata, « habitation entourée d´une étendue de terre suffisante pour faire vivre une famille » :
Le Cachet, alpage (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;
La Cachette, lieu-dit (Les Arcs, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Plan du Caiset, pâturage (Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Casettes, maisons isolées (Villaroger, Tarentaise, Savoie) ;
Le Casset, hameau (Pont-Evêque, Pays viennois, Isère) ;
Chalet du Casset, alpage (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Grand Casset et Petit Casset, hameaux (La Boisse, Dombes, Ain) ;
La Cassette, maison isolée (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Cassette, ruines de maison isolée (Valmeinier, Maurienne, Savoie) ;
Le Cachey, in pago du Chasey en 1611, Chaset (sans date), quartier (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie).

Avec le double suffixe diminutif -olet :
Cesolet, in Chaysseletis en 1390, Césolay en 1935, hameau, et Le Césolet, maison isolée (Montagnole, Chambéry, Savoie).

Patronyme Casset, peut-être aussi issu du gaulois cassanos, *cassanu, « chêne » :
Chez Casset, ruines en clairière (Saint-Pierre-de-Soucy, Combe de Savoie, Savoie) ;
Molard Casset, colline, 334mt (Soleymieu, L´Isle-Crémieu, Isère).

Avec le suffixe diminutif -eau :
Les Cézeaux, lieu-dit (Vinzier, Chablais, Haute-Savoie).

Par attraction paronymique avec le français « ciseaux » :
Les Ciseaux, hameau (Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Les Ciseaux, maisons isolées (Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Savoie) ;
Les Ciseaux, lieu-dit (Martigny, Valais) ;
Mollard Ciseaux, Mollard Caseaux en 1935, hameau (Presle, Val Gelon, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -on :
Le Cachon, hameau (Monthion, Combe de Savoie, Savoie).

Bas latin casina, « cabane, hutte », avec le suffixe diminutif -ine :
La Cassine, lieu-dit en forêt (Féternes, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Cassine, Grangerie de la Cassine en 1935, lieu-dit (Plancherine, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Cassine, quartier (Chambéry, Savoie) ;
Les Cassines, maison isolée (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie).

Probablement de même origne, le mot français cassis n´apparaissant qu´au XVIème siècle, il est très douteux que ce nom en soit issu :
Cassises, lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud).


Cachot
Le Cachot, hameau, Le Cachot de Bise, hameau et forêt, Le Cachot de Vent, hameau et forêt (La Chaux-du-Milieu, district du Locle, Neuchâtel), « lieu secret », puis « cellule de prison », du verbe cacher, ancien français quachier, même sens, latin vulgaire *coacticare, « comprimer, serrer », latin coactare, « contraindre ».

Cachouds
Les Cachouds, hameau de la commune du Bourget-du-Lac (Aix-les-Bains, Savoie), patronyme, peut-être de l´ancien français cachous, « cachotier ».

Cadale, Cadales, Cadalle, Cadalles, Cadillaz,
Cadola, Cadolles
Cabane, abri de jardin. Patois cadola, latin médiéval catabulum, « base, fondement », latin catabulum, « remise, écurie, étable ».
Cadola, maison isolée (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Cadolles, quartier (Ville de Neuchâtel) ;
Les Cadolles, La Cadole en 1911, hameau (Curciat-Dongalon, Bresse, Ain).

Mot régional de la Bresse cadale, cadalle, « baraque » [Pégorier] :
Cadale, Les Cadales en 1911, maisons isolées (Condeissiat, Dombes, Ain) ;
Les Cadales, maisons isolées (Certines, Bresse, Ain) ;
Cadalle, maisons isolées (Saint-André-le-Bouchoux, Dombes, Ain) ;
La Cadalle, maisons isolées (Saint-Genis-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Les Cadalles, maisons isolées (Saint-Just, Bresse, Ain) ;
Bois des Cadalles, forêt (Ceyzériat, Revermont, Ain).

Peut-être de même origine :
La Cadillaz, lieu-dit (Les Friques, Saint-Aubin, district de la Broye, Fribourg).


Caffe
La Caffe, hameau de la commune de Martigny-Combe (District de Martigny, Valais), mot qui désigne en patois une grande louche [Boyer].

Cagnard, Cagne
Petite cabane de rangement, voir le mot régional cagnard.
La Cagne, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Avec le suffixe -ard :
Praz Cagnard ou Pré du Cagnard, lieu-dit (Les Pléiades, Blonay, district de Vevey, Vaud).


Cagnenaire
La Cagnenaire, forêt déclive de la commune de Bagnes (District d´Entremont, Valais), près de Champsec, probablement un composé de Cagne et de Naire.

Cagreu
Lieu-dit de la commune de Perrefitte (District de Moutier, Jura bernois), nom jurassien de la prêle des champs (Equisetum arvense), aussi appelée « queue de chat, queue de renard, queue de cheval » [Roche].

Cailla, Caille, Cailleresse, Cailles, Caillou,
Chailla, Chaillac, Chaille, Chailles, Chailley,
Chaillier, Chaillod, Chaillon, Chaillonnet, Chailloux,
Challoux, Cheillon, Cheilon, Chelou, Chélou,
Chien-Loup, Chiles, Chilière, Chillaz, Chille,
Chillières, Chiloup
Terrain pierreux, difficile à cultiver ou à exploiter. Latin vulgaire *caliavum, du gaulois *caljavo, « caillouteux, pierreux », de *caljo, « pierre », racine indo-européenne *kar-, « dur ».

Français caillou, « petit fragment de roche dure » :
Le Caillou, maison isolée (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois).

De l´ancien français cail :
Plan de la Cailla, lieu-dit (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
La Caille, lieu-dit (Villorsonnens, district de la Glâne, Fribourg) ;
Plan de la Caille, pâturage (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais) ;
La Caille, hameau (Allonzier-la-Caille, Genevois, Haute-Savoie) ;
Ponts de la Caille sur les Usses (Cruseilles, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Cailles, hameau (Cruzilles-lès-Mépillat, Bresse, Ain).

Avec le suffixe collectif -eresse :
Forêt des Cailleresse (Bovernier, district de Martigny, Valais).

Ancien français chaillou, « caillou, petite pierre, rocher », et mot régional chillou, « caillou » [Pégorier] :
Chalets de Chailloux, alpage (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Challoux, hameau (Bernex, Genève) ;
Chelou, hameau (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Chélou, ancien nom de Notre-Dame, en Chilou en 1486, Chelouz en 1489, Chelou au XVIIème siècle, Cherloup en 1708, hameau (Jarrier, Maurienne, Savoie) ;
Chélou, ruines d´alpage, et Lac de Chélou (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Chiloup, Chillou vers 1350, Chilou en 1378, Chiloux en 1536, château et hameau, et Plaine de Chiloup, lieu-dit (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain).

Par remotivation, selon Gros :
Bois de Chien-Loup, forêt (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie).

Du vieux français chaille, « rocher, caillou » :
La Chailla, petit sommet, 1805m (Vallée de la Manche, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chaillac, lieu-dit en montagne (Beaufin, Beaumont, Isère) ;
La Chaille, alpage (Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Chaille et Couloir de la Chaille, lieux-dits en montagne (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Le Grand Chaille, alpage (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Chailles, Passage de Chaille en 1855, hameau (Saint-Franc, vallée du Guiers, Savoie) ;
Les Chailles, pâturage (Torgon, Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Pont des Chailles, sur le Doron de Champagny (Champagny-en Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
La Chillaz, maisons isolées (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Chiles, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Chille, commune et village (Arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura).

Diminutif avec le suffixe -on :
Chaillon, lieu-dit (Sault-Brénaz, Bugey, Ain) ;
Cheillon, hameau (Valpelline, vallée d´Aoste) ;
Alpe de Cheilon, aussi écrit Cheillon, et anciennement Cheillong, Seillon et Seilon, nom monté au Clocher de Cheilon, anciennement Tête à Cust, du nom de l´alpiniste anglais auteur de la première ascension, sommet, 3226m, au Col de Cheilon, 3240m, au Glacier de Cheilon et au Mont Blanc de Cheilon, 3879m (Bagnes, district d´Entremont, et Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais).

Avec un second suffixe diminutif -et :
Chaillonnet, lieu-dit, et Bief de Chaillonnet (Prémillieu, Bugey, Ain).

Dérivé avec les suffixes collectifs -ier, -ière :
Ruisseau du Vieux Chaillier, affluent du Ruisseau du Coard (Cevins, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Chilière, maison isolée (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Les Chillières, lieu-dit (Montcherand, district d´Orbe, Vaud).

Dérivé avec le suffixe collectif -ey :
Le Chailley, hameau, et Bief du Chailley (Plagne, Michaille, Ain).

Avec le suffixe valdôtain -od :
Chaillod, hameau (Saint-Nicolas, vallée d´Aoste).

Voir aussi Chaillouvre, Chalaronne Chillon, Montcalia, Saille, Siloup.


Caillet, Caillets, Cailletta, Caillette, Caillettes,
Caillotières, Chaillet
Patronymes Caillat, Caillet, Chaillet, soit d´un lieu caillouteux, voir Cailla, soit un nom en rapport avec la caille ou le caillé.
Caillet, Caillat en 1911, Chez Caillat en 1847, hameau (Saint-Nizier-le-Désert, Dombes, Ain) ;
Caillet, lieu-dit sur le chemin du Montenvers (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Caillets, hameau (Seythenex, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Les Caillets, Ez Caillats en 1757, Caillet au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), hameau (Crottet, Bresse, Ain).

Par féminisation du patronyme Caillet :
La Cailletta ou La Caillette, alpage (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg),
La Caillette, hameau (Montbrelloz, Vernay, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Caillettes, maisons isolées (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pré Chaillet, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud).

Dérivé avec le suffixe de propriété -ière du patronyme Caillot :
Les Caillotières, maisons isolées (Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).


Cairfatas
Les Cairfatas, lieu-dit en forêt de la commune de Courgenay (District de Porrentruy, Jura), composé du patois jurassien câre, « angle, coin » et fatte, « dépression, cuvette du terrain ».

Caisserie
Ce terme désigne une fabrique de caisses, d´emballages en bois, avec le suffixe d´action -erie.
La Caisserie, hameau où la caisserie « La Raisse » est toujours en activité (Genolier, district de Nyon, Vaud).

Calabourdane
Vallon de la Calabourdane, lieu-dit de la commune de Val d´Isère (Haute-Tarentaise, Savoie), adjectif féminin, d´un patronyme Calabord dérivé d´un anthroponyme germanique Carabaldus contenant le germanique *balda, « fort, audacieux » [Gros].

Calabri
Calabri et Côte de Calabri, lieux-dits de la commune de Fontenais (District de Porrentruy, Jura), probablement composé avec un anthroponyme germanique *Abry, Aubry, dérivé de Alberic, de l´ancien haut allemand adal, « [noble] lignée », et germanique *rîka, rîkia, « puissant, celui qui règne ». Il y avait au Moyen Age un Bastion Calabri à Genève.

Calamand, Calamant, Calame, Calames, Calamin,
Calamitière
Patronyme Calame, nom de métier, scribe, du latin calamus, « roseau, plume ».
La Calame, alpage, et Gouffre de la Calame (Sergy, Pays de Gex, Ain) ;
Les Calame, alpage, et Plan Calame, forêt (La Chaux-du-Milieu, district du Locle, Neuchâtel) ;
Les Calames, du patronyme Calame attesté dans la commune dès le XVème siècle, vignes (Boudry, Neuchâtel).

Peut-être du patronyme Calame, avec le suffixe de propriété -ière :
La Calamitière, lieu-dit en forêt (Leyssard, Haut-Bugey, Ain).

Patronymes Calamand, Calamant, Calamin de même origine, ou selon Tosti, de l´anthroponyme germanique *Calaman, Galaman, germanique *galan, « chanter », et *mana, manna, « homme » :
Calamand, alpage (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Calamant, hameau (Saint-Alban-de-Montbel, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Calamin, lieu-dit (Pomy, district d´Yverdon, Vaud).


Calambert
Lieu-dit de la commune de Dizy (District de Cossonay, Vaud), anciennement Calembert et Carembert, d´un anthroponyme germanique.

Calèves
Calèves, hameau, et Petit Calèves, maisons isolées de la commune de Duillier (District de Nyon, Vaud), peut-être à rapprocher du brittonique calleva, « bois ».

Californie
Par allusion à la région de la côte Ouest des Etats-Unis, dont le nom vient du latin calidus, « chaud », et fornax, « four ».
La Californie, lotissement (Collonge-Bellerive, Genève).

Caline, Câline, Chalambé, Chalau, Chalestet,
Chalet, Chalets, Chalette, Chaleyre, Chaligne,
Challa, Challe, Challenles, Challes, Challes-la-Montagne,
Challes-les-Eaux, Challin, Chalon, Chalotet, Chalottet,
Chaluet, Chalune
Mots d´origine pré-indo-européenne (ligure) *cala, « lieu abrité, refuge, abri de montagne », et celtique *chal, « pente ou creux abrité du vent ».

Peut-être d´un franco-provençal *challa, variante de calla, « ravin », qui a donné les mots régionaux de Savoie chalé, challex, « chalet » [Pégorier] :
Chalau, clairière (Champagne, district de Grandson, Vaud) ;
Le Chaleyre, chalet (Montroc, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Chaligne et Tsa de Chaligne, alpages de Gignod, nom monté à la Pointe de Chaligne, 2607m (Aoste, Gignod et Sarre, vallée d´Aoste) ;
La Challa, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Challe, maisons isolées (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Challe, lieu-dit (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chalet de la Challe, maison isolée (Montagny, Tarentaise, Savoie) ;
Les Challenles, maison isolée en clairière (Vallon de Gers, Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Challes, Chales en Dombes en 1662, château et hameau (Saint-Didier-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
Challes, Chalez Buenci en 1433, Challe de Buhenc sur la Carte de Cassini, Challes de Bohan en 1911, hameau (Hautecourt-Romanèche, Revermont, Ain) ;
Les Challes, maisons isolées (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Grand Challes et Petit Challes, Challes en 1290, Chales vers 1335, Domus fortis de Challes en 1437, quartiers (Bourg-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Challes-la-Montagne, Chales en 1299-1369, Challes en 1563, Chales de la Montagne sur la Carte de Cassini, commune et village du Haut-Bugey (Poncin, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Challes-les-Eaux, commune et village (La Ravoire, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette, latin médiéval calittum :
La Chalette, maisons isolées (Bionnassay, Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Sur la Chalette, pâturage (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Chaluet, vallon, Schalue en 1349, pourrait aussi dériver d´un mot germanique *skaljo, « coupe, vasque », et Ruisseau de Chaluet, cours d´eau affluent de la Birse (Court, district de Moutier, Jura bernois).

Français d´origine savoyarde ou suisse romande chalet, « maison d´alpage ou ferme isolée », latin médiéval challesium, chaletum, de même origine :
Le Chalet, hameau (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Chalets, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Dans le Jorat, ce nom désigne une ferme située au milieu d´un domaine défriché à la fin du Moyen Age :
Chalet des Enfants, auberge isolée (Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Chalestet, alpage (La Giettaz, Val d´Arly, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Le Chalotet, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Chalottet, maison isolée (Les Charbonnières, Vallée de Joux, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ot :
Challin, hameau (Antey-Saint-André, vallée d´Aoste).

Patois calonna, « pente abritée », et mots régionaux calane, « escarpement, versant rocheux abrupt », calina, « pente d´une colline ; ravin en pente ; descente » [Pégorier] :
La Caline ou La Câline par attraction paronymique, Calona et La duis de Calonan en 1228, Calunna en 1242, cours d´eau affluent du Rhône (Conand et Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Chalon, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Chalune, lieu-dit déclive, nom monté à la Pointe de Chalune, 2116m (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).

Avec un suffixe indéterminé :
Chalambé, alpage (Oyace, vallée d´Aoste).

Voir aussi Lagnieu, primitivement Calonnia, et la forme patoise Tsalè.


Callet, Callets
Patronyme Callet, semble désigner le porteur d´une sorte de bonnet, de l´ancien français cale, calle, « coiffure » [Tosti].
Chez Callet, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain) ;
Pré Callet, lieu-dit en forêt (Ruffieux, Chautagne, Savoie) ;
Les Callets, hameau (Attignat, Bresse, Ain).

Calvaire, Calvaires
Français calvaire, « suite d´épreuves physiques ou morales, de souffrances vives et prolongées » ou « croix de pierre ou de métal, élevée en plein air, souvent à un carrefour », latin chrétien calvaria, « crâne », du grec kranion, qui lui-même traduit l´araméen gulgoltâ, « crâne, sommet », nom donné à la colline où le Christ fut crucifié.
Le Calvaire, lieu-dit (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Calvaire, cahpelle (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Calvaire de la Dent, croix (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Calvaire d´Innimond, lieu-dit (Innimond, Bugey, Ain) ;
Calvaire de Portes, croix (Bénonces, Bugey, Ain) ;
Calvaire du Molard Rond, croix sur une colline boisée (Oyeu, Bièvre, Isère).
Aiguille des Calvaires ou Aiguille Verte, 2322m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie), peut-être faut-il y voir une remotivation d´un dérivé du latin calvus, « chauve, lisse, dénudé », voir Carvin.

Calvin, Carvin, Chalves, Charvanod, Charvay,
Charvaz, Charve, Charvelière, Charvet, Charvetan,
Charvex, Charvin, Charvines, Chervaz, Chervé,
Chervette
Sommet, montagne ou alpage dénudé, des mots régionaux savoyards chalve, chalvet, charve, charvet, chauvet, « montagne, rocher calcaire, sommet dénudé » [Pégorier], vieux français chalvet, latin calvus, « chauve, lisse, dénudé », diminutif calvinus, adjectif calvatus, « rendu chauve », variante calvetus ; certains de ces noms peuvent aussi être des patronymes ou des sobriquets de même origine.
Rochers de Chalves, sommet (Chartreuse, Isère).

Dérivés par rhotacisme :
Charvay, lieu-dit en forêt (Géovreisset, Haut-Bugey, Ain) ;
Chervaz, maisons isolées en clairière (Saint-Denis, vallée d´Aoste) ;
Charvaz, hameau (Sales, Albanais, Haute-Savoie) ;
Mont Charvaz, 2248m (Chamois et Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Montagne de la Charvaz, 1158m (Billième, Yenne, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Mont Charve, sommet (Tarentaise, Savoie) ;
Chervé, alpage (Nendaz, district de Conthey, Valais).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette :
Charvet, pâturage, etc Rochers du Charvet, lieu-dit (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Charvet, lieu-dit (Cevins, Combe de Savoie, Savoie) ;
Mont Charvet, 2538m, et Combe du Mont Charvet, lieu-dit (Le Grand-Bornand et Sallanches, Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Mont Charvet, 1572m (Saint-Jean-de-la-Porte, Combe de Savoie, Savoie) ;
Mont Charvet, 2489m (Morgex, vallée d´Aoste) ;
Grand Mont Charvet, 449m, et Petit Mont Charvet, 440m, collines boisées (Drom, Revermont, Ain) ;
La Chervette, Calvata en 1154, Charveta en 1273, Chalveta en 1278, Chervattaz en 1906, hameau (Châtillens, district d´Oron, Vaud).

Avec le suffixe -an :
Charvetan, ruines d´alpage, et Ruisseau de Charvetan, affluent du Torrent de la Glaize, nom monté au Col deCharvetan, 2209m (La Léchère et Granier, Tarentaise, Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -in :
Carvin, lieu-dit (Saxon, district de Martigny, Valais).

Avec le suffixe -od :
Crêt de Charvanod, petite colline (Poisy, Annecy, Haute-Savoie).

D´un patronyme Calvin de même origine :
Calvin, maisons isolées (Presle, Val Gelon, Savoie).

D´un patronyme Charvin de même origine :
Mont Charvin, sommet à l´extrémité méridionale de la chaîne des Aravis, 2409m, nommé aussi Montagne d´Ugine, et anciennement Le Grand Carré ; son nom actuel viendrait du nom d´une famille d´Ugine ; selon certaines source il serait nommé en mémoire d´Alexandre Charvin, géographe alpin, mais selon d´autre sources le nom du Mont Charvin est antérieure au géographe. Nom passé au Lac du Mont Charvin ;
Mont Charvin, alpage et sommet, 2889m (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Rocher de Charvin, rocher (Serraval, Massif de la Tournette, Bornes, Haute-Savoie) ;
Chez Charvin, maisons isolées en clairière (Valpelline, vallée d´Aoste).

Par féminisation du patronyme Charvin :
Les Charvines, maisons isolées (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).

D´un patronyme Charvex de même origine :
Charvex, hameau (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie).

Dérivé du patronyme Charvel avec le suffixe de propriété -ière :
Charvelière, maisons isolées (Cognin-les-Gorges, Sud du Grésivaudan, Isère).

Voir aussi Chavière, Montcharvin, Montchaverin, Montchervet, Pierrecharve, Tsarevesse, Zervettaz.


Caly
Le Mont Caly, hameau de la commune des Gets (Faucigny, Haute-Savoie), avec un patronyme Caly.

Calypso
Maisons isolées de la commune de Saint-Martin-de-la-Porte (Maurienne, Savoie), anciennement Les Gorrets, lieu-dit baptisé ainsi par un J.-Bte Cadot qui lui avait trouvé une ressemblance avec l´île de la nymphe Calypso [Gros].

Camargue
La Petite Camargue, lieu-dit de la commune de Port-Valais (District de Monthey, Valais), par allusion à la région française du même nom.

Cambets
Les Cambets, maisons isolées de la commune d´Aiguebelette-Le-Lac (Avant-Pays savoyard, Savoie), patronyme Cambet.

Cambuse
Français cambuse, « habitation sommaire et sans confort ». Emprunté du néerlandais kombuis, « cuisine de navire ; chaufferie ».
La Cambuse, faubourg (Vinzier, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Cambuse, maisons isolées en clairière (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).

Camelin
Le Camelin, hameau de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers (Vallée du Guiers, Savoie), patronyme Camelin, mon de métier, marchand de camelin, au Moyen Age une étoffe en poil de chameau ou de chèvre [Tosti].

Camelote
La Camelote hameau de la commune de Loisin (Bas-Chablais, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Camelot, nom de métier, « marchand ambulant qui vend des articles de pacotille ».

Camenray
Dos Camenray, maisons isolées de la commune de Corban (District de Delémont, Jura), nom que Prongué rapproche substantif carmoûetche, qui désigne, dans le patois de la région belfortaine, un éclat de souche ou de bois noueux.

Camp, Camp des Allobroges, Campe, Campes, Campoz,
Camp Romain
Forme picardo-normande, passée en français au XVème siècle de champ, mot qui a désigné d´abord un terrain militaire.
Le Camp, lieu-dit (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Camp, alpage, probablement d´un ancien camp de défricheurs (Villiers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Camp des Allobroges, lieu-dit au sommet du Petit Salève, où se seraient établis des représentants de la tribu gauloise des Allobroges, ethnonyme qui signifie « d´un autre pays, étrangers », du gaulois allos, « autre », et brog(i)-, « territoire, région » [Delamarre] (Monnetier-Mornex, Genevois, Haute-Savoie) ;
Camp Romain et Vieux Camp, lieux-dits probablement d´origine militaire (Bière, district d´Aubonne, Vaud).

Par féminisation de camp :
Campe, hameau dont le nom vient des campements de huttes établis par les premiers colonisateurs (Le Chenit, vallée de Joux, Vaud) ;
Les Campes, lieu-dit (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Dérivé avec le suffixe patois -oz :
Le Campoz, pâturage (Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).


Campanne, Champagne, Champagne-en-Valromey, Champagnes, Champagneux,
Champagnod, Champagnole, Champagnoulaz, Champan, Champanay,
Champanelle, Champaney, Champanges, Champanod, Chapagne
Campagne, paysage découvert avec habitat groupé au centre de cultures céréalières, avec rotation de jachères que le bétail paissait et fumait. Ancien français champagne, « plaine, grande étendue de pays plat », et adjectif ancien français champagne, « des champs, campagnard », latin médiéval campania, « champ, pièce de terre du manse dominical », bas latin campania, « plaine », du pluriel neutre latin substantivé campanea, pris pour un féminin, de l´adjectif campaneus, campanius, « de la campagne », dérivé tardif de campus, « plaine, campagne cultivée ».
Champagne, Campania en 885, Champanes en 1228 (District de Grandson, Vaud) ;
Champagne, Champanhi et Champagni vers 1335, Villagium de Champaigny en 1372, Champagnia et Champagny en 1468, Champaigne en 1563, hameau, et Les Champs de Champagne, maison isolée (Viriat, Bresse, Ain) ;
Champagne, hameau, et Moulin de Champagne, maisons isolées (Vonnas, Dombes, Ain) ;
Champagne, de Champagnis en 1255, hameau (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie) ;
Champagne-en-Valromey, Ecclesia de Campanieu en 1191, Campania en 1244, Cura de Champagnia vers 1344, puis Champagne, canton, commune et village du Valromey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
La Champagne, Campania en 1201, Canpania en 1220 (Extrémité occidentale du canton de Genève) ;
Grange Champagne, lieu-dit (Ambronay, Bugey, Ain) ;
Les Champagnes, In Champagniis en 1375, groupe de hameaux (Saint-Marie-de-Cuines, Maurienne, Savoie) ;
Sur les Champagnes, lieu-dit (Vieu, Valromey, Ain).

Avec le suffixe -eux, plutôt que d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine, comme Champagneux :
Champagneux, lieu-dit (Mens et Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère).

Avec le suffixe valdôtain -od :
Champagnod, hameau (Torgnon, vallée d´Aoste).

Du diminutif latin campaniola :
Champagnole, anciennement Campagnola, canton, commune et village (Arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura) ;
Champagnole, hameau (Les Roches-de-Condrieu, Pays viennois, Isère) ;
Champagnoulaz, ancien lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud).

Variantes de Champagne :
Champanges, commune et village du Pays de Gavot (Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
La Chapagne, lieu-dit (Vermes, district de Delémont, Jura).

Variantes de Champagne, du latin médiéval campania, ou, moins probable, de l´ancien français champan, « droit du seigneur de prendre un certain nombre de gerbes sur les champs dépendant de leur seigneurie » :
Champan, lieu-dit (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
La Campanne, forêt déclive (Cuarny, district d´Yverdon, Vaud).

Avec les suffixes collectifs se rapportant à la flore -ay, -ey :
Champanay, maison isolée (Saint-Maurice-l´Exil, Pays viennois, Isère) ;
Bois de Champaney, forêt (Poisat, Pays grenoblois, Isère).

Diminutif avec le suffixe -elle :
Champanelle, Campanel en 960-961, hameau (Saint-Didier-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).

Avec le suffixe diminutif -et :
Champanet, lieu-dit (Divonne-les-Bains, Pays de Gex, Ain).

Avec le suffixe -od :
Champanod, hameau (Chavanod, Annecy, Haute-Savoie).


Canada
Par allusion au pays du même nom, pays propice à l´agriculture et qui avait, au XIXème siècle, les faveurs des émigrants [Prongué].
Le Canada, lieu-dit (Delley-Portalban, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Canada, maison isolée (Montignez, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Canada, vigne (Vernier, Genève).

Canal, Chanal, Chanel, Chenaillon, Chenal,
Chenalatte, Chenalet, Chenaletta, Chenalettaz, Chenalette,
Chenaleyres, Chenallets, Chenallette, Chenallettes, Chenallin,
Chenals, Chenau, Chenaudaire, Chenaux, Cheneau,
Cheneaux, Chenet
Canal, chenal, conduit creusé dans le bois qui amène l´eau aux scieries ou aux moulins, aussi couloir de montagne en pente raide, combe, vallée étroite. Vieux français chinal, chenaul, ancien français chanait, chanart, chanel, chaneil, chenel, latin canalis, « canal, chenal, chéneau, aqueduc, fossé ».

Français canal, forme savante, terme générique utilisé le plus souvent avec un complément :
Le Canal, lieu-dit (Ceyzérieu, Bugey, Ain) ;
Le Canal, dérivation de l´Isère (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie) ;
Le Grand Canal, lieu-dit en montagne (Presle, Val Gelon, Savoie) ;
Sur le Canal, lieu-dit (Villieu-Loyes-Mollon, Dombes, Ain).

Ancien français chanel, chenel, féminin ou masculin :
Chanal, De Canali en 1279, hameau (Fareins, Dombes, Ain) ;
Chanal et Petit Chanal, hameaux (Biziat, Dombes, Ain) ;
Château de la Chanal (Miribel, Dombes, Ain) ;
Chanel, lieu-dit (Sullens, district de Cossonay, Vaud).

Par réfection de l´ancien français chanel, chenel, féminin ou masculin :
Chenal, hameau (Montjovet, vallée d´Aoste) ;
Chenal du Glias, ravin (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Sur Chenal, alpage (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
La Chenal, de Canali au XVème siècle, hameau (Saint-Colomban des Villards, Maurienne, Savoie) ;
Cras des Chenals, maison isolée (Courrendlin, district de Delémont, Jura) ;
Forêt de Chenal, forêt déclive (Courfaivre, district de Delémont, Jura) ;
La Chenau, lieu-dit (Agiez, district d´Orbe, Vaud) ;
Chenau du Droit, ravin (Cortébert, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Chenau Ferrée, lieu-dit (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cul de la Chenau, lieu-dit en forêt, et Haut de la Chenau, alpage (Saint-Sulpice, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Chenaux, anciennement Chinaul et Chenaulx, hameau (Cully, district de Lavaux, Vaud) ;
Chenaux, Chenaul en 1339, Chenaul et Chenaulx en 1441, Chinaulx en 1530, lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Ruisseau des Chenaux, affluent du lac Léman (Saint-Prex, district de Morges, Vaud) ;
Cheneau, in Chinauz en 1339, en Chenaul, à Chenaulx et en Chenal en 1441, en Chinaulx en 1530, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Cheneau du Ban, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Cheneau Noire, ravin (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Grand´Cheneau, couloir en forêt (Bovernier, district de Martigny, Valais) ;
Cheneaux Rouges Dessous et Cheneaux Rouges Dessus, alpages (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Chenet de la Voltive, lieu-dit (Ardon, district de Conthey, Valais).

Patronyme Chenal de même origine :
Chez Chenal, hameau (Saint-Martin-Bellevue, Annecy, Haute-Savoie) ;
Essert Chenal, lieu-dit en forêt, et Ruisseau de l´Essert Chenal (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette, ancien français chanallet, formes patoises -etta, -ettaz :
Chenalet, lieu-dit (Bottens, district d´Echallens, Vaud) ;
Source du Chenalet (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Chenalette, maison isolée (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Grande Chenalette, sommet, 2890m, Petite Chenalette, sommet, 2664m, en limite de la vallée d´Aoste (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Les Chenalettes, maison isolée (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
La Chenallette, lieu-dit (Grand-Saint-Bernard, Valais) ;
Les Chenallettes, maison isolée (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec les patronymes Chenalet, Chenallet de même origine :
Grange du Rochet Chenalet, ruine (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Chenallets, par le patronyme Chenallet, hameau (Yvoire, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec les suffixes diminutifs patois -etta, -ettaz :
La Chenaletta, hameau (Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Chenalettaz, alpage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Chenalettaz, alpage (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie).

Diminutif avec le suffixe -in :
Crête de Chenallin, lieu-dit en montagne (Albiez-Montrond, Maurienne, et Saint-Jean-d´Arves, Arvan, Savoie).

Diminutif formé avec le suffixe jurassien -atte :
La Chenalatte, forêt déclive (Muriaux, district des Franches-Montagnes, Jura).

Diminutif avec le suffixe -on :
Le Chenaillon, ruisseau affluent du Grand Bied (Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Avec les suffixe collectifs -aire, -eyre :
Chenaleyres, hameau (Autafond, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Chenaudaire, vallon en forêt (Aigle, Vaud).

Voir aussi Echaneaux, Lachenal, et la forme patoise valaisanne Tsena.


Canal Stockalper
Canal parallèle au Rhône (District de Monthey, Valais), creusé à l´initiative de Gaspard-Jodok Stockalper, le Rhône n´étant pas navigable à l´époque. Commencé en 1651, il fut ouvert en 1659 entre Collombey et Vouvry. Bien qu´il dut aller jusqu´à Port-Valais, les travaux ne purent être terminés en raison des trop fréquentes inondations. Il ne fut achevé jusqu´au lac qu´en 1879.

Cananéen
Alpage de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), nom monté à la Pointe de Cananéen, petit sommet, 1842m, probablement un sobriquet, de cananéen, « originaire de Canaan », région de la Palestine.

Canard, Caneton
Français canard, « oiseau aquatique palmipède », ancien français quanart, d´origine onomatopéïque.
Le Canard, lieu-dit en forêt (Alex, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Canard, lieu-dit (Semons, Bièvre, Isère) ;
Lac Canard, lac de montagne (Livet-et-Gavet, Oisans, Isère) ;
Ruisseau du Canard, affluent du Canal de Saint-Quentin (Saint-Quentin-sur-Isère, Vercors, Isère) ;
Bec du Canard, Aiguille du Canard en 1921, sommet, 3268m, Col du Canard, 2918m, et Glacier du Bec du Canard (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère).

Peut-être un sobriquet :
Le Canard, maison isolée, et Bois Canard, forêt (Saint-Romain-de-Surieu, Pays viennois, Isère).

Français caneton, « petit du canard » :
Tête du Caneton, sommet voisin du Bec du Canard, 2958m (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère).


Candie
Patronyme Candie, variante de Candide, latin candidus, « candide, franc, sincère, impartial ».
Candie, hôtel, ancien château du XIVème siècle de la famille de Candie (Chambéry-le-Vieux, Chambéry, Savoie) ;
Candie, maisons isolées (Serrières-en-Chautagne, Chautagne, Savoie).

Canevet
Hameau du Praz de Lys (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie), patronyme.

Canevières
Les Canevières, maisons isolées au bord de la Dranse d´Abondance (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie), peut-être de même origine que Chenevières.

Canne, Cannelet, Cannes
« Canne » est le nom commun de certains roseaux. Latin canna, gaulois cano-, « roseau », grec kanna, « tuyau ».
La Canne, hameau (Loisin, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Cannes, hameau (Massonnens, district de la Glâne, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -el et collectif -et :
Cannelet, hameau (Chancy, Genève).


Canoneire
La Canoneire, lieu-dit de la commune de Montagny (District de la Broye, Fribourg), probablement une variante de l´ancien français canoniere, « église de chanoines », bien ayant appartenu à une communauté de chanoines, peut-être celle du prieuré de Saint-Maire.

Cantin, Cantine, Cantinières
Patronyme Cantin, variante de Quentin.
Les Cantins, Cantin en 1935, ruines (Villard-Sallet, Val Gelon, Savoie).

Mot français emprunté à l´italien cantina, « cave, cellier », ou, moins probable, par féminisation du patronyme Cantin :
Cantine, maison isolée (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Cantine, maison isolée (Bardonnex, Genève) ;
La Cantine, hameau (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Cantine, clairière (Arzay, Bièvre, Isère).

Du nom de métier cantinière, ou du patronyme Cantin avec le suffixe de propriété -ière :
Les Cantinières, hameau (Ruy, La Tour-du-Pin, Isère).


Canton, Cantonnement, Cantons
Grand terrain délimité par des bornes. Ancien provençal canton, « coin, bord », ancien français canton, chanton, « coin, angle », latin canthus, « coin, bord, côté », gaulois et gallo-romain *cantos, « arête, bord, limite », racine indo-européenne *kan-tho-, « arête, coin ».
Le Canton, lieu-dit en forêt (Bassecourt, district de Delémont, Jura) ;
Le Canton, hameau (Francin et Les Marches, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Cantons, forêt, et Sous les Cantons, hameau (Buix, district de Porrentruy, Jura) ;
Canton de Bré, lieu-dit en forêt (Champfromier, Michaille, Ain) ;
Canton de Béard, Canton du Cernay Vert, Canton du Fouget, Canton du Planet, Canton du Pontet, Canton des Roches et Canton de Virieux, lieux-dits de la forêt d´Echallon (Echallon, Haut-Bugey, Ain) ;
Canton de la Forêt, lieu-dit (Courmangoux, Revermont, Ain) ;
Le Canton, hameau Etang du Canton, Mare du Canton, étangs, et Petit Canton, lieu-dit en forêt (Jasseron, Revermont, Ain) ;
Ruisseau du Canton, affluent du Ribon (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe -ment :
Le Cantonnement, lieu-dit en forêt (Bassecourt, district de Delémont, Jura).


Cantonnière, Cantonniers
Les Cantonniers, maison isolée de la commune de Mégevette (Faucigny, Haute-Savoie), maison de cantonniers, « personnes employées par l´administration pour travailler à l´entretien des routes ».

Forme féminine, peut-être à l´origine une maison cantonnière :
La Cantonnière, maison isolée (Saint-Jean-de-Bournay, Pays viennois, Isère) ;
La Cantonnière, hameau (Saint-Sorlin-de-Vienne, Pays viennois, Isère).


Cape, Cape au Moine
Par métaphore, sommet pointu ressemblant à la cape d´un moine, français cape, du bas latin cappa, « capuchon ».
La Cape, petit sommet en forêt, 1459m (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Cape au Moine, sommet, 2352m (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, et Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Cape au Moine, sommet, 1941m (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg, et Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud).

Capetanne, Capitaine, Capitan
Patronyme Capitaine, Capitan, personne ayant exercé la fonction de capitaine, ou sobriquet.
Capitan, maisons isolées (Saint-Romans, Royans, Isère) ;
Etang Capitan (La Tranclière, Bresse, Ain) ;
Pré Capitan, lieu-dit (Porcieu-Amblagnieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
La Capitaine, alpage (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud) ;
La Capitaine, alpage (Saint-Jean-de-Gonville, Pays de Gex, Ain) ;
La Capitaine, maisons isolées (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Capitaine, maison isolé (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie).

Par féminisation du patronyme Capitan :
La Capetanne, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud).


Capillon
Clos Capillon, maison isolée de la commune de Sâles (District de la Gruyère, Fribourg), avec un patronyme Capillon, sobriquet, « petit chapeau ».

Câpitaz, Capite, Capites
Petite maison en haut d´une vigne, petit hangar bâti à pierres sèches voûté et terminé en cône, principalement destiné à mettre à couvert un cuvier en maçonnerie où l´on égrappe la vendange. Bas latin chapitellum, latin capitellum, capitis, « tête ».
La Capite, maison isolée en haut du vignoble (Luins, district de Rolle, Vaud) ;
Les Capites, lieu-dit (Les Cullayes, district d´Oron, Vaud).

Lieu où était perçue la gabelle (taxe sur le sel). Du latin capitatio, « taxe par tête », de capitis, « tête » :
La Capite, anciennement La Câpite (Vésenaz, Collonge-Bellerive, Genève).

De même origine, mais avec un sens différent :
La Câpitaz, lieu-dit en forêt (Viuz-la-Chiésaz, Albanais, Haute-Savoie).


Capucin, Capucins
Religieux appartenent à l´Ordre mineur des Capucins, ordre de Saint-François.
Les Capucins, couvent du XVIème siècle (Crémieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Les Capucins, couvent fondé en 1594 (Montmélian, Combe de Savoie, Savoie) ;
Ancien Couvent des Capucins, anciennement Clos des Capucins, ancien château occupé par les Capucins de 1855 à 1972 (Meylan, Grenoble, Isère).

Nom donné à un sommet par métaphore :
Pointe du Capucin, sommet, 3396m, et Col du Capucin, 3376m (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et Val d´Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Le Grand Capucin, 3838m, Le Petit Capucin, 3693m, Capucin du Requin, 3047m, Capucin des Rouges du Dolent, 3214m, Les Capucins, 3253m, Capucin du Tacul, 3130m, somets, et Glacier du Capucin (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).


Caquerelle
Lieu-dit jurassien du district de Porrentruy, commune d´Asuel. Ce nom pourrait venir de l´ancien parler jurassien coquereulle, patois bourguignon caquerolle, « escargot », ancien français caquerole, « coquille », ou avoir la même origine que Caquerette.

Caquerette
Peut-être du patois jurassien caquerettes, « latrines », peut-être par métaphore pour un terrain boueux, ou encore par féminisation d´un patronyme Caqueret attesté en France.
La Caquerette, alpage (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Caquerette, lieu-dit (Provence, district de Grandson, Vaud).

Cara, Carouge, Carra, Carrat, Carre,
Carrouge, Carrougets
Croisement de quatre routes, bas latin carrubium, « carrefour », latin vulgaire quadruvium pour le latin quadrivium, « carrefour ».

Avec apocope :
Grand Cara et Petit Cara, carrefour de voies celtiques puis romaines, Quadruvium en 516, Quatruvium villa, Carrho ou villa Carro en 1195 (il peut aussi s´agir du Carre, Meinier), aussi Carraz [Régeste Genevois], hameaux (Presinge, Genève) ;
Carra, hameau jouxtant Petit Cara (Ville-la-Grand, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Carre d´Amont, Carre d´Aval, anciennement Quadruvium et de Carro, aussi Ursez et Ursel en 1289 (Meinier, Genève).

Probablement d´un patronyme Carrat :
La Carrat, alpage (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).

Ancien français carouge, carroge, carroige, « carrefour, croisement de quatre chemins, place, promenade à proximité d´une localité » :
Carouge, ville du canton de Genève créée au XVIIIème siècle sur un lieu-dit romain nommé villa Quadruvio ou villa Quatruvio en 516, devenu Carrogium en 1248, Carrojo en 1371, Quarrouiz ou Quarroggi au XIVème siècle, Carrogio en 1443, Quaroggio en 1445 ; les armoiries de cette ville représentent un caroubier, dont le fruit est la caroube ou carouge ;
Le Carouge, hameau (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Carrouge Carrogium en 1255, Carrojoz et Carroge au Moyen Age, Carouge au XIXème siècle, commune et village à l´intersection des routes Lausanne-Berne et Vevey-Moudon (District d´Oron, Vaud) ;
Le Carrouge, ruisseau affluent de la Broye (District d´Oron, Vaud) ;
Carrouge, hameau (Les Villards-sur-Thônes, Bornes, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Les Carrougets, lieu-dit (Le Landeron, district de Neuchâtel).


Caramagne
Château de Caramagne (Chambéry, Savoie), bâti au XVIème siècle par Bernardino Becchi, originaire de Caramagne (Piémont).

Caramentran, Carême, Carementrant
Peut-être un endroit peu fertile, où les bêtes font carême, latin quadragesima.
La Carême, maisons isolées (Parcieux, Dombes, Ain).

Patronymes ou sobriquets Caramentran, Carementrant, peut-être par allusion à Caresmentrant, en pays occitan Caramentran, « homme de paille que l'on promenait dans les rues le mercredi des Cendres avant de le brûler », au début du Carême (Carême entrant), bas latin caramantrant, « mardi-gras », latin quadragesima intrante :
Caramentran, Caramantrant au XIIIème siècle, mansus de Caramentrandis, Quaramentrandis et Caramantrant au XIVème siècle, lieu-dit (La Mure, Matheysine, Isère) ;
Carementrant, maisons isolées (Biziat, Dombes, Ain).


Carcat, Chaucey, Chauchets, Chauchy, Chausis,
Chaussy
Du bas latin [via] calcata, « [chemin] foulé aux pieda, battu », bas latin calciatus, latin calcatus, « foulé aux pieds ». Ces toponymes sont de même origine que le mot régional chauche, « endroit piétiné par le bétail ».
Le Carcat, lieu-dit (Nivolas-Vermelle, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Chaucey, lieu-dit (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Les Chauchets, lieu-dit (Le Cerneux-Pequignot, district du Locle, Neuchâtel) ;
Le Chauchy, hameau (Vuarrens, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Chausis, lieu-dit (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie) ;
Chaussy, maison isolée (Mézières, district d´Oron, Vaud) ;
Pic Chaussy, anciennement Becca de Tsaohi, sommet, 2351m (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Voir aussi Tsousse.


Carets, Carlé, Carlet, Câro, Caron,
Carralettes, Carraux, Carré, Carreaux, Carrel,
Carrelet, Carres, Carrés, Carret, Carrets,
Carrey, Carro, Cârro, Carroley, Carron,
Carronet, Carronnets, Carrons, Carroz, Carry,
Carrys
Coin de terre, quartier de village, carreau, planche de terrain, mesure de terre, latin quadrus. Ou bien carrefour, voir Cara.

Ancien français care, carre, « angle, côté, face, coin », carreure, « forme carré, coin » :
Le Carraux ou Le Carre, hameau (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Carré, hameau (Rhêmes-Notre-Dame, vallée d´Aoste) ;
Carré Derrière, hameau (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Carré, hameau (Chambéry, Savoie) ;
Le Carré, hameau (Ceyzérieu, Bugey, Ain) ;
Le Carré, hameau (Arbigny, Bresse, Ain) ;
Le Grand Carré, lieu-dit (Saint-Bénigne, Bresse, Ain) ;
Le Carré du Village, Le Carré sur la Carte IGN, hameau (Tours-en-Savoie, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Carres, hameau (Vucherens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Carrés, maison isolée (Malleray, district de Moutier, Jura bernois) ;
Bois Carrés, en raison de leur forme, forêt (Veyrier, Genève) ;
Les Carreaux, lieu-dit (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Ancien français carrie, carrye, « encoignure », ou patronyme Carry :
Le Carry, maison isolée (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Carry, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Carrys, forêt (Torny, district de la Glâne, Fribourg).

Patois caro, cârro, « coin, angle, parcelle de terre », et mot régional carroz, « carrefour » [Pégorier] : :
Le Câro, hameau (Sorens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Carro, alpage (Les Chapelles, Haute Tarentaise, Savoie) ;
Carro, ruines d´alpage, Montagne du Carro, pâturage, nom monté au Glacier du Carro, glacier pierreux (Peisey-Nancroix, Tarentaise, Savoie) ;
Le Carro, lieu-dit (Saint-Cierges, district de Moudon, Vaud) ;
Col du Carro, Col de la Carre en 1855, 3122m, et Cime du Carro, 3289m, à la frontière italienne, nom probablement monté du côté italien (Bonneval-sur-Arc, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Forêt du Carro Blanc, lieu-dit en forêt (Peisey-Nancroix, Tarentaise, Savoie) ;
Haut Carro, maisons isolées (Cheyres, district de la Broye, Fribourg) ;
Sur le Cârro, hameau (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Carroz, quartier (Menthon-Saint-Bernard, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Carroz, village (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Carroz, hameau (Anthy-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Sur Carroz ou Le Carro, hameau (Corpataux-Magnedens, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Pierre à Carroz, lieu-dit en forêt, peut-être avec un patronyme (Sciez, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Les Carets, lieu-dit (Les Morgnes, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Carret, hameau (Réaumont, Pays voironnais, Isère) ;
Le Molard Carret, lieu-dit (Saint-Pierre d´Albigny, Bauges, Savoie) ;
Les Carrets, alpage (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Ancien français carrel, « quart ; carré ; bâtiment carré ; morceau carré ; mesure de terre » :
Le Carrel et Sur le Carrel, lieux-dits (Mionnay, Dombes, Ain) ;
Le Carrel, hameau (Saint-Pierre-d´Alvey, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Peut-être de même origine :
Le Grand Carrey et Le Petit Carrey, hameaux (Saint-Bon-Tarentaise, Tarentaise, Savoie).

Du diminutif ancien français carrelet, « petit carré » :
Vers Carlé, maison isolée (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Carralettes, lieu-dit (Chêne-Pâquier, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Carrelet, lieu-dit (Modane, Maurienne, Savoie).

Forme contractée de carrelet, ou patronyme Carlet :
Carlet, hameau, et Pont de Carlet, sur le Chéran (Jarsy, Bauges, Savoie) ;
Le Carlet, lieu-dit (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Le Carlet, lieu-dit en forêt (Sollières-Sardières, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Champ Carlet, maisons isolées (Villeneuve, Dombes, Ain) ;
Etang Carlet (Birieux, Dombes, Ain).

Ancien français caron, carron, « carré, place carrée » ; désigne selon Bossard une planche de jardin ou un petit coin de terrain :
Le Caron, lieu-dit (Epiquerez, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Champ du Caron, hameau (Rue, district de la Glâne, Fribourg) ;
Carron, hameau (Francheleins, Dombes, Ain) ;
Le Carron, hameau (Seyssel, Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Carron, hameau (Grièges, Bresse, Ain) ;
Le Carron, maisons isolées (Thierrens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Carrons, pâturage (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Carrons, lieu-dit en forêt (Montmin, Bornes, Haute-Savoie).

Diminutifs avec le suffixe -et :
Le Carronet, lieu-dit (Murist, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Carronnets, hameau (Seigneux, district de Payerne, Vaud).

Probablement de même origine :
Le Carroley, alpage (Villaroger, Tarentaise, Savoie) ;
Chavonne du Carroley, pâturage (Tignes, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Chalet du Carroley, alpage, Montagne du Carroley, pâturage, nom monté au Col du Carroley, 2283m (Bellentre, Tarentaise, Savoie).

Voir aussi Quarre.


Cariçaie
La Grande Cariçaie est une zône de marais lacustres sur la rive sud du lac de Neuchâtel. Ce toponyme vient de carex, nom latin de la laîche, avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -aie.

Carignan
Hameau fribourgeois de la commune de Vallon, district de la Broye, nommé Dompierre-en-Vully ou Dompierre-le-Grand jusqu´à la fin du XVIIème siècle, Carnianus en 1663, d´un primitif [fundus] Carinianus dérivé avec le suffixe -anus du gentilice Carinius formé sur le cognomen Carinus dérivé du latin carus, « cher, aimé, chéri ».

Carillon
Hameau de la commune de Chavanod (Annecy, Haute-Savoie), patronyme Carillon, sobriquet donné à un sonneur de cloches. Français carillon, « ensemble de cloches accordées à des tons différents », ancien français careignon, carillon, quaregnon, « forme carrée ; carré de parchemin, parchemin plié en quatre », latin vulgaire *quadrinionem, altération du bas latin quaternio, « groupe de quatre soldats », puis « cahier de quatre feuillets ».

Carisieu, Charix
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé du gentilice Carisius ou Charisius.

D´un ancien [praedium] Carisium ou Charisium :
Charix, Carisium en 1145, Capellanus de Charis en 1259, In Charisio en 1350, Chary en 1356, Charix en 1483, Chariz en 1613, commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain), et Le Moulin de Charix, maison isolée, et Ruisseau de Charix, dans la même commune.

Dérivé avec le suffixe -acum :
Carisieu, ecclesia de Cariseu au XIIIème siècle, village (Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, L´Isle-Crémieu, Isère).


Carlaveyron, Charvéron, Charveyron
Mots régionaux charvéiron, charvèron, charveyron, « caillou, pierre en rognon ; terre noire avec cailloux de silex » [Pégorier], du latin populaire carium, « rocher » ou « pierre », voir Carroz.
Charvéron, Charveyron en 1911, lieu-dit (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Charveyron, hameau (Lagnieu, Bugey, Ain) ;
Charveyron, lieu-dit en forêt (Nantua, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Charveyron, lieu-dit (Miribel, Dombes, Ain) ;
Bois du Charveyron, lieu-dit (Prémillieu, Bugey, Ain) ;
Crot Charveyron, vallon (Marchamp, Bugey, Ain).

Peut-être de même origine :
Carlaveyron, lieu-dit, plateau de lapiaz, Chalets de Carlaveyron, ruines, et Ravin de Carlaveyron, ravin et cours d´eau (Les Houches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).


Carmagnaule
Maisons isolées de la commune de Chavannes-sur-Moudon (District de Moudon, Vaud), peut-être du patronyme romain Carmanius.

Carme, Carmes
Frères Carmes, ordre de religieux contemplatifs et apostoliques.
Ferme des Carmes, ferme de l´ancien couvent des Carmes situé sur le site des ruines du château Delphinal (Beauvoir-en-Royans, Royans, Isère), et Ruisseau des Carmes, affluent de la Chaussère, dans la commune voisine (Saint-Pierre-de-Chérennes, Royans, Isère).

Patronyme Carme, Carmes :
Bief de l´Etang Carme, cours d´eau (Verjon, Bresse, Ain) ;
Les Carmes, hameau (Marcellaz-Albanais, Albanais, Haute-Savoie).


Carmel
Le plus souvent, Carmel désigne un établissement religieux de l´ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel, du nom du mont d´Israël où ce monastère fut fondé au XIIème siècle.
Le Carmel, premier établissement de carmélites en Suisse, en 1922 (Le Pâquier, district de la Gruyère, Fribourg).

Carmélines
Les Carmélines, lieu-dit de la commune de Loisieux (Avant-Pays savoyard, Savoie), soit d´un matronyme Carméline, soit par féminisation d´un patronyme Carmélin, soit encore du vieux français carme, « charme (arbre) », avec un suffixe -ine.

Carmes, Carmet, Carpinelles, Charmais, Charmattes,
Charme, Charmettes, Charmilles, Charmillotte, Charmine,
Charminelle, Charmois, Charpen, Charpenaies, Charpenay,
Charpenaz, Charpeneat, Charpenet, Charpeney, Charpennay,
Charpenne, Charpennes, Charpignat, Charpilla, Charpillates,
Charpin, Charpine, Charpines, Charpinet, Charpinier,
Charpisse, Chermares, Chermattes, Cherme, Chermet,
Chermin, Cherpenau
Charme, arbre de la famille des Bétulacées (Carpinus betulus), vieux français carme, ancien français carmay, carpier, chermier, bas latin charmen, latin carpinus, forme féminisée *carpina, qui dérive du celtique *karr, « bois », et penno-, « tête, extrémité », c´est-à-dire « bois à jougs ».
Le Charme, lieu-dit (Coeuve, district de Porrentruy, Jura) ;
Ferme du Charme, maisons isolées (Sorvilier, district de Moutier, Jura bernois) ;
Cherme, lieu-dit (Buix, district de Porrentruy, Jura).

Vieux français carme, « charme (arbre) » :
Les Carmes, lieu-dit (Chatte, Chambaran, Isère).

Latin médiéval charmen, charmenus, « charme (arbre) » :
Charmine, Charmenes en 1299-1369, Charmines en 1306, Charmenne sur la Carte de Cassini, hameau (Matafelon-Granges, Haut-Bugey, Ain) ;
Ruisseau de la Charmine, cours d´eau (Le Noyer, Bauges, Savoie) ;
Saut de Charmine, cascade (Samognat, Haut-Bugey, Ain) ;
Chermin ou Tsermin, lieu-dit (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -elle :
Charminelle, Prairie de Charminelle, lieux-dits, et Ruisseau de Charminelle (Pommiers-la-Placette, Pays voironnais, Isère).

Nom collectif : charmille, « allée bordée de charmes » :
Les Charmilles, quartier (Ville de Genève).

Avec le suffixe diminutif -otte :
Charmillotte, maisons isolées (Epiquerez, district des Franches-Montagnes, Jura).

Charmaie, bois de charmes, parfois aussi de chênes et le hêtres, vieux français charmoie, ancien français carmoi, charmecel, charmeiere, charmoi, charmoy, « forêt de charmes », bas latin charmen « charme », avec les suffixes collectifs -aie, -atte, -et -ette ; mots régionaux charmaie, charmette, « forêt de charmes, lieu où poussent des charmes » [Pégorier] :
Carmet, hameau (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Les Charmais, lieu-dit (Moëns-Prévessin, Pays de Gex, Ain) ;
Fond des Charmattes, lieu-dit (Saignelégier, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Charmettes, Molendinum Chalmete en 1252, Molendinum de Charmeta en 1356, apud Charmetam en 1403, lieu-dit (Chambéry, Savoie) ;
Charmois, maison isolée (Fahy, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Chermares, maison isolée (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Côte des Chermattes, forêt déclive (Undervelier, district de Delémont, Jura) ;
Chermet, lieu-dit (Moudon, Vaud) ;
Pra Chermin, maison isolée (Bossonnens, district de la Veveyse, Fribourg).

Patois charpona, cherpona, dérivés plus directement du latin carpinus, bas latin carpina, carpenus :
Charpilla, lieu-dit (Ornex, Pays de Gex, Ain) ;
Charpenne, hameau (Le Pin, La Tour-du-Pin, Isère) ;
La Charpenne, hameau (Mionnay, Dombes, Ain) ;
Côte de la Charpenne, lieu-dit (Pérouges, Dombes, Ain) ;
La Croix Charpenne, maison isolée (Valencogne, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Etang la Charpenne (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Les Charpennes, hameau (Sermoyer, Bresse, Ain) ;
Bois des Charpennes, forêt (Villard-de-Lans, Vercors, Isère) ;
Grandes Charpennes, forêt (Biol, La Tour-du-Pin, Isère) ;
La Charpine, Laz Charpinaz en 1497 (Pougny, Pays de Gex, Ain) ;
La Charpine, lieu-dit en forêt (Cruet, Combe de Savoie, Savoie) ;
Etang la Charpine (Versailleux, Dombes, Ain) ;
Plan de la Charpine, lieu-dit (Feissons-sur-Salins, Tarentaise, Savoie) ;
Les Charpines, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain) ;
Cherpenau, lieu-dit (Jongny, district de Vevey, Vaud).

Avec le suffixe collectif patois -at :
Charpeneat, petite forêt (Viriville, Chambaran, Isère) ;
Charpignat, hameau, et Port de Charpignat, sur le Lac du Bourget (Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie).

Avec le suffixe collectif patois -az :
La Croix Charpenaz, maisons isolées (Chaveyriat, Dombes, Ain).

Avec le suffixe collectif -ier :
Le Charpinier, petite forêt (Chalamont, Dombes, Ain).

Avec le suffixe collectif -isse :
La Charpisse, lieu-dit en forêt (Saint-Alban-des-Hurtières, Basse-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -elle :
Les Carpinelles, maisons isolées (Challes-les-Eaux, Chambéry, Savoie).

Avec les suffixes collectifs -aie, -ate, -ay, -et, -ey, latin carpinetum :
Charpenay, hameau (Saint-Clair-de-la-Tour, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Les Charpenaies, lieu-dit (Cormoz, Bresse, Ain) ;
Le Charpenet, hameau (Revel-Tourdan, Bièvre, Isère) ;
Le Charpenet Grand et Le Charpenet Petit, Charpeney en 1250, Grand-Charpenet et Petit-Charpenet en 1911, hameaux (Le Montellier, Dombes, Ain) ;
Bois du Charpeney, forêt (Bény, Bresse, Ain) ;
Charpennay, petite forêt (Gillonnay, Bièvre, Isère) ;
Les Charpillates, lieu-dit (La Côte-Saint-André, Bièvre, Isère).

Patronymes Charpen, Charpin et diminutif Charpinet de même origine :
Le Charpen, hameau (Quaix-en-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Charpin, maison isolée (Saint-André-de-Corcy, Dombes, Ain) ;
Charpinet, hameau (Condeissiat, Dombes, Ain).


Carnacière
Charnier, cimetière, ou lieu où l´on abattait le bétail. Vieux français carnacier, carnacière, « carnassier, carnassière », ancien français charn, « chair », latin carnarium, « endroit où l´on conserve la viande », de carnarius, « relatif à la viande », carnis, « viande, chair ».
La Carnacière, maison isolée (Bottens, district d´Echallens, Vaud).

Caroline, Carolines
Probablement par féminisation d´un patronyme Carolin attesté, plutôt qu´un nom de personne féminin. Nom latinisé Carolus, de l´anthroponyme germanique Karl, dérivé de l´ancien haut allemand karal, karl, « homme, homme noble », germanique *kar[a]la ker[a]la, « vieil homme, homme mûr ».
La Caroline, maison isolée (Cottens, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Carolines, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud).

Caronière, Carron, Carronerie, Carronnes
Du patronyme Caron, Carron, nom de métier, « charron ».
Champ Carron, forêt (Prémillieu, Bugey, Ain).

Par féminisation du patronyme Carron :
Les Carronnes, maisons isolées (Sainte-Olive, Dombes, Ain) ;
Les Carronnes, maisons isolées (Savigneux, Dombes, Ain).

Avec le suffixe de propriété -erie, ou atelier d´un charron :
La Carronerie, hameau (Meylan, Grenoble, Isère).

Par féminisation d´un ancien patronyme Caronier, ou dérivé du patronyme Caron avec le suffixe de propriété -ière :
La Caronière, maison isolée (La Reposoir, Faucigny, Haute-Savoie).


Caronnière, Caronnières, Carronniere, Carronnière, Carronnières
Dans l´Ain, carron signifie « brique », de l´ancien français carron, « carreau de brique », et une carronnière est une briqueterie ou une tuilerie.
La Caronnière, maisons isolées (Neuville-les-Dames, Dombes, Ain) ;
Les Caronnières, forêt (Vescours, Bresse, Ain) ;
La Carronniere, hameau (Coligny, Bresse, Ain) ;
La Carronnière, ancienne fabrique de tuiles et de briques (Saint-Etienne-du-Bois, Revermont, Ain) ;
Les Carronnières, hameau (Péronnas, Bresse, Ain).

Carpine
La Carpine, ferme isolée de la Combe de Mijoux, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation du nom d´un propriétaire Carpin, nom attesté dans la région.

Carrard
Pra Carrard, hameau de la commune du Glèbe (District de la Sarine, Fribourg), avec un patronyme Carrard.

Carraye, Carré, Carrée, Carro, Carroz
Sommet dont la forme est plus ou moins carrée.
Carraye, sommet, 2132m (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Grand Carré, sommet, 3335m (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste) ;
Mont Carré, sommet, 2469m (Nendaz, district de Conthey, Hérémence et Vex, district d´Hérens, Valais) ;
Vanil Carré, sommet, 2195m (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Tête Carrée, sommet, 2483m (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).

Forme patoise :
Six Carro, sommet, 2826m (Martigny-Combe, district de Martigny, et Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais), et Combe de Six Carro, lieu-dit (Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais).
Scex Carroz ou Sex Carro, sommet, 2091 (Fully, district de Martigny, et Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).


Carre, Carré, Carrée
Terrain dont la forme est plus ou moins carrée.
Clos Carre, maison isolée (Hauteville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pré Carré, hameau (Corcelles-sur-Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
La Carrée, maison isolée (Hauterive, district de la Sarine, Fribourg).

Carrel
Pointe Carrel, 3841m (Alpes Pennines, Zermatt, district de Viège, Valais, et Valtournenche, vallée d´Aoste), nommée en l´honneur du guide de montagne valdôtain Jean-Antoine Carrel (1829-1890), qui avec son frère manqua de peu la première ascension du Cervin en 1865, quand il fut devancé par la cordée d´Edward Whymper.
Croix de Carrel, 2920m, croix qui marque l´emplacement où Carrel mourut d´épuisemet après avoir ramené ses clients sains et saufs lors d´une tempête (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste).

Carrière, Carrières
Endroit d´où l´on tire des pierres ou d´autres minéraux, ancien français quarriere, du latin vulgaire *quadraria, dérivé du bas latin quadrus [lapis], « pierre carrée, taillée ».
La Carrière, hameau (Thierrens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Carrières, lieu-dit en forêt (Le Locle, Neuchâtel).

Carroz, Chair, Charrat, Charuque, Chère,
Chérel, Chérente, Chéron, Cherre, Cherret,
Chéry, Chiron, Chironay, Chirons, Chirriaz
Pierrier, endroit pierreux. Ancien français chiron, « gros tas de pierres », latin populaire carium, « rocher » ou « pierre », racine celtique *cariu, « rocher, amas de pierres », *kaer, « pierrier », racine indo-européenne *kar-, « dur ».
Les Carroz, plateau (Les Marches, Combe de Savoie, Savoie) ;
Chair du Boeuf, colline boisée (Damphreux, district de Porrentruy, Jura) ;
Charrat, Charaz en 1356, commune et village (District de Martigny, Valais) ;
Plan Charrat, lieu-dit en forêt (Leytron, district de Martigny, Valais) ;
La Charuque, ancienne carrière de pierre calcaire (Péry, district de Courtelary, Jura bernois) ;
La Chère, lieu-dit (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Roc de Chère, Cheria en 1031-1032, lieu-dit, falaises au-dessus du lac d´Annecy (Talloire, Bornes, Haute-Savoie) ;
Chérel, Lanchia de Cheray en 1192, Mons de Cheray en 1299, Locus de Cheray en 1493, Alpes de Charaz et Mons de Cherex en 1216, pâturage, et Col de Chérel, 1495m (Jarsy, Bauges, Savoie) ;
Chalets de Chérente, alpage, et Montagne de Chérente, pâturage (Massif des Aravis, Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Cherre, lieu-dit (Collonge-Bellerive, Genève) ;
Mont Chéry, 1826m (Les Gets, Chablais, Haute-Savoie) ;
Chirriaz ou Kirriaz, hameau (Morgex, Vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif -et ou collectif -et :
Granges du Cherret, maisons isolées (Entrevernes, Annecy, Haute-Savoie).

Ancien français chiron, « gros tas de pierres », ou patronyme chiron, de même origine :
Chéron, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chiron, quartier (Chambéry, Savoie) ;
Ruisseau du Chiron, affluent du Torrent du Cormet d´Arêches (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Les Chirons, maison isolée (Mens, Trièves, Isère).

Dérivé avec le suffixe collectif -ay :
Chironay, maisons isolées (Varacieux, Sud du Grésivaudan, Isère).

Voir aussi Quais, Tsérié.


Carsine
Dérivé du latin quercus, « chêne » [Gros].

Du latin quercina [silva], « [forêt] de chênes » :
Carsine, Carcinaz en 1606, Carcine en 1935, hameau (Serrières-en-Chautagne, Chautagne, Savoie).


Cartera, Carterie, Carteries, Cartherin, Cartier,
Cartière, Cartières
Patronyme Cartier, « quartier de village » ou « quatrième enfant ».
Pra Cartier, maison isolée (Grangettes, district de la Glâne, Fribourg).

Par féminisation :
La Cartière, alpage (Le Pâquier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Cartières, ruines en forêt (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe de propriété -erie :
La Carterie, lieu-dit en forêt (Yenne, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Les Carteries, lieu-dit en forêt (Peyrieu, Bugey, Ain).

Par féminisation patoise :
Cartera, maisons isolées (Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie).

Probablement d´un diminutif de Cartier avec le suffixe -in :
Le Cartherin, Carterin en 1935, hameau (Mercury, Combe de Savoie, Savoie).


Cartes
Mot patois carte, « beau pré uni, rectangulaire, assez allongé » [Jaccard].
Cartes, es Cortes en 1696, Les Cartes en 1946, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Les Cartes, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Trois Cartes, lieu-dit (Port-Valais, district de Monthey, Valais).

Carthery
Ecart de la commune de Veysonnaz (District de Sion, Valais), mot qui signifie Quartier, « groupe de maisons en-dehors du village », mais qui est aussi un patronyme.

Cartiers
Les Cartiers, hameau de la commune de Charmey, district de la Gruyère (Fribourg), cacographie de Quartier, « groupe de maisons en-dehors du village », ou patronyme Cartier.

Cartigny
Commune et village du canton de Genève, Cartiniaco et Quartinie en 1220, Cartignie en 1227, Quartignie et Quartignier en 1302, Cura de Cartignier vers 1344, Quartignier en 1362, Cartignyns au XIVème siècle, qui devrait son nom à un domaine [fundus] Quartiniacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Quartinius, du latin quartus, « quatrième ».

Carton, Cartons
Le carton, bas latin cartio, quarto est une ancienne mesure de capacité pour le blé. C´est aussi un patronyme, sobriquet de celui qui utilisait cette mesure [Tosti].
Carton, lieu-dit en forêt (Montagnieu, Bugey, Ain) ;
Le Grand Carton, lieu-dit (Heyrieux, Pays viennois, Isère) ;
Les Cartons, ruines d´alpage (Saint-Sorlin-d´Arves, Arvan, Savoie).

Casba
La Casba, maison isolée de la commune de Sainte-Croix (District de Grandson, Vaud), probablement par ironie, de l´arabe casbah, « citadelle ».

Cascade, Cascadelle
Français cascade, « chute d'eau ; eau qui tombe de rocher en rocher », terme générique généralement suivi d´un qualificatif. Aussi, localité située près d´une cascade. De l´italien cascata, participe passé substantivé du verbe cascare, « tomber ».
La Cascade, maison isolée (Cormaranche-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
La Cascade, hameau (Saint-Cassin, Chambéry, Savoie) ;
La Cascade, hameau (La Morte, Valbonnais, Isère).

Avec le suffixe diminutif -elle :
La Cascadelle, cascade en forêt (Avrieux, Haute-Maurienne, Savoie).


Caseblanche
Alpage de la commune de Saint-Martin-de-Belleville (Tarentaise, Savoie), latin casa, « cabane, chaumière, hutte », et adjectif blanche.

Caserne
Français caserne, « abri pour sodat », puis « bâtiment pour loger les troupes », emprunté à l´ancien francoprovençal cazerna, « groupe de quatre personnes », du latin vulgaire *quaderna, du pluriel neutre latin pris pour un féminin quaterna, « quatre par quatre ».
La Caserne, maison isolée(Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
La Caserne, hameau (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Casolère
Maisons isolées de la commune de Chesalles-sur-Oron (District d´Oron, Vaud), du latin médiéval caseolaria, casolaria, « fromagerie », adjectif du latin caseolus, diminutif de caseus, « fromage ».

Cassan, Chagne, Chagnettes, Chagneux, Chagney,
Chagnieux, Chainay, Chainaz, Chainet, Chaînie,
Chainions, Chanas, Chanaule, Chanay, Chanaye,
Chanays, Chanaz, Chandelar, Chane, Chanéa,
Chanéaz, Chanée, Chanées, Chanel, Chanéla,
Chanelaz, Chanelées, Chanelet, Chanelets, Chanelle,
Chânes, Chanet, Chânet, Chanets, Chanex,
Chaney, Chaniats, Chanie, Chânières, Chanille,
Chano, Chanois, Chanolaz, Chânos, Chanoz,
Chânoz, Chany, Chassagne, Chassagnes, Chassagnettes,
Chassagnon, Chasse, Chassières, Chassignole, Chassin,
Chênaie, Chênaies, Chenais, Chénalaz, Chenally,
Chénarie, Chénat, Chenay, Chênay, Chenaz,
Chêne, Chênée, Chenées, Chênes, Chenet,
Chênet, Chenêt, Chenets, Chênets, Chênettes,
Chênex, Chéniaz, Chêniets, Chênois, Chénolaz,
Chenolette, Chenolettes, Chênoz, Chesnay, Chesnays,
Chesnet, Chesney, Chessenay, Chessenaz, Chessin,
Chessine, Cheynatte
Chêne (Quercus sp.), grand arbre forestier de la famille des Fagacées, vieux français caissene, caisne, chagne, chaisne, chasne, chesne, ancien français casain, cassain, cassan, cassein, chaisne, chasne, latin médiéval casnus, diminutif bas latin cassanina, latin vulgaire *cassanum, devenu *caxanum par réfection analogique sous l´influence de fraxinum, « frêne », gaulois cassanos, *cassanu, « chêne ».

Français chêne, vieux français chesne, probablement par réfection analogique sur le modèle de frêne :
Chêne, ensemble des communes de Chêne-Bougeries, Chêne-Bourg et Thônex, où se trouvait une léproserie, versus leprosos de Quercu en 1270 (Genève) ;
Route de Chêne, Bella rua en 1268 (Genève) ;
Chêne, loz Chanoz en 1550, village (Chêne-Pâquier, district d´Yverdon, Vaud) ;
Chêne-en-Sémine, de Quercu en 1273, Chaignu en 1307, aussi Chanu, commune et village de la Semine (Seyssel, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Gros Chêne, In territorio grosse quercus en 1409, hameau (Aiton, Aiguebelle, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Les Chênes, lieu-dit (Senarclens, district de Cossonay, Vaud) ;
Bois de Chênes, forêt (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
Champ des Chênes, lieu-dit (Courtemaîche, district de Porrentruy, Jura).

Formes anciennes, vieux français caissene, caisne, chagne, chaisne, chasne, ancien français casain, cassain, cassan, cassein, chaisne, chasne, « chêne », bas latin chagna :
Sous Cassan, quartier (Annemasse, Haute-Savoie) ;
La Chagne, lieu-dit (Jasseron, Revermont, Ain) ;
La Chagne, hameau (Saint-Just, Bresse, Ain) ;
La Chagne d´en Bas et La Chagne d´en Haut, hameaux (Montailleur, Bauges, Haute-Savoie) ;
Le Chane, de Quercu en 1475, Le Chasne en 1584, Au Chanoz en 1738, hameau (Saint-Michel-de-Maurienne, Savoie) ;
Chânes, Chaasno en 1176, de Chasno en 1200, Channo en 1269, La Chane en 1655, Chanoz en 1670, Châne et Chânoz en 1911, hameau (Béligneux, Dombes, Ain).

Franco-provençal chasse, chausse, « chêne » :
La Chasse, maison isolée, et Bois de la Chasse, forêt (Barberêche, district du Lac, Fribourg) ;
Bois de la Chasse, forêt (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
Chasse-sur-Rhône, Chasse, Chassen et Chasses au XVème siècle, commune et village du Pays viennois (Vienne-Nord, arrondissement de Vienne, Isère).

Diminutif de chagne avec le suffixe -ette :
Les Chagnettes, maisons isolées (Courmangoux, Revermont, Ain).

Noms collectifs, chênaie, patois tsânâi, bas latin casnata, casnetum, chagnia, chanetum, latin issu du gaulois *cassanetum, *cassania, « bois de chênes » :

Noms issus du français chêne, vieux français chesne, formés avec les suffixes collectifs -aie, -ais, -at, -ay, -et, -ette, -ex, -ey, -iat, -ie, -ois, -y, vieux français chesnoie, ancien français chesneel, chesnei, chesnoi :
Chemin de la Chênaie (Peseux, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Chênaies, forêt déclive (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Chenais, lieu-dit en forêt (Saint-Jean-de-Tholome, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Chénat, lieu-dit (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Chenay, lieu-dit (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Chenay, lieu-dit (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Le Chênay, hameau (Faverges, Haute-Savoie) ;
Le Chênay, lieu-dit en forêt (Arith, Bauges, Savoie) ;
Bois du Chênay, forêt déclive (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Chenet, lieu-dit (Les Ollières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Chenets, peut aussi être un patronyme Chenet, hameau (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Chênet, forêt (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Chenêt, lotissement (Vermes, district de Delémont, Jura) ;
Les Chênets, lieu-dit (Cornol, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Chênettes, lotissement (Chens-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Chênex, Cheynay en 1282, Chenay en 1307, puis Chennex et Cheiwex, aussi Chénex au XIXème siècle, commune et village du Genevois (Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Chêniets, lieu-dit (Fessy, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Chênois, forêt (Montignez, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Chesnay, alpage (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Chesnays d´Arce, alpage (Chevenoz, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Chesnet, maisons isolées (Saint-Sixt, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Chesney, hameau (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chessenay, hameau (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie).

Dérivé avec le suffixe collectif -arie, bas latin chanaria, « bois de chênes » :
La Chénarie, In pago de la Chenary en 1661.

Noms issus de l´ancien français caisnai, caisnoi, casnoi, chaisnois, chasnoi, chasnoy, bas latin casnata, casnetum, chagnia, chanetum, latin issu du gaulois *cassanetum, *cassania, formés avec les suffixes collectifs -ais, -ay, -et, -ex, -ey, -iat, -ie, -ois, -y :
Les Chagney, lieu-dit (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Chainay-Dessous et Chainay-Dessus, hameaux (Aillon-le-Vieux, Bauges, Haute-Savoie) ;
Le Chainet, hameau (Viuz-la-Chiésaz, Albanais, Haute-Savoie) ;
Grande Chaînie, forêt déclive (Monthey, Valais) ;
Chanas, Cassanate en 830, commune et village du Pays viennois (Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Chanay, Ecclesia de Chaney en 1198, Cura de Chanay vers 1344, Chagnay en 1365, Chaney en 1400, commune et village du Bugey (Seyssel, arrondissement de Belley, Ain) ;
Bois de la Chanaye, forêt (Chaveyriat, Dombes, Ain) ;
Les Chanays, hameau (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud) ;
Le Chanet, la combe dou Chanet en 1441, le champ dou Chagnet en 1452, la comba du Chasnet en 1545, Chesnet en 1663, forêt (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Le Chanet, le Chané et le Chasnet en 1441, le Chanet en 1597, forêt, et Prés du Chanet, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
La Fin Chanet, peut-être avec un patronyme Chanet, maisons isolées (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Chânet, forêt (Prêles, district de La Neuveville, Jura bernois) ;
Les Chanets, lieu-dit (Etoy, district de Morges, Vaud) ;
Bois du Chanex (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Chaney, forêt (Corpataux-Magnedens, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Chaney est aussi un patronyme, lieu-dit (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Le Chaney, nom allemand Mottifeld, maisons isolées (Faoug, district d´Avenches, Vaud) ;
Chaniats, lieu-dit (Forel-sur-Lucens, district de Moudon, Vaud) ;
La Chanie, maisons isolées (Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Le Chanois, lieu-dit (Dannemarie-Lès-Glay, Hérimoncourt, Doubs) ;
Chany, forêt, et Sous Chany, lieu-dit et lotissement (Domdidier, district de la Broye, Fribourg).

Nom collectif avec le suffixe -ière :
Chânières, lieu-dit (Aire-la-Ville, Genève).

Noms collectifs dérivés de chagne avec le suffixe -eux :
Chagneux, hameau (Cognin-les-Gorges, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
Chagnieux, Eschagnieu en 1344, Eschagniou en 1441, hameau (Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Les Chagnieux, hameau (Commelle, Bièvre, Isère).

Probablement un diminutifs avec le suffixe -on selon Prongué :
Les Chainions, clairière, et Côte des Chainions, forêt déclive (Fontenais, District de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe diminutif -aule :
Bois de la Chanaule, bois (Belmont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud).

Avec les suffixes diminutifs -el, -éla, -elaz, -elle :
Le Chanel, lieu-dit (Chevroux, district de Payerne, Vaud) ;
Ruisseau de la Chanelle, cours d´eau temporaire (Villaroux, Combe de Savoie, Savoie) ;
Chanéla, petite forêt (Cortaillod, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Chanelaz, forêt (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Chénalaz, lieu-dit (Contamine-Sarzin, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
La Chénolaz, hameau (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie).

Avec le double suffixe diminutif -olette :
La Chenolette, lieu-dit (Les Plans, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Chenolettes, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -et ou collectif -et :
Bois du Chanelet, forêt (Marboz, Bresse, Ain) ;
Les Chanelets, Ez Chanelets en 1757, Chaneley sur la Carte de Cassini, Le Chanelet en 1911, hameau (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain).

De même origine selon Bossard :
La Chandelar, Chanellaz au XVème siècle, Chandellaz par la suite, cours d´eau affluent de la Paudèze (Lausanne, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ille :
Chanille, hameau (Courlevon, district du Lac, Fribourg).

Avec le suffixe collectif -ée :
La Chanée, lieu-dit (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud) ;
Basse Chanée et Haute Chanée, hameaux (Courtes, Bresse, Ain) ;
Les Chanées, hameau (Frans, Dombes, Ain) ;
Les Chanelées, lieu-dit (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois).

Avec le suffixe collectif -y :
Chenally, lieu-dit en forêt (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs patois -a, -az :
Chainaz, Cura de Cheynaz vers 1344, anciennement aussi Cheinaz, village (Chainaz-les-Frasses, Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Chanaz, Chanassum en 1259, Channas en 1272, Cura de Chagnaz vers 1344, Castellanum Channaci en 1433, commune et village de Chautagne (Ruffieux, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Chanaz, Chanaz le Pullieux en 1546, et Le Haut Chanaz, maisons isolées (Barberaz, Chambéry, Savoie) ;
Ru de la Chanaz, cours d´eau affluent de la Fillière (Groisy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Chanéa, forêt (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Chanéaz, Chafneya en 1184, commune et village, et Bois de Chanéaz sur la commune de Démoret voisine (District d´Yverdon, Vaud).

Noms collectifs, franco-provençal chassagne, « chênaie, lieu planté de chênes » [Pégorier], vieux français chassagne, bas latin cassanea, dérivé de chasse avec le suffixe -agne :
Forêt de Chassagne, Cassanea en 1141, Chassagni en 1228, nom actuel attesté en 1296 (District d´Orbe, Vaud) ;
La Chassagne, Cassania en 1168, Cassagnia en 1261, Chassaigni en 1285, Chassaignia en 1325, Chassagnia en 1396, La Chassaigne en 1671, hameau (Crans, Dombes, Ain) ;
Les Chassagnes, lieu-dit (Bellerive, district d´Avenches, Vaud).

Nom collectif avec le suffixe -ière :
Les Chassières, lieu-dit en forêt (Seytroux, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ette :
Les Chassagnettes, hameau (Béréziat, Bresse, Ain).

Avec le suffixe diminutif -ole :
Chassignole, Chasseinola et Chasseynola en 1272, Chassigniola en 1344, Chasignole en 1662, hameau (Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Péronnas, Bresse, Ain).

Avec le suffixe diminutif -on :
Chassagnon, lieu-dit (Montluel, Dombes, Ain).

Diminutif avec le suffixe -in :
Forêt de Chassin (Diesse et Lamboing, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Chassin, hameau (Vonnas, Dombes, Ain).

Noms dérivés du patois chano, chasno, tsâno :
Le Chano, lieu-dit (Vuarmarens, district de la Glâne, Fribourg) ;
Chano et Devant le Chano, lieux-dits (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Les Chânos, En les Chanos en 1386, lieu-dit (Faramans, Dombes, Ain) ;
Chanoz, Chasno en 1259, Chano en 1293, Chanoz en 1495, Chasne en 1650, Chanos en 1734, village et chef-lieu de la commune de Chanoz-Châtenay (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Le Chânoz, li Chasnoz en 1275, ancien lieu-dit (Bénonces, Bugey, Ain).

Avec le suffixe diminutif patois -olaz :
Bois des Chanolaz, peut-être un diminutif, forêt déclive (Fontaines-sur-Grandson, district de Grandson, Vaud).

Diminutifs avec les suffixes -in, -ine, bas latin cassaninus, cassanina, aussi patronyme Chessin :
Chessin, lieu-dit (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chessin, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chessine, Chayssina et Chessinaz en 1356, hameau (Ruffieux, Chautagne, Savoie).

Avec le suffixe diminutif jurassien -atte :
Cheynatte, forêt déclive, Sous Cheynatte, clairière (Delémont, Jura).

Avec le suffixe collectif -ée :
La Chênée, maison isolée (Collonge-Bellerive, Genève) ;
Les Chenées, forêt déclive (Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec les suffixes collectifs patois -a, -az, -oz :
Chenaz, attesté en 1436, Chena en 1497, Chenas en 1691, Bois de Chenaz, lieu-dit, et Pont de Chenaz, sur le Journans (Echenevex, Pays de Gex, Ain) ;
Plan Chenaz, alpage (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Ruisseau de la Chéniaz, peut-être dérivé de chenal, voir Chenal (Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais) ;
Chênoz, Cheynaz en 1413, Chesnoz en 1724, hameau (Chanay, Bugey, Ain) ;
Chessenaz, Cura de Chissinaz vers 1344, Chissina au XIVème siècle, commune et village de la vallée des Usses (Frangy, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie).

Voir aussi Charne, Devaint Tchênet.


Cassa Noix
Lieu-dit de la commune d´Eclagnens, district d´Echallens (Vaud), lieu fréquenté soit par des casse-noix mouchetés (Nucifraga caryocatactes), soit par des écureuils (Sciurus vulgaris).

Casse, Casses, Cassettes, Cassioz
Eboulis de grosses pierres ou de petits blocs, amas de rochers éboulés. Du patois savoyard cassa, « lieu très pierreux situé près des glaciers, ou des régions neigeuses » [Constantin], du bas latin cassare, « casser, briser », latin quassus, quassa, « fracassé, mis en pièces, brisé », du verbe quassare, fréquentatif de quatere, « secouer, agiter » [Gros]. La casse est constituée de pierres plus grosse que le pierrier, mais plus petites que le clapier.
La Casse, lieu-dit en montagne (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Casse, anciennement La Cassaz, lieu-dit et nom de la commune pendant la Révolution (Saint-Martin-de-la-Porte, Maurienne, Savoie) ;
La Grande Casse, sommet, 3855m, Col de la Grande Casse, 3091m, et Glacier de la Grande Casse (Massif de la Vanoise, Savoie) ;
Les Casses, pierrier (Valmeinier, Maurienne, Savoie) ;
Les Casses Blanches, lieu-dit, falaises (Valloire, Maurienne, Savoie) ;
Casse de l´Obiou, pierrier, Ruisseau de la Casse de l´Obiou, Vallon de Casse Rouge, pierrier, Casse Varnage, pierrier, Ruisseau de Casse Varnage, Les Casses, lieu-dit en forêt, et Ravine du Cros des Casses, ravin et torrent (Massif de l´Obiou, Trièves, Isère) ;
Bois de la Casse et Combe de la Casse, lieu-dit (Bourgoin-Jallieu, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Col de la Casse Déserte, 3483m, et Glacier de la Casse Déserte (Massif de Ecrins, Oisans, Isère) ;
Casses du Lac, pierrier au-dessus du Lac du Vallon (Chantelouve, Valbonnais, Isère) ;
Casse Rousse et Couloir de la Casse Rousse, lieux-dits en montagne (Chamrousse, Belledonne, Isère).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Cassettes, in Cassetis en 1508, lieu-dit (Valloire, Maurienne, Savoie).

Peut-être de même origine, avec le suffixe -oz :
Cassioz, Le Tour sur Cassioz, hameaux, et Ruisseau de Cassioz, affluent de l´Arly (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).


Casse
Combe la Casse, lieu-dit de la commune de Bure (District de Porrentruy, Jura), probablement du français casse.

Casse-Caillou
Hameau de la commune de Maillat (Haut-Bugey, Ain), du sobriquet casse-caillou, « tailleur de pierre ».

Cassejoie
Hameau de la commune de Corbelin (Vallée du Guiers, Isère), du sobriquet casse-joie, « personne dont l´humeur empêche la joie des autres ».

Castel
Le Castel, maison isolée de la commune de Villeneuve (District de la Broye, Fribourg), probablement un nom récent prétentieux, français castel, du latin castellum, « château ».

Castors
Les Castors, lotissement de la commune de Poisy (Annecy, Haute-Savoie), français castor (Castor biber), du latin castor, grec kastor, nom récent qui a éliminé l´ancien français bièvre.

Casuères, Cèseri, Césery, Césière, Césières,
Cheseires, Chéseires, Cheselie, Chesère, Chéserey,
Chesery, Chésery, Chéserys, Chesière, Chesières,
Chézeries, Chiserette
Chalet, hutte, chaumière, vieux français chesière, cheysière, soit du bas-latin casaria, « maison rustique avec une petite portion de terre », dérivé du latin casa, « cabane, chaumière, hutte » [Jaccard], soit, selon Bossard qui réfute l´hypothèse précédente, fromagerie d´alpage, ancien français casier, chasier, du bas latin officina casearia, « laiterie, lieu où l´on fait la fromage », avec l´adjectif casearius, « relatif au fromage », de caseus, « fromage », racine indo-européenne *ku_at(h), « fermenter, devenir aigre ».
Le Cèseri, alpage (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Le Césery, alpage (Valezan, Aime, Tarentaise, Savoie) ;
La Césière, quartier (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Césières, in chezeriis en 1302, Chesière en 1935, alpage (Mâcot-la-Plagne, Tarentaise, Savoie) ;
Cheseires, lieu-dit (Vuarrens, district d´Echallens, Vaud) ;
Chéseires, lieu-dit en forêt (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
Chesère et Tsa de Chesère, alpages (Sarre, vallée d´Aoste) ;
Chéserey, pâturage (Commeire, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Chesery, alpage (Doues, vallée d´Aoste) ;
Plan de Chésery, pâturage (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie), nom monté au Col de Chésery, 1992m, à la frontièe franco-suisse, et à la Pointe de Chésery, sommet, 2251m (Alpages de Monthey, Val d´Illiez, Valais, et Châtel, Chablais, Haute-Savoie), et passé au Lac de Chésery (Alpages de Monthey, Val d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Les Chéserys, pâturage Chalets des Chéserys, alpage, nom monté au Lac des Chéserys (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Chesière, lieu-dit en forêt (Ursy, district de la Glâne, Fribourg) ;
Chesières, Verchisiery en 1336, Verschissiery en 1345, Verchissieres en 1351, Verchissiere en 1353, Verchissery en 1357, village (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Chézeries, alpage (La Côte-d´Aime, Tarentaise, Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Chiserette, hameau (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Peut-être de même origine, par lambdacisme :
Cheselie, hameau (Valpelline, vallée d´Aoste).

Du bas latin casuaria, variante de casaria :
Les Casuères, lieu-dit, et Ruisseau des Casuères, affluent du Ruisseau de la Lombarde (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).

Voir aussi Chéresaula, Chéserex, Siseray, et les formes patoises valaisannes Sigeroula, Tsidjiore.


Cathédrale
Par métaphore de cathédrale, « église du siège épiscopal », du latin écclésiastique cathedralis, « de la chaire de Rome », dérivé de cathedra, « siège ».
La Cathédrale, un des sommets des Dents du Midi, 3160m (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
La Cathédrale, un des sommets des Frêtes du Grenier, 2531m (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).

Catheline, Catherine, Catîle, Catillaz
Patronymes issus du prénom masculin Catherin, féminin Catherine, du grec katharos, « pur ».

Probablement par féminisation d´un patronyme Catherin, variante Cathelin attestés, plutôt que du prénom féminin :
La Catheline, ferme isolée du Jura (Crozet, Pays de Gex, Ain) ;
Sur Catherine, maison isolée (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).

Ancienne forme patoise et populaire Catîle, Catillaz du prénom Catherine :
Pra Catîle, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pra Jean Catillaz, maison isolée (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg).


Catogne, Chantaire, Chanté, Chantel, Chantelet,
Chantery, Chantet, Chantey, Chantis, Chanton,
Chantonnet, Chantons, Chantou
Nom apparenté au français chant, « face étroite d´un objet », vieux français cant, bas latin cantellus, « chanteau », latin canthus, « coin, bord, côté », gaulois et gallo-romain *cantos, « arête », racine indo-européenne *kan-tho-, « arête, coin », cf. allemand Kante, « arête », désigne une arête ou une crête généralement rocheuse, ou un coin de terrain. Selon Boyer, en patois chanté signifie « monticule, localité perchée sur une crête ou une pente ». Pour Bossard, ces toponymes ont le sens de « monticule, pré escarpé ».
Catogne, alpage, nom monté au sommet Le Catogne, 2598m (Orsières et Sembrancher, district d´Entremont, Valais) ;
Catogne d´en Bas et Catogne d´en Haut, pâturages, Lac de Catogne, et Nant de Catogne, cours d´eau affluent de l´Eau Noire (Trient, district de Martigny, Valais).

Dérivé avec le suffixe collectif -is :
Les Chantis, lieu-dit (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ou :
Le Chantou, lieu-dit (Champagne, district de Grandson, Vaud).

Ancien français cantel, cantele, chantel, chantele, quantel, « coin, côté » :
Chanté, hameau (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Le Chanté, en patois Le Tsanté, anciennement Chantelet, Chateler et Chatey, hameau (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Le Chantel, lieu-dit d´Arc 1800 (Les Arcs, Tarentaise, Savoie) ;
Chantel Damon et Chantel Dèsot, alpages (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif -et :
Chantelet, crête boisée (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Le Chantet, lieu-dit (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Chantet Pointu, lieu-dit (Emaney, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Grand Chantet, pâturage déclive (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Dérivé avec les suffixes collectifs -aire, -ery :
La Chantaire, lieu-dit (Grandson, Vaud) ;
Chantery, lieu-dit en forêt (Saint-Bon-Tarentaise, Tarentaise, Savoie).

Dérivé avec le suffixe collectif -ey :
Chantey, lieu-dit (Moiry, district de Cossonay, Vaud).

Diminutifs avec le suffixe -on :
Chanton, alpage (Pré-Saint-Didier, vallée d´Aoste) ;
Le Chanton, hameau (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Chanton de la Larze, lieu-dit (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Les Chantons, vergers dans la plaine du Rhône (Martigny, Valais).

Double diminutif avec les suffixes -on et -et :
Le Chantonnet, petit sommet, 2576m (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Voir aussi Chantabo, Santel, Tsanton, Tsantéleina.


Caton, Catonier, Catonnière, Catons
Patronyme Caton, probablement de l´adjectif latin catus, « avisé, habile ».
Caton, lieu-dit (Nattages, Bugey, Ain) ;
Caton, maisons isolées (Pringy, Haute-Savoie) ;
Le Caton, hameau (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Caton, maison isolée (Villaz, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Grand Caton et Le Petit Caton, hameaux, et Sur les Catons, forêt déclive (Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Les Catons, lieu-dit (Mézériat, Dombes, Ain) ;
Les Catons, lieu-dit (Montmin, Bornes, Haute-Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ier, -ière :
Le Catonier, lieu-dit (Saint-Nizier-le-Bouchoux, Bresse, Ain) ;
La Catonnière, hameau (Saint-Aupre, Pays voironnais, Isère).


Cattembourg, Cottebor
Ces deux toponymes ont vraisembleblement un anthroponyme germanique indéterminé, comme semble l´indiquer le suffixe -bourg [Michaud].
Cattembourg, In Catebor en 1339, En Katembors en 1372, en Catembourt, en Catembourg et en Catembours en 1441, a l´atembourg en 1545, Cattembourg en 1597, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Cottebor, Coste Borc en 1342, Cotibor en 1401, Coctobourg en 1545, Cottebor en 1703, lieu-dit (Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).

Caudon
Gros Caudon et Petit Caudon, alpages de la commune de Blonay (District de Vevey, Vaud), du latin cauda, « queue », pour désigner une extrémité de terrain, de territoire.

Caudoz, Coude, Coudes
Terrain, ruisseau, chemin, etc, formant un coude, latin cubitus, « coude, inflexion, courbure ».
Le Coude, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Coudes, maison isolées (Esserts, district du Lac, Fribourg) ;
Bons Coudes, lieu-dit (Bas-Vully, district du Lac, Fribourg).

Du patois caudoz, « coude » [Bossard] :
Chemin de Caudoz (Romanel-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Chemin du Caudoz (Pully, district de Lausanne, Vaud).


Caudra, Caudray, Caudraz, Caudre, Caudrés,
Caudrettes, Caudrey, Caudreys, Caudria, Caudry,
Coeudra, Coeudre, Coeudres, Coeudret, Coeudrets,
Coudraie, Coudray, Coudraz, Coudre, Coudré,
Coudrée, Coudres, Coudret, Coudrette, Coudrettes,
Coudrey, Coudriettes, Coudry, Courriers, Cudray,
Cudraz, Cudre, Cudré, Cudret, Cudrex,
Cudria, Cudrie
Coudrier, noisetier (Corylus avellana), arbuste de la famille des Bétulacées, francique colreium, correium, ou bas latin colurus, du gaulois *colorus, de corulus, corylus, grec korulos, « noisetier », racine indo-européenne *kos(e)lo-, « noisette ».
Noms collectifs : vieux français coudrière, corlière, couldraye, ancien français coldroi, corroi, coudreel, coudrete, coudriere, « lieu planté de coudriers », bas latin coluretum, métathèse du latin coryletum, corylaria, « lieu planté de noisetiers, coudraie ».

Français coudre, vieux français coudre, coudrier, couldre, couldrier, patois caudrâ, coeudre, patois fribourgeois kâdra, kôdra, avec les suffixes collectifs -aie, -ay, -az, -ette, -ey, et les formes patoises -a, -az, -ée :
La Caudra, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
En Caudray, lieu-dit (Chéserex, district de Nyon, Vaud) ;
Caudraz, lieu-dit (Sévery, district de Cossonay, Vaud) ;
Caudre, lieu-dit (Lovatens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Caudrés, maison isolée (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Caudrettes, lieu-dit (Domdidier, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Caudrey ou Le Caudrai, hameau (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Les Caudreys, hameau (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Caudria, maison isolée (Bussy-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
Caudry, lieu-dit (Les Cullayes, district d´Oron, Vaud) ;
La Coeudra, maisons isolées (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
La Coeudre, forêt (Fontenais, District de Porrentruy, Jura) ;
Les Coeudres, hameau (La Sagne, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Champs de Coeudres, maison isolée (Grandval, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Coeudret, lieu-dit (Bassecourt, district de Delémont, Jura) ;
Les Coeudrets, forêt (Damvant, district de Porrentruy, Jura) ;
La Coudraie, quartier (Prilly, district de Lausanne, Vaud) ;
Le Coudray, Cudrey en 1310 (Bavois, district d´Orbe, Vaud) ;
La Coudraz, lieu-dit (Villy-le-Pelloux, Annecy, Haute-Savoie) ;
La Coudre, La Coudra en 1143, quartier (Neuchâtel) ;
La Coudre, anciennement Couldra et La Couldraz au XIIIème siècle, La Couldre en 1564 (District de Cossonay, Vaud) ;
Coudré, alpage (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Coudrée, domaine et château, Forons en 1245, edont le nom actuel était celui d´une ancienne forêt, Coudray en 1245 (Sciez, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Coudres, maison isolée (La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Coudret, hameau (Argentine, Basse-Maurienne, Savoie) ;
La Coudrette, maison isolée (Onnens, district de Grandson, Vaud) ;
Coudrettes, lieu-dit (Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Le Coudrey, lieu-dit (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Les Coudriettes, forêt (Chens-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Coudry, lieu-dit en forêt (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Coudry, maisons isolées (Arthaz-Pont-Notre-Dame, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Courriers, variante de Coudriers, hameau (Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Savoie) ;
Le Cudray, hameau (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
La Cudraz, lieu-dit (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Les Cudres, lieu-dit (Fresens, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Tête des Cudres, colline, 1516m (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Bois de Cudré, forêt (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
Le Cudret, hameau (Aigueblanche, Tarentaise, Savoie) ;
Cudrex, lieu-dit (Treytorrens, district de Payerne, Vaud) ;
Fin de Cudria, lieu-dit (Rue, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Cudrie, lieu-dit (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois).

Voir aussi Plan Cudrey.


Cauille
Mot patois désignant une porte d´enclos à l´entrée des pâturages et des mayens [Guex].
Mont Cauille, 2303m, nom monté (Mâche, Val d´Hérémence, Valais).

Cautales
Pourrait dériver du latin cauda, « queue », et désigner une extrémité de terrain.
Les Cautales, maison isolée (Forel, district de Lavaux, Vaud).

Caux
Ce nom désignerait une arête peu escarpée, une croupe. Probablement du latin cauda, « queue ».
Caux, anciennement Cau, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
La Caux, lieu-dit (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Les Caux, maison isolée (Bex, district d´Aigle, Vaud).

Caval, Cavale, Cavalerie, Cavales, Cavali,
Cavallier, Cavalot, Cheval, Chevaleins, Chevaleret,
Chevalerie, Chevalet, Chevalets, Chevalier, Chevalière,
Chevaliers, Chevalin, Chevallay, Chevallet, Chevallier,
Chevalon, Cheval-Queue, Chevaly
Français cheval, du latin caballus, caballa, « mauvais cheval, cheval hongre », gaulois caballos, « cheval », nom souvent donné par métaphore à une élévation. C´est aussi un patronyme.
Cheval, hameau (Le Bouchage, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Le Cheval, sommet, 2490m (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
Le Cheval, lieu-dit (Pouillat, Revermont, Ain) ;
Cheval Blanc, sommet, 2146m (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cheval Blanc, lieu-dit en montagne sous la Pointe de Marcelly (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Cheval Blanc, maisons isolées (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Cheval Blanc, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Le Cheval Blanc, sommet, 2830m, à la frontière avec la commune de Finhaut (District de Saint-Maurice, Valais), et Glacier du Cheval Blanc (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Cheval Blanc ou Roc du Cheval Blanc, sommet, 1793m (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais, et Châtel, Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Cheval Blanc, hameau (Domessin, vallée du Guier, Savoie) ;
Le Cheval Blanc, maisons isolées, enseigne d´une ancienne auberge (Saint-Jean-de-Couz, Chartreuse, Savoie) ;
Le Cheval Blanc, sommet, 3016m, et Col du Cheval Blanc, 2791m (Orelle et Modane, Maurienne, Savoie) ;
Grand Cheval, sommet, 1827m (Lans-en-Vercors, Vercors, et Varces-Allières-et-Risset, Pays grenoblois, Isère) ;
Mollard Cheval, lieu-dit (Beaucroissant, Grenoble, Isère) ;
Le Cheval Noir, sommet, 2832m, Col du Cheval Noir, 2527m, Lacs du Cheval Noir, lacs de montagne, et Ruisseau du Cheval Noir, affluent du Torrent de la Plattière (Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Combe du Cheval, lieu-dit en montagne (Aillon-le-Vieux, Bauges, Savoie) ;
Crête du Cheval, 2601m (Allemond, Oisans, Isère) ;
Le Pas de Cheval, maison isolée (Arbusigny, Genevois, Haute-Savoie) ;
Plan du Cheval, pâturage, Lac du Plan du Cheval, lac de montagne, Croix du Plan du Cheval, crois, et Ruisseau du Plan du Cheval, affluent du Ruisseau de la Sassière (Tignes, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
En Cheval-Queue, lieu-dit, et Bief de Cheval-Queue (Mézériat, Dombes, Ain) ;
Roche du Saut de Cheval, lieu-dit en forêt (Chevillard, Haut-Bugey, Ain) ;
Sans Cheval, lieu-dit (Burcin, Bièvre, Isère) ;
Tête du Cheval, sommet, 1938m (Massif de Tavaneuse, Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
La Tête du Cheval, falaise en forêt (Aiguebelette-le-Lac, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Ancien français chevalet, « petit cheval », avec le suffixe diminutif -et, par métaphore :
Le Chevalet, lieu-dit déclive en forêt (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Chevalet, lieu-dit en montagne (Chantelouve, Valbonnais, Isère) ;
Le Chevalet, colline boisée, (Chamagnieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Les Chevalets, crête rocheuse, 2498m (Vénosc, Oisans, Isère) ;
Le Chevallet, colline boisée, 399m (Courmangoux, Revermont, Ain).

Pâturage pour les chevaux, avec le suffixe collectif -ière :
Chevalière et Combe Chevalière, pâturages, nom monté à la Tête Chevalière, 1951m, et Source de Chevalière (Chichilianne, Trièves, Isère) ;
Chevalière, lieu-dit (Sinard, Trièves, Isère).

Pâturage pour les chevaux, avec le suffixe collectif -erie :
La Cavalerie, lieu-dit en forêt (Ugine, Val d´Arly, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Clos Chevaleret, pâturage, et Ruisseau du Clos Chevaleret, affluent du Ferrand (Clavans-en-Haut-Oisans, Oisans, Isère).

Français chevalerie, « institution militaire, propre à la noblesse féodale » :
Rue de la Chevalerie, quartier (Tullins, Pays voironnais, Isère).

Patronymes Chevalin, Chevallay, Chevalon, Chevaly, probablement des hypocoristique de cheval :
Le Chevalin, hameau (Saint-Siméon-de-Bressieux, Bièvre, Isère) ;
Chez Chevallay, maison isolée (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Chevalon, quartier (Voreppe, Pays voironnais, Isère) ;
Champ Chevalon, lieu-dit (Replonges, Bresse, Ain) ;
Chevaly, hameau (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie).

Patronymes Cavallier, Chevalier, Chevallier, nom de métier :
Bois Cavallier, maison isolée (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Chevalier, hameau (Saint-Nizier-le-Bouchoux, Bresse, Ain) ;
Chevalier, maison isolée (Savigneux, Dombes, Ain) ;
Le Chevalier, hameau (Saint-Aupre, Pays voironnais, Isère) ;
Biez Chevalier, bief (Sermoyer, Bresse, Ain) ;
Bois Chevalier, forêt (Saint-Lattier, Chambaran, Isère) ;
Chez Chevalier, maisons isolées (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Clos Chevalier, lieu-dit en montagne (Allemond, Oisans, Isère) ;
Clos Chevalier, quartier (Menthon-Saint-Bernard, Bornes, Haute-Savoie) ;
Plan Chevalier, maisons isolées en clairière (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Sous Chevalier, maisons isolées (Bénonces, Bugey, Ain) ;
Les Chevaliers, maisons isolées (La Chapelle-Rambaud, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bois Chevallier, lieu-dit en forêt (Cordéac, Trièves, Isère) ;
Champ Chevallier, maisons isolées (Moirans, Pays voironnais, Isère).

Par féminisation du patronyme Chevalier :
Chevalière, maison isolée (Chantesse, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
La Chevalière, hameau (Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
La Chevalière, alpage, et Ruisseau du Plan de la Chevalière (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Etang Chevalière (Saint-Nizier-le-Désert, Dombes, Ain).

Peut-être avec l´influence de Chaleins :
Chevaleins, hameau (Chaleins, Dombes, Ain).

Provençal caval, « cheval de trait, rosse » par métaphore :
Pointe du Gros Caval, 3394m, Glacier du Gros Caval et Ruisseau du Gros Caval, affluent de l´Isère (Val-d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie).

Ancien féminin cavale, « jument », souvent utilisé par métaphore pour une élévation :
La Cavale, lieu-dit en forêt (Allèves, Bauges, Haute-Savoie) ;
Col de la Cavale, 2434m (Tréminis, Trièves, Isère) ;
Plan de la Cavale, pâturage (Mizoën, Oisans, Isère) ;
Sommet de la Cavale, 2147m (Oris-en-Rattier, Valbonnais, Isère) ;
Tête de la Cavale, 2697m (Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère) ;
Les Cavales, lieu-dit (Châtonnay, Pays viennois, Isère) ;
Pentes des Cavales, lieu-dit déclive (Val-d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Sentier des Cavales, chemin (Autrans, Vercors, Isère) ;
Plan des Cavales, lieu-dit en montagne (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Plan des Cavales, lieu-dit en montagne (Termignon, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Pointe des Cavales, sommet à la frontière italienne, 3394m (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Pointe des Cavales, sommet, 2778m, et Bas des Cavales, col, 2647m, à la frontière du Valais et de la Haute-Savoie (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Bonnet des Cavales, sommet, 3285m, Pic Nord des Cavales, 3362m, Pic Sud des Cavales, 3360m, Col du Clot des Cavales, 3158m, Glacier des Cavales (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère) ;
Plan des Cavalles, pâturage, et Ruisseau du Plan des Cavalles (Vaujany, Oisans, Isère).

Patronyme Cavali, de l´italien cavallo, « cheval » :
Cavali, maison isolée (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Patronyme Cavalot :
Sous Cavalot, maison isolée (Seyssel, Genevois, Haute-Savoie).

Voir aussi Fer à Cheval.


Cavassinière
La Cavassinière, maison isolée de la commune de Traize (Avant-Pays savoyard, Savoie), dérivé du patronyme Cavassin, Chavassin avec le suffixe de propriété -ière.

Cave, Caves
Grotte, caverne, lieu enfoncé, du latin cava, « fossé », du pluriel neutre latin pris pour un féminin cava de l´adjectif cavus, « creux ».
Cave Noire, grotte (Baulmes, district d´Orbe, Vaud) ;
La Grande Cave, grotte et glacière, et La Petite Cave, grotte (Massif du Bargy, Bornes, Haute-Savoie).
Les Caves, lieu-dit déclive (Saint-Eusèbe, Albanais, Haute-Savoie).

Cave, Caves, Cavets, Cavettaz, Cavettes,
Cavoin, Cavouère, Cavoués, Câvoués, Cavouette,
Cavouettes, Cavues
Patois cavoua, cavua, « extrémité d´un terrain », du latin cauda, « queue ».
La Cave, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Cave du Sex, alpage (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Les Caves, alpage (Randogne, district de Sierre, Valais) ;
Les Cavues, lieu-dit (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
Les Cavets, alpage, et Torrent des Cavets, affluent de la Gitte (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Les Cavettes, lieu-dit (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
La Cavouette, maisons isolées en clairière (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Les Cavouettes, Les Cavuettes en 1906, maison isolée (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif patois -ettaz :
Lacs de la Cavettaz, étangs au bord de l´Arve (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -in :
Cavoin, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe collectif -ière :
Mont à Cavouère, sommet, 2595m (Ardon, district de Conthey, Valais).

Avec le suffixe collectif  :
Les Cavoués, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Les Câvoués, aussi Câooués, Câoues, et Cavouës et Cavouez en 1906, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais), et Forêt des Câvoués (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).


Cave, Caves
Français cave, « pièce souterraine destinée à conserver des vins ou des vivres ».
La Grande Cave, maisons isolées dans le vignoble de Crépy (Loisin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Caves, hameau (Cuvat, Genevois, Haute-Savoie) ;
Caves Dessous, maisons isolées dans les vignes (Fréterive, Combe de Savoie, Savoie).

En Tarentaise, « chalet servant de cave pour les fromage » [Gros] :
La Cave, alpage (Bonneval, Tarentaise, Savoie) ;
Les Caves, ruines d´alpage (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Caves Berthier, maisons isolées en forêt (Bonvillaret, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Caves de la Plagne, alpage (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie).


Cave aux Fées
La Cave aux Fées, dolmen à demi enterré de la commune de Saint-Cergues (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), appelé aussi Maison aux Fées et Pierre aux Fées [Künzi 1997].

Cavoitanne
Bois de la commune de Laconnex (Genève), probablement une déformation de Covatanne.

Cavucennes
Les Cavucennes, fermes isolées de la commune de Hauteville (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Cavucens, devenu Cavuscens, famille bourgeoise d´Albeuve et de Riaz.

Cayon
Cochon, sanglier, voir les mots régionaux caïon, cayon.
Le Creux du Cayon, vallon (Marthod, Combe de Savoie, Savoie).

, Cetz, Cez, Ché, Chelte,
Cheut
Variantes savoyardes de Sex, « rocher, pierre isolée ».
Le Cé, maison isolée près d´un rocher (Onnion, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Sur le Cé et Gorges du Cé, lieux-dits (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Cetz, colline boisée (Commune de Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Gros Cez, maison isolée près d´un rocher, et Le Petit Cez, maison isolée (Lyaud, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Variante valaisanne de Sex :
Ché du Meroué, lieu-dit en forêt (Mase, district d´Hérens, Valais).

Patois jurassien :
La Chelte, lieu-dit (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Cheut, lieu-dit (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois).


Cèdres
Cônifère, nom latin cedrus, du grec kedros, « cèdre, genévrier ».
Les Cèdres, maisons isolées (Aubonne, Vaud).

Ceignes
Commune et village du Cerdon (Izernore, arrondissement de Nantua, Ain), Cyennies en 1299-1369, Ceynies en 1394, Ciegne au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), Ceigne en 1808, mot régional ceigne, « espace défriché, terrain boueux » [Pégorier].

Ceillat
Hameau de la commune de Chavannes-sur-Suran (Revermont, Ain), Seilla sur la Carte de Cassini, Seillat en 1911, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Celiacum ou *Seliacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Celius ou Selius.

Ceingles, Cingles, Cinglo, Cinglos
Variantes de Sangle, Single. Ancien français caingle, cengle, cingle, « enceinte, limite, ceinture ».
Aiguille des Ceingles, 2869m, Crête des Ceingles, 2916m, Col des Ceingles, 2817m (Alpes Pennines, Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste) ;
Les Cingles, falaises (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Cinglo, alpage (Vallon de Nant, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Cinglos, lieu-dit (Niouc, Saint-Luc, Val d´Anniviers, district de Sierre, Valais).

Voir aussi Fingles, Single.


Ceinture, Ceinturée
Français ceinture, du latin cinctura, « ceinture, pourtour, enceinte », du verbe cingere, « entourer », utilisé comme métaphore pour une bande de terre horizontale autour d´un relief.
La Ceinture, bande de terre sous le Col d´Arclusaz (Fréterive, Combe de Savoie, Savoie) ;
Pic de la Ceinture, 2779m (Valloire, Maurienne, Savoie).

Forme adjective :
Roche Ceinturée, sommet, 1646m (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère).


Célière, Cellier, Cellières, Celliers
Au Moyen-Age, le cellier est un entrepôt ou grenier fortifié. En Savoie, il désigne aussi une maisonnette construite dans les vignes pour abriter la vendange. Latin cellarium, « cellier », de cella.
La Célière, maisons isolées (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Cellier, lieu-dit en forêt (Saint-Jean-d´Hérans, Trièves, Isère) ;
Le Cellier, lieu-dit en forêt (Bolozon, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Cellier, lieu-dit en forêt (Groslée, Bugey, Ain) ;
Le Cellier, maisons isolées (Saint-Genix-sur-Guiers, vallée du Guiers, Savoie) ;
Champ Cellier, alpage, peut-être un patronyme (Châtillon, vallée d´Aoste) ;
Cellières, hameau (La Rivière-Enverse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Cellières, maison isolée (Allondaz, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Cellières, maison isolée en clairière (Saint-Paul-sur-Isère, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Celliers, lieu-dit (Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Celliers, Ecclesia de Cellariis en 1170, Ecclesia de Celeriis au XIVème siècle, et Celliers-Dessus, hameaux, Forêt Domaniale des Celliers, forêt, nom monté au Glacier de Celliers (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Celliers de Champloux, hameau (Saint-Vital, Combe de Savoie, Savoie) ;
Celliers du Montmeilland, lieu-dit déclive en forêt (La Burbanche, Bugey, Ain) ;
Les Celliers, maisons isolées (Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Celliers, maisons isolées (La Terrasse, Grésivaudan, Isère).

Voir aussi Selier.


Céligny
Commune genevoise enclavée dans le canton de Vaud, anciennement Siligniacus [Régeste Genevois], de Siliniaco en 1163, apud Siliniacum en 1179, Silignie vers 1200, Cilinie en 1311, Cura de Cilignie vers 1344, Cilignier en 1387, nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Cilinius ou Silinius, voir aussi Salagnat.

Cenaire
Lieu-dit de la commune d´ Orsières (District d´Entremont, Valais), Seneires en 1906, voir Seneires.

Cendre, Cendres
Probablement une forêt brûlée ou victime d´un incendie, ou dont le bois était exploité pour la fabrication du charbon. Du latin cinis, cineris, « cendre ».
Forêt de la Cendre (Châtillon, district de Delémont, Jura) ;
Les Cendres, lieu-dit (Bernex, Chablais, Haute-Savoie).

Cénevé
Alpage de la commune de Quart (Vallée d´Aoste), peut-être une cacographie de sénevé, « plante dont les grains fournissent la moutarde » (Sinapis nigra).

Cenneux
Le Cenneux, lieu-dit de la commune de Montfaucon (District des Franches-Montagnes, Jura), variante patoise de Cerneux par assimilation de rn en nn.

Voir aussi Seineu.


Cénoche
Hameau de la commune de Peillonnex (Faucigny, Haute-Savoie), cacographie de Sénoche.

Cense
Cense : petite métairie, ferme séparée du village [Dictionnaire de L´Académie française, 1694]. Ancien français cense, « cens », du bas latin censa, « somme due pour le fermage », désigne une ferme par métathèse.
La Cense, lieu-dit (Péron, Pays de Gex, Ain) ;
La Cense, hameau (Saint-Martin-d´Arc, Maurienne, Savoie) ;
La Cense, hameau (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie) ;
Bois de la Cense, forêt (Saint-Germain-les-Paroisses, Bugey, Ain).

Censières
La censière ou censive est le droit qu´a le seigneur de percevoir les censes (redevances payées au seigneur sur des terres, moulins, fours, prés, etc.) dues par le propriétaire utile (soit le cultivateur, la personne qui travaille le bien). Le terme censière désigne aussi un territoire dont les censitaires ont le même seigneur ou receveur.
Les Censières, forêt (Le Chalet-à-Gobet, Lausanne, Vaud) ;
Nouvelles Censières, probablement un territoire nouvellement soumis au cens, lieu-dit (Provence, district de Grandson, Vaud).

Censury
Le Censury, faubourg de Grancy (District de Cossonay, Vaud), dériverait de « sangsue », voir Sensuy, avec un r épenthétique.

Centfontaine
Hameau de la commune de Bonnevaux (Val d´Abondance, Haute-Savoie), sans doute « cent fontaines », endroit où se trouvent de nombreuses sources, mais le singulier surprend.

Centres, Chaintres, Chaintret, Cheintres, Chèntre,
Chentres, Chintre, Chintres, Cintres
Mot régional chaintre, le bout ou la limite du champ où le laboureur tourne la charrue. Patois tsantra, « bande de terrain entre la vigne et le mur de clôture, cultivée en légume » [Bridel]. Vieux français ceintre, « bordure de terrain laissée en pâture parce que l´herbe n´y est pas assez drue ». En ancien français cheintre est un synonyme d´oche. Du latin cinctura, « ceinture, pourtour, enceinte », du verbe cingere, « entourer », ou selon GPSR du latin cancere, « grillage, clôture », le passage de cinctura à cheintre faisant difficulté.
Les Centres, lieu-dit en forêt (Vions, Chautagne, Savoie) ;
Les Chaintres, lieu-dit (Hautecourt-Romanèche, Revermont, Ain) ;
Les Chaintres, lieu-dit (Vésines, Bresse, Ain) ;
Les Cheintres, lieu-dit (Enges, Neuchâtel) ;
Chèntre, hameau, est aussi un patronyme attesté dans la région (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Les Chentres, maison isolée (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Chentres, maison isolée (Saint-Martin-de-Belleville, Moûtiers, Tarentaise, Savoie) ;
La Chintre, lieu-dit (Murist, district de la Broye, Fribourg) ;
La Chintre, maisons isolées (Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Grande Chintre, lieu-dit (Dommartin, Bresse, Ain) ;
La Grande Chintre, maison isolée (Saint-Etienne-du-Bois, Revermont, Ain) ;
Les Chintres, maisons isolées (Chapelle, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Chintres, lieu-dit (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Les Chintres, Les Cheintres en 1847, maison isolée, et Bois des Chintres, forêt (Sainte-Olive, Dombes, Ain) ;
Etang des Chintres (Saint-André-de-Corcy, Dombes, Ain) ;
Les Cintres, hameau (Saint-Martin-de-Belleville, Moûtiers, Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Chaintret, lieu-dit (Crottet, Bresse, Ain).

Voir aussi Tsintre.


Centron
Village de la commune de Montgirod (Tarentaise, Savoie), Chentron en 1152, Nemus de Centrone vers 1170, Nemus de Chentrone en 1184, Locus de Chentron en 1358, Chintrone en 1418, aussi Cheytrone, selon Gros d´un patronyme gaulois Cantros, forme latine Cantrus, devenu en roman Chaintro, Chentro, Chintro. Les Centrons sont un peuple gaulois qui occupait la région.

Cérarges, Césarches, Césardes, Césarge, Césarges,
Césargues, Cézards
D´une forme romane dérivant du bas latin casarica, « cabane, groupe de cabanes », du latin casa, « cabane, chaumière, hutte » [Gros].
Césarches, Ecclesia de Sesarches en 1170, Ecclesia de Cesarchis en 1171, Ecclesia de Cesarchiis en 1225, Dominus Sesarchiarum en 1491, Sésarches en 1568, Cézarches en 1732, commune et village (Albertville-Nord, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Césarge, hameau (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Césarge, château (Maubec, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Torrent de Césarge (Oytier-Saint-Oblas, Pays viennois, Isère) ;
Césarges, Casaricas au IXème siècle, hameau, et Etang de Césarges (Heyrieux, Pays viennois, Isère) ;
Les Césargues, hameau (Cranves-Sales, Annemasse, Haute-Savoie).

Avec assimilation :
Les Cérarges, maisons isolées (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain).

Peut-être de même origine :
Césardes, quartier (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Cézards, hameau (Lovagny, Annecy, Haute-Savoie).


Céraucez
Alpage de la commune de Saint-Jean-d´Aulps (vallée de la Dranse, Haute-Savoie), autre forme de Séraussaix, avec la forme locale Cez, « rocher ».

Cerbeton
Lieu-dit de la commune de Valmeinier (Maurienne, Savoie), In Esserrto Bertonis en 1475, Essarbeton en 1935, composé de Essart et du patronyme Berton, du germanique *berhta, « brillant, célèbre ».

Cercier
Commune et village (Cruseilles, rrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie), Cura de Sersier vers 1344, peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Sersiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Sersius.

Cercle, Cercles
Peut-être de même origine que Cherches, donc un lieu essarté, ou une allusion à la forme du terrain, ce qui ne correspond pas à la topologie.
Cercle, hameau, Bois de Cercle, forêt, nom monté à la Pointe de Cercle, 1807m (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Les Cercles, pâturage (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie).

Cerdon
Patronyme gallo-romain Cerdonus, attesté.
Cerdon, Cerdon en 1215, Cerdun en 1220, Capellanus Cerdonis en 1235, Apud Cerdonem en 1255, commune et village du Haut-Bugey (Poncin, arrondissement de Nantua, Ain), et Le Cerdon, nom de la région, Gorges du Cerdon, et aussi Grottes du Cerdon, à Labalme (Poncin, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Champ Cerdon, hameau (Reyrieux, Dombes, Ain).

Cérellaz
Hameau de la commune d´Avise (Vallée d´Aoste), pourrait venir d´un adjectif cer[r]ella, dérivé de l´italien cerro, « chêne chevelu » ou « chêne cerre » (quercus cerris), ou directement du latin cerrus, de même sens.

Cérésy
Hameau de la commune d´Excenevex (Bas-Chablais, Haute-Savoie), Cura de Cuseret vers 1344, Cérézy sur la Carte IGN.

Cerf, Cerfs
Mammifère sylvicole, (Cervus elaphus), latin cervus.
Clos aux Cerfs, maison isolée (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Goilles au Cerf, lieu-dit en forêt (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Gouille au Cerf, clairière (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Pra au Cerf, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Roche au Cerf, lieu-dit en forêt (Asuel, district de Porrentruy, Jura) ;
Chaux au Cerf, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Combe aux Cerfs, lieu-dit en forêt (Arzier, district de Nyon, Vaud).

Cerf
Par remotivation de Essert.
Le Cerf, le Cer en 1332, le Cert en 1419, maison isolée et alpage (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Cerf, maison isolée (Renan, district de Courtelary, Jura bernois).

Cerf, Cerfs
Du latin saxum, voir Saix, le nom actuel étant une remotivation.
Creux du Cerf, au Cruel du Saz et au Sex en 1441, Creul du Sac en 1545, Creuz du Saz en 1596, Creuz du Cerf en 1598, Creux du Sart et Creux du Cerf en 1735, Creux du Saar et Creux du Sar en 1771, lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Mont des Cerfs, mont du Sais en 1342, mont du Sairt en 1382, mont du Say en 1383, maisons isolées et colline, 1273m (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud).

Cergna, Cergnat, Cergnaulaz, Cergnaule, Cergne,
Cergnées, Cergnement, Cergnes, Cergnette, Cergnettes,
Cergneux, Cergni, Cergniat, Cergniole, Cergny,
Cernales, Cernayes, Cernaz, Cernet, Cernets,
Cerneutat, Cerneux, Cernex, Cerney, Cernia,
Cernialés, Cerniat, Cerniaules, Cerniaux, Cerniaz,
Cernie, Cernier, Cernière, Cerniers, Cerniets,
Cerniettes, Cernil, Cernillat, Cernillet, Cernion,
Cernis, Cernix, Cernois, Cernu, Cerny,
Chergne, Cierna, Cierne, Ciernes, Ciernette
Forêt défrichée en cercle, clairière mise en culture et clôturée. Patois cergna, cernyi, « faire périr un arbre en lui enlevant un anneau d´écorce », puis « défricher la forêt par cernes ou cercles », cerniz, « bois destinés à être cernés, arrachés », vieux français cerne, « rond ; marque circulaire formée autour de quelque chose », puis « enceinte, terrain clos », ancien français cerner, « arracher [des arbres] avec la racine », cernage, « action de cerner des bois, de les arracher avec la racine », du latin circinus, « cercle, compas », de circus, « cercle », grec kirkinos.
Aussi : patois cergno, « pâturage, ferme, groupe de fermes entouré d´une haie, d´une clôture en bois ou d´un mur, pour les soustraire au droit de vaine pâture, moyennant redevance », latin circinata [terra], « [terre] cernée », participe passé de circinare, « former en cercle, cerner », et aussi celtique *cern, « enclos ». Selon Pégorier, mots régionaux cernay, cernis, « prairie, clairière », cernei, cernette, « pâturage, abattis dans une forêt » (Savoie), cerne, « nouvelle clairière », cerneux, cerney, « clairière, lieu défriché et ordinairement entouré d´un mur en pierres sèches » (Jura), cernaz, « terre défrichée » (Suisse). Selon Prongué, « dans l´espace jurassien, autrefois, pâturage boisé privé, interdit au troupeau communal ».

Verbe patois cernyi et son participe passé féminin cergna :
La Cergna, ferme d´alpage (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Cergnat, Sernies en 1315, Sernia en 1332, Sernyaz en 1439, hameau, et Fond de Cergnat, habitat dispersé (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Cergnat, alpage (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
La Cergne, hameau (Corsier-sur-Vevey, district de Vevey, Vaud) ;
Les Cergnes, alpage (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Cergniat, hameau (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cernaz, lieu-dit (Franclens, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Cernia, lieu-dit en forêt (Valangin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Cerniat, Sernia en 1288, Sirniaz en 1453, commune et village (District de la Gruyère, Fribourg) ;
La Cerniat, lieu-dit en forêt, et Forêt de la Cerniat (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Cerniaz, Sernia en 1444, commune et village (District de Payerne, Vaud) ;
La Cernie, maisons isolées en clairière (Les Bois, district de Porrentruy, Jura) ;
Grandes Cernies et Petite Cernies, alpages (Les Charbonnières, Vallée de Joux, Vaud) ;
La Chergne, clairières avec maisons isolées (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Cierna Novalla Dessous et Cierna Novalla Dessus, alpages (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Cierne, clairière, et Vieille Cierne, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Ciernes, maisons isolées (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
Belles Ciernes, maisons isolées en clairière (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Grosses Ciernes et Petites Ciernes, maisons isolées en clairière (Broc, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -et, -ette ou collectif -et, -ette :
Plan-Cernet et Cernet-Dessous, maisons isolées en clairière (Vallon de la Morge, Conthey, Valais) ;
La Cergnette, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Cergnettes, maison isolée (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Cernets, maisons isolées en clairière (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Grands Cernets et Petits Cernets, hameaux en forêt (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Cerniets, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Ciernette ou La Ciernetta, lieu-dit (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Cerniettes, alpage de la vallée du Motélon (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec les suffixes diminutifs -aule, -iole :
Cergnaulaz ou Cergnaule, hameau (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
La Cergnaule, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cergniole, lieu-dit en forêt (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Cerniaules, lieu-dit (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe collectif  :
Les Cernialés, maison isolée (Enney, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -il :
Le Cernil, hameau en clairière (Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Cernil Ladame, avec un patronyme, maison isolée en clairière (Fleurier, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -on :
Son Cernion, maison isolée, Citerne de Cernion, en forêt, et Sous Cernion, lieu-dit(Courtelary, Jura bernois).

Avec le double suffixe diminutif -illet, ou avec la forme jurassienne -illat :
Le Cernillat, maison isolée (Le Pâquier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Cernillet, alpage (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud).

Avec le suffixe -ment :
Cergnement, Sergnemeint et Serniemin en 1906, alpage avec habitat dispersé (Gryon, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe -eux :
Le Cergneux, hameau, et Ban du Cergneux, lieu-dit en forêt (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Le Cerneux, clairière, et Les Petits Cerneux, pâturages (Crémines, district de Moutier, Jura bernois) ;
Cerneux de la Pluie, maisons isolées (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Cerneux sur l´Eau, maison isolée (Mervelier, district de Delémont, Jura) ;
Petit Cerneux, maison isolée (Courtelary, Jura bernois) ;
La Cerneux-Veusil Dessous, hameau, et Cerneux-Veusil Dessus, maisons isolées (Muriaux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Cerneux, hameau (Montsevelier, district de Delémont, Jura) ;
Cerniaux ou Cergnaud, nom allemand Schernelz, anciennement Schernholz, hameau (Gléresse, district de Nidau, Berne).

Diminutif formé avec le suffixe jurassien -at :
Le Cerneutat, maisons isolées en clairière (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Cerneutat, clairière (Soulce, district de Delémont, Jura).

Avec les suffixes collectifs -aye, -ée, -ex, -ey, -ois, -y :
Les Cergnées, lieu-dit (Le Pont, district de la Vallée, Vaud) ;
Le Cergni, lieu-dit (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Cergny, maison isolée en clairière (Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cernales, lieu-dit (Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Cernayes, alpage (Le Locle, Neuchâtel) ;
Cernex, Sernay en 1231, aussi Sernai, Chernay ou Sernex, commune et village du Genevois (Cruseilles, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Le Cerney, alpage (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud) ;
Les Cernois, maisons isolées en clairière (Grande-Rivière, Saint-Laurent-en-Grandvaux, Jura) ;
Le Cernu, alpage en clairière (Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Le Cerny, hameau (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -is, -ix :
Les Cernis, maison isolée en clairière (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud) ;
Le Cernix, hameau (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Les Cernix, hameau (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Avec les suffixes collectifs -ier, -ière :
Cernier, Cernies en 1324, Sernyes en 1346, Cerniez en 1453, commune et village (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
La Cernière, lieu-dit (Bévilard, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Cerniers, hameau (Monthey, Valais) ;
Cerniers de Saulcy, hameau (Saulcy, district de Delémont, Jura).

Voir aussi Cenneux, Cerneux-Péquignot, Cernetrou, Ciernedon, Ciernes Picat, Cerniévillers, Chercenay, Montcenez, Scierne, Seineu, Sergnaz.


Cerise, Ceriseray, Cerises, Cerisier, Cerisière,
Cerisiers
Endroit où poussent des cerisiers ou des merisiers (Prunus avium), du pluriel neutre bas latin pris pour un féminin *ceresia, latin cerasus, grec kerasion, « cerisier, cerise ».

Français cerise :
Cerise, la Cyriesi en 1238, patois valaisan seriesi, « cerise », hameau (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Rue de la Cerise (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
Les Cerises, hameau (Beaupont, Bresse, Ain).

Avec le suffixe désignant un arbre fruitier -ier, ou avec un patronyme Cerisier :
Cerisier, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Cerisier, maison isolée (Lignières, Neuchâtel) ;
Le Grand Cerisier, maison isolée (Montluel, Dombes, Ain) ;
Abbaye Cerisier, lieu-dit (Saint-Maurice-de-Gourdans, Dombes, Ain) ;
Bois du Cerisier, lieu-dit en forêt (Pizay, Dombes, Ain) ;
Champ Cerisier, lieu-dit (Savigneux, Dombes, Ain) ;
Chanton Cerisier, lieu-dit (Bovernier, district de Martigny, Valais) ;
Combe du Cerisier lieu-dit en forêt (Claix, Pays grenoblois, Isère) ;
Col du Cerisier, 2683m, et Dents du Cerisier, 2728m (Clavans-en-Haut-Oisans, Oisans, Isère) ;
Creux du Cerisier, lieu-dit en forêt (Conand, Bugey, Ain) ;
Plan Cerisier, lieu-dit (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Plan Cerisier, hameau (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Pré Cerisier, lieu-dit (Grésy-sur-Isère, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Cerisiers, lieu-dit (Lignerolle, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Cerisiers, maisons isolées en forêt (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -ay :
Le Ceriseray, maisons isolées en clairière (Mâcot-la-Plagne, Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe collectif -ière, ou dérivé du patronyme Cerisier avec le suffixe de propriété -ière :
La Cerisière, lieu-dit (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
La Cerisière, maison isolée (Saint-Hilaire-du-Rosier, Chambaran, Isère).


Cerise, Cerisey, Cerisolaz, Cerisoulaz
Patronymes Cerise, Cerisey attestés en vallée d´Aoste.
Cerise, hameau (Doues, vallée d´Aoste) ;
Cerisey, hameau (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe diminutif patois -olaz :
Cerisolaz, alpage (Quart, vallée d´Aoste) ;
Cerisoulaz, hameau (Verrayes, vallée d´Aoste).


Cerjat
Pré Cerjat, maisons isolées de la commune de Moudon (Vaud), du nom d´une famille patricienne de Moudon.

Cerjaule
La Cerjaule, hameau, et Bois de la Cerjaule, forêt de la commune de Moudon, et cours d´eau affluent de la Broye (District de Moudon, Vaud), diminutif avec le suffixe -aule de Cierge, le ruisseau ayant sa source dans la commune de Saint-Cierges.

Cerlatez
Les Cerlatez, hameau de la commune de Saignelégier, district des Franches-Montagnes (Jura), mécoupure de Essert Latel, nommé ainsi au XVème siècle d´après un patronyme [Prongué].

Cerlier, Cerlière
Cerlier, district, commune et village du canton de Berne, sur le lac de Bienne, Cerlie en 1093, Cerlei en 1214, Cellie en 1274, Cerlier en 1424, nom allemand Erlach et Erilacho en 1185, Herlach en 1228 ; l´abbaye bénédictine de Saint-Jean-de-Cerlier est mentionnée comme Abbatia Herlacensis en 1228. Selon Jaccard, l´origine serait un [H]erilacum, « aulnaie », nom formé avec le suffixe -acum sur l´ancien haut allemand erila, elira, germanique *aliza, aluza, « aulne », racine indo-européenne *el-, ol-, « rouge, brun (dans les noms de plantes et d´animaux) », nom qui serait devenu *Cerliacum. On peut aussi voir dans ce nom l´ancienne Cyriliacum mentionnée dans le manuscrit d´Hauterive (XVème siècle), nom de domaine formé avec le suffixe -acum sur le gentilice Cyrillius, du nom Cyrillus issu du grec kurios, « maître, seigneur ».

Par féminisation du nom de la commune de Cerlier :
La Cerlière, maison isolée (Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois).


Cerlogne
Hameau de la commune de Saint-Nocolas (Vallée d´Aoste), patronyme Cerlogne attesté dans la région.

Cernetours
Maison isolée de la commune d´Eschert (District de Moutier, Jura bernois), nom composé de Cerne et, selon Roche, d´un patronyme Tours, dérivé par aphérèse de Saint-Ours.

Cernetrou
Dans le Jura, trou naturel servant de dépotoir.
Cernetrou, lieu-dit, gouffre et grotte (La Pesse, Les Bouchoux, arrondissement de Saint-Claude, Jura).

Cerniévillers
Hameau de la commune des Enfers, district des Franches-Montagnes (Jura), de Cernié et suffixe -villers rajouté probablement aux XIVème-XVème siècles, lorsque cet endroit a commencé à être habité.

Certines, Certoudin, Certoux, Chertines
Dérivés avec aphérèse de Essertines, Essertoux, etc., ou directement du vieux français sarter, « défricher ».
Certines, Essartines vers 1250, Essertines en 1325, Sartines en 1564, Sertines en 1650, commune et village de la Bresse (Pont-d´Ain, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Certoudin, lieu-dit en forêt (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Certoux, Sartoux en 1124, Certou sur la Carte de Cassini, village (Perly-Certoux, Genève) ;
Les Chertines, lieu-dit en forêt (Randogne, district de Sierre, Valais).

Cervelet
Le Cervelet Dessous et Le Cervelet Dessus, alpages de la commune de la Brévine (District du Locle, Neuchâtel), et Crêt du Cervelet, sommet, 1294m, probablement pas du nom de l´organe, mais peut-être un diminutif de Serve avec mutation de [s] en [c]. Kraege 2001 propose une déformation d´un possible *essert Velet, avec un patronyme.

Cervens
Commune et village de la Côte en Chablais (Thonon-les-Bains-Ouest, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie), anciennement Cervenc, Cura de Cervenz vers 1344, nom d´origine burgonde qui pourrait dériver d´un primitif *Cervingos, « chez les Cervingi », du nom propre Cervius, latin cervus, « cerf ».

Cerveyrieu
Hameau de la commune d´Artemare (Virieu-le-Grand, Valromey, Ain), Silveriacus en 1135, Cerveriacus en 1144, Cerveyriacus en 1312, Serveriacus et Serveyriacus au XIVème siècle, Serverieu et Cerveirieu en 1650, d´un [fundus] Silveriacus, nom dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Silverius.

Cervin, Cervinia
Mont Cervin, 4478m (Alpes Pennines, Zermatt, district de Viège, Valais, et Valtournenche, vallée d´Aoste), appelé Mons Sylvius au XVIème siècle, puis Mont Servin, du latin mons silvinus, adjectif dérivé de silva, « forêt », nom donné en raison de la grande forêt située sur le versant sud. L´orthographe actuelle Cervin qui a été officialisée en 1855, est due à une erreur d´écriture de Horace Bénédict de Saussure. Voir aussi Serve.
Nom passé au Glacier du Cervin, nom allemand Matterhorngletscher (Zermatt, district de Viège, Valais), et côté italien au Glacier Supérieur du Cervin et au Glacier Inférieur du Cervin, d´où est issu le Torrent du Cervin, affluent du Torrent Marmore (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste).
Cervinia, station de ski à l´emplacement de l´ancien pâturage de Breuil (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste).

Cery
Quartier de la commune de Prilly (District de Lausanne, Vaud), pourrait avoir la même origine que Seiry.

Césai
Peut-être un diminutif dérivé de casa, voir chesal.
Césai, aussi équivalent patois de « César » [Prongué], hameau (Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura).

Césille, Cézeil, Cézille, Chises, Cisère,
Cisette, Cize
Variantes de Sise, etc., mot régional cise, « haie taillée » [Pégorier].
Les Chises, lieu-dit (Lavigny, district de Morges, Vaud) ;
Cize, Sicia en 1184, Sici vers 1250, Sisi vers 1365, Size en 1563, commune et village du Revermont (Ceyzériat, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
La Grande Cize, petit bois (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Cisette, maison isolée (Vulbens, Genevois, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ère :
Haute Cisère, hameau (Lullin, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -eil :
Cézeil, hameau (Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).

Avec le suffixe diminutif -ille :
Césille, Sezilles en 1247, Sesilles en 1272, Cezille sur la Carte de Cassini, Cézille en 1911, hameau, et Moulin de Césille, maison isolée sur la Reyssouze (Jayat, Bresse, Ain) ;
La Cézille, Sisilla au XIIème siècle, Sisilli en 1195, Sisily en 1259, Sesilly en 1303, Sysilliz au XIVème siècle, Sizille en 1517, Sézille en 1861, Césille et Cisille en 1906, hameau qui doit probablement son nom au ruisseau de la Combe, Sisilla aqua, ponte Sisille, Sisilly, Sysilly fluvius au XIIIème siècle, affluent de la Serine (Bassins, district de Nyon, Vaud).


Cesseins, Cessens
Noms probablement d´origine burgonde, peut-être d´un primitif *Sisigîsingos, « chez les Sisigisingi », dérivé du nom propre Sisigîs [Perrenot].
Cesseins, Apud Cicensem en 987-994, Cicens en 1324, Curatus de Sicens vers 1355, Cesseins en 1654-1655, Cessins au XVIIIème siècle, village, commune jusqu´en 1974 (Francheleins, Dombes, Ain) ;
Cessens, in monte castri Sexent vers 1120, Sersens en 1150-1170, Seyssens en 1263, Sessani au XIIIème siècle, Cura de Sessens vers 1344, Sessains et Seyssins au XIVème siècle, Sesseno en 1399, Cessin en 1528, commune et village de l´Albanais (Albens, arrondissement de Chambéry, Savoie).

Cessiat, Cessieu, Cessy
Nom de domaine gallo-romain Sassiacum formé avec le suffixe -acum sur le patronyme Sassius.
Cessiat, Capella de Cessiaco en 1245, Secia, Seysia et Seyssia en 1299-1369, Seyssiacus en 1419, Seyssiaz en 1503, Saissiaz en 1554, Ceyssia en 1613, Cessia en 1650, hameau (Izernore, Haut-Bugey, Ain) ;
Cessieu, Locus de Saxiaco en 859, Saysseu et Sayssiacus en 1250, Seysseu en 1350, Saysiacus en 1339, Seyssieu sur la Carte de Cassini, village (Saint-Benoît, Bugey, Ain) ;
Cessieu, Seysseu et Seyssiacus en 1359, Seyssieu en 1385, Seyssieux sur la Carte de Cassini, Ceyssieux en 1808, Cessieux en 1844, hameau (Saint-Germain-les-Paroisses, Bugey, Ain) ;
Cessieu, Saysseu au XIIIème siècle, villa Sayssiaci au XIVème siècle, Cessieux au XVIIIème siècle, commune et village (Arrondissement de La Tour-du-Pin, Isère), et Le Bois de Cessieu, hameau dans la même commune ;
Cessy, Villa Seyssiacensis en 1091, Ecclesia Seyssiaci en 1110, Ecclesia de Sessiaco en 1184, Seissiacus en 1198, Sessie en 1305, Sessye en 1311, Sessier en 1400, Sessiez en 1497, Cessiez en 1573, Seyssi en 1660, Sessy en 1730, enfin Cessy en 1744, commune et village (Pays de Gex, Ain).

Cevins
Commune et village de la Combe de Savoie (Albertville-Sud, arrondissement d´Albertville, Savoie), de Civins vers 1110, de Civinis en 1139, de Civino en 1286, Cyvins en 1560, Cyvin en 1631, d´un patronyme Civinus selon Gros.

Cevos
Le Grand Cevos et Petit Cevos, hameaux de la commune de Saint-Béron (Vallée du Guiers, Savoie), Grand Cévoz et Petit Cévoz en 1935, avec un patronyme Cévoz.

Ceyzériat, Ceyzériat-de-Bresse, Ceyzérieu
D´un nom de domaine gallo-romain [fundus] Saisiriacus, dérivé avec le suffixe -acus d´un gentilice comme *Saisirius.
Ceyzériat, Saisiriacus en 1084, Saysiriacus en 1319, Saysiria en 1325, Saisiria vers 1341, Ceysiriaz en 1559, canton, commune et village du Revermont (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), le passage de Saisiria à Ceysiriaz étant une remotivation due à la croyance du passage de Jules César en ces lieux, voir Mont July ;
Ceyzériat-de-Bresse, Saisirie de Breysse en 1244, Saisiriacus in Breyssia vers 1350, Sayseriacus en 1492, ancien nom de Saint-Denis-lès-Bourg
Ceyzérieu, Saisireu en 1184, Seysirie en 1223, Saisiriacus au XIIème siècle, Saisireux en 1242, Saysiriacus en 1265, Seysiriacus en 1313, Saysiriu et Sayssirieu en 1339, Seysirieu en 1563, commune et village du Bugey (Virieu-le-Grand, arrondissement de Belley, Ain).

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