Avec le suffixe diminutif -etaz :
A la Caboletaz, maisons isolées (Epalinges, district de Lausanne, Vaud).
Dérivé par vocalisation :
Cabouetta, alpage (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).
Avec métathèse :
Les Carboles, maisons isolées, et Montagne des Carboles, colline boisée,
792m (Forel et Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Carboules, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud).
Par mutation patoise
du son [ch] en [tz] :
La Cabutze, hameau (Oleyres, district d´Avenches, Vaud).
Diminutif avec le suffixe -et ou
patronyme Chevret :
Le Chevret, hameau (Grésy-sur-Aix, Aix-les-Bains, Savoie) ;
La Côte Chevret, lieu-dit (Allevard, Grésivaudan, Isère) ;
Pré Chevret, lieu-dit (Saint-Jean-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).
Français chevrette, « petite chèvre ; femelle du chevreuil, du chamois »,
avec le suffixe diminutif -ette :
La Chevrette, lieu-dit (Anglefort, Bugey, Ain) ;
La Chevrette et La Chevrette d´en Haut, maisons isolées en clairière
dans le Bois de la Chevrette, forêt, et Montagne de la Chevrette, lieu-dit
en forêt (Pinsot, Belledone, Isère) ;
Tête de la Chevrette, sommet, 2040m
(Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Chevrettes, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Chevrettes, maisons isolées (Chazey-sur-Ain, Bugey, Ain) ;
Pointe des Chevrettes, 2567m (Catogne, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Pointes des Chevrettes, chaînon, 2642m
(Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).
Du patois tchivra, « chèvre » :
La Chivra ou La Chivraz, hameau (Allaman, district de Rolle, Vaud) ;
Chivre, lieu-dit (Villars-le-Terroir, district d´Echallens, Vaud).
Chevrier ou Chevrey, nom de métier, chevrier, gardien des chèvres,
peut-être un patronyme Chevrier :
Au Chevrey, lieu-dit et lotissement
(Pont-la-Ville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Mont Chevrey, ruines en forêt (Bonvillard, Combe de Savoie, Savoie) ;
Chevrier, hameau (Pers-Jussy, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Côte Chevrier, lieu-dit (La Motte-Servolex, Chambéry, Savoie) ;
Mont Chevrier, 2038m (Planay, Vanoise, Savoie) ;
Pointe du Chevrier, sommet, 1809m (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Rocher de Chevrier, falaise (Scionzier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Chevriers, hameau (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Les Chevriers, lieu-dit (Chens-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Combe des Chevriers, lieu-dit en montagne
(Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Prés Chevriers, maisons isolées (Onnion, Faucigny, Haute-Savoie).
Chèvrerie, endroit où l´on éleve des chèvres, pâturage destiné aux chèvres, ancien
français cheverrie, chevrerie, « bercail des chèvres, endroit où se rassemblent
les chèvres », bas latin caprarea, « troupeau de chèvres ; étable à chèvres »,
latin capraria, « lieu où l´on élève les chèvres »,
aussi endroit fréquenté par des chevreuils ou des chamois, avec les suffixes collectif
-erie, -eresse, -eret, -ière, -ire :
Cherferie, cacographie
de Chèvrerie [Gros]
(Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Chèveresse, maison isolée
(Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Chevrère, hameau (Introd, vallée d´Aoste) ;
Chevreret, maisons isolées (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Chèvrerie, hameau en clairière (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
La Chèvrerie, hameau, et à proximité
La Chèvre, maison isolée (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Chalets de la Chèvrerie, maisons isolées en clairière
(Verrens-Arvey, Combe de Savoie, Savoie).
Adjectif chevrière, « [terre] à chèvres », de l´adjectif latin caprarius,
« relatif aux chèvres » :
Chevrière, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Combe Chevrière, ravin (Vénosc, Oisans, Isère) ;
Pointe Chevrière, 3053m, et Roche Chevrière, 3276m sommets, et
Col de la Roche Chevrière, 3188m (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Chevrières, de Cabreriis au XIème siècle, commune et
village de Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Chevrires, lieu-dit en forêt (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais).
Avec les suffixes patois -oz, -u :
Chevroz, hameau (Saint-Marcel, vallée d´Aoste) ;
Chevru, hameau, Petit Chevru, probablement
mons qui vocatur Caprilis au Xème siècle, colline boisée, et
Croix de Chevru, croix (Yenne, Avant-Pays savoyard, Savoie).
Du latin caprile, pluriel caprilia, « étable à chèvres »
[Gros], ou de
l´ancien français chevril, « cabri » :
Chavril, forêt déclive (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud) ;
Cheverel, hameau (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Chevril, pâturage (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Chevril, Chivril en 1302, Apud Chivrillum en 1503, hameau
(Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Chevril, hameau, Lac du Cheverel, lac artificiel, et
Ruisseau du Cheverel, affluent de l´Isère (Tignes, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Crêt Chevril, lieu-dit
(Corcelles, Haut-Bugey, Ain) ;
Marais Chevril, lieu-dit en forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
La Chevrille, alpage (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Chevrilles, Chiuriles et Cheuriles en 1160,
Chiurilles en 1190, Chivrillies en 1324, Chiurillies en 1445,
Chevrilliez en 1453, Chiverly en 1528, nom allemand Giffers
attesté en 1577, guifrils en 1301, guyfrels en 1345, commune et
village (District de la Singine, Fribourg).
Avec le suffixe collectif -ère :
Chevrillère, lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud).
Français chevreau, « petit d'une chèvre » :
Mont Chevreaux, colline boisée, 630m (Nattages, Bugey, Ain).
Lieu où se rassemblent les chevreaux, ancien français chevrot, « chevreau »,
avec le suffixe collectif -ère :
Croix de Chevrotière, sommet, 1532m (Jarrier, Maurienne, Savoie) ;
La Chevrotière, lieu-dit (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
Avec le suffixe -anne :
Chevrotannes, lieu-dit (Nivollet-Montgriffon. Bugey, Ain).
Patronyme Chevrot :
Les Chevrots, hameau (Montseveroux, Bièvre, Isère).
Par féminisation du patronyme Chevrot :
Chevrote, maisons isolées (Panissage, La Tour-du-Pin, Isère) ;
La Chevrotte, lieu-dit (Saint-Maurice-de-Beynost, Dombes, Ain).
Lieu où l´on élève des chevreaux, ou par féminisation du patronyme Chevrollier,
nom de métier, « éleveur de chevreaux » :
Chevrollières, lieu-dit en forêt (Eydoche, Bièvre, Isère).
Franco-provençal cabra, « chèvre », du latin capra, même sens :
La Cabra, lieu-dit en forêt (Saxel, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).
Avec le suffixe français -ette,
« petite chèvre » :
Cabrette, lieu-dit en forêt (Freney, Maurienne, Savoie) ;
Cabrette, lieu-dit déclive (Villarodin-Bourget, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Cabrettes, lotissement (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
Patronyme Cabrit, occitan cabrit, « cabri, chevreau » :
Les Cabrits, hameau (Jussy, Genève).
Avec le suffixe -an :
Cazan, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe -ard :
Le Casard, quartier (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
Cazard, lieu-dit (Challes-les-Eaux, Chambéry, Savoie).
Avec les suffixes diminutifs -et, ette,
ancien français casete, « hutte, cabane, petite maison »,
bas latin casata, « habitation entourée d´une étendue de terre suffisante pour
faire vivre une famille » :
Le Cachet, alpage (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;
La Cachette, lieu-dit (Les Arcs, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Plan du Caiset, pâturage (Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Casettes, maisons isolées (Villaroger, Tarentaise, Savoie) ;
Le Casset, hameau (Pont-Evêque, Pays viennois, Isère) ;
Chalet du Casset, alpage (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Grand Casset et Petit Casset, hameaux (La Boisse, Dombes, Ain) ;
La Cassette, maison isolée (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Cassette, ruines de maison isolée (Valmeinier, Maurienne, Savoie) ;
Le Cachey, in pago du Chasey en 1611, Chaset (sans date),
quartier (Val d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie).
Avec le double suffixe diminutif -olet :
Cesolet, in Chaysseletis en 1390, Césolay en 1935, hameau,
et Le Césolet, maison isolée (Montagnole, Chambéry, Savoie).
Patronyme Casset, peut-être aussi issu du gaulois
cassanos, *cassanu, « chêne » :
Chez Casset, ruines en clairière
(Saint-Pierre-de-Soucy, Combe de Savoie, Savoie) ;
Molard Casset, colline, 334mt (Soleymieu, L´Isle-Crémieu, Isère).
Avec le suffixe diminutif -eau :
Les Cézeaux, lieu-dit (Vinzier, Chablais, Haute-Savoie).
Par attraction paronymique avec le français
« ciseaux » :
Les Ciseaux, hameau (Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Les Ciseaux, maisons isolées (Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Savoie) ;
Les Ciseaux, lieu-dit (Martigny, Valais) ;
Mollard Ciseaux,
Mollard Caseaux en 1935, hameau (Presle, Val Gelon, Savoie).
Avec le suffixe diminutif -on :
Le Cachon, hameau (Monthion, Combe de Savoie, Savoie).
Bas latin casina, « cabane, hutte », avec le suffixe diminutif
-ine :
La Cassine, lieu-dit en forêt (Féternes, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Cassine, Grangerie de la Cassine en 1935, lieu-dit
(Plancherine, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Cassine, quartier (Chambéry, Savoie) ;
Les Cassines, maison isolée (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie).
Probablement de même origne, le mot français cassis n´apparaissant qu´au
XVIème siècle, il est très douteux que ce nom en soit issu :
Cassises, lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud).
Mot régional de la Bresse cadale, cadalle, « baraque »
[Pégorier] :
Cadale, Les Cadales en 1911, maisons isolées
(Condeissiat, Dombes, Ain) ;
Les Cadales, maisons isolées (Certines, Bresse, Ain) ;
Cadalle, maisons isolées (Saint-André-le-Bouchoux, Dombes, Ain) ;
La Cadalle, maisons isolées (Saint-Genis-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Les Cadalles, maisons isolées (Saint-Just, Bresse, Ain) ;
Bois des Cadalles, forêt (Ceyzériat, Revermont, Ain).
Peut-être de même origine :
La Cadillaz, lieu-dit
(Les Friques, Saint-Aubin, district de la Broye, Fribourg).
Avec le suffixe -ard :
Praz Cagnard ou Pré du Cagnard, lieu-dit
(Les Pléiades, Blonay, district de Vevey, Vaud).
Français caillou, « petit fragment de roche dure » :
Le Caillou, maison isolée (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois).
De l´ancien français cail :
Plan de la Cailla, lieu-dit (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
La Caille, lieu-dit (Villorsonnens, district de la Glâne, Fribourg) ;
Plan de la Caille, pâturage (Saint-Luc, Val d´Anniviers, Valais) ;
La Caille, hameau (Allonzier-la-Caille, Genevois, Haute-Savoie) ;
Ponts de la Caille sur les Usses (Cruseilles, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Cailles, hameau (Cruzilles-lès-Mépillat, Bresse, Ain).
Avec le suffixe collectif -eresse :
Forêt des Cailleresse (Bovernier, district de Martigny, Valais).
Ancien français chaillou, « caillou, petite pierre, rocher », et mot régional
chillou, « caillou » [Pégorier] :
Chalets de Chailloux, alpage (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Challoux, hameau (Bernex, Genève) ;
Chelou, hameau (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Chélou, ancien nom de Notre-Dame, en Chilou en 1486,
Chelouz en 1489, Chelou au XVIIème siècle,
Cherloup en 1708, hameau (Jarrier, Maurienne, Savoie) ;
Chélou, ruines d´alpage, et Lac de Chélou
(Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Chiloup, Chillou vers 1350, Chilou en 1378, Chiloux
en 1536, château et hameau, et Plaine de Chiloup, lieu-dit
(Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain).
Par remotivation, selon
Gros :
Bois de Chien-Loup, forêt (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie).
Du vieux français chaille, « rocher, caillou » :
La Chailla, petit sommet, 1805m
(Vallée de la Manche, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chaillac, lieu-dit en montagne (Beaufin, Beaumont, Isère) ;
La Chaille, alpage (Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Chaille et
Couloir de la Chaille, lieux-dits en
montagne (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Le Grand Chaille, alpage (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Chailles, Passage de Chaille en 1855, hameau
(Saint-Franc, vallée du Guiers, Savoie) ;
Les Chailles, pâturage (Torgon, Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Pont des Chailles, sur le Doron de Champagny
(Champagny-en Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
La Chillaz, maisons isolées (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Chiles, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Chille, commune et village (Arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura).
Diminutif avec le suffixe -on :
Chaillon, lieu-dit (Sault-Brénaz, Bugey, Ain) ;
Cheillon, hameau (Valpelline, vallée d´Aoste) ;
Alpe de Cheilon, aussi écrit Cheillon, et anciennement
Cheillong, Seillon et Seilon, nom monté au
Clocher de Cheilon, anciennement
Tête à Cust, du nom de l´alpiniste anglais auteur de la première ascension,
sommet, 3226m, au Col de Cheilon, 3240m, au Glacier de Cheilon et au
Mont Blanc de Cheilon, 3879m
(Bagnes, district d´Entremont, et Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais).
Avec un second suffixe diminutif -et :
Chaillonnet, lieu-dit, et
Bief de Chaillonnet (Prémillieu, Bugey, Ain).
Dérivé avec les suffixes collectifs
-ier, -ière :
Ruisseau du Vieux Chaillier, affluent du Ruisseau du Coard
(Cevins, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Chilière, maison isolée (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Les Chillières, lieu-dit (Montcherand, district d´Orbe, Vaud).
Dérivé avec le suffixe collectif -ey :
Le Chailley, hameau, et
Bief du Chailley (Plagne, Michaille, Ain).
Avec le suffixe valdôtain -od :
Chaillod, hameau (Saint-Nicolas, vallée d´Aoste).
Voir aussi Chaillouvre, Chalaronne Chillon, Montcalia, Saille, Siloup.
Par féminisation du patronyme Caillet :
La Cailletta ou La Caillette, alpage
(Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg),
La Caillette, hameau (Montbrelloz, Vernay, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Caillettes, maisons isolées (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Pré Chaillet, lieu-dit (Orny, district de Cossonay, Vaud).
Dérivé avec le suffixe de propriété -ière
du patronyme Caillot :
Les Caillotières, maisons isolées
(Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).
Peut-être du patronyme Calame, avec le suffixe de propriété
-ière :
La Calamitière, lieu-dit en forêt (Leyssard, Haut-Bugey, Ain).
Patronymes Calamand, Calamant, Calamin de même origine, ou selon
Tosti, de l´anthroponyme germanique
*Calaman, Galaman, germanique *galan, « chanter », et
*mana, manna, « homme » :
Calamand, alpage (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Calamant, hameau (Saint-Alban-de-Montbel, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Calamin, lieu-dit (Pomy, district d´Yverdon, Vaud).
Peut-être d´un franco-provençal *challa, variante de calla, « ravin », qui
a donné les mots régionaux de Savoie chalé, challex, « chalet »
[Pégorier] :
Chalau, clairière (Champagne, district de Grandson, Vaud) ;
Le Chaleyre, chalet (Montroc, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Chaligne et Tsa de Chaligne, alpages
de Gignod, nom monté à la Pointe de Chaligne, 2607m
(Aoste, Gignod et Sarre, vallée d´Aoste) ;
La Challa, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Challe, maisons isolées (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Challe, lieu-dit (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chalet de la Challe, maison isolée (Montagny, Tarentaise, Savoie) ;
Les Challenles, maison isolée en clairière
(Vallon de Gers, Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Challes, Chales en Dombes en 1662, château et hameau
(Saint-Didier-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
Challes, Chalez Buenci en 1433, Challe de Buhenc sur la
Carte de Cassini, Challes de Bohan en 1911,
hameau (Hautecourt-Romanèche, Revermont, Ain) ;
Les Challes, maisons isolées (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Grand Challes et Petit Challes, Challes en 1290,
Chales vers 1335,
Domus fortis de Challes en 1437,
quartiers (Bourg-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Challes-la-Montagne, Chales en 1299-1369, Challes en 1563,
Chales de la Montagne sur la Carte de
Cassini, commune et village du Haut-Bugey (Poncin, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Challes-les-Eaux, commune et village
(La Ravoire, arrondissement de Chambéry, Savoie).
Avec les suffixes diminutifs -et, -ette,
latin médiéval calittum :
La Chalette, maisons isolées
(Bionnassay, Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Sur la Chalette, pâturage (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Chaluet, vallon, Schalue en 1349, pourrait aussi dériver d´un mot
germanique *skaljo, « coupe, vasque », et
Ruisseau de Chaluet, cours d´eau affluent de la Birse
(Court, district de Moutier, Jura bernois).
Français d´origine savoyarde ou suisse romande chalet, « maison d´alpage ou
ferme isolée », latin médiéval challesium, chaletum, de même origine :
Le Chalet, hameau (Les Montets, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Chalets, alpage
(Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Dans le Jorat, ce nom désigne une ferme située au milieu
d´un domaine défriché à la fin du Moyen Age :
Chalet des Enfants, auberge isolée
(Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Chalestet, alpage (La Giettaz, Val d´Arly, Savoie).
Avec le suffixe diminutif -ot :
Le Chalotet, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Chalottet, maison isolée (Les Charbonnières, Vallée de Joux, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -ot :
Challin, hameau (Antey-Saint-André, vallée d´Aoste).
Patois calonna, « pente abritée », et mots régionaux calane, « escarpement,
versant rocheux abrupt », calina, « pente d´une colline ; ravin en pente ; descente »
[Pégorier] :
La Caline ou
La Câline par attraction paronymique,
Calona et La duis de Calonan en 1228,
Calunna en 1242, cours d´eau affluent du Rhône
(Conand et Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Chalon, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Chalune, lieu-dit déclive, nom monté à la
Pointe de Chalune, 2116m (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).
Avec un suffixe indéterminé :
Chalambé, alpage (Oyace, vallée d´Aoste).
Voir aussi Lagnieu, primitivement Calonnia, et la forme patoise Tsalè.
Dérivés par rhotacisme :
Charvay, lieu-dit en forêt (Géovreisset, Haut-Bugey, Ain) ;
Chervaz, maisons isolées en clairière (Saint-Denis, vallée d´Aoste) ;
Charvaz, hameau (Sales, Albanais, Haute-Savoie) ;
Mont Charvaz, 2248m (Chamois et Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Montagne de la Charvaz, 1158m (Billième, Yenne, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Mont Charve, sommet (Tarentaise, Savoie) ;
Chervé, alpage (Nendaz, district de Conthey, Valais).
Diminutifs avec les suffixes -et, -ette :
Charvet, pâturage, etc
Rochers du Charvet, lieu-dit (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Charvet, lieu-dit (Cevins, Combe de Savoie, Savoie) ;
Mont Charvet, 2538m, et Combe du Mont Charvet, lieu-dit
(Le Grand-Bornand et Sallanches, Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Mont Charvet, 1572m (Saint-Jean-de-la-Porte, Combe de Savoie, Savoie) ;
Mont Charvet, 2489m (Morgex, vallée d´Aoste) ;
Grand Mont Charvet, 449m, et Petit Mont Charvet, 440m, collines
boisées (Drom, Revermont, Ain) ;
La Chervette, Calvata en 1154, Charveta en 1273,
Chalveta en 1278, Chervattaz en 1906, hameau
(Châtillens, district d´Oron, Vaud).
Avec le suffixe -an :
Charvetan, ruines d´alpage, et Ruisseau de Charvetan, affluent du
Torrent de la Glaize, nom monté au Col deCharvetan, 2209m
(La Léchère et Granier, Tarentaise, Savoie).
Diminutifs avec le suffixe -in :
Carvin, lieu-dit (Saxon, district de Martigny, Valais).
Avec le suffixe -od :
Crêt de Charvanod, petite colline
(Poisy, Annecy, Haute-Savoie).
D´un patronyme Calvin de même origine :
Calvin, maisons isolées (Presle, Val Gelon, Savoie).
D´un patronyme Charvin de même origine :
Mont Charvin, sommet à l´extrémité méridionale de la chaîne des Aravis, 2409m,
nommé aussi Montagne d´Ugine, et anciennement Le Grand Carré ; son nom
actuel viendrait du nom d´une famille d´Ugine ; selon certaines source il serait nommé en
mémoire d´Alexandre Charvin, géographe alpin, mais selon d´autre sources le nom du
Mont Charvin est antérieure au géographe. Nom passé au Lac du Mont Charvin ;
Mont Charvin, alpage et sommet, 2889m (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Rocher de Charvin, rocher
(Serraval, Massif de la Tournette, Bornes, Haute-Savoie) ;
Chez Charvin, maisons isolées en clairière (Valpelline, vallée d´Aoste).
Par féminisation du patronyme Charvin :
Les Charvines, maisons isolées (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).
D´un patronyme Charvex de même origine :
Charvex, hameau (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie).
Dérivé du patronyme Charvel avec le suffixe de propriété
-ière :
Charvelière, maisons isolées (Cognin-les-Gorges, Sud du Grésivaudan, Isère).
Voir aussi Chavière, Montcharvin, Montchaverin, Montchervet, Pierrecharve, Tsarevesse, Zervettaz.
Par féminisation de camp :
Campe, hameau dont le nom vient des campements de huttes établis par les
premiers colonisateurs (Le Chenit, vallée de Joux, Vaud) ;
Les Campes, lieu-dit (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).
Dérivé avec le suffixe patois -oz :
Le Campoz, pâturage (Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe -eux, plutôt que d´un
nom de domaine d´origine gallo-romaine, comme
Champagneux :
Champagneux, lieu-dit (Mens et Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère).
Avec le suffixe valdôtain -od :
Champagnod, hameau (Torgnon, vallée d´Aoste).
Du diminutif latin campaniola :
Champagnole, anciennement Campagnola, canton, commune et village
(Arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura) ;
Champagnole, hameau (Les Roches-de-Condrieu, Pays viennois, Isère) ;
Champagnoulaz, ancien lieu-dit (Grandcour, district de Payerne, Vaud).
Variantes de Champagne :
Champanges, commune et village du Pays de Gavot
(Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
La Chapagne, lieu-dit (Vermes, district de Delémont, Jura).
Variantes de Champagne, du latin médiéval campania, ou, moins probable,
de l´ancien français champan, « droit du seigneur de prendre un certain nombre de
gerbes sur les champs dépendant de leur seigneurie » :
Champan, lieu-dit (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
La Campanne, forêt déclive (Cuarny, district d´Yverdon, Vaud).
Avec les suffixes collectifs se rapportant à la flore
-ay, -ey :
Champanay, maison isolée (Saint-Maurice-l´Exil, Pays viennois, Isère) ;
Bois de Champaney, forêt (Poisat, Pays grenoblois, Isère).
Diminutif avec le suffixe -elle :
Champanelle, Campanel en 960-961, hameau
(Saint-Didier-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).
Avec le suffixe diminutif -et :
Champanet, lieu-dit (Divonne-les-Bains, Pays de Gex, Ain).
Avec le suffixe -od :
Champanod, hameau (Chavanod, Annecy, Haute-Savoie).
Français canal, forme savante, terme générique utilisé le plus souvent avec un
complément :
Le Canal, lieu-dit (Ceyzérieu, Bugey, Ain) ;
Le Canal, dérivation de l´Isère
(Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie) ;
Le Grand Canal, lieu-dit en montagne (Presle, Val Gelon, Savoie) ;
Sur le Canal, lieu-dit (Villieu-Loyes-Mollon, Dombes, Ain).
Ancien français chanel, chenel, féminin ou masculin :
Chanal, De Canali en 1279, hameau (Fareins, Dombes, Ain) ;
Chanal et Petit Chanal, hameaux (Biziat, Dombes, Ain) ;
Château de la Chanal (Miribel, Dombes, Ain) ;
Chanel, lieu-dit (Sullens, district de Cossonay, Vaud).
Par réfection de l´ancien français chanel, chenel, féminin ou masculin :
Chenal, hameau (Montjovet, vallée d´Aoste) ;
Chenal du Glias, ravin (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Sur Chenal, alpage (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
La Chenal, de Canali au XVème siècle, hameau
(Saint-Colomban des Villards, Maurienne, Savoie) ;
Cras des Chenals, maison isolée
(Courrendlin, district de Delémont, Jura) ;
Forêt de Chenal, forêt déclive (Courfaivre, district de Delémont, Jura) ;
La Chenau, lieu-dit (Agiez, district d´Orbe, Vaud) ;
Chenau du Droit, ravin (Cortébert, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Chenau Ferrée, lieu-dit
(Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cul de la Chenau,
lieu-dit en forêt, et Haut de la Chenau, alpage
(Saint-Sulpice, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Chenaux, anciennement Chinaul et Chenaulx, hameau
(Cully, district de Lavaux, Vaud) ;
Chenaux, Chenaul en 1339, Chenaul et Chenaulx en
1441, Chinaulx en 1530, lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Ruisseau des Chenaux, affluent du lac Léman
(Saint-Prex, district de Morges, Vaud) ;
Cheneau, in Chinauz en 1339, en Chenaul, à Chenaulx
et en Chenal en 1441, en Chinaulx en 1530, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Cheneau du Ban, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Cheneau Noire, ravin (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Grand´Cheneau, couloir en forêt (Bovernier, district de Martigny, Valais) ;
Cheneaux Rouges Dessous et Cheneaux Rouges Dessus, alpages
(Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Chenet de la Voltive, lieu-dit (Ardon, district de Conthey, Valais).
Patronyme Chenal de même origine :
Chez Chenal, hameau (Saint-Martin-Bellevue, Annecy, Haute-Savoie) ;
L´Essert Chenal, lieu-dit en forêt, et
Ruisseau de l´Essert Chenal (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie).
Diminutifs avec les suffixes
-et, -ette,
ancien français chanallet, formes patoises -etta, -ettaz :
Chenalet, lieu-dit (Bottens, district d´Echallens, Vaud) ;
Source du Chenalet (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Chenalette, maison isolée (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
Grande Chenalette, sommet, 2890m, Petite Chenalette, sommet, 2664m, en
limite de la vallée d´Aoste (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Les Chenalettes, maison isolée (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
La Chenallette, lieu-dit (Grand-Saint-Bernard, Valais) ;
Les Chenallettes, maison isolée
(Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec les patronymes Chenalet, Chenallet de même origine :
Grange du Rochet Chenalet, ruine
(Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Chenallets, par le patronyme Chenallet, hameau
(Yvoire, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
Avec les suffixes diminutifs patois
-etta, -ettaz :
La Chenaletta, hameau (Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Chenalettaz, alpage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
La Chenalettaz, alpage (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie).
Diminutif avec le suffixe -in :
Crête de Chenallin, lieu-dit en montagne
(Albiez-Montrond, Maurienne, et Saint-Jean-d´Arves, Arvan, Savoie).
Diminutif formé avec le suffixe jurassien
-atte :
La Chenalatte, forêt déclive (Muriaux, district des Franches-Montagnes, Jura).
Diminutif avec le suffixe -on :
Le Chenaillon, ruisseau affluent du Grand Bied
(Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).
Avec les suffixe collectifs
-aire, -eyre :
Chenaleyres, hameau (Autafond, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Chenaudaire, vallon en forêt (Aigle, Vaud).
Voir aussi Echaneaux, Lachenal, et la forme patoise valaisanne Tsena.
Peut-être un sobriquet :
Le Canard, maison isolée, et Bois Canard, forêt
(Saint-Romain-de-Surieu, Pays viennois, Isère).
Français caneton, « petit du canard » :
Tête du Caneton, sommet voisin du Bec du Canard, 2958m
(Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère).
Avec le suffixe diminutif -el et collectif
-et :
Cannelet, hameau (Chancy, Genève).
Mot français emprunté à l´italien cantina, « cave, cellier », ou, moins probable,
par féminisation du patronyme Cantin :
Cantine, maison isolée (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Cantine, maison isolée (Bardonnex, Genève) ;
La Cantine, hameau (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Cantine, clairière (Arzay, Bièvre, Isère).
Du nom de métier cantinière, ou du patronyme Cantin
avec le suffixe de propriété -ière :
Les Cantinières, hameau (Ruy, La Tour-du-Pin, Isère).
Avec le suffixe -ment :
Le Cantonnement, lieu-dit en forêt
(Bassecourt, district de Delémont, Jura).
Forme féminine, peut-être à l´origine une maison cantonnière :
La Cantonnière, maison isolée (Saint-Jean-de-Bournay, Pays viennois, Isère) ;
La Cantonnière, hameau (Saint-Sorlin-de-Vienne, Pays viennois, Isère).
Par féminisation du patronyme Capitan :
La Capetanne, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud).
Lieu où était perçue la gabelle (taxe sur le sel). Du latin capitatio,
« taxe par tête », de capitis, « tête » :
La Capite, anciennement La Câpite
(Vésenaz, Collonge-Bellerive, Genève).
De même origine, mais avec un sens différent :
La Câpitaz, lieu-dit en forêt (Viuz-la-Chiésaz, Albanais, Haute-Savoie).
Nom donné à un sommet par métaphore :
Pointe du Capucin, sommet, 3396m, et Col du Capucin, 3376m
(Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et Val d´Ollomont, vallée
d´Aoste) ;
Le Grand Capucin, 3838m, Le Petit Capucin, 3693m,
Capucin du Requin, 3047m, Capucin des Rouges du Dolent, 3214m,
Les Capucins, 3253m, Capucin du Tacul, 3130m, somets, et
Glacier du Capucin (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).
Avec apocope :
Grand Cara et Petit Cara, carrefour de voies celtiques puis romaines,
Quadruvium en 516,
Quatruvium villa, Carrho ou
villa Carro en 1195 (il peut aussi s´agir du Carre, Meinier), aussi
Carraz [Régeste Genevois],
hameaux (Presinge, Genève) ;
Carra, hameau jouxtant Petit Cara (Ville-la-Grand, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Carre d´Amont, Carre d´Aval,
anciennement Quadruvium et de Carro, aussi Ursez et
Ursel en 1289 (Meinier, Genève).
Probablement d´un patronyme Carrat :
La Carrat, alpage (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).
Ancien français carouge, carroge, carroige, « carrefour, croisement de
quatre chemins, place, promenade à proximité d´une localité » :
Carouge, ville du canton de Genève créée au XVIIIème siècle sur un
lieu-dit romain nommé villa Quadruvio ou
villa Quatruvio en 516, devenu Carrogium
en 1248, Carrojo en 1371, Quarrouiz ou Quarroggi au
XIVème siècle, Carrogio en 1443,
Quaroggio en 1445 ; les armoiries de cette ville représentent un caroubier,
dont le fruit est la caroube ou carouge ;
Le Carouge, hameau (Montrevel-en-Bresse, Bresse, Ain) ;
Carrouge Carrogium en 1255, Carrojoz et Carroge au
Moyen Age, Carouge au XIXème siècle, commune et village à
l´intersection des routes Lausanne-Berne et Vevey-Moudon (District d´Oron, Vaud) ;
Le Carrouge, ruisseau affluent de la Broye (District d´Oron, Vaud) ;
Carrouge, hameau (Les Villards-sur-Thônes, Bornes, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Les Carrougets, lieu-dit (Le Landeron, district de Neuchâtel).
Patronymes ou sobriquets Caramentran, Carementrant, peut-être par allusion à
Caresmentrant, en pays occitan Caramentran, « homme de paille que l'on
promenait dans les rues le mercredi des Cendres avant de le brûler », au début du Carême
(Carême entrant), bas latin caramantrant, « mardi-gras », latin
quadragesima intrante :
Caramentran, Caramantrant au XIIIème siècle,
mansus de Caramentrandis,
Quaramentrandis et Caramantrant au XIVème siècle,
lieu-dit (La Mure, Matheysine, Isère) ;
Carementrant, maisons isolées (Biziat, Dombes, Ain).
Voir aussi Tsousse.
Ancien français care, carre, « angle, côté, face, coin »,
carreure, « forme carré, coin » :
Le Carraux ou Le Carre, hameau (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Carré, hameau (Rhêmes-Notre-Dame, vallée d´Aoste) ;
Carré Derrière, hameau (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Carré, hameau (Chambéry, Savoie) ;
Le Carré, hameau (Ceyzérieu, Bugey, Ain) ;
Le Carré, hameau (Arbigny, Bresse, Ain) ;
Le Grand Carré, lieu-dit (Saint-Bénigne, Bresse, Ain) ;
Le Carré du Village, Le Carré sur la
Carte IGN, hameau
(Tours-en-Savoie, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Carres, hameau (Vucherens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Carrés, maison isolée (Malleray, district de Moutier, Jura bernois) ;
Bois Carrés, en raison de leur forme, forêt (Veyrier, Genève) ;
Les Carreaux, lieu-dit (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
Ancien français carrie, carrye, « encoignure », ou patronyme Carry :
Le Carry, maison isolée (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Carry, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Carrys, forêt (Torny, district de la Glâne, Fribourg).
Patois caro, cârro, « coin, angle, parcelle de terre », et mot régional
carroz, « carrefour » [Pégorier] : :
Le Câro, hameau (Sorens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Carro, alpage (Les Chapelles, Haute Tarentaise, Savoie) ;
Carro, ruines d´alpage, Montagne du Carro, pâturage, nom monté au
Glacier du Carro, glacier pierreux (Peisey-Nancroix, Tarentaise, Savoie) ;
Le Carro, lieu-dit (Saint-Cierges, district de Moudon, Vaud) ;
Col du Carro, Col de la Carre en 1855, 3122m, et
Cime du Carro, 3289m, à la frontière italienne, nom probablement monté du côté
italien (Bonneval-sur-Arc, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Forêt du Carro Blanc, lieu-dit en forêt (Peisey-Nancroix, Tarentaise, Savoie) ;
Haut Carro, maisons isolées (Cheyres, district de la Broye, Fribourg) ;
Sur le Cârro, hameau (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Carroz, quartier (Menthon-Saint-Bernard, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Carroz, village (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Carroz, hameau (Anthy-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Sur Carroz ou Le Carro, hameau
(Corpataux-Magnedens, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Pierre à Carroz, lieu-dit en forêt, peut-être avec un patronyme
(Sciez, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Les Carets, lieu-dit (Les Morgnes, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Carret, hameau (Réaumont, Pays voironnais, Isère) ;
Le Molard Carret, lieu-dit
(Saint-Pierre d´Albigny, Bauges, Savoie) ;
Les Carrets, alpage (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
Ancien français carrel, « quart ; carré ; bâtiment carré ; morceau carré ; mesure de
terre » :
Le Carrel et Sur le Carrel, lieux-dits (Mionnay, Dombes, Ain) ;
Le Carrel, hameau (Saint-Pierre-d´Alvey, Avant-Pays savoyard, Savoie).
Peut-être de même origine :
Le Grand Carrey et Le Petit Carrey, hameaux
(Saint-Bon-Tarentaise, Tarentaise, Savoie).
Du diminutif ancien français carrelet, « petit carré » :
Vers Carlé, maison isolée (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Carralettes, lieu-dit (Chêne-Pâquier, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Carrelet, lieu-dit (Modane, Maurienne, Savoie).
Forme contractée de carrelet, ou patronyme Carlet :
Carlet, hameau, et Pont de Carlet, sur le Chéran
(Jarsy, Bauges, Savoie) ;
Le Carlet, lieu-dit (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Le Carlet, lieu-dit en forêt (Sollières-Sardières, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Champ Carlet, maisons isolées (Villeneuve, Dombes, Ain) ;
Etang Carlet (Birieux, Dombes, Ain).
Ancien français caron, carron, « carré, place carrée » ; désigne selon
Bossard une planche de jardin ou un
petit coin de terrain :
Le Caron, lieu-dit (Epiquerez, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Champ du Caron, hameau (Rue, district de la Glâne, Fribourg) ;
Carron, hameau (Francheleins, Dombes, Ain) ;
Le Carron, hameau (Seyssel, Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Carron, hameau (Grièges, Bresse, Ain) ;
Le Carron, maisons isolées (Thierrens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Carrons, pâturage (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Carrons, lieu-dit en forêt (Montmin, Bornes, Haute-Savoie).
Diminutifs avec le suffixe -et :
Le Carronet, lieu-dit (Murist, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Carronnets, hameau (Seigneux, district de Payerne, Vaud).
Probablement de même origine :
Le Carroley, alpage (Villaroger, Tarentaise, Savoie) ;
Chavonne du Carroley, pâturage
(Tignes, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Chalet du Carroley, alpage, Montagne du Carroley, pâturage, nom monté au
Col du Carroley, 2283m (Bellentre, Tarentaise, Savoie).
Voir aussi Quarre.
D´un ancien [praedium] Carisium ou
Charisium :
Charix, Carisium en 1145, Capellanus de Charis en
1259, In Charisio en 1350, Chary en 1356, Charix en
1483, Chariz en 1613, commune et village du Haut-Bugey
(Arrondissement de Nantua, Ain), et Le Moulin de Charix, maison isolée, et
Ruisseau de Charix, dans la même commune.
Dérivé avec le suffixe -acum :
Carisieu, ecclesia de Cariseu au XIIIème siècle,
village (Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, L´Isle-Crémieu, Isère).
Peut-être de même origine :
Carlaveyron, lieu-dit, plateau de lapiaz, Chalets de Carlaveyron,
ruines, et Ravin de Carlaveyron, ravin et cours d´eau
(Les Houches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Patronyme Carme, Carmes :
Bief de l´Etang Carme, cours d´eau (Verjon, Bresse, Ain) ;
Les Carmes, hameau (Marcellaz-Albanais, Albanais, Haute-Savoie).
Vieux français carme, « charme (arbre) » :
Les Carmes, lieu-dit (Chatte, Chambaran, Isère).
Latin médiéval charmen, charmenus, « charme (arbre) » :
Charmine, Charmenes en 1299-1369, Charmines en 1306,
Charmenne sur la Carte de Cassini, hameau
(Matafelon-Granges, Haut-Bugey, Ain) ;
Ruisseau de la Charmine, cours d´eau (Le Noyer, Bauges, Savoie) ;
Saut de Charmine, cascade
(Samognat, Haut-Bugey, Ain) ;
Chermin ou Tsermin, lieu-dit
(Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -elle :
Charminelle, Prairie de Charminelle, lieux-dits, et
Ruisseau de Charminelle (Pommiers-la-Placette, Pays voironnais, Isère).
Nom collectif : charmille, « allée bordée de charmes » :
Les Charmilles, quartier (Ville de Genève).
Avec le suffixe diminutif -otte :
Charmillotte, maisons isolées
(Epiquerez, district des Franches-Montagnes, Jura).
Charmaie, bois de charmes, parfois aussi de chênes et le hêtres, vieux français
charmoie, ancien français carmoi, charmecel, charmeiere, charmoi,
charmoy, « forêt de charmes », bas latin charmen « charme », avec les suffixes
collectifs -aie, -atte, -et -ette ;
mots régionaux charmaie, charmette, « forêt de charmes, lieu où poussent des
charmes » [Pégorier] :
Carmet, hameau (Curtilles, district de Moudon, Vaud) ;
Les Charmais, lieu-dit (Moëns-Prévessin, Pays de Gex, Ain) ;
Fond des Charmattes, lieu-dit
(Saignelégier, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Charmettes, Molendinum Chalmete en 1252,
Molendinum de Charmeta en 1356, apud Charmetam en 1403, lieu-dit
(Chambéry, Savoie) ;
Charmois, maison isolée (Fahy, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Chermares, maison isolée
(Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Côte des Chermattes, forêt déclive
(Undervelier, district de Delémont, Jura) ;
Chermet, lieu-dit (Moudon, Vaud) ;
Pra Chermin, maison isolée
(Bossonnens, district de la Veveyse, Fribourg).
Patois charpona, cherpona, dérivés plus directement du latin carpinus,
bas latin carpina, carpenus :
Charpilla, lieu-dit (Ornex, Pays de Gex, Ain) ;
Charpenne, hameau (Le Pin, La Tour-du-Pin, Isère) ;
La Charpenne, hameau (Mionnay, Dombes, Ain) ;
Côte de la Charpenne, lieu-dit (Pérouges, Dombes, Ain) ;
La Croix Charpenne, maison isolée (Valencogne, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Etang la Charpenne (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Les Charpennes, hameau (Sermoyer, Bresse, Ain) ;
Bois des Charpennes, forêt (Villard-de-Lans, Vercors, Isère) ;
Grandes Charpennes, forêt (Biol, La Tour-du-Pin, Isère) ;
La Charpine, Laz Charpinaz en 1497 (Pougny, Pays de Gex, Ain) ;
La Charpine, lieu-dit en forêt (Cruet, Combe de Savoie, Savoie) ;
Etang la Charpine (Versailleux, Dombes, Ain) ;
Plan de la Charpine, lieu-dit (Feissons-sur-Salins, Tarentaise, Savoie) ;
Les Charpines, hameau (Malafretaz, Bresse, Ain) ;
Cherpenau, lieu-dit (Jongny, district de Vevey, Vaud).
Avec le suffixe collectif patois -at :
Charpeneat, petite forêt (Viriville, Chambaran, Isère) ;
Charpignat, hameau, et Port de Charpignat, sur le Lac du Bourget
(Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie).
Avec le suffixe collectif patois -az :
La Croix Charpenaz, maisons isolées (Chaveyriat, Dombes, Ain).
Avec le suffixe collectif -ier :
Le Charpinier, petite forêt (Chalamont, Dombes, Ain).
Avec le suffixe collectif -isse :
La Charpisse, lieu-dit en forêt
(Saint-Alban-des-Hurtières, Basse-Maurienne, Savoie).
Avec le suffixe diminutif -elle :
Les Carpinelles, maisons isolées (Challes-les-Eaux, Chambéry, Savoie).
Avec les suffixes collectifs -aie, -ate, -ay, -et,
-ey, latin carpinetum :
Charpenay, hameau (Saint-Clair-de-la-Tour, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Les Charpenaies, lieu-dit (Cormoz, Bresse, Ain) ;
Le Charpenet, hameau (Revel-Tourdan, Bièvre, Isère) ;
Le Charpenet Grand et Le Charpenet Petit, Charpeney en 1250,
Grand-Charpenet et Petit-Charpenet en 1911, hameaux
(Le Montellier, Dombes, Ain) ;
Bois du Charpeney, forêt (Bény, Bresse, Ain) ;
Charpennay, petite forêt (Gillonnay, Bièvre, Isère) ;
Les Charpillates, lieu-dit (La Côte-Saint-André, Bièvre, Isère).
Patronymes Charpen, Charpin et diminutif Charpinet de même origine :
Le Charpen, hameau (Quaix-en-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Charpin, maison isolée (Saint-André-de-Corcy, Dombes, Ain) ;
Charpinet, hameau (Condeissiat, Dombes, Ain).
Par féminisation du patronyme Carron :
Les Carronnes, maisons isolées (Sainte-Olive, Dombes, Ain) ;
Les Carronnes, maisons isolées (Savigneux, Dombes, Ain).
Avec le suffixe de propriété -erie, ou
atelier d´un charron :
La Carronerie, hameau (Meylan, Grenoble, Isère).
Par féminisation d´un ancien patronyme Caronier, ou dérivé du patronyme
Caron avec le suffixe de propriété
-ière :
La Caronière, maison isolée (La Reposoir, Faucigny, Haute-Savoie).
Forme patoise :
Six Carro, sommet, 2826m
(Martigny-Combe, district de Martigny, et Val d´Arpette, Orsières,
district d´Entremont, Valais), et Combe de Six Carro, lieu-dit
(Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais).
Scex Carroz
ou Sex Carro, sommet, 2091
(Fully, district de Martigny, et Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).
Avec le suffixe diminutif -et ou collectif
-et :
Granges du Cherret, maisons isolées (Entrevernes, Annecy, Haute-Savoie).
Ancien français chiron, « gros tas de pierres », ou patronyme chiron,
de même origine :
Chéron, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chiron, quartier (Chambéry, Savoie) ;
Ruisseau du Chiron, affluent du Torrent du Cormet d´Arêches
(Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Les Chirons, maison isolée (Mens, Trièves, Isère).
Dérivé avec le suffixe collectif -ay :
Chironay, maisons isolées (Varacieux, Sud du Grésivaudan, Isère).
Du latin quercina [silva], « [forêt] de chênes » :
Carsine, Carcinaz en 1606, Carcine en 1935, hameau
(Serrières-en-Chautagne, Chautagne, Savoie).
Par féminisation :
La Cartière, alpage (Le Pâquier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Cartières, ruines en forêt (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie).
Avec le suffixe de propriété -erie :
La Carterie, lieu-dit en forêt (Yenne, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Les Carteries, lieu-dit en forêt (Peyrieu, Bugey, Ain).
Par féminisation patoise :
Cartera, maisons isolées (Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie).
Probablement d´un diminutif de Cartier avec le suffixe
-in :
Le Cartherin, Carterin en 1935, hameau
(Mercury, Combe de Savoie, Savoie).
Avec le suffixe diminutif -elle :
La Cascadelle, cascade en forêt (Avrieux, Haute-Maurienne, Savoie).
Français chêne, vieux français chesne, probablement par
réfection analogique sur le modèle de frêne :
Chêne, ensemble des communes de
Chêne-Bougeries,
Chêne-Bourg et
Thônex, où se trouvait une léproserie,
versus leprosos de Quercu en 1270 (Genève) ;
Route de Chêne, Bella rua en 1268 (Genève) ;
Chêne, loz Chanoz en 1550, village
(Chêne-Pâquier, district d´Yverdon, Vaud) ;
Chêne-en-Sémine, de Quercu en 1273, Chaignu en 1307, aussi
Chanu, commune et village de la Semine
(Seyssel, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Gros Chêne, In territorio grosse quercus en 1409, hameau
(Aiton, Aiguebelle, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Les Chênes, lieu-dit (Senarclens, district de Cossonay, Vaud) ;
Bois de Chênes, forêt (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
Champ des Chênes, lieu-dit (Courtemaîche, district de Porrentruy, Jura).
Formes anciennes, vieux français caissene, caisne, chagne, chaisne, chasne,
ancien français casain, cassain, cassan, cassein, chaisne, chasne, « chêne »,
bas latin chagna :
Sous Cassan, quartier (Annemasse, Haute-Savoie) ;
La Chagne, lieu-dit (Jasseron, Revermont, Ain) ;
La Chagne, hameau (Saint-Just, Bresse, Ain) ;
La Chagne d´en Bas et La Chagne d´en Haut, hameaux
(Montailleur, Bauges, Haute-Savoie) ;
Le Chane, de Quercu en 1475, Le Chasne en 1584,
Au Chanoz en 1738, hameau (Saint-Michel-de-Maurienne, Savoie) ;
Chânes, Chaasno en 1176, de Chasno en 1200, Channo
en 1269, La Chane en 1655, Chanoz en 1670, Châne et
Chânoz en 1911, hameau (Béligneux, Dombes, Ain).
Franco-provençal chasse, chausse, « chêne » :
La Chasse, maison isolée, et
Bois de la Chasse, forêt (Barberêche, district du Lac, Fribourg) ;
Bois de la Chasse, forêt (Crissier, district de Lausanne, Vaud) ;
Chasse-sur-Rhône, Chasse, Chassen et Chasses au
XVème siècle, commune et village du Pays viennois
(Vienne-Nord, arrondissement de Vienne, Isère).
Diminutif de chagne avec le suffixe
-ette :
Les Chagnettes, maisons isolées (Courmangoux, Revermont, Ain).
Noms collectifs, chênaie, patois tsânâi, bas latin casnata, casnetum, chagnia, chanetum, latin issu du gaulois *cassanetum, *cassania, « bois de chênes » :
Noms issus du français chêne, vieux français chesne, formés avec les
suffixes collectifs -aie, -ais, -at, -ay, -et,
-ette, -ex, -ey, -iat, -ie, -ois, -y, vieux français chesnoie,
ancien français chesneel, chesnei, chesnoi :
Chemin de la Chênaie (Peseux, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Chênaies, forêt déclive (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Chenais, lieu-dit en forêt (Saint-Jean-de-Tholome, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Chénat, lieu-dit (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Chenay, lieu-dit (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Chenay, lieu-dit (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Le Chênay, hameau (Faverges, Haute-Savoie) ;
Le Chênay, lieu-dit en forêt (Arith, Bauges, Savoie) ;
Bois du Chênay, forêt déclive (Montmin, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Chenet, lieu-dit (Les Ollières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Chenets, peut aussi être un patronyme Chenet, hameau
(Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Chênet, forêt (Grandfontaine, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Chenêt, lotissement (Vermes, district de Delémont, Jura) ;
Les Chênets, lieu-dit (Cornol, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Chênettes, lotissement (Chens-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Chênex, Cheynay en 1282, Chenay en 1307,
puis Chennex et Cheiwex, aussi Chénex au
XIXème siècle, commune et village du Genevois
(Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Chêniets, lieu-dit (Fessy, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Chênois, forêt (Montignez, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Chesnay, alpage (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Chesnays d´Arce, alpage
(Chevenoz, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Chesnet, maisons isolées (Saint-Sixt, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Chesney, hameau (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chessenay, hameau (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie).
Dérivé avec le suffixe collectif -arie,
bas latin chanaria, « bois de chênes » :
La Chénarie, In pago de la Chenary en 1661.
Noms issus de l´ancien français caisnai, caisnoi, casnoi, chaisnois, chasnoi,
chasnoy, bas latin casnata, casnetum, chagnia, chanetum,
latin issu du gaulois *cassanetum, *cassania, formés avec les suffixes
collectifs -ais, -ay, -et,
-ex, -ey, -iat, -ie, -ois, -y :
Les Chagney, lieu-dit (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Chainay-Dessous et Chainay-Dessus, hameaux
(Aillon-le-Vieux, Bauges, Haute-Savoie) ;
Le Chainet, hameau (Viuz-la-Chiésaz, Albanais, Haute-Savoie) ;
Grande Chaînie, forêt déclive (Monthey, Valais) ;
Chanas, Cassanate en 830, commune et village du Pays viennois
(Roussillon, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Chanay, Ecclesia de Chaney en 1198, Cura de Chanay vers
1344, Chagnay en 1365, Chaney en 1400, commune et village du Bugey
(Seyssel, arrondissement de Belley, Ain) ;
Bois de la Chanaye, forêt (Chaveyriat, Dombes, Ain) ;
Les Chanays, hameau (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud) ;
Le Chanet, la combe dou Chanet en 1441, le champ dou Chagnet
en 1452, la comba du Chasnet en 1545, Chesnet en 1663, forêt
(Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Le Chanet, le Chané et le Chasnet en 1441, le Chanet
en 1597, forêt, et Prés du Chanet, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
La Fin Chanet, peut-être avec un patronyme
Chanet, maisons isolées (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Chânet, forêt (Prêles, district de La Neuveville, Jura bernois) ;
Les Chanets, lieu-dit (Etoy, district de Morges, Vaud) ;
Bois du Chanex (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Chaney, forêt (Corpataux-Magnedens, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Chaney est aussi un patronyme, lieu-dit (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Le Chaney, nom allemand Mottifeld, maisons isolées
(Faoug, district d´Avenches, Vaud) ;
Chaniats, lieu-dit (Forel-sur-Lucens, district de Moudon, Vaud) ;
La Chanie, maisons isolées (Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Le Chanois, lieu-dit (Dannemarie-Lès-Glay, Hérimoncourt, Doubs) ;
Chany, forêt, et
Sous Chany, lieu-dit et lotissement (Domdidier, district de la Broye, Fribourg).
Nom collectif avec le suffixe -ière :
Chânières, lieu-dit (Aire-la-Ville, Genève).
Noms collectifs dérivés de chagne avec le suffixe
-eux :
Chagneux, hameau (Cognin-les-Gorges, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
Chagnieux, Eschagnieu en 1344, Eschagniou en 1441, hameau
(Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Les Chagnieux, hameau (Commelle, Bièvre, Isère).
Probablement un diminutifs avec le suffixe
-on selon
Prongué :
Les Chainions, clairière, et
Côte des Chainions, forêt déclive (Fontenais, District de Porrentruy, Jura).
Avec le suffixe diminutif -aule :
Bois de la Chanaule, bois (Belmont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud).
Avec les suffixes diminutifs
-el, -éla, -elaz, -elle :
Le Chanel, lieu-dit (Chevroux, district de Payerne, Vaud) ;
Ruisseau de la Chanelle, cours d´eau temporaire
(Villaroux, Combe de Savoie, Savoie) ;
Chanéla, petite forêt (Cortaillod, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Chanelaz, forêt (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Chénalaz, lieu-dit (Contamine-Sarzin, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
La Chénolaz, hameau (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie).
Avec le double suffixe diminutif -olette :
La Chenolette, lieu-dit (Les Plans, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Chenolettes, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -et ou collectif
-et :
Bois du Chanelet, forêt (Marboz, Bresse, Ain) ;
Les Chanelets, Ez Chanelets en 1757, Chaneley sur la
Carte de Cassini, Le Chanelet en 1911,
hameau (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain).
De même origine selon Bossard :
La Chandelar, Chanellaz au XVème siècle,
Chandellaz par la suite, cours d´eau affluent de la Paudèze (Lausanne, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -ille :
Chanille, hameau (Courlevon, district du Lac, Fribourg).
Avec le suffixe collectif -ée :
La Chanée, lieu-dit (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud) ;
Basse Chanée et Haute Chanée, hameaux (Courtes, Bresse, Ain) ;
Les Chanées, hameau (Frans, Dombes, Ain) ;
Les Chanelées, lieu-dit (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois).
Avec le suffixe collectif -y :
Chenally, lieu-dit en forêt (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie).
Avec les suffixes collectifs patois -a, -az :
Chainaz, Cura de Cheynaz vers 1344, anciennement aussi
Cheinaz, village
(Chainaz-les-Frasses, Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Chanaz, Chanassum en 1259, Channas en 1272,
Cura de Chagnaz vers 1344, Castellanum Channaci en 1433, commune et
village de Chautagne (Ruffieux, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Chanaz, Chanaz le Pullieux en 1546, et Le Haut Chanaz,
maisons isolées (Barberaz, Chambéry, Savoie) ;
Ru de la Chanaz, cours d´eau affluent de la Fillière
(Groisy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Chanéa, forêt (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Chanéaz, Chafneya en 1184, commune et village, et
Bois de Chanéaz sur la commune de Démoret voisine (District d´Yverdon, Vaud).
Noms collectifs, franco-provençal chassagne, « chênaie, lieu planté de chênes »
[Pégorier], vieux français chassagne,
bas latin cassanea, dérivé de chasse avec le suffixe
-agne :
Forêt de Chassagne, Cassanea en 1141, Chassagni en 1228, nom
actuel attesté en 1296 (District d´Orbe, Vaud) ;
La Chassagne, Cassania en 1168, Cassagnia en 1261,
Chassaigni en 1285, Chassaignia en 1325, Chassagnia en 1396,
La Chassaigne en 1671, hameau (Crans, Dombes, Ain) ;
Les Chassagnes, lieu-dit (Bellerive, district d´Avenches, Vaud).
Nom collectif avec le suffixe -ière :
Les Chassières, lieu-dit en forêt
(Seytroux, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -ette :
Les Chassagnettes, hameau (Béréziat, Bresse, Ain).
Avec le suffixe diminutif -ole :
Chassignole, Chasseinola et Chasseynola en 1272,
Chassigniola en 1344, Chasignole en 1662, hameau
(Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Péronnas, Bresse, Ain).
Avec le suffixe diminutif -on :
Chassagnon, lieu-dit (Montluel, Dombes, Ain).
Diminutif avec le suffixe -in :
Forêt de Chassin (Diesse et Lamboing, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Chassin, hameau (Vonnas, Dombes, Ain).
Noms dérivés du patois chano, chasno, tsâno :
Le Chano, lieu-dit (Vuarmarens, district de la Glâne, Fribourg) ;
Chano et Devant le Chano, lieux-dits
(Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Les Chânos, En les Chanos en 1386, lieu-dit (Faramans, Dombes, Ain) ;
Chanoz, Chasno en 1259, Chano en 1293, Chanoz en
1495, Chasne en 1650, Chanos en 1734, village et chef-lieu de la commune
de Chanoz-Châtenay (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Le Chânoz, li Chasnoz en 1275, ancien lieu-dit
(Bénonces, Bugey, Ain).
Avec le suffixe diminutif patois -olaz :
Bois des Chanolaz, peut-être un diminutif, forêt déclive
(Fontaines-sur-Grandson, district de Grandson, Vaud).
Diminutifs avec les suffixes -in, -ine,
bas latin cassaninus, cassanina, aussi patronyme Chessin :
Chessin, lieu-dit (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chessin, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chessine, Chayssina et Chessinaz en 1356, hameau
(Ruffieux, Chautagne, Savoie).
Avec le suffixe diminutif jurassien
-atte :
Cheynatte, forêt déclive, Sous Cheynatte, clairière (Delémont, Jura).
Avec le suffixe collectif -ée :
La Chênée, maison isolée (Collonge-Bellerive, Genève) ;
Les Chenées, forêt déclive (Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
Avec les suffixes collectifs patois
-a, -az, -oz :
Chenaz, attesté en 1436, Chena en 1497, Chenas en 1691,
Bois de Chenaz, lieu-dit, et Pont de Chenaz, sur le Journans
(Echenevex, Pays de Gex, Ain) ;
Plan Chenaz, alpage (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Ruisseau de la Chéniaz, peut-être dérivé de chenal, voir
Chenal
(Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais) ;
Chênoz, Cheynaz en 1413, Chesnoz en 1724, hameau
(Chanay, Bugey, Ain) ;
Chessenaz, Cura de Chissinaz vers 1344, Chissina au
XIVème siècle, commune et village de
la vallée des Usses (Frangy, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie).
Voir aussi Charne, Devaint Tchênet.
Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Cassettes, in Cassetis en 1508, lieu-dit
(Valloire, Maurienne, Savoie).
Peut-être de même origine, avec le suffixe
-oz :
Cassioz,
Le Tour sur Cassioz, hameaux, et
Ruisseau de Cassioz, affluent de l´Arly (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Diminutif avec le suffixe -ette :
La Chiserette, hameau (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie).
Peut-être de même origine, par lambdacisme :
Cheselie, hameau (Valpelline, vallée d´Aoste).
Du bas latin casuaria, variante de casaria :
Les Casuères, lieu-dit, et Ruisseau des Casuères, affluent du Ruisseau
de la Lombarde (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).
Voir aussi Chéresaula, Chéserex, Siseray, et les formes patoises valaisannes Sigeroula, Tsidjiore.
Probablement par féminisation d´un patronyme Catherin, variante
Cathelin attestés, plutôt que du prénom féminin :
La Catheline, ferme isolée du Jura (Crozet, Pays de Gex, Ain) ;
Sur Catherine, maison isolée (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud).
Ancienne forme patoise et populaire Catîle, Catillaz du prénom
Catherine :
Pra Catîle, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pra Jean Catillaz, maison isolée
(Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg).
Dérivé avec le suffixe collectif -is :
Les Chantis, lieu-dit (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ou :
Le Chantou, lieu-dit (Champagne, district de Grandson, Vaud).
Ancien français cantel, cantele, chantel, chantele, quantel, « coin, côté » :
Chanté, hameau (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Le Chanté, en patois Le Tsanté, anciennement Chantelet,
Chateler et Chatey, hameau
(Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Le Chantel, lieu-dit d´Arc 1800 (Les Arcs, Tarentaise, Savoie) ;
Chantel Damon et
Chantel Dèsot, alpages
(Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe diminutif -et :
Chantelet, crête boisée (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Le Chantet, lieu-dit (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Chantet Pointu, lieu-dit
(Emaney, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Grand Chantet, pâturage déclive
(Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).
Dérivé avec les suffixes collectifs
-aire, -ery :
La Chantaire, lieu-dit (Grandson, Vaud) ;
Chantery, lieu-dit en forêt (Saint-Bon-Tarentaise, Tarentaise, Savoie).
Dérivé avec le suffixe collectif -ey :
Chantey, lieu-dit (Moiry, district de Cossonay, Vaud).
Diminutifs avec le suffixe -on :
Chanton, alpage (Pré-Saint-Didier, vallée d´Aoste) ;
Le Chanton, hameau (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Chanton de la Larze, lieu-dit
(Fully, district de Martigny, Valais) ;
Les Chantons, vergers dans la plaine du Rhône (Martigny, Valais).
Double diminutif avec les suffixes -on et
-et :
Le Chantonnet, petit sommet, 2576m
(Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).
Voir aussi Chantabo, Santel, Tsanton, Tsantéleina.
Avec le suffixe de propriété -ier, -ière :
Le Catonier, lieu-dit (Saint-Nizier-le-Bouchoux, Bresse, Ain) ;
La Catonnière, hameau (Saint-Aupre, Pays voironnais, Isère).
Du patois caudoz, « coude » [Bossard] :
Chemin de Caudoz (Romanel-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Chemin du Caudoz (Pully, district de Lausanne, Vaud).
Français coudre, vieux français coudre, coudrier, couldre, couldrier,
patois caudrâ, coeudre, patois fribourgeois kâdra, kôdra, avec
les suffixes collectifs
-aie, -ay, -az, -ette, -ey, et les formes
patoises -a, -az, -ée :
La Caudra, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
En Caudray, lieu-dit (Chéserex, district de Nyon, Vaud) ;
Caudraz, lieu-dit (Sévery, district de Cossonay, Vaud) ;
Caudre, lieu-dit (Lovatens, district de Moudon, Vaud) ;
Les Caudrés, maison isolée (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Caudrettes, lieu-dit (Domdidier, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Caudrey ou Le Caudrai, hameau (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Les Caudreys, hameau (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Caudria, maison isolée (Bussy-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
Caudry, lieu-dit (Les Cullayes, district d´Oron, Vaud) ;
La Coeudra, maisons isolées (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
La Coeudre, forêt (Fontenais, District de Porrentruy, Jura) ;
Les Coeudres, hameau (La Sagne, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Champs de Coeudres, maison isolée
(Grandval, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Coeudret, lieu-dit (Bassecourt, district de Delémont, Jura) ;
Les Coeudrets, forêt (Damvant, district de Porrentruy, Jura) ;
La Coudraie, quartier (Prilly, district de Lausanne, Vaud) ;
Le Coudray, Cudrey en 1310 (Bavois, district d´Orbe, Vaud) ;
La Coudraz, lieu-dit (Villy-le-Pelloux, Annecy, Haute-Savoie) ;
La Coudre, La Coudra en 1143, quartier (Neuchâtel) ;
La Coudre, anciennement Couldra et La Couldraz au
XIIIème siècle, La Couldre en 1564 (District de Cossonay, Vaud) ;
Coudré, alpage (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Coudrée, domaine et château, Forons en 1245, edont le nom actuel était
celui d´une ancienne forêt, Coudray en 1245 (Sciez, Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Coudres, maison isolée
(La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Coudret, hameau (Argentine, Basse-Maurienne, Savoie) ;
La Coudrette, maison isolée (Onnens, district de Grandson, Vaud) ;
Coudrettes, lieu-dit (Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Le Coudrey, lieu-dit (Forel, district de Lavaux, Vaud) ;
Les Coudriettes, forêt (Chens-sur-Léman, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Coudry, lieu-dit en forêt (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Coudry, maisons isolées (Arthaz-Pont-Notre-Dame, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Les Courriers, variante de Coudriers, hameau
(Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Savoie) ;
Le Cudray, hameau (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
La Cudraz, lieu-dit (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Les Cudres, lieu-dit (Fresens, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Tête des Cudres, colline, 1516m (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Bois de Cudré, forêt (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
Le Cudret, hameau (Aigueblanche, Tarentaise, Savoie) ;
Cudrex, lieu-dit (Treytorrens, district de Payerne, Vaud) ;
Fin de Cudria,
lieu-dit (Rue, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Cudrie, lieu-dit (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois).
Voir aussi Plan Cudrey.
Ancien français chevalet, « petit cheval », avec le suffixe diminutif
-et, par
métaphore :
Le Chevalet, lieu-dit déclive en forêt
(La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Chevalet, lieu-dit en montagne (Chantelouve, Valbonnais, Isère) ;
Le Chevalet, colline boisée, (Chamagnieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Les Chevalets, crête rocheuse, 2498m (Vénosc, Oisans, Isère) ;
Le Chevallet, colline boisée, 399m (Courmangoux, Revermont, Ain).
Pâturage pour les chevaux, avec le suffixe collectif
-ière :
Chevalière et Combe Chevalière, pâturages, nom monté à la
Tête Chevalière, 1951m, et Source de Chevalière
(Chichilianne, Trièves, Isère) ;
Chevalière, lieu-dit (Sinard, Trièves, Isère).
Pâturage pour les chevaux, avec le suffixe collectif
-erie :
La Cavalerie, lieu-dit en forêt (Ugine, Val d´Arly, Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Clos Chevaleret, pâturage, et
Ruisseau du Clos Chevaleret, affluent du Ferrand
(Clavans-en-Haut-Oisans, Oisans, Isère).
Français chevalerie, « institution militaire, propre à la noblesse féodale » :
Rue de la Chevalerie, quartier (Tullins, Pays voironnais, Isère).
Patronymes Chevalin, Chevallay, Chevalon, Chevaly, probablement des
hypocoristique de cheval :
Le Chevalin, hameau (Saint-Siméon-de-Bressieux, Bièvre, Isère) ;
Chez Chevallay, maison isolée (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Chevalon, quartier (Voreppe, Pays voironnais, Isère) ;
Champ Chevalon, lieu-dit (Replonges, Bresse, Ain) ;
Chevaly, hameau (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie).
Patronymes Cavallier, Chevalier, Chevallier, nom de métier :
Bois Cavallier, maison isolée (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Chevalier, hameau (Saint-Nizier-le-Bouchoux, Bresse, Ain) ;
Chevalier, maison isolée (Savigneux, Dombes, Ain) ;
Le Chevalier, hameau (Saint-Aupre, Pays voironnais, Isère) ;
Biez Chevalier, bief
(Sermoyer, Bresse, Ain) ;
Bois Chevalier, forêt (Saint-Lattier, Chambaran, Isère) ;
Chez Chevalier, maisons isolées (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Clos Chevalier, lieu-dit en montagne
(Allemond, Oisans, Isère) ;
Clos Chevalier, quartier (Menthon-Saint-Bernard, Bornes, Haute-Savoie) ;
Plan Chevalier, maisons isolées en clairière
(Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Sous Chevalier, maisons isolées (Bénonces, Bugey, Ain) ;
Les Chevaliers, maisons isolées (La Chapelle-Rambaud, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bois Chevallier, lieu-dit en forêt (Cordéac, Trièves, Isère) ;
Champ Chevallier, maisons isolées (Moirans, Pays voironnais, Isère).
Par féminisation du patronyme Chevalier :
Chevalière, maison isolée (Chantesse, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
La Chevalière, hameau (Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie) ;
La Chevalière, alpage, et Ruisseau du Plan de la Chevalière
(Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Etang Chevalière (Saint-Nizier-le-Désert, Dombes, Ain).
Peut-être avec l´influence de Chaleins :
Chevaleins, hameau (Chaleins, Dombes, Ain).
Provençal caval, « cheval de trait, rosse » par
métaphore :
Pointe du Gros Caval, 3394m, Glacier du Gros Caval et
Ruisseau du Gros Caval, affluent de l´Isère
(Val-d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie).
Ancien féminin cavale, « jument », souvent
utilisé par métaphore pour une élévation :
La Cavale, lieu-dit en forêt (Allèves, Bauges, Haute-Savoie) ;
Col de la Cavale, 2434m (Tréminis, Trièves, Isère) ;
Plan de la Cavale, pâturage (Mizoën, Oisans, Isère) ;
Sommet de la Cavale, 2147m (Oris-en-Rattier, Valbonnais, Isère) ;
Tête de la Cavale, 2697m (Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère) ;
Les Cavales, lieu-dit (Châtonnay, Pays viennois, Isère) ;
Pentes des Cavales, lieu-dit déclive (Val-d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Sentier des Cavales, chemin (Autrans, Vercors, Isère) ;
Plan des Cavales, lieu-dit en montagne
(Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Plan des Cavales, lieu-dit en montagne (Termignon, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Pointe des Cavales, sommet à la frontière italienne, 3394m
(Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Pointe des Cavales, sommet, 2778m, et
Bas des Cavales, col, 2647m, à la frontière du
Valais et de la Haute-Savoie (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Bonnet des Cavales, sommet, 3285m,
Pic Nord des Cavales, 3362m, Pic Sud des Cavales, 3360m,
Col du Clot des Cavales, 3158m,
Glacier des Cavales (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère) ;
Plan des Cavalles, pâturage, et Ruisseau du Plan des Cavalles
(Vaujany, Oisans, Isère).
Patronyme Cavali, de l´italien cavallo, « cheval » :
Cavali, maison isolée (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie).
Patronyme Cavalot :
Sous Cavalot, maison isolée (Seyssel, Genevois, Haute-Savoie).
Voir aussi Fer à Cheval.
Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
Les Cavets, alpage, et Torrent des Cavets, affluent de la Gitte
(Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Les Cavettes, lieu-dit (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
La Cavouette, maisons isolées en clairière
(Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Les Cavouettes, Les Cavuettes en 1906, maison
isolée (Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif patois -ettaz :
Lacs de la Cavettaz, étangs au bord de l´Arve
(Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Diminutif avec le suffixe -in :
Cavoin, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).
Avec le suffixe collectif -ière :
Mont à Cavouère, sommet, 2595m (Ardon, district de Conthey, Valais).
Avec le suffixe collectif -é :
Les Cavoués, pâturage (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Les Câvoués, aussi Câooués, Câoues, et Cavouës et
Cavouez en 1906, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais), et
Forêt des Câvoués (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).
En Tarentaise, « chalet servant de cave pour les fromage »
[Gros] :
La Cave, alpage (Bonneval, Tarentaise, Savoie) ;
Les Caves, ruines d´alpage (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Caves Berthier, maisons isolées en forêt
(Bonvillaret, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Caves de la Plagne, alpage (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie).
Variante valaisanne de Sex :
Ché du Meroué,
lieu-dit en forêt (Mase, district d´Hérens, Valais).
Patois jurassien :
La Chelte, lieu-dit (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Cheut, lieu-dit (Orvin, district de Courtelary, Jura bernois).
Forme adjective :
Roche Ceinturée, sommet, 1646m (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère).
Voir aussi Selier.
Voir aussi Seineu.
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Chaintret, lieu-dit (Crottet, Bresse, Ain).
Voir aussi Tsintre.
Avec assimilation :
Les Cérarges, maisons isolées (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain).
Peut-être de même origine :
Césardes, quartier (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Cézards, hameau (Lovagny, Annecy, Haute-Savoie).
Verbe patois cernyi et son participe passé féminin cergna :
La Cergna, ferme d´alpage (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Cergnat, Sernies en 1315, Sernia en 1332, Sernyaz en
1439, hameau, et Fond de Cergnat, habitat
dispersé (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Cergnat, alpage (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
La Cergne, hameau (Corsier-sur-Vevey, district de Vevey, Vaud) ;
Les Cergnes, alpage (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
La Cergniat, hameau
(Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cernaz, lieu-dit (Franclens, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Cernia, lieu-dit en forêt (Valangin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Cerniat, Sernia en 1288, Sirniaz en 1453, commune et village
(District de la Gruyère, Fribourg) ;
La Cerniat, lieu-dit en forêt, et
Forêt de la Cerniat (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Cerniaz, Sernia en 1444, commune et village
(District de Payerne, Vaud) ;
La Cernie, maisons isolées en clairière
(Les Bois, district de Porrentruy, Jura) ;
Grandes Cernies et Petite Cernies, alpages
(Les Charbonnières, Vallée de Joux, Vaud) ;
La Chergne, clairières avec maisons isolées
(Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Cierna Novalla Dessous et
Cierna Novalla Dessus, alpages (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Cierne, clairière, et Vieille Cierne, alpage
(Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Ciernes, maisons isolées (Le Châtelard, district de la Glâne, Fribourg) ;
Belles Ciernes, maisons isolées en clairière
(Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Grosses Ciernes et Petites Ciernes, maisons isolées en clairière
(Broc, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -et, -ette ou
collectif -et, -ette :
Plan-Cernet et Cernet-Dessous, maisons isolées en clairière
(Vallon de la Morge, Conthey, Valais) ;
La Cergnette, maison isolée (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Cergnettes, maison isolée (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Cernets, maisons isolées en clairière
(Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Grands Cernets et Petits Cernets, hameaux en forêt
(Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Cerniets, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Ciernette ou La Ciernetta, lieu-dit
(Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Cerniettes, alpage de la vallée du Motélon
(Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec les suffixes diminutifs -aule, -iole :
Cergnaulaz ou Cergnaule, hameau
(Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
La Cergnaule, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cergniole, lieu-dit en forêt (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Cerniaules, lieu-dit
(Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe collectif -é :
Les Cernialés, maison isolée
(Enney, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -il :
Le Cernil, hameau en clairière
(Les Bayards, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Cernil Ladame, avec un patronyme, maison isolée en clairière
(Fleurier, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).
Avec le suffixe diminutif -on :
Son Cernion,
maison isolée, Citerne de Cernion, en forêt,
et Sous Cernion, lieu-dit(Courtelary, Jura bernois).
Avec le double suffixe diminutif -illet,
ou avec la forme jurassienne -illat :
Le Cernillat, maison isolée (Le Pâquier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le Cernillet, alpage (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud).
Avec le suffixe -ment :
Cergnement, Sergnemeint et Serniemin en 1906, alpage avec
habitat dispersé (Gryon, district d´Aigle, Vaud).
Avec le suffixe -eux :
Le Cergneux, hameau, et
Ban du Cergneux, lieu-dit en forêt
(Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Le Cerneux, clairière, et Les Petits Cerneux, pâturages
(Crémines, district de Moutier, Jura bernois) ;
Cerneux de la Pluie, maisons isolées
(Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Cerneux sur l´Eau, maison isolée (Mervelier, district de Delémont, Jura) ;
Petit Cerneux, maison isolée (Courtelary, Jura bernois) ;
La Cerneux-Veusil Dessous, hameau, et Cerneux-Veusil Dessus,
maisons isolées (Muriaux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Cerneux, hameau (Montsevelier, district de Delémont, Jura) ;
Cerniaux ou Cergnaud, nom allemand Schernelz, anciennement
Schernholz, hameau (Gléresse, district de Nidau, Berne).
Diminutif formé avec le suffixe jurassien
-at :
Le Cerneutat, maisons isolées en clairière
(Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Cerneutat, clairière (Soulce, district de Delémont, Jura).
Avec les suffixes collectifs
-aye, -ée, -ex, -ey, -ois, -y :
Les Cergnées, lieu-dit (Le Pont, district de la Vallée, Vaud) ;
Le Cergni, lieu-dit
(Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Cergny, maison isolée en clairière
(Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Cernales, lieu-dit (Boudevilliers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Cernayes, alpage (Le Locle, Neuchâtel) ;
Cernex, Sernay en 1231, aussi Sernai,
Chernay ou Sernex, commune et village du Genevois
(Cruseilles, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Le Cerney, alpage (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud) ;
Les Cernois, maisons isolées en clairière
(Grande-Rivière, Saint-Laurent-en-Grandvaux, Jura) ;
Le Cernu, alpage en clairière
(Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Le Cerny, hameau (Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -is, -ix :
Les Cernis, maison isolée en clairière (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud) ;
Le Cernix, hameau (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Les Cernix, hameau (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
Avec les suffixes collectifs -ier, -ière :
Cernier, Cernies en 1324, Sernyes en 1346, Cerniez
en 1453, commune et village (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
La Cernière, lieu-dit (Bévilard, district de Moutier, Jura bernois) ;
Les Cerniers, hameau (Monthey, Valais) ;
Cerniers de Saulcy, hameau (Saulcy, district de Delémont, Jura).
Voir aussi Cenneux, Cerneux-Péquignot, Cernetrou, Ciernedon, Ciernes Picat, Cerniévillers, Chercenay, Montcenez, Scierne, Seineu, Sergnaz.
Français cerise :
Cerise, la Cyriesi en 1238, patois valaisan
seriesi, « cerise », hameau (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Rue de la Cerise (Ardon, district de Conthey, Valais) ;
Les Cerises, hameau (Beaupont, Bresse, Ain).
Avec le suffixe désignant un arbre fruitier
-ier, ou avec un patronyme Cerisier :
Cerisier, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Le Cerisier, maison isolée (Lignières, Neuchâtel) ;
Le Grand Cerisier, maison isolée (Montluel, Dombes, Ain) ;
L´Abbaye Cerisier, lieu-dit
(Saint-Maurice-de-Gourdans, Dombes, Ain) ;
Bois du Cerisier, lieu-dit en forêt (Pizay, Dombes, Ain) ;
Champ Cerisier, lieu-dit (Savigneux, Dombes, Ain) ;
Chanton Cerisier, lieu-dit
(Bovernier, district de Martigny, Valais) ;
Combe du Cerisier lieu-dit en forêt (Claix, Pays grenoblois, Isère) ;
Col du Cerisier, 2683m, et Dents du Cerisier, 2728m
(Clavans-en-Haut-Oisans, Oisans, Isère) ;
Creux du Cerisier, lieu-dit en forêt (Conand, Bugey, Ain) ;
Plan Cerisier, lieu-dit (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Plan Cerisier, hameau (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Pré Cerisier, lieu-dit (Grésy-sur-Isère, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Cerisiers, lieu-dit (Lignerolle, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Cerisiers, maisons isolées en forêt
(Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore
-ay :
Le Ceriseray, maisons isolées en clairière
(Mâcot-la-Plagne, Tarentaise, Savoie).
Avec le suffixe collectif -ière, ou
dérivé du patronyme Cerisier avec le suffixe de propriété
-ière :
La Cerisière, lieu-dit (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
La Cerisière, maison isolée (Saint-Hilaire-du-Rosier, Chambaran, Isère).
Avec le suffixe diminutif patois -olaz :
Cerisolaz, alpage (Quart, vallée d´Aoste) ;
Cerisoulaz, hameau (Verrayes, vallée d´Aoste).
Par féminisation du nom de la commune de Cerlier :
La Cerlière, maison isolée
(Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois).
Diminutif avec le suffixe -ette :
La Cisette, maison isolée (Vulbens, Genevois, Haute-Savoie).
Avec le suffixe collectif -ère :
Haute Cisère, hameau (Lullin, Chablais, Haute-Savoie).
Avec le suffixe -eil :
Cézeil, hameau (Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain).
Avec le suffixe diminutif -ille :
Césille, Sezilles en 1247, Sesilles en
1272, Cezille sur la Carte de Cassini,
Cézille en 1911, hameau, et Moulin de Césille, maison isolée sur la
Reyssouze (Jayat, Bresse, Ain) ;
La Cézille, Sisilla au XIIème siècle, Sisilli en
1195, Sisily en 1259, Sesilly en 1303, Sysilliz au
XIVème siècle, Sizille en 1517, Sézille en 1861,
Césille et Cisille en 1906, hameau qui doit probablement son nom au
ruisseau de la Combe, Sisilla aqua, ponte Sisille, Sisilly,
Sysilly fluvius au XIIIème siècle, affluent de la Serine
(Bassins, district de Nyon, Vaud).