NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

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Ea Eb Ec Ed Ef Eg Eh Ei El Em En Eo Ep Eq Er Es Et Eu Ev Ex Ey Ez

Eau, Eau Claire, Eau Froide, Eau Noire, Eau Pendante,
Eau Rouge, Eau Rousse, Eaux, Eaux Blanches, Eaux Claires,
Eaux Froides, Eaux Noires
Le mot français eau, utilisé en composition avec un adjectif, désigne en général un hydronyme. Il est utilisé pour les torrents principaux, par contraste avec Nant. Voir eau.
Sur l´Eau, maison isolée (Eschert, district de Moutier, Jura bernois) ;
Col de l´Eau, 1710m, par remotivation de l´Aulp [Riant], alpage voisin (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Eau Claire, maisons isolées en forêt (Bonvillard, Combe de Savoie, Savoie) ;
L´Eau Froide, cours d´eau affluent du lac Léman (District d´Aigle, Vaud) ;
L´Eau Froide, cours d´eau affluent de la Torneresse (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
L´Eau Noire, en patois Eve Nèra, cours d´eau affluent du Trient (District de Saint-Maurice, Valais) ;
L´Eau Noire, lieu-dit (Bossey, Genevois, Haute-Savoie) ;
L´Eau Pendante, petite mare suspendue et source réputée très fraîche (Saint-George, district d´Aubonne, Vaud) ;
L´Eau Rouge, source ferrugineuse (Morgins, Val d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
L´Eau Rousse, cours d´eau (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Mayens des Eaux, alpage, et Forêt des Eaux (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Plan des Eaux, alpage (Bonneval-sur-Arc, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Le Pré des Eaux, lieu-dit (Courchapoix, district de Delémont, Jura) ;
Sur les Eaux, pierrier (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Eaux Claires, quartier, du nom d´un cours d´eau nommé Aqua Clareria au XVème siècle (Grenoble, Pays grenoblois, Isère) ;
Torrent des Eaux Blanches dans la Comba des Eaux Blanches (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Six des Eaux Froides, nom allemand Rawilhorn, sommet, 2905m, et aussi Col des Eaux Froides, 2648m, et Glacier des Eaux Froides (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Les Eaux Noires, lac (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Voir aussi Belles Eaux, Bonne Eau, Eau de Bérard, Eaumorte, Eaux-Vives, Grande Eau, Rouge Eau.


Eaumorte, Eau Morte
Ces noms caractérisent des cours d´eau qui coulent lentement, dans un endroit plat. Pour Kraege 1999 ce sont des coursd´eau périodiques, qui se perdent dans la nature à certaines époques de l´années.
Eaumorte, hameau sur le ruisseau du même nom (Avully, Genève) ;
L´Eaumorte, ruisseau qui se jette dans le Rhône sous le nom de Nant des Crues, nommé anciennement Echansène ou Echensène [Régeste Genevois], rivus qui vocatur leschensenes en 1220 (Avully, Genève) ;
L´Eau Morte, cours d´eau affluent du lac d´Annecy, issu d´un marais de la combe de Tamié (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
L´Eau Morte, anciennement piscatera Aqua Mortua appelata de Merdalou, hameau, lac et ruisseau affluent de l´Huert (Les Avenières, L´Isle-Crémieu, Isère).

Eau Vive, Eaux-Vives
Sources jaillissantes, cours d´eau rapide.
L´Eau Vive, lieu-dit (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Eaux-Vives, ancienne commune genevoise, maintenant un quartier de la ville de Genève, iuxta nontum Fontium Vivorum en 1442, Aygues Vives au XVIème siècle, d´un lieu-dit au-dessous de Montchoisy où jaillissaient de nombreuses sources.
Eaux-Vives, quartier (Villars-sur-Glâne, district de la Sarine, Fribourg).

Eboulement
Français éboulement, « effondrement d´un terrain ».
L´Eboulement, lieu-dit de la commune de Chamoson, district de Conthey (Valais), où un glissement de terrain s´est produit le 15 janvier 1906.
Aiguille de l´Eboulement, sommet du massif du Mont-Blanc, 3599m, et Col de l´Eboulement, 3434m, à la frontière franco-italienne, où un éboulement exceptionnel s´est produit le 12 septembre 1717 sur le glacier du Triolet, recouvrant deux hameaux dans le val Ferret [Boyer].

Voir aussi Bollement.


Ecailler
L´Ecailler, hameau de la commune de Hautecourt-Romanèche (Revermont, Ain), surnom issu d´un nom de métier, ancien français escailleor, « couvreur en ardoises », de escaille, « ardoise ».

Ecandies, Econdiua, Econdoi, Econdouè, Econdu,
Econduit, Econduits
Lieu caché, retiré, éloigné. Patois ékondre, « être éloigné », latin excondere, de condere, « cacher ».

Participe passé escondu, « caché », du verbe ancien français escondre, « cacher, disparaître » :
Econdu, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Chalet de l´Econdu, alpage (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Formes patoises :
Combe des Ecandies, lieu-dit (Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais), nom monté à la Pointe des Ecandies, 2873m, et au Col des Ecandies, 2793m (Trient, district de Martigny, et Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Econdiua, pâturage (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Comba Econdoi, alpage (Vallon de Réchy, Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Les Louettes Econdouè, barre de rochers, 2786m, (Nendaz, district de Conthey, et Hérémence, district d´Hérens, Valais), et Glacier des Louettes Econdouè (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Louettes Econdouè, chaînon, 3263m (Hérémence et Evolène, district d´Hérens, Valais).

Ancien français escondit, « lieu caché », par attraction paronymique avec le français éconduit, participe passé du verbe éconduire, « congédier ou écarter un solliciteur », de l´ancien français escondire, « refuser, repousser », du bas latin (se) excondicere, « s´excuser, réfuter une accusation » :
L´Econduit, lieu-dit, ruines (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Econduits, alpage (Saint-Sulpice, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Arête des Econduits, chaînon (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais, et vallée d´Aoste).

Voir aussi Pra Conduit.


Ecarres
Les Ecarres, hameau de la commune de Muriaux, district des Franches-Montagnes, (Jura), dérivé de Es Câres, « aux coins » par agglutination, du patois jurassien câre, « coin » [Prongué].

Ecasseires, Ecasseys
Selon Jaccard ces termes pourraient dériver d´un verbe ancien français escacier, escasser, « casser, rompre ».
Les Ecasseires, Les Ecasseyres en 1906 (Démoret, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Ecasseys, es Escace en 1427, anciennement La Ville du Bois, hameau et ancienne commune (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg).

Echaillon, Echaillons, Echallon, Esseillon
De l´ancien français escaillon, escalon, eschailon, eschaillon, escheillon, « échelle », roman escalon, escalo, scalo, latin scalio, « grosse échelle, accès en forme d´escalier », augmentatif de scala, « échelle, escalier », voir Echelle.
L´Echaillon, de Eschalone et de Eschilione en 1211, Eschallone en 1215, Apud Leschallon en 1270, Apud Scalionem en 1319, de Eschallione en 1344, En Eschalon-sur-Arcq au XVème siècle, hameau (Hermillon, Maurienne, Savoie) ;
Bec de l´Echaillon, sommet, 622m (Saint-Paul-de-Varces, Pays grenoblois, Isère) ;
Combe de l´Echaillon, vallon (Saint-Barthélemy-de-Séchilienne, Pays grenoblois, Isère) ;
Gorge de l´Echaillon, gorge (Saint-Christophe-sur-Guiers, Chartreuse, Isère) ;
Ruisseau de l´Echaillon (Oulles, Oisans, Isère) ;
L´Echaillon d´en Haut, hameau (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Les Echaillons, lieu-dit (Gex, Pays de Gex, Ain) ;
Echallon, Escalon en 862, apud Escalonem en 925-945, Presbiter de Escalone en 1158, De Eschalone en 1299-1369, Eschalon en 1270, Apud Eschallonem en 1362, Eschallone en 1362, Echalon en 1365, Eschallon en 1536, commune et village du Haut-Bugey (Oyonnax, arrondissement de Nantua, Ain) ;
L´Esseillon, hameau (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie).

Echais, Echartat, Echartet, Echarton, Echartons,
Echeres, Echères, Echert, Echertons, Echerts,
Echets, Echudes, Essard, Essards, Essaret,
Essariaux, Essart, Essartets, Essarts, Esserdilles,
Esserins, Essert, Esserta, Essertages, Essertalin,
Essertats, Essertaz, Esserte, Essertée, Essertels,
Essertet, Essertets, Esserteux, Essertex, Essertey,
Essertez, Essertiau, Essertillet, Essertine, Essertines,
Essertines-sur-Rolle, Essertines-sur-Yverdon, Essertlats, Esserton, Essertons,
Essertoux, Essert-Pittet, Essert-Romand, Esserts, Esserts-Blay,
Essertse, Essert-sous-Champvent, Esserts-Salève, Esserty, Essertys,
Etsaris
Toponyme très répandu, qui désigne un terrain défriché, essarté, c´est-à-dire où les souches ont été arrachées à la houe, et qui a été mis en culture. Français essart, « qui a été défriché », ancien français escart, eschar, essart, exart, eyssart, « lieu defriché, fonds cultivé provenant d´un récent défrichement », latin médiéval exartus, exertus, sartum, « terre défrichée et récemment mise en culture », roman eyssart, issart, bas latin exsartum, latin populaire exartum, exsartum, participe passé du latin populaire exsarire, « défricher », bas latin sarire, « sarcler », latin exare, « enlever (en labourant), creuser », aussi exsertare, « tirer dehors, mettre dehors, sortir, mettre à découvert ».

Français essart :
Le Petit Essard, lieu-dit (Conand, Bugey, Ain) ;
Les Essards, hameau (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Le Essart, lieu-dit (Saint-Jean-d´Arves, Arvan, Savoie) ;
Les Essarts, maison isolée (Montaimont, La Chambre, Maurienne, Savoie) ;
Longs Essarts, lieu-dit (La Neuveville, Jura bernois).

Avec le suffixe -aux :
Bois des Essariaux, forêt (Ugine, Val d´Arly, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
L´Essaret, lieu-dit (Saint-Genis-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Les Essartets, lieu-dit (Pont-de-Vaux, Bresse, Ain).

Forme régionale essert très répandue :
Essert, Esserz en 1180, nom actuel attesté en 1228, nom allemand Ried, qui signifie « marais », ancienne commune et hameau (Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
L´Essert du Sex ou L´Essert du Chef, maison isolée en clairière (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Essert du Violon, maisons isolées (Murist, district de la Broye, Fribourg) ;
Essertes, Exartis au Xème siècle, terram de Sartis en 1154, Exertis en 1180, de Essertes en 1271, commune et village (District d´Oron, Vaud) ;
Essert-Pittet, Exertus en 1100, Essers en 1453 (District d´Yverdon, Vaud) ;
Essert-Romand, nom romain Essartum Romanorum, « essart des Romains », commune et village de la vallée de la Dranse (Le Biot, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Esserts, nom allemand Wallenried, commune et village (District du Lac, Fribourg) ;
Esserts-Blay, commune formée par la réunion des paroisses de Saint-Thomas-des-Esserts et de Blay vers l´an VIII (Albertville-Sud, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
L´Essertse, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Essertse ou Essertze, alpage, et Crête d´Essertse, lieu-dit
Pra d´Essertse, maisons isolées en clairière (Mâche, Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Essert-sous-Champvent, Exertus en 1095, commune et village (District d´Yverdon, Vaud) ;
Esserts-Salève, Cura de Exerto vers 1344, anciennement Les Esserts et Esserts-Esery, village, ancienne commune rattachée à Monnetier-Mornex en 1974 (Monnetier-Mornex, Genevois, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et ou collectif -et :
Essertet, Essartet au XIIIème siècle, Cura de Exertet vers 1344 et jusqu´au au XIXème siècle, lieu-dit (Viry, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Essertets, lieu-dit (Bardonnex, Genève).

Avec le suffixe diminutif jurassien -at :
Les Essertlats, maisons isolées (Courrendlin, district de Delémont, Jura).

Avec les suffixes diminutifs -au, -el, ancien français essartel, « lieu défriché », forme régionale essertel :
Les Essertels, lieu-dit (Savagnier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Essertiau, faussement écrit Essertio en 1906, forêt (Alle, district de Porrentruy, Jura).

Avec le suffixe diminutif -on :
Esserton, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Les Essertons, lieu-dit (Les Diablerets, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe diminutif -ille :
Les Esserdilles, lieu-dit (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura).

Diminutif avec le suffixe -in :
Les Esserins, lieu-dit déclive(Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ine, ancien français essartine, « lieu défriché », forme régionale essertine :
Essertines, hameau (Dardagny, Genève) ;
Essertines-sur-Rolle, Essartinis en 1152, Essartinis et Exertines en 1250, commune et village (District de Rolle, Vaud) ;
Essertines-sur-Yverdon, Essertines en 1180, commune et village (District d´Echallens, Vaud).

Avec le double suffixe diminutif -illet :
L´Essertillet, maison isolée (Bonnevaux, Val d´Abondance, Haute-Savoie).

Français essartage, « action de défricher », forme régionale essertage, avec le suffixe d´action -age :
Les Essertages, lieu-dit (Chessel, district d´Aigle, Vaud).

Dérivés avec les suffixes collectifs -ex, -ey, -ez, -y :
Les Essertex, maison isolée (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Essertey, lieu-dit en forêt (Tanay, Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Essertez, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
L´Esserty, maison isolée en clairière (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Les Essertys, maison isolée en clairière (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais).

Avec les suffixes collectifs patois -a, at, ou du patois esserta, « défricher » :
L´Esserta, forêt (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
L´Essertaz, lieu-dit (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Essertats, lieu-dit (La Rivière-Enverse, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec les suffixes d´abondance -eux, -oux :
Les Esserteux, forêt déclive (Courrendlin, district de Delémont, Jura) ;
Les Essertoux, alpage (Thônes, Bornes, Haute-Savoie).

Français essertée, « terrain défriché », participe passé du verbe esserter, forme régionale d´essarter, « défricher un terrain boisé, mettre en culture le sol ainsi déboisé », ancien français essarter, « détruire, dévaster », essarterer, « arracher » :
Moille Essertée, ferme isolée en clairière (Riaz, district de la Gruyère, Fribourg).

Ancien français eschar, même sens :
L´Echais, maisons isolées (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Echeres, lieu-dit (Queige, Beaufortain, Savoie) ;
Echères, lieu-dit (Vercorin, Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Echert du Coucou, lieu-dit (Chandolin, Val d´Anniviers, Valais) ;
Les Echerts, hameau (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Les Echets, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Les Echets, Eschais en 1275-1300, Eschays en 1285, Echais en 1317, Locus d´Esches en 1433, hameau (Miribel, Dombes, Ain) ;
Les Echets, Eschais en 1235, L´Esches en 1238, Lacus d´Eschex en 1405, Lacus Escarrorum, seu ut vulgo dicitur les Eschets en 1561, marais et hameau (Tramoyes, Dombes, Ain) ;
Les Echets, Aux Excerfz au XVIème siècle, Les Echers en 1880, Pré à l´Echet en 1894, maison isolée (Saint-Colomban-des-Villards, vallée des Villards, Maurienne, Savoie) ;
Canal des Echudes, La rivière des Echiers au XVIIIème siècle (Thoissey, Dombes, Ain).

Diminutif avec le suffixe -at :
L´Echartat, maison isolée (Queige, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
L´Echartet, maison isolée en clairière (Arêche, Beaufort, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -on :
L´Echarton, maison isolée en clairière (Arêche, Beaufort, Savoie) ;
Les Echartons, maison isolée en clairière, et Ruisseau des Echartons (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Les Echertons, forêt déclive (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie).

Par métathèse du français essartis, « terrain défriché », avec le suffixe collectif -is :
Les Etsaris, clairière (Bovernier, district de Martigny, Valais).

Probablement avec un patronyme :
Essertalin, maison isolée (Vermes, district de Delémont, Jura).

Voir aussi Balexert, Cerbeton, Cerlatez, Certines, Coteyssart, Eschert, Essercurons, Essertfallon, Exergillod, Gaudissard, Issert, Laissard, Malessert, Moillertson, Montessert, Nesserts, Planessert, Tchertau.


Echallens
Village, commune et district vaudois, Charlens en 1141, puis Challeins, ensuite Escharlens en 1177, Eschallens en 1228, Eschalleins en 1279, Echallens en 1315, Echalans en 1381, Echallan en 1414, nom allemand Tscherlitz, nom d´origine burgonde, qui dériverait d´un primitif *Carlingos, « chez les Caralingi », dérivé du nom propre Caral, Carl, « le valeureux », qui correspond au prénom français Charles [Perrenot] ; ce nom pourrait aussi être de même origine qu´Echarlens.
Jorat d´Echallens, forêt (Froideville, district d´Echallens, Vaud).

Echamés
Les Echamés, hameau de la commune de Delémont (Jura), peut-être de l´ancien français echamel, « banc, banquette ».

Echandens
Commune et village vaudois du district de Morges, Escannens en 853, Eschagnens au XIème siècle, Schandens en 1164, Scanneins en 1165, Schannens en 1177, Scandens en 1182, Eschandens en 1184, Escanneins en 1217, Eschanens en 1228, Eschandeins et Eschangneins en 1238, Eschannens en 1291, Eschanens en 1453, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Skamningos, « chez les Scamningi », dérivé du nom propre Scamna, du germanique *skamô, « pudeur » [Perrenot]. D´autres auteurs proposent un dérivé d´un anthroponyme germanique *Skando, voire *Skano.

Echaneaux, Echanex, Echanoz, Echenaux, Echenaz,
Echonnaz, Echono
Dérivés de es Chaneaux, etc. « aux Chênes », par agglutination de la préposition, voir Chane, etc., ou de l´ancien français eschanal, eschannal, eschanaul, eschenal, escheneau, eschené, eschenet, eschennal, escheno, « canal, conduit, rigole, gouttière ».
Les Echaneaux, Les Chanaux en 1285, Les Echanaux en 1911, ferme isolée (Sainte-Croix, Dombes, Ain) ;
Les Echanex, lieu-dit en forêt (Jussy, Genève) ;
L´Echanoz, lieu-dit (Saint-Jean-sur-Veyle, Bresse, Ain) ;
Les Echanoz, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Echenaux, lieu-dit (Ecole, Bauges, Savoie) ;
Les Echenaz, Eschenal en 1629, l´Echenal en 1730, hameau (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
L´Echonnaz, lieu-dit (Massongy, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Echono, Chosno en 1202, Echono et Eschonoz en 1228, Eschenoz au XIIIème siècle, Chosnes en 1497, encore écrit es Chenos de nos jours, ancien prieuré bénédictin et hameau (Montricher, district de Cossonay, Vaud).

Echapeaux
Les Echapeaux, alpage de la commune de La Léchère (Tarentaise, Savoie), Les Echapaux en 1935, serait une déformation de *Echafaux, voir Chaffaud [Gros].

Echapour
L´Echapour, La Chappour en 1935, alpage de la commune de Montvernier (Maurienne, Savoie), serait à rapprocher de Chapoux avec mécoupure selon Gros.

Echarbon
Maisons forestières de la commune de Sallanches (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), forme patoise d´essart bon, ancien français eschar, « lieu defriché », voir Essart.

Echarlens
Commune et village fribourgeois du district de la Gruyère, nom patois Tserlens, escarlingus villa ou Escarlinges en 851, Scarlens en 1145, Escharleins en 1225, Eschallens en 1228, Echarlans en 1668, Echerlens en 1806, ancien nom allemand Schärlingen, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Skarilingos, « chez les Skarilingi », dérivé du nom propre Skarila, Skarilo, diminutif du germanique *skar, skeran, « couper, séparer » [Perrenot].

Echarlod
Hameau de la commune de La Salle (Vallée d´Aoste), probablement un patronyme.

Echarny
Probablement un dérivé de Charny.
L´Echarny, lieu-dit en forêt (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
L´Echarny, hameau (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).

Echarpe
L´Echarpe, lieu-dit en forêt des Avants (Montreux, district de Vevey, Vaud), par métaphore pour un lieu en travers de la pente.

Echarvines
Hameau de la commune de Talloires (Bornes, Haute-Savoie), Escalvina en 1031-1032, Echarvine au XIXème siècle, peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *villa Calvina, du cognomen Calvinus, dérivé de calvus, « chauve ».

Echau, Echoua
Patois echau, echeu, « passage de desserte d´un pré ou d´un bois » [Bossard].
Chalets de l´Echau, alpage (Saint-Alban-des-Villards, Maurienne, Savoie).

Peut-être de même origine :
Echoua, lieu-dit (Fully, district de Martigny, Valais).


Echaud, Echaudire, Echauds
Probablement un endroit chaud ou qui a subi un incendie, de l´ancien français eschauder, « chauffer, réchauffer ; brûler, incendier », ou variante de Echaux.
L´Echaud, quartier (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Grand Echaud, ruisseau affluent du Rhône (Pougny, Pays de Gex, Ain) ;
Mont de l´Echaud, lieu-dit (Ambronay et L´Abergement-de-Varey, Bugey, Ain) ;
Les Echauds, maison isolée en clairière (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Echauds, alpage, et Lac des Echauds, lac de montagne (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Les Echauds, lieu-dit, et Pont des Echauds sur le Torrent de Vaunoire (Lavaldens, Valbonnais, Isère).

Avec le suffixe collectif -ire :
Rocher d´Echaudire, lieu-dit de la vallée des Ardoisières (Morzine, Chablais, Haute-Savoie).


Echaux
De es Chaux par agglutination, ou de les Chaux par mécoupure.
Echaux lieu-dit (Bressaucourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Echaux, lieu-dit (Gingins, district de Nyon, Vaud) ;
Les Echaux, lieu-dit en forêt (Ceyzérieu, Bugey, Ain) ;
Ruisseau des Echaux, cours d´eau temporaire (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie).

Echelards, Echelets, Echelette, Echelettes, Echelier,
Echelle, Echelles, Echellier, Echelta, Escaliers,
Estelette
1. Passage escarpé en montagne, lieu qui s´atteint par des degrés taillés dans la pierre, ou simplement d´accès difficile, roman escala, scala, latin impérial scala, latin scalae, « échelle, degrés d´escalier, escalier ».

Français échelle, « dispositif mobile qu´on utilise pour monter ou descendre », de l´ancien français eschale, eschiele, eschielle :
L´Echelle, couloir raide (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Nant de l´Echelle, cours d´eau affluent du Rhône (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Pas de l´Echelle, hameau au pied du Salève, qui doit son nom à l´escalier taillé dans la roche qui au Moyen-Age donnait accès à Monnetier-Mornex (Etrembières, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Pointe de l´Echelle, sommet (Massif de la Vanoise, Savoie) ;
Les Echelles, Pagus qui antiquitur vocatur Lavastrone, modo vocator ad Scalas en 1042, Castrum de Scalis en 1263, Les Eschelles en 1347, noms latins Labisco, Scalarum burgus et Scalorum oppidum, canton, commune et ville de la vallée du Guiers (Arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Château des Echelles, La poypi Guillelmi de Scalis en 1344, Les Eschieles en 1392, La maison des Eschelle en 1650 (Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain).

Diminutif avec les suffixes -et, -ette, ancien français eschelete, eschelette, eschellette, eschielete, eschiellette, « petite échelle » :
Les Echelets, lieu-dit sur la rive droite de la Mer de Glace (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Echelette, lieu-dit dans les rochers (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
L´Echelette, grand pâturage (Sonvilier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
L´Echelette et Les Echelettes, maisons isolées (Cerniat, district de la Gruyère, Fribourg).

Forme patoise avec syncope :
L´Echelta, lieu-dit déclive (Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie).

Par mutation du son [ch] en [ts] suivi d´une métathèse :
Aiguille d´Estelette, 2983m, Col d´Estelette, 2900m, et Glacier d´Estelette, anciennement Etselette [Boyer], et écrit correctement Aiguille des Echelettes sur la Carte Nationale (Vallon de la Lex Blanche, Val Vény, vallée d´Aoste).

Français escalier, « suite de degrés, de marches, permettant de passer d´un niveau à un autre », ancien français escallier, eschaler, emprunté au provençal, du bas latin scalarium :
Les Escaliers, maison isolée (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Les Escaliers du Mont, lieu-dit (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).

Ancien français eschalier, eschallier, « escalier » :
L´Echelier, lieu-dit en forêt où le chemin franchit une succession de barres (Buttes, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
L´Echellier, lieu-dit (Les Saisies, Beaufortain, Savoie).

2. Enclos formé de brandes disposées en forme d´échelle, vieux français échalier, ancien français eschalier, eschallier, « clôture d´un champ faite avec des branches d´arbres », bas latin scalalus, scalanium.
Ruisseau des Echelles, affluent du Chandon (Esserts et Villarepos, district du Lac, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif -ette :
Les Echelettes, lieu-dit (Cugy, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe -ard :
Les Echelards, lieu-dit (Myans, Combe de Savoie, Savoie).

Voir aussi Echaillon, Lischilir.


Echenevex, Excenevex, Excenevrex
Anciens *Es Chenevay, du préfixe latin ex, « hors », et d´un dérivé de Chenevière. Cf. Chenevières (Haute-Vienne), anciennement Canaviacum.
Echenevex, Chevenay en 1236, Eschenevay en 1390, Exchenevay et Eychenevay en 1497, Exchenevex en 1528, Echevenai en 1730, Eschenecex en 1744, Echénevex au XIXème siècle, commune et village (Pays de Gex, Ain) ;
Excenevex, Essanevai en 1039, Essonevay en 1275, Cura de Essenevay vers 1344, plus tard Exchenevay, et Echénevex au XIXème siècle, commune et village du Bas-Chablais, nom dans lequel certains voient un *Es sénévé, du nom commun de la plante dont les grains fournissent la moutarde (Sinapis nigra), et d´autres, on aura vraiment tout vu, un nom d´origine burgonde *Hexenweg, « chemin des Fées ! » (Douvaine, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie).
Excenevrex, maison isolée près de la Ferme du Genevray (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Echerassons
Les Echerassons, forêt déclive de la commune de Bex, district d´Aigle (Vaud), probablement dérivé d´essert, avec le suffixe dépréciatif -asse et le suffixe diminutif -on.

Echerche, Echerches, Echerchettes, Esserce, Esserches,
Essercles
Dérivés de es Cherches, par agglutination, ou dirctement de l´ancien français eserchelé, « en forme de cercle », ou de l´ancien français escerchier, escercier, escherchier, eschercier, « parourir, fouiller, sonder ». Selon le GPSR, ces noms désignent un passage difficile dans les rochers, un chemin escarpé.
Torrent de l´Echerche, lieu-dit (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Les Echerches, lieu-dit (Tanay, Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Châble de l´Esserce, couloir en forêt (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Les Esserches, Escherchia de Sarduns versus Leissins en 1232, Es Cherchy en 1314, Lecherchi en 1315, es Serches en 1718, lieu-dit en forêt (Aigle, Vaud) ;
Les Essercles a sans doute la même origine, maison isolée (Vaux-sur-Morges, district de Morges, Vaud).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Echerchettes, ancien lieu-dit (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud).


Echeregnes, Echerenne, Eschereine
D´un mot local écherêne, bas latin *[e]scarena, « crête de montagne », par rhotacisme de scalena, « petite échelle », diminutif de scala, « échelle, escalier » [Gros], cf. L´Escarène dans les Alpes-Maritimes.
Echeregnes, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Rochers de l´Echerenne, Lescheraines en 1935, sommet (Valloire, Maurienne, Savoie) ;
Bois de l´Eschereine, Bois de Lescheraine en 1935, forêt déclive (Saint-Avre, La Chambre, Maurienne, Savoie).

Voir aussi Chérennes, Lécharenne.


Echereuse
Par déglutination de Léchereuse, « prairie à laîche ».
L´Echereuse, alpage (Champéry, Val d´Illiez, district de Monthey, Valais).

Echerins
Les Echerins, hameau de la commune de Lutry (District de Lavaux, Vaud), Echerin et Escherin en 1906, pourrait être d´origine burgonde, d´un anthroponyme *Eschari, burgonde *skiks, « habile », et *harja, harjis, « guerrier » [Jaccard].

Echermenat
L´Echermenat, lieu-dit de la commune de Forel-sur-Lucens (District de Moudon, Vaud), probablement « essert [de] Menat », avec un patronyme.

Echerny
Voir Cergna.
L´Echerny, hameau (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).

Echerolles, Echirolles
Par déglutination de Lécherolle « prairie à laîche », ou plus probablement du franco-provençal etchiròl, « écureuil ».
L´Echerolles, Les Eschiroles en 1275-1300, L´Escheroles en 1288, Apud Leschieroles en 1299-1369, château et hameau de la commune de Montanay, rattachée au département du Rhône en 1967 ;
Echirolles, ecclesia de Eschirolis au XIème siècle, Eschiroles au XIIIème siècle, canton, commune et village (Arrondissement de Grenoble, Isère), et La Commanderie, Templum de Echirollis Templum de las Eschirolas au XIIIème siècle, quartier d´Echirolles.

Echervettes
Les Echervettes, hameau de la commune de Romont, district de la Glâne (Fribourg), pourrait être un ancien es Chervettes.

Echeseby
Hameau de la commune de Noréaz, district de la Sarine (Fribourg), in leschiresibel, en echerssibel et de echersibel en 1406, anciennement Es Echesibys ; en se basant sur cette première forme ancienne, [Aebischer] y voit un composé de Léchère, « terrain humide, marécageux » et d´un anthroponyme hypocoristique de *Elisabel.

Echeute
Mont Echeute, hameau de la commune de Bionaz (Vallée d´Aoste), du vieux français echeute, « ce qui est échû par succession collatérale ou autre droit casuel ».

Echevennoz
Hameau de la commune d´Etroubles (Vallée d´Aoste), probablement par contraction de es Chevenoz.

Echichens
Commune et village vaudois du district de Morges, Chichens en 1131, Echichen en 1177, Eschichens en 1213, Eschicheins et Eschichins en 1238, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Kikingos, « chez les Kikingi », dérivé du nom propre Kiko, germanique *kviva (kvikva), « vif, rapide, hardi » [Perrenot].

Echies
Du patois jurassien échie, « essart » [Prongué].
Les Echies et Les Echies Basué, lieux-dits (Courtedoux, district de Porrentruy, Jura).

Echilles, Echilly
Probablement un dérivé de es chilles, es chilly par agglutination, voir Chillaz.
Echilles, Echille en 1906, hameau (Saint-Saphorin-sur-Morges, district de Morges, Vaud) ;
Echilly, Eschillie en 1344, lieu-dit en forêt (Romainmôtier-Envy, district d´Orbe, Vaud).

Echines
Du français « échine » par métaphore, francique *skina, « baguette de bois », peut désigner une arête ou une croupe de montagne.
Les Echines, alpage (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Echines, arête (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Echines dessous et les Echines dessus, hameaux de la commune de Bourg-Saint-Maurice (Tarentaise, Savoie), Les Echines en 1237, de Exchinis superioribus en 1540, pourrait aussi venir d´un patronyme issu du latin echinus, « hérisson » [Gros].

Echiouse, Echiouses
Grande Echiouse et Petite Echiouse, lieux-dits de la commune de Courtemaîche, district de Porrentruy (Jura), qui forment ensemble Les Echiouses ; du patois éçhuje, éçhyuj, « cluse » [Prongué].

Echolsons
Les Echolsons, lieu-dit de la commune de Malleray (District de Moutier, Jura bernois), peut-être du patronyme anglo-saxon Echolson.

Eclagnens
Commune et village du district d´Echallens, Claignens en 1219, Clanens en 1265, Claniens et Clagnens en 1285, aussi Esclagnens, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Claningos, « chez les Claningi », dérivé du nom propre Clano, [Perrenot], du germanique *klaini, « brillant ».

Eclépens
Commune et village vaudois du district de Cossonay, Sclepedingus en 814, Isclapadenes en 1011, Sclepens en 1147, Esclepens en 1174, Esclepeins en 1228, Esclepans en 1286, Esclapeins en 1325, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Slahabad, « le guerrier qui sait frapper », du germanique slahan, « frapper », et burgonde *badus, germanique *badvô, « combat » [Perrenot]. Plus récemment, des anthroponymes comme *Slapadeo ou *Slipido ont été proposés.

Eclos, Eclose, Eclosets
Probablement dérivé de es Clos, Closets par agglutination d´un ancien es, « en les ».
Sur les Eclos, lieu-dit (Courchapoix, district de Delémont, Jura) ;
Eclose, Eclosa et vivarium de Esclosa au XIIème siècle, commune et village du Pays viennois (Saint-Jean-de-Bournay, arrondissement de Vienne, Isère).

Diminutif avec le suffixe -et :
Les Eclosets, lieu-dit (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud).


Ecluse
Mot régional écluse, « vanne dans un canal d´irrigation » [Bossard], du bas latin exclusa [aqua], « [eau] séparée [du courant] », participe passé féminin de exclusere, « séparer, isoler, fermer ».
Ancienne Ecluse sur l´Eau Froide (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
L´Ecluse, lieu-dit en forêt, peut-être une ancienne écluse sur le Ruhaut (Cressier, Neuchâtel).

Ecoeurne, Ecrena
De l´ancien mot neuchâtelois écrene, « entaille, coche, échancrure », patois ekrena, par syncope de Encrena [Michaud].
Petite Ecoeurne, par métathèse, lieu-dit, point culminant (1335m) de la commune de Bevaix, et Grande Ecoeurne, lieu-dit de la commune de Boudry (District de Boudry, Neuchâtel) ;
L´Ecrena Dessous et L´Ecrena Dessus, hameaux (La Brévine, district du Locle, Neuchâtel).

Ecofferie, Ecoffey, Ecoffier, Etoffeire, Excoffières,
Excoffonière, Excoffons
Tannerie, de l´ancien français escoerie, escoherie, scoherie, « métier de fourreur, de pelletier, de celui qui travaille le cuir ; ouvrage en cuir, cuir apprêté », eschoyer, escohier, scohier, « fourreur, pelletier, tanneur, mégissier, celui qui travaille les peaux ou qui les vend », avec une probable influence de escoffraye, escoffret, escoffroi, escofrai, « établi », bas latin escofferia, « magasin de cuir », germanique *skoh, « tannerie ».

Avec les suffixes -eire, -erie, -ière :
Ecofferie, maison isolée (Le Sentier, district de la Vallée, Vaud) ;
L´Etoffeire, cacographie de *Ecoffeire [Aebischer], lieu-dit (Morat, district du Lac, Fribourg) ;
Les Excoffières, hameau (Saint-Julien-Montdenis, Maurienne, Savoie).

Nom de métier ou patronyme Ecoffey, Ecoffier, vieux français escofier, écofier, ancien français escohier, « ouvrier du cuir » :
Champ de l´Ecoffey, maisons isolées (Cournillens, Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
Ecoffier, Escofferi en 1233, hameau (Sulignat, Dombes, Ain).

Patronyme Excoffon de même origine :
Les Excoffons, hameau, et Les Granges des Excoffons, maisons isolées (Vailly, Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Les Excoffonières, alpage (Notre-Dame-de-Bellecombe, Val d´Arly, Savoie).


Ecogia
Hameau de la commune de Versoix (Genève), in villa que dicitur Adesgogia en 1022, pourrait venir de la préposition ad, « près de » et d´un terme esgogia dérivé de exagitare, « pousser dehors » faisant allusion à la source déjà exploitée par les Romains [Ferdinand de Saussure].

Ecole
Commune et village des Bauges (Le Châtelard, arrondissement de Chambéry, Savoie), Villa Boggarum que Scola nuncupatur à la fin du XIème siècle, de Eschola en 1215, Cura de Scola vers 1344, Parrochia Scole en 1432, d´un patronyme Scola selon Gros.

Ecommunailles
Les Ecommunailles, granges de la commune de Faverges (Haute-Savoie), dérivé de Communaille, par agglutination de la préposition es, « en les ».

Ecône
Hameau de la commune de Riddes (District de Martigny, Valais), Esquinia en 1302, Escona en 1320, aussi Econaz, Econna et Icone en 1906, serait une *villa Esquinia, domaine d´un gallo-romain *Esquinus.
Mont d´Ecône, forêt déclive (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
Torrent d´Ecône, affluent du Rhône (Riddes, district de Martigny, Valais).

Voir aussi Icogne.


Ecopets
Les Ecopets, hameau de la commune de Vernoux (Bresse, Ain), Escopay en 1227, Escopey en 1716, Ecopay sur la Carte de Cassini, Escopets en 1845, Ecopet en 1911, où se trouvait une commanderie de l´ordre des Templiers, puis de l´ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ce nom pourrait venir de l´ancien français escopir, « balayer, nettoyer », du francique *skôpa, « pelle, épuisette ».

Ecorans
Commune et village du Pays de Gex (Ain), canton de Collonges, Escorenz en 1277, Escorens et Excorens en 1401, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Scoringos, « chez les Scoringi », dérivé du nom propre Skora, du participe passé *skoran, « tondu » [Perrenot].

Ecorcha
L´Ecorcha, L´Ecortchia en 1906, forêt déclive de Derborence (District de Conthey, Valais), forme patoise de l´écorchée, de l´ancien français escorce, escorche, « écorce », escorcer, « écorcer », du bas latin excorticare, « écorcer ». Selon Bossard ce terme désignerait un terrain escarpé sujet à de fréquents éboulements détruisant la végétation.

Ecorcheboeuf, Ecorche Boeuf, Ecorche-Boeuf, Ecorcheloup, Ecorchevez,
Escorchevel
Nom de plusieurs lieux-dits où l´on a jadis abattu et écorché des animaux, juxtaposition ou composé de écorche, du verbe écorcher, ancien français escorchier, « dépouiller de sa peau », de escorce, escorche, « écorce, au figuré peau », du bas latin excorticare, « écorcer », avec le nom de l´animal, boeuf, loup, ou vel, « veau ».

Avec le nom d´animal boeuf ; ce nom pourrait aussi signifier « jonc fleuri » [GPSR] :
Ecorcheboeuf, lieu-dit (Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Ecorcheboeuf, ferme isolée (Collonges, Pays de Gex, Ain) ;
Ecorche Boeuf, hameau (Carrouge, district d´Oron, Vaud) ;
L´Ecorche-Boeuf, lieu-dit déclive en forêt (Chanay, Bugey, Ain).

Avec le nom d´animal loup :
Ecorcheloup, Escorchelo en 1271, Corchylou en 1283, Escorchiloup en 1431, Escorcheloup en 1674, lieu-dit, ancienne maison des Templiers, puis de l´ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Dagneux, Dombes, Ain).

Avec le nom d´animal veau ; ces noms désignent par métaphore un vent froid ou violent, ancien français escorchevel, « sorte de vent violent » :
Escorchevel, Corchivel en 1344, Ecorchevel en 1909, lieu-dit (Le Châtelard, Bauges, Savoie).

Patois jurassien écoèrtche vé, « écorche veaux », nom familier d´un vent froid du nord-ouest [Prongué] :
Ecorchevez, forêt (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura).

Voir aussi Courchevel.


Ecorcheresses, Ecorcherie, Ecorchoir
Vieux français écorchoir, ancien français escorchoir, « abattoir », de escorce, escorche, « écorce, au figuré peau », du bas latin excorticare, « enlever l´écorce », puis « ôter la peau », du latin cortex, « enveloppe ».
Pointe de l´Ecorchoir, 2409m, Col Nord de l´Ecorchoir, 2338m, et Col Sud de l´Ecorchoir, 2262m (Samoëns et Sixt, Faucigny, Haute-Savoie).

Vieux français écorcherie, « abattoir », ancien français escorcherie, de même sens :
Chemin de l´Ecorcherie (Vandoeuvres, Genève).

Ancien français escorcheresse, « celle qui écorche », féminin d´écorcheur avec le suffixe de féminisation -esse :
Les Ecorcheresses, hameau, et Droit des Ecorcheresses, Envers des Ecorcheresses, forêts déclives de part et d´autre du hameau (Souboz, district de Moutier, Jura bernois).


Ecot, Ecots, Ecottis
Selon Gros c´est un patronyme Escot, « Ecossais », latin Scotus. On peut aussi y voir un ancien es côtes, mais il manque le s intermédiaire et la marque du pluriel. Plus sérieusement, selon Jaccard, c´est un participe passé substantivé du verbe vieux français escorre, escourre, « faire tomber, renverser », qui qualifie un lieu situé sur des éboulis, ce qui est confirmé par le nom Ecottis.
L´Ecot, Capella in Escoto en 1446, In villagio de Lescot en 1609, L´Escot en 1628, Escot en 1700, hameau (Bonneval-sur-Arc, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Haut d´Ecot, maison isolée (Remaufens, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Perey Ecot, lieu-dit (Bettens, district de Cossonay, Vaud) ;
Pré l´Ecot, Praz l´Escot en 1906, lieu-dit (Roche, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Ecots, forêt déclive (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud) ;
Vers-les-Ecots, vignoble (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).

Avec le suffixe collectif -is :
Les Ecottis, forêt déclive, et Tête des Ecottis, lieu-dit (Le Flon, Vouvry, district de Monthey, Valais).


Ecotagnes
Les Ecotagnes, maison isolée de la commune de Saint-Jean-de-Sixt (Bornes, Haute-Savoie), par mécoupure de *les Cotagnes.

Ecotay, Ecottay
L´Ecottay, hameau de la commune de Bâgé-la-Ville (Bresse, Ain), De Escotaco en 1186, Escotai en 1344, Escotay en 1399, Apud Escotey en 1533, Escottay en 1572, Ecotey en 1757, Ecotay en 1911, serait selon la forme la plus ancienne issu d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Scotiacum, dérivé avec le suffixe -acum de l´anthroponyme gaulois Scotius.

Peut-être de même origine :
L´Ecotay, cours d´eau affluent de l´Ain (Jujurieux et Mérignat, Haut-Bugey, Ain).


Ecoteau, Ecoteaux, Ecotex
De es coteaux, « aux coteaux », par agglutination.
L´Ecoteau, lieu-dit en forêt (Saxon, district de Martigny, Valais) ;
Ecoteaux, Escoit et Escotals en 1134, Scotals en 1157, Costels au XIIème siècle, Escotaus en 1233, Escotaz en 1251, aussi Ecotteaux en 1906, commune et village (District d´Oron, Vaud) ;
Les Ecoteaux, maisons isolées en clairière (Martigny, Valais) ;
Dzeu des Ecoteaux, forêt (Sembrancher, district d´Entremont, Valais).

Peut-être de même origine :
Ecotex, hameau (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie).


Ecouane
L´Ecouane, maison isolée de la commune de Chaux-de-Fonds (Neuchâtel), peut-être du vieux français écouane, « lime plate ».

Ecouarges
Les Ecouarges, hameau de la commune de Massonnens (District de la Glâne, Fribourg), du patois écouardze, « écorce » [Aebischer]. Une tannerie, qui utilise la poudre d´écorce de chêne ou tan, se trouve à proximité.

Ecoui
Maison isolée de la commune de Nendaz (District de Conthey, Valais), sans doute à rapprocher du patois coui, « abri », voir Tracui.

Ecoulâ, Ecoulaies, Ecoulas, Ecoulaz
Grande coulée de limon ou de terre, ancien français ecoulant, escoulant, « qui coule, qui glisse », voir Coulayes.

Avec le suffixe collectif -aie :
Rochers des Ecoulaies, chaînon, 3096m, et Glacier des Ecoulaies (Val des Dix, Hérémence, district d´Hérens, Valais).

Avec le suffixe collectif patois -a :
Ecoulâ, forêt déclive (Cerniaz, district de Payerne, Vaud) ;
Les Ecoulas, hameau (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Ecoulaz, lieu-dit (Colombier, district de Morges, Vaud).


Ecoumaudaux
Les Ecoumaudaux, Ecoumandons en 1906, alpage de la commune de Rougemont (Pays-d´Enhaut, Vaud), « lieu où l´on plante le coin de fer, la kemanlite, en tête d´une bille pour la traîner sur la neige », voir aussi Déquemanliau qui désigne le lieu où s´effectue l´opération inverse [Jaccard].

Ecours
Les Ecours, hameau de la commune de Saint-Jean-d´Arves (Arvan, Savoie), Escourts en 1587, ancien à les cours devenu à l´escour, voir Cour.

Ecovaux, Ecovets, Ecovettes, Ecovots, Ecuvillon
Lieu buissoneux, roncier, de l´ancien français escoive, « buisson, touffe de ronces », escouvier, « branche », latin scopa, « balai ».

Avec le suffixe -aux :
Forêt des Ecovaux, forêt déclive (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud).

Du mot régional écovet :
Les Ecovets, hameau (Huémoz, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Ecovots, lieu-dit (Plagne, district de Courtelary, Jura bernois).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Ecovettes, maison isolée (Ponthaux, district de la Sarine, Fribourg).

Double diminutif avec le suffixe -illon, aussi en vieux français escouvillon, « bouchon, torchon de paille » :
Ecuvillon, Escuvillon en 1563, hameau (Leyssard, Haut-Bugey, Ain).


Ecré
Sommet boisé de la commune de Cornol, district de Porrentruy (Jura), composé patois de « au Crêt ».

Ecreuleuse
Lieu-dit de la commune de Salvan, district de Saint-Maurice (Valais), « l´écrouleuse », lieu où abondent les éboulis [Guex]. Bas latin crotalare, grec krotalon, « crouler ».

Ecrivieux
Hameau de la commune de Massignieu-de-Rives (Bugey, Ain), Escruviacus en 1318, Escrivyou en 1343, Escriviacus en 1346, Ecclesia d´Escrivieu vers 1400, Excriviacus en 1409, Escrivieux en 1536, Ecrivieu sur la Carte de Cassini, peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Scruviacum, dérivé avec le suffixe -acum d´un anthroponyme Scruvius.

Ecrots
Lieu-dit de la commune de Begnins (District de Nyon, Vaud), par agglutination de es Crottats.

Ecrottats
Les Ecrottats, lieu-dit de la commune du Lieu (Vallée de Joux, Vaud), par agglutination de es Crotta, ou de l´ancien français escroter escrotter, « Ôter la crotte, décrotter ; enlever les ordures ».

Ecuale, Ecualette, Ecuelle
Lieu en forme d´écuelle, enfoncé, en forme d´hémicycle, par métaphore [Jaccard], ancien français escuale, escuele, « écuelle », du latin vulgaire *scutella, « petite coupe ».
L´Ecuale, Ecualaz en 1906, alpage (Les Mosses, Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
L´Ecuelle, Ecuellaz en 1906, lieu-dit (Anzeindaz, Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
L´Ecuelle, alpage, nom monté au Col de l´Ecuelle, 1534m (Abondance et Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Chalets d´Ecuelle, en ruines (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Synonyme de cupule, en parlant de pierres à cupules :
Pierre de l´Ecuelle, aux Voirons (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Ancien français escuelete, esculette, diminutif avec le suffixe -ette :
L´Ecualette, Ecualettaz en 1906, lieu-dit (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).


Ecublens
Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Scubilingos, « chez les Scubilingi », dérivé du nom propre Scubila, diminutif d´un germanique *skub, « pousser » [Perrenot]. D´autres auteurs proposent un dérivé de l´anthroponyme germanique *Skubilo.
Ecublens, Escublens en 1180 et 1403, Escublans en 1220, Escubleins en 1226, nom allemand Scubilingen, commune et village (District de la Glâne, Fribourg) ;
Ecublens, in villa Scubilingis in fine Rûningorum en 964, Escublens en 1142, Scublens en 1147, Esciblens en 1161, descublens en 1179, Scubleins en 1220, Escublens en 1228, commune et village (District de Morges, Vaud).

Ecuer
Combe Ecuer, lieu-dit en forêt de la commune de Burdignin (Vallée Verte, Haute-Savoie), avec un patronyme Ecuer, nom de métier, ancien français escuer, « faiseur d´écu (bouclier) ».

Eculaz, Eculées, Eculés
De même sens que Culaz, mais du bas latin esculata ou exculata [terra], « [terre] éboulée ».
L´Eculaz, hameau (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Eculaz, lieu-dit (Challex, Pays de Gex, Ain) ;
Eculées, hameau (Saint-Jean-de-Sixt, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Les Eculées, ruines en forêt (Saint-André-de-Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Eculés, alpage (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Les Eculés, maisons isolées (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Ecurie, Ecuries
En Valais et Savoie, étable, habitation d´alpage pour les bêtes et les gens. De l´ancien français escurie, etc., « réunion d´écuyers », escuier, « écuyer », bas latin scutarius, « soldat portant un bouclier », latin scutum, « écu, bouclier ».
Ecurie de la Lia, maison isolée d´alpage (Mauvoisin, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Ecuries du Giétro, maisons isolée d´alpage (Mauvoisin, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Ecus
Ecu, monnaie de compte du Moyen Age qui valait trois livres ou soixante sols.
Bois de six Ecus, certainement le prix payé pour ce bois (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg).

Ecutieux
L´Ecutieux, alpage de la commune de la Tour (Faucigny, Haute-Savoie), sur le flanc nord du Môle, nom monté à la Tête des Ecutieux, 1627m, du patois ekota, « petite branche » [Künzi 1997].

Ecuvillens
Village de la commune de Hauterive (District de la Sarine, Fribourg), ancienne commune, Escuuilens en 1137, Scuuillens en 1143, Escuviliens en 1182, Escuuillens en 1228, Escubilliens en 1401, Escuvilliens en 1445, Escuvillens en 1453, Escuuillens en 1578, Escuuilens en 1668, nom allemand Cüvellingen, d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Skûwilingos, « chez les Skûwilingi », dérivé du nom propre Skûwila, diminutif dérivé de du germanique *skava, « observer » [Perrenot], ou bien dérivé d´un primitif *Skubikil, cf. Scubiculus attesté [Stadelmann].


Edioulaz
Ruisseau de l´Edioulaz, cours d´eau affluent du Merderel (Fontcouverte-la-Toussuire et Villarembert, Maurienne, Savoie), Bois à l´Odiolaz et La Roche de L´Idiollaz en 1585, L´Idiole en 1835, peut-être d´un bas latin *aquatula, « petite eau » [Gros].

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