-
M
- Aiguille de l´M, 2844m, nommée ainsi en raison de sa forme vue de Chamonix
(Aiguilles de Chamonix, massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie).
-
Ma,
Mâ
- Selon Guex ce
nom représente le patronyme Max, prononcé mâ.
Pra Ma, lieu-dit (Granges-près-Marnand, district de Payerne, Vaud) ;
Chaux de Jean Mâ, anciennement Chaux de Jean Max, d´une vieille famille
de Bourg-Saint-Pierre, lieu-dit
(Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Creux du Mâ, maison isolée (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Dzeu du Mâ,
forêt (Bruson, Bagnes, district d´Entremont, Valais).
-
Maborzet,
Mauborget,
Montborget
- Mauvais petit bourg, mauvais quartier, préfixe
Mau-, « mauvais », et
Borget, « petit bourg ».
Mauborget, Villar Malborget en 1403, in malo Borgeto en 1505,
commune et village (District de Grandson, Vaud).
Par mutation patoise
du son [j] en [z] :
Maborzet, Malborget en 1380, raccard (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Rue de Maborzet (Bramois, Sion, Valais).
Par remotivation :
Montborget, Mauborget en 1314, hameau et ancienne commune
(Murist, district de la Broye, Fribourg) ;
Montborget, maisons isolées
(Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg).
-
Macconnens
- Hameau de la commune de La Folliaz, district de la Glâne (Fribourg),
Mascon[n]ens en 1320, Macconens en 1335, Mascognin au
XVIème siècle, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif
*Masconingos, « chez les Masconingi », dérivé du nom propre
Masco, du radical masca, « masque »
[Perrenot]. Pour
Aebischer il
s´agirait d´un anthroponyme latin Macconius, mais celui-ci n´explique pas la
forme ancienne Masconens.
-
Macconod,
Maconnex
- Noms d´origine gallo-romaine, dérivés du
gentilice Maconius attesté.
Probablement d´un primitif *Maconiacum, avec le suffixe
-acum :
Maconnex, Maconay en 1277, Maconex en 1528, Macconex
en 1644, La vella de Macconnay en 1691, village (Ornex, Pays de Gex, Ain) ;
Maconnex, hameau (Jongny, district de Vevey, Vaud).
Dérivé avec le suffixe -od :
Macconod, Rocca de Maconosto en 1116, Macono en 1212,
Masconoz en 1309, De Maconodo en 1501, Masconod au
XVIème siècle, Maconod en 1670, hameau (Brénod, Haut-Bugey, Ain).
-
Machamp
- Mauvais champ : préfixe Ma-,
et champ, latin campus, « campagne cultivée, champ ».
Machamp, maisons isolées (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Machard
- Patronyme Machard, de l´anthroponyme germanique Maginhard, ancien haut
allemand magan, « force », et hart, « dur, fort ».
Machard, maison isolée, Bois Machard, firêt, et Etang Machard,
lieu-dit (Condeissiat et Montracol, Bresse, Ain) ;
Le Machard, maison isolée (Le Montellier, Dombes, Ain).
Par féminisation :
Les Machardes, maisons isolées (Tossiat, Bresse, Ain).
-
Mache,
Mâche,
Mâchette,
Machettes
- De l´ancien français mache, « meule [de foin] », du latin meta, « cône,
pyramide », synonyme de Maye.
Rochers de la Mache, falaise, et Bois de sous la Mache, forêt
(Bellevaux, Chablais, Haute-Savoie) ;
Mâche, Mecin en 1103, Maches vers 1150, nom allemand actuel
Mett, Metten en 1305, ancienne commune bernoise du district de Bienne,
réunie à Bienne en 1920 ; selon Jaccard de
l´ancien français mache, le nom allemand venant du latin meta ;
La Mâche, alpage (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
Mâche, village (Hérémence, district d´Hérens, Valais).
Diminutifs avec le suffixe -ette :
Mâchette, hameau de Mâche (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Les Machettes, maison isolée (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
-
Machefer
- Hameau de la commune de Collex-Bossy et bois de la commune de Versoix (Genève), d´un
patronyme issu d´un sobriquet, de
l´ancien français machier, « broyer, froisser, meurtrir ».
-
Macheré,
Macherelles,
Macheret,
Mâcheron,
Matseru
- Des patronymes d´origine fribourgeoises Macherel, Macheret, dérivés de
mâcher, ou du patois matsérâ, vieux français mascheré,
« mâchuré, barbouillé de noir », ou encore du patois matserai, « couloir ».
Macheré, Mascherel en 1281, Mâcherey en 1906, maisons isolées,
Grand Macheré, lieu-dit, ancienne forme du patronyme
(Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Macheret, lieu-dit (Jussy, Genève).
Par féminisation :
Les Macherelles, en Macherey et in Macherel en 1339,
en Mascherel en 1600, quartier de la commune de Bôle
(District de Boudry, Neuchâtel).
Probablement une forme patoise :
Matseru, alpage (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).
Patronyme Mâcheron, de même origine :
Mâcheron, hameau, et Rivière de Mâcheron, affluent du Pamphiot
(Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
-
Machevaz
- Hameau de la commune de Saint-Jorioz (Annecy, Haute-Savoie), du verbe patois savoyard
macheva, « dépérir », ancien français meschever, « avoir du malheur, échouer »,
et au participe passé meschevé, « malheureux ».
-
Machilly
- Commune et village (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), Maciliaco en 1012-1019,
maximiaco (lire maxilliaco) en 979-1046, Cura de Machillie vers
1344, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Maciliacum, dérivé avec le
suffixe -acum du
gentilice Macilius.
-
Machuraz
- Château de la commune de Vieu (Valromey, Ain), Maschiraz en 1258,
Mascheras en 1267, Grangia de Machiraz en 1313,
Domus fortis Machuratis au
XVème siècle, Le chasteau de Macheras au XVIIème siècle,
peut-être dérivé avec le suffixe d´appartenance
-atis d´un nom de personne
*Machirus.
-
Machy
- Machy, hameau de la commune de Dardagny (Genève), probablement d´un nom de domaine
d´origine gallo-romaine *Masciacum, Massiacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Mascius, Massius.
-
Macolin
- Village de la commune d´Evilard (District de Bienne, Berne), Macalingen en 1304,
Macoleyn en 1341, nom allemand actuel Magglingen, Macoleyn en
1341, nom d´origine burgonde qui dériverait soit d´un primitif *Magolingos, « chez les
Magolingi », dérivé du nom propre Magila latinisé en Macola, soit d´un
primitif *Makilingos [Perrenot].
Prés de Macolin derrière, pâturage avec habitat dispersé
(Lamboing, district de la Neuveville, Jura bernois).
-
Maçons
- Les Maçons, maison isolée de la commune de Granges-Paccot, district de la Sarine
(Fribourg), remotivation du patronyme Masson
[Aebischer].
-
Macully
- Hameau de la commune de Poisy (Annecy, Haute-Savoie), d´un nom de domaine d´origine
gallo-romaine, probablement *Maculiacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Maculius.
-
Madame
- Côte Madame, lieu-dit en forêt de la commune de Chavanod (Annecy, Haute-Savoie),
avec le titre de Madame donné à une femme issue de la noblesse.
-
Madeleine,
Madeleines,
Magdeleine
- Prénom féminin Madeleine, de l´araméen Magdalena, « originaire de
Magdala », où Magdala signifie « La Tour ». Comme Saint Lazare et sa soeur Sainte
Madeleine étaient les protecteurs des lépreux, certains de ces toponymes rappellent la
présence d´une léproserie ou d´une maladière.
La Madeleine, pâturage (Val de Moiry, Grimentz, district de Sierre, Valais) ;
La Madeleine, hameau près d´une ancienne maladière, et
Ruisseau de la Madeleine (Cornier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Madeleine, apud Magdalenam en 1436,
La Magdeleine-de-Varambon en 1743, hameau (Varambon, Bresse, Ain) ;
Rue de la Madeleine (Genève) ;
Plaine Madeleine, lieu-dit (Chandolin, Val d´Anniviers, Valais) ;
Col de la Madeleine, 1984m, entre la vallée de la Maurienne et la Tarentaise
(Savoie, France) ;
Les Rayons de la Madeleine, sommet, 3051m
(Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste) ;
Sex des Madeleines, parois
(Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
La Magdeleine, commune et village dont le nom vient d´un oratoire dédié à
Sainte Marie-Madeleine (Vallée d´Aoste).
-
Madzé,
Madzeria
- Probablement une forme patoise valaisanne de
Margeriaz, « pâturage à moutons, bergerie »,
avec mutation du son [j] en [dz].
Madzé, pâturage (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Madzeria, maisons isolées près de Mauvoisin
(Bagnes, district d´Entremont, Valais).
-
Maffray,
Mafré
- Patronymes Maffray, Mafré, variantes de Maffre, qu dériverait d´un
anthroponyme germanique *Matfrid, ancien haut allemand math, germanique
*mathi, « force, pouvoir » et ancien haut allemand fridu, « paix », germanique
*friþu, « amour, paix ».
Maffray, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Mont Mafré, alpage (Hauteville, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Maflon
- Le Maflon, ruisseau affluent du Flon, « le mauvais ruisseau », de
Ma-, « mauvais », et
Flon, « ruisseau » (Chapelle, district de la
Glâne, et Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg).
-
Maforny
- Le Maforny, hameau de la commune de Mase (District d´Hérens, Valais), probablement
du préfixe Ma-,
« mauvais », et Forny.
-
Magland
- Commune et village du Faucigny (Cluses, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie),
Cura de Maglenz vers 1344, Maglans en 1432, dans
lequel Perrenot voit un ancien nom d´origine burgonde
*Maglens qui dériverait d´un primitif *Magilingos, « chez les Magilingi »,
dérivé du nom propre Magila, diminutif du radical mag, « puissance ».
-
Magnaule
- La Magnaule, maison isolée de la commune du Flon (District de la Veveyse,
Fribourg), par féminisation d´un patronyme comme Magnaux, etc., du latin
magnus, racine indo-européenne *meg(h)-, « grand ».
-
Magne
- Probablement de villa magna, latin
magna, « grande ».
La Magne, maison isolée (Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
La Magne, hameau (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).
-
Magne
- La Magne, hameau dispersé, ancienne commune (Vuisternens-devant-Romont, district
de la Glâne, Fribourg), anciennement L´Allemagne, Alamania en 1364,
dérivé par mécoupure de l´ancien nom, voir
Allaman.
-
Magnéaz
- Village de la commune d´Ayas (Vallée d´Aoste), nom qui pourrait venir du latin
magna, « grande ».
-
Magnedens
- Commune et village du district de la Sarine (Fribourg), Manoldens en 1156,
Mannidens au XIIIèmesiècle, Magnoudeins et manudens
en 1229, Magnuidens en 1263, Magnudens en 1281, Manudins en
1567, Manudens en 1578, Magniendens en 1645, nom allemand
Magneding, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Manoldingos,
« chez les Manoldingi », dérivé du nom propre Manold, « celui qui règne
virilement », du germanique *mana, manna, « homme » et
*valdan, « celui qui règne » [Perrenot].
Selon Stadelmann
l´anthroponyme germanique est Magenold, Maginold, Meginold représentant un
Maganwald plus ancien, composé de *magan, peut-être du latin
magnus, « grand » et wald[an], cf Maginold, aussi
nommé Sankt Mang, heilige Magnus. On préfère y voir un Maginold,
« celui qui règne avec la force », germanique *magana, magina,
« force », et *valdan, « celui qui règne ».
-
Magnena,
Magnenat,
Magnenetta,
Magnenette,
Magnin
- Des patronymes Magnenat, Magnin, très répandus en Suisse Romande, ou par
féminisation d´un patronyme Magnin. Voir le mot régional
magnin.
La Magnena, ferme isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Magnenat, maison isolée (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
Creux Magnin, lieu-dit (Val d´Arpette, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Pré Magnin, maisons isolées (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud) ;
Tattes Magnin,
lieu-dit et vignes (Jussy, Genève).
Avec le suffixe diminutif patois -etta :
La Magnenetta, ferme isolée (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -ette :
La Magnenette, forêt déclive
(L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).
-
Magnenèche
- Quartier d´Ollon (District d´Aigle, Vaud), Magnevesches en 1373.
-
Magneux,
Magnieu,
Magny
- Noms de domaines d´origine gallo-romaine Magniacus, dérivé avec le suffixe
-acus du
gentilice Magnius, issu du surnom
Magnus, « grand », racine indo-européenne *meg(h)-, « grand ».
Etang Magneux, de Magniaco en 1187, étang (Monthieux, Dombes, Ain) ;
Magnieu, Maigneu en 1265, Magnieu en 1290, Magnyou
en 1343, Magniacus en 1385, Ecclesia de Magniaco vers 1400, commune
et village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Magny, Ecclesia de Mainniaco en 1152, de Manayaco en 1250,
Magniez en 1436, hameau (Moëns, Pays de Gex, Ain) ;
Magny, hameau (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Route de Magny, d´un ancien lieu-dit (Bex, district d´Aigle, Vaud).
-
Magnin,
Manens,
Mannens
- Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Manningos, « chez les
Manningi », dérivé du nom propre Manna, germanique *mana, manna,
« homme » [Perrenot].
Magnin, Magnyns en 1343,
Le Mas Magnin, Magniens en 1299-1369,
Manens, Mannens en 1199, ancien fief (Villars-le-Terroir, district
d´Echallens, Vaud) ;
Mannens, Magnens en 1184 et 1320, Mannens en 1228,
Magnens et Manens en 1504 et à nouveau Mannens en 1771, village
et ancienne commune (Montagny, district de la Broye, Fribourg).
-
Magnin
- Le chemin Magnin, appellation actuelle d´une voie romaine qui longeait tout le
pied du Jura, la Via Magna, « Grande Voie ».
-
Magnot
- Hameau de la commune de Vétroz (District de Conthey, Valais), Amanoisco en 1100,
Amagnoc en 1200, Magniot en 1217, Magnioch en 1224,
Magnoch en 1227, Amagnyoch en 1250, Magnohc en 1267,
Amagniosc en 1324, Magnyoch en 1417, Magnyot en 1453, aussi
Magnon et Maignon en 1906, probablement d´un primitif
Ma[g]nioscus, avec
dans certains cas agglutination d´une
préposition a, nom issu d´un gentilice
Magnius avec le suffixe -oscus.
On trouve dans les chartes Magniez en 1202, Menniez en 1217,
Maigniez en 1218, feodo de Mennie en 1431, d´un nom de domaine d´origine
gallo-romaine Magniacum, et d´autre part dans une charte allemande
Megins, Mengnes, Megnes et Manges en 1446, qui
désignent sans doute le même lieu ; on aurait donc trois dérivations ligure, gallo-romaine
et germanique d´une même racine
Magn- [Jaccard].
-
Magy
- Hameau de la commune des Gets (Faucigny, Haute-Savoie), patronyme.
-
Mai,
May,
Mè,
Met
- Peut-être du patois jurassien mè, maie, « pétrin », par
métaphore
[Prongué].
Côte de Mai, forêt déclive, et
Bief de la Côte de Mai, cours d´eau
(Bourrignon, district de Delémont, Jura) ;
La May, forêt déclive (Saint-Ursanne, district de Porrentruy, Jura) ;
Devant la Mè, anciennement Devant le Melt, hameau
(Vermes, district de Delémont, Jura) ;
La Met, hameau (Courrendlin, district de Delémont, Jura).
-
Maicheratte,
Maichières,
Méchielles,
Méchîles
- Patois jurassien maîtchiere, prairie marécageuse où pousse une mauvaise herbe
dénommée en patois jurassien maitchiele
[Prongué].
Courtes Méchielles, où Courtes dérive probablement de
cortis,
cf. Courtes,
maisons isolées (Courfaivre, district de Delémont, Jura) ;
Les Méchîles, lieu-dit (Damphreux, district de Porrentruy, Jura).
Avec le suffixe collectif -ière :
Les Maichières, maisons isolées (Courrendlin, district de Delémont, Jura).
Avec le suffixe diminutif jurassien
-atte :
La Maicheratte, aferme isolée (Corban, district de Delémont, Jura).
-
Maigrauge,
Maigroge
- Composé de maigre, latin macra, et Auge
[Aebischer].
Maigrauge, claustrum in der durren Owa en 1265, Macra Augia en
1260, Macre Ochie en 1376, quartier où se trouve une abbaye cistercienne
(Fribourg, district de la Sarine, Fribourg) ; le nom allemand Magerau, de
mager, « maigre », et Au, « prairie », ancien haut allemand *auja,
a la même signification ;
Maigroge, Macre Oschie en 1376, Macre ogie en 1334, lieu-dit
(Saint-Blaise, Neuchâtel).
-
Maillard,
Maillarda,
Maillarde,
Maillardoule,
Maillards
- Du patronyme Maillard, plusieurs étymologies possibles : « porteur de
maillet ». ancien français mail, « marteau de fer ou de bois à deux
têtes », ou « tordeur de fil », vieux français mailler,
« faire avec des mailles », latin macula, « maille de filet »,
ou encore de l´anthroponyme germanique *magilhard, germanique *magana,
magina, « force », et *hardu, « dur, fort ».
Maillard ou Ferme Maillard, maison isolée
(Courgevaux, district du Lac, Fribourg) ;
Maillard, maison isolée (Lent, Bresse, Ain) ;
Bois Maillard, forêt (Relevant, Dombes, Ain) ;
Les Blancs Maillards, hameau (Marboz, Bresse, Ain).
Par féminisation :
La Maillarde, maison isolée (Seyssel, Bugey, Ain).
Par féminisation patoise :
La Maillarda, ferme isolée (Rue, district de la Glâne, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -oule :
La Maillardoule, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud).
-
Maillat
- Commune et village du Haut-Bugey (Arrondissement de Nantua, Ain), Mallia en
1262, Malliacus en 1265, Maillia en 1299-1369, De Malliaco en
1343, Mailliacus en 1325, Mailla en 1455, d´un nom de domaine d´origine
gallo-romaine Malliacus, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Mallius.
-
Maillebois
- Prés Maillebois, lieu-dit de la commune du Bémont (District des
Franches-Montagnes, Jura), avec le patronyme Maillebois.
-
Maillefer
- Sans doute d´un ancien nom de métier
signifiant « forgeron », voir le mot régional ou vieux français
mailler.
Maillefer, quartier de la ville de Neuchâtel ;
Maillefer, lieu-dit (La Sarraz, district de Cossonay, Vaud) ;
Crêt de Maillefer, forêt (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud).
-
Maillet,
Maillettes
- Patronyme Maillet, de même origine que
Maillard.
Maillet, hameau (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Champs Maillet, hameau (Autavaux, Vernay, district de la Broye, Fribourg) ;
Plan Maillet, lieu-dit (Mex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Pra Maillet, maison isolée
(Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg).
Par féminisation :
Les Maillettes, lieu-dit en forêt (Versoix, Genève).
-
Mailly
- Le Mailly, lieu-dit de la commune de Genthod, (Genève), probablement un
ancien domaine gallo-romain *Malliacum, formé avec le suffixe
-acum sur
un gentilice comme Mallius.
-
Main de Fer,
Main de Gingins
- Le mot main est peut-être ici un dérivé du latin mansio, mansus,
« maison, ferme, domaine », voir Mans.
Main de Fer, maisons isolées (Carrouge, district d´Oron, Vaud) ;
Main de Gingins, maison isolée (Trélex, district de Nyon, Vaud).
-
Maira,
Maïre,
Mar,
Maraiche,
Maraîche,
Maraiches,
Maraîches,
Marais,
Marcet,
Marchairuz,
Marchande,
Marchat,
Marche,
Marché,
Marches,
Marchet,
Marchets,
Marchettes,
Marcheuson,
Marcolet,
Marcoran,
Marcot,
Marcots,
Mare,
Maréchat,
Marèches,
Marechet,
Maréchets,
Marécottes,
Marée,
Mares,
Maresse,
Maressen,
Maresses,
Maressettes,
Maretse,
Marichet,
Marientse,
Maro,
Marre,
Mars,
Marsillon,
Martischeiu,
Martschen,
Martse,
Meretschi,
Merras
- Marais, au Moyen Age marchesium, latin ecclésiastique maraticum, latin
médiéval mariscum, gallo-roman marcasium, gaulois *mercasius,
« marais », racine indo-européenne *merk-, merg-, « pourrir » ;
ou francique *maresc ou *marisk, gothique marei, « mer
intérieure, lac », germanique *môra, « marais », racine
indo-européenne *mori, mo :ri, « mer ; eau stagnante ».
Lieu marécageux, marécage, ancien français marchage, marescage, « terrain où
il y a des marais ».
Français marais, « étendue de terre recouverte par des eaux peu profondes,
parfois stagnantes, et envahies par la végétation aquatique » :
Marais, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Marais, lieu-dit (Vauffelin, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Le Marais, peut-être Marechia en 1146, ancien château et hameau, et
Col du Marais, 837m (Serraval, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Marais, lieu-dit (Martigny, Valais) ;
Les Marais, Le Marest en 1468, maisons isolées (Marboz, Bresse, Ain).
Français mare, « petite étendue d´eau dormante, formée naturellement ou
artificiellement », vieux français mare, « marais », ancien français marc, bas
latin mara, « mare, eau dormante », issu de l´ancien nordique marr, germanique
*mari, « mer, lac ». :
Maïre, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Bras de Mar, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
La Mare, alpage (Les Villards-sur-Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Mare, lieu-dit (Villars-le-Comte, district de Moudon, Vaud) ;
Bois du Mare, forêt (Surpierre, district de la Broye, Fribourg) ;
Derrière Mare ou Derrière Marais, lieu-dit
(Corserey, district de la Sarine, Fribourg) ;
Pra Mare et
Au Gros Mare, maisons isolées (Corbières, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pré de la Mare, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Marée, hameau (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Marée dessus, maison isolée (La Côte d´Arbroz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Mares, maisons isolées (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Mares, Les Mars et In marciis en 1439, maisons isolées
(Dommartin, Bresse, Ain) ;
Plan Maro, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Marre, commune et village
(Voiteur, arrondissement de Lons-le-Saunier, Jura) ;
Champ de Mars, lieu-dit en forêt (Cernex, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Combe de Mars, lieu-dit (Saint-Jeoire-Prieuré, Chambéry, Savoie) ;
Creux du Mars, hameau (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud) ;
Pro de Mars,
lieu-dit au bord du Rhône (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Les Mars, hameau (Mijoux, Valserine, Pays de Gex, Ain).
Double diminutif avec les suffixes -ille
et -on :
Marsillon, hameau (Troinex, Genève).
Diminutifs jurassiens de marais, mare :
Le Maira, hameau (Buix, district de Porrentruy, Jura), et
Es Vies di Maira, « en les chemins de Maira », lieu-dit
(Bure, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Merras, lieu-dit (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura).
Vieux français marèche, peuvent être d´anciens marais asséchés, et cultivés par
les maraîchers, adjectif ancien français mareschier ; mot régional suisse
maraiche, « pré marécageux » [Pégorier] :
Maraiche, peut-être de Maresco en 1153, Mareschet en 1188,
hameau (Neuvecelle, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Maraiche, lieu-dit (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Maraiche de la Croix, lieu-dit dans la plaine du Rhône (Martigny, Valais) ;
Les Maraiches ou La Maraiche, maison isolée
(Siviriez, district de la Glâne, Fribourg) ;
Maraîche, lieu-dit (Carrouge, district d´Oron, Vaud) ;
Les Maraîches, lieu-dit dans la plaine du Rhône (Martigny, Valais) ;
Les Marèches, forêt (Ballens, district d´Aubonne, Vaud) ;
La Maresse, lieu-dit, Torrent de la Maresse, affluent de la Borgne
d´Arolla, et Tsalet de la Maresse, pâturage
(Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Les Maresses, lieu-dit en forêt (Vernamiège, district d´Hérens, Valais).
Avec les suffixes diminutifs -et, -ette :
Marechet, lieu-dit (Mauraz, district de Cossonay, Vaud) ;
Aux Maréchets, lieu-dit (Vandoeuvres, Genève) ;
Les Maressettes, lieu-dit (Veyras, district de Sierre, Valais) ;
Marichet, lieu-dit (La Praz, district d´Orbe, Vaud).
Avec les suffixes diminutifs -ot, -otte :
Marécot, Marescot en 1696, lieu-dit (Choëx, Monthey, Valais) ;
Les Marécottes, village (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).
Avec le suffixe collectif patois -at :
Le Maréchat, lieu-dit (Rovray, district d´Yverdon, Vaud).
Forme patoise valaisanne avec mutation
du son [ch] en [ts] :
La Maretse, lieu-dit (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Les Maretses, lieu-dit humide (Savièse, district de Sion, Valais).
Ancien français marchais, marchas, marchois, « marais, marécage » :
La Marchande, lieu-dit, a peut-être la même origine
(Goumoëns-la-Ville, district d´Echallens, Vaud) ;
Bois du Marchairuz, Mont Marchia en 1208, Marchirioux en
1346, et Col du Marchairuz, 1447m (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud) ;
La Marche, maison isolée (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
L´Etang de Marché, lieu-dit (Féternes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Rue du Marché,
in vico de Marchez en 1260,
porta de Marchez en 1270, rue de Marche en 1450, ancien terrain
marécageux au niveau du lac (Ville de Genève) ;
Les Marches, bois (Champvent, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Marches, forêt déclive, et
Chapelle des Marches, maisons isolées (Broc, district de la Gruyère, Fribourg).
Français marchat, « endroit ou se vautre le sanglier pour se débarrasser des
parasites externes », synonyme de souille :
Le Marchat, hameau (Thierrens, district de Moudon, Vaud).
Diminutifs avec les suffixes -et, -ette :
Marcet, en Marsel en 1381 (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Le Marchet, hameau (Neyruz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Grand Marchet, sommet, 2651m, Col du Grand Marchet, 2490m
nom monté (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Les Marchets, lieu-dit (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Marchettes, maison isolée (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg).
Avec le suffixe diminutif -ot, ou
patronyme Marcot, diminutif du prénom Marc :
Le Marcot, alpage en clairière
(Vallon de Van, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Marcots, lieu-dit (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
Avec le double suffixe diminutif -olet :
Le Marcolet, quartier (Crissier, district de Lausanne, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -on :
Marcheuson, alpage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais).
Forme patoise avec mutation
du son [ch] en [ts] :
La Martse, alpage (Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe -entse :
La Marientse, maison isolée (Les Thioleyres, district d´Oron, Vaud).
Peut-être de même origine :
Marcoran, maison isolée (Bluffy, Bornes, Haute-Savoie).
Forme alémanisée au XVème siècle :
Maressen, de Maresse avec un pluriel germanique, lieu-dit
(Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais) ;
Martischeiu, lieu-dit (Tourtemagne, district de Loèche, Valais) ;
Martschen, vigne (Salquenen, district de Loèche, Valais) ;
Meretschi, aussi Meretschen, hameau
(Agarn, district de Loèche, Valais).
-
Maire,
Mairesse
- Le premier officier municipal d´une ville, d´une commune. Du latin major, « plus
grand ».
Bois au Maire, forêt (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Cerneux au Maire, maisons isolées
(Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura).
Patronyme Maire, de l´ancien prénom franc-comtois Maire, du latin
Marius :
Plan Maire, lieu-dit (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois).
Par féminisation :
La Mairesse, hameau (Colombier, district de Boudry, Neuchâtel).
-
Mais,
Maison,
Maisonache,
Maisonasse,
Maisoncle,
Maisonettes,
Maisonnasse,
Maisonnetta,
Maisonnette,
Maisonnettes,
Maisons,
Maisses,
Maix,
Man,
Mans,
Manse,
Mansonnette,
Mas,
Mâs,
Masure,
Masures,
Mays,
Maz,
Mazé,
Mazet,
Mazettes,
Mazot,
Mazots,
Metz,
Mex,
Mey
- Habitation rurale importante, manse,
habitation rurale en fief au Moyen Age. Ancien occitan maizon, maijo, qui
désignait au Moyen-Age une maison de maître, latin mansio, mansus, « maison,
ferme, domaine », gaulois *maes, *magen.
Français maison, « bâtiment servant de logis, d´habitation, de demeure » :
Pré de la Maison, maisons isolées (Le Glèbe, district de la Sarine, Fribourg) ;
Maison Carrée, lieu-dit (Vernier, Genève) ;
Maison Vieille, maisons isolées (Lapeyrouse, Dombes, Ain) ;
Vieille Maison, ruine en clairière (Gex, Ain) ;
Les Maisons, hameau (Duingt, Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Maisons, alpage
(Bionnassay, Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Les Trois Maisons, hameau (Ugine, Val d´Arly, Savoie).
Diminutifs avec le suffixe -ette :
Les Maisonettes, maisons isolées
(Belprahon, district de Moutier, Jura bernois) ;
La Maisonnette, hameau (Randens, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Les Maisonnettes, maisons isolées (Brizon, Faucigny, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif patois -etta :
Maisonnetta, alpage (Verrayes, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe diminutif -cle :
Maisoncle, hameau (Saint-Denis, vallée d´Aoste).
Avec les suffixes -ache, -asse :
Torrent de Maisonache, Maijonèche, Mayonèche et
Maizonaches en 1906, affluent de la Dixence
(Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Maisonasse ou Maisonnasse, hameau (Valgrisenche, vallée d´Aoste) ;
Maisonnasse, hameau (Valtournenche, vallée d´Aoste).
Ancien français mansion, « demeure, habitation », avec le suffixe diminutif
-ette :
Mansonnette, maison isolée (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud).
Français manse, « petit domaine agricole, tenu héréditairement à cens par
un colon ou un serf, et qui comprenait une maison d´habitation et une terre dont l´étendue
permettait de faire vivre une famille », latin médiéval mansus,
« demeure, maison, domaine », voir manse :
Le Man, alpage (Les Clefs, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Mans, maisons isolées (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Mans, lieu-dit (La Giettaz, Val d´Arly, Savoie) ;
Grange des Mans, maison isolée en clairière
(Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
La Manse, ancienne manse conventuelle de la Chartreuse d´Aillon, aujourd´hui un
hameau (Aillon-le-Jeune, Bauges, Savoie).
Ancien français masure, « demeure, maison et terres qui en
dependent », du latin médiéval mansura, « petit manse », qui
n´avait pas le sens péjoratif actuel :
La Masure, aussi écrit La Mazure, village
(Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;
Les Masures, maisons isolées en clairière (Champ-Laurent, Val Gelon, Savoie) ;
Plan des Masures, lieu-dit (La Léchère, Tarentaise, Savoie).
Provençal mas, « ferme, maison de campagne », ancien français
mes, « maison de campagne, ferme, propriété rurale ; jardin ; habitation, demeure » :
Le Mas de Pesay, lieu-dit
(Presinge, Genève) ;
Joil Mas, maison isolée (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Mas Dessous, maisons isolées (Aillon, Bauges, Savoie) ;
Combe des Mas, lieu-dit en forêt (Armoy, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Mâs, maisons isolées (Châbles, district de la Broye, Fribourg), et
Champ des Mâs, maisons isolées (Bollion, Lully, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Mays, ruines de maison isolée en clairière
(La Rivière-Enverse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Maz, hameau (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
Mot régional mazot, « petit bâtiment
alpestre en bois », avec le suffixe diminutif
-ot :
Mazot des Dames, maison isolée
(Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Mazots, alpage (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).
Ancien français maset, « sorte de tenure sur laquelle s´élevait en général
une maison » :
Mazet, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Le Mazet, maison isolée (Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Mazettes, hameau (Vandoeuvres, Genève).
Patois valaisan mazé, « chalet » :
Mazé, lieu-dit (Orsières, district d´Entremont, Valais).
Ancien français meix, synonyme de oche, ou
autre origine :
Les Mais, alpage, nom monté aux Rochers des Mais, 1413m
(Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Maisses, quartier (Douvaine, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Metz, ancien nom latin Metis, Cura de Maez vers 1344, aussi
Mééz, village de la commune de Metz-Tessy, ancienne commune jusqu´en 1935
(Annecy-Nord-Ouest, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Metz, alpage, nom monté à la Pointe de Metz, 2553m
(Sarre, vallée d´Aoste) ;
Mex, Mais en 1147, Maiz en 1177, May en 1371, aussi
Mey, commune et village (District de Cossonay, Vaud) ;
Mex, Meys en 1298, Mez en 1338, commune et village, et
L´Au de Mex, alpage
dans la même commune (District de Saint-Maurice, Valais) ;
Champ du Mex, lieu-dit (Delley-Portalban, district de la Broye, Fribourg) ;
Combe de la Mey, lieu-dit, peut-être de même origine
(La Rippe, district de Nyon, Vaud).
Dans le Jura, un maix est un domaine d´un seul tenant :
Le Maix Baillod,
maison isolée (La Châtagne, district du Locle, Neuchâtel).
-
Maison,
Maisons
- Oronyme, par
métaphore.
Grande Maison, sommet, 3057m,
Comba de la Grande Maison, parcouru par le
Torrent de la Grande Maison (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Maisons Blanches, chaînon de montagnes du massif des Combins
(Bagnes et Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais),
Plateau des Maisons Blanches, glacier
(Massif des Combins, Bagnes, district d´Entremont, Valais),
Col des Maisons Blanches, 3418m, entre les communes de
Bagnes et de Bourg-Saint-Pierre (Massif des Combins, district d´Entremont, Valais).
-
Maisondraz
- La Maisondraz, hameau de la commune de Thônes (Bornes, Haute-Savoie), composé de
Maison et d´un suffixe indéterminé, peut-être
un patronyme.
-
Maisonnex
- Maisonnex Dessous et Maisonnex Dessus, hameaux de la commune de Meyrin
(Genève), Maisiniacum ou Maisoniacum en 1153, Marsiniaco al.
Maisiniaco en 1250, puis Mesonacum,
nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé avec le suffixe
-acum d´un nom
propre gallo-romain comme Maisonius.
-
Maissiat,
Meyssiès
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Messiacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Messius.
Maissiat, Ecclesia de Meissia vers le
XIIème siècle, Meyssia et Meyssiacus en 1299-1369,
Messia en 1394, Meyssiaz en 1500, Maissia sur la
Carte de Cassini, Maissiat en 1847,
Meyssiat en 1911, hameau (Dortan, Haut-Bugey, Ain), et
Ruisseau de Maissiat, Becium de Vermans en 1419,
Le Biez-de-Meyssiat en 1911, nom monté au Mont de Maissiat, 758m ;
Meyssiès, Messiacum villa au
Xème siècle, Mesciacum au XIIème siècle, Messie
et Messiez au XIVème siècle, commune et village du
Pays viennois (Saint-Jean-de-Bournay, arrondissement de Vienne, Isère).
-
Maiteneux,
Metteneux
- Par mécoupure de
L´Aimetteneux.
La Maiteneux, lieu-dit (Bassecourt, district de Delémont, Jura) ;
La Metteneux, lieu-dit (Châtillon, district de Delémont, Jura).
-
Maitie
- Lieu-dit de la commune de Bonfol (District de Porrentruy, Jura), du moyen haut allemand
mate, matte, « pâturage ».
-
Maîtreta
- La Maîtreta, maison isolée de la commune de Corcelles-Cormondrèche (District de
Boudry, Neuchâtel), probablement par féminisation d´un patronyme Maître.
-
Majing,
Mantschet,
Mayan,
Mayen,
Mayenne,
Mayens,
Mayens-de-Riddes,
Mayentset,
Mayentzet,
Mayn,
Meyen,
Meyenchet,
Mintset
- Voir le mot régional Mayen.
Côte Mayan, pâturage (Gignod, vallée d´Aoste) ;
Mayen, Maen en 1402, Mahen en 1723, hameau
(Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Mayen, hameau, Chenau de Mayen,
combe, Lac de Mayen et Plan de Mayen, nom monté à la Tour de Mayen
(Leysin, district d´Aigle, Vaud) ;
Mayen, hameau, et Lac de Mayen (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Le Mayen, pâturage (Val de Moiry, Grimentz, district de Sierre, Valais) ;
Mayen à l´Aïeul, alpage (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Mont Mayen, sommet en forêt, 1518m (Pinsot, Belledone, Isère) ;
Grande Mayenne, lieu-dit (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Mayens, maisons isolées
(Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Mayens des Biolles, lieu-dit
(Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Mayens-de-Riddes, ensemble de hameaux (Riddes, district de Martigny, Valais) ;
Mayn, hameau (Challand-Saint-Anselme, vallée d´Aoste) ;
Meyen, Mayen sur la Carte Nationale,
(Val Ferret, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe diminutif -et :
Le Mayentset, hameau en clairière
(Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Mayentzet, maisons isolées en clairière (Conthey, Valais) ;
Meyenchet, Mayencet sur la
Carte Nationale, hameau (Val Ferret, vallée d´Aoste) ;
Le Mintset, Menze et Mintze en 1906, hameau
(Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Le Mintset d´en Bas et Le Mintset d´en Haut, Les Mayenzets en
1816, alpages (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais).
Forme alémanisée au XVème siècle :
Majing, alpage (Inden, district de Loèche, Valais), Unter Majing, alpage
(Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais), et les noms hybrides composés avec un nom
allemand Majingalp, « alpage du mayen »,
Majingbärgji, « petite montagne du mayen »,
Majinggletscher, « glacier du mayen »,
Majinggraben, « ravin du mayen »,
Majinghorn, « corne du mayen », et
Majingsee, « lac du mayen »
(Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais) ;
Mantschet, Mayenchet en 1362, Mainchet en 1380,
Manchet de 1403 à 1425, alpage, et le nom hybride Mantschetgraben, « ravin
du mayenchet » (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais).
Voir aussi Tsamayen.
-
Mâjon,
Méjon
- Mots du patois fribourgeois et savoyard qui signifient « maison », et désignent en général
une ferme isolée.
Les Mâjons, alpage (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Méjon, maison isolée
(Enney, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Major
- Du latin major, majoris, comparatif de magnus, « plus
grand ». Ce nom peut faire allusion à l´un de majors de la majorie épiscopale.
Mont Major, 2374m (Vercorin, Chalais, district de Sierre, Valais).
-
Majorat
- Bien affecté à un titre nobiliaire du Premier Empire et qui rendait celui-ci héréditaire.
De major, « aîné », parce que ce titre était transmissible par l´aîné.
Bois de Majorat (Pays de Gex, Ain).
-
Mal,
Malaz,
Malé,
Males,
Mau,
Mauvais,
Mauvaise
- Dont la qualité n´est pas bonne, ou qui constitue un danger, une gêne.
Français mauvais, du latin vulgaire malifatius, « qui est affecté
d´un mauvais sort » :
Mauvais Glacier (Massif des Diablerets, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Mauvais Prés, lieu-dit (Cressier, district du Lac, Fribourg) ;
Mauvaise Combe, ravin profond (Rochefort, district de Boudry, Neuchâtel).
Ancien adjectif mal, mau, « mauvais », féminin male,
latin malus, « mauvais, funeste » :
Crêt Mal Rond, petit sommet, 1154m (Vallorbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Le Mal Marais, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Mal Tournée, pâturage (Saint-Aubin-Sauges, district de Boudry, Neuchâtel) ;
La Mal Tournée, maison isolée orientée en travers de la vallée
(La Brévine, district du Locle, Neuchâtel) ;
Malaz, Mallaz en 1227, hameau (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Le Malé, lieu-dit (Bassecourt, district de Delémont, Jura) ;
Males Vaux,
forêt déclive (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Combe Mau, lieu-dit (Plagne, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Mau Conseil, lieu-dit (Boulens, district de Moudon, Vaud) ;
Mau Paccot,
hameau (Forel, district de Lavaux, Vaud).
-
Malachenaz
- Creux de la Malachenaz, ravin sur le flan nord du Môle (Saint-Jeoire, Faucigny,
Haute-Savoie), préfixe Mala-, « mauvaise »,
et chenaz, « chenal ».
-
Malacombe,
Malcombe,
Malecombe
- Mauvaise combe, préfixe Mal-, Mala-, Male-,
« mauvaise », et Combe.
La Malacombe, reculée (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Malcombe, hameau (Divonne-les-Bains, Pays de Gex, Ain) ;
La Malecombe, lieu-dit (Premier, district d´Orbe, Vaud).
-
Malacour
- Ancien hameau et faubourg de la commune de Douvres (Bugey, Ain),
Mansus de Malacort en 1292, combinaison du
préfixe Mal-, « mauvais », et
curtis.
-
Malacquis
- Mauvaise acquisition ou domaine mal acquis : préfixe
Mal-, « mauvais », et
Acquis, « acquis ».
Malacquis, hameau (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Maladaire,
Maladaires,
Maladeire,
Maladeires,
Maladière,
Maladières,
Malatière,
Mulaterie,
Mulatière,
Mulatières
- Emplacement d´une ancienne maladrerie (ou léproserie, ladrerie), « nom générique des
établissements destinés à recevoir les lépreux, dans le cours du Moyen Age »,
[Martignier], ancien français
maladerie, maladiere, « léproserie », bas latin maladeria.
La Maladaire, maisons isolées (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud) ;
Maladaires, bois (Bavois, district d´Orbe, Vaud) ;
Crête des Maladaires, lieu-dit avec vignes (Sion, Valais) ;
Maladeire, lieu-dit (Haut-Vully, district du Lac, Fribourg) ;
Les Maladeires, lieu-dit (Fontaines-sur-Grandson, district de Grandson, Vaud) ;
La Maladière, Supra maladeriam de Croset en 1397
(Crozet, Pays de Gex, Ain) ;
La Maladière, In Maladeria de Cresto en 1497 (Péron, Pays de Gex, Ain) ;
La Maladière, colline où se trouvait la Maladière de Monthoux
(Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Maladière, lieu-dit, Bois de la Maladière, forêt, et
Rochers de la Maladière, falaises (Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Maladières, Maladeria Gaii en 1441, La Maladière en 1911,
et Sous les Maladières, maisons isolées (Gex, Pays de Gex, Ain) ;
La Malatière, lieu-dit (Charmoille, district de Porrentruy, Jura).
Avec une possible influence tardive de l´occitan mulatièr, « muletier » :
La Mulaterie, hameau (Chinaillon, Le Grand-Bornand, Bornes, Haute-Savoie) ;
La Mulatière, Villagium Millaterie en 1493, Milatiere en
1650, hameau (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
La Mulatière, hameau (Saint-Sylvestre, Albanais, Haute-Savoie) ;
Les Mulatières, lieu-dit en forêt (Nantoin, Bièvre, Isère).
-
Malafan
- Hameau de la commune d´Ambronay (Bugey, Ain), probablement une combinaison du préfixe
Mala-, « mauvaise », et du
patois fan, « faim ».
-
Malafin
- Préfixe Mala-, « mauvaise »,
et Fin.
La Malafin, hameau (Ménières, district de la Broye, Fribourg) ;
Malafin, hameau (Trey, district de Payerne, Vaud).
-
Malafretaz
- Commune et village de la Bresse (Montrevel-en-Bresse, arrondissement de Bourg-en-Bresse,
Ain), Monlaferta vers 1250, Montlaferta en 1335,
Ecclesia Montis Firmitatis vers 1350, Apud Montem firmitatis et
Monlafreta vers 1410, De Montelaferta en 1492, Malafreta en
1587, Malafretas en 1650, Malafretta en 1656, de
mons, « montagne, colline », et du latin
firmitas, « place forte, fortifiée », voir
Frette.
-
Malagne
- La Malagne, cours d´eau affluent du Veyron (Montricher, district de Cossonay,
Vaud), variante de Maligne, latin malignus, « de nature
mauvaise », ou de Malaigue, « mauvaise eau ».
-
Malagnou
- Quartier de la ville de Genève, du nom de la famille Malagniod, Malagniou, ou
encore Malagnioud, qui y possédait des immeubles aux XVème et
XVIème siècle. Le nom de cette famille viendrait du mot régional
malagnou
[Jaccard].
-
Malagny
- Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Malagniacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice *Malanius, Melanius.
Malagny, Malagnier en 1295, château et hameau (Genthod, Genève) ;
Malagny, Malagnie en 1284, Maleignie au XIIIème
siècle, Cura de Malagnier vers 1344, hameau (Viry, Genevois, Haute-Savoie).
-
Malajoux
- Mauvaise forêt de montagne, voir Mala-,
« mauvaise », et Joux, « forêt de montagne ».
Malajoux, forêt déclive (Veytaux, district de Vevey, Vaud).
-
Malakoff
- Lieu-dit de la commune de la Chaux-de-Fonds (Neuchâtel), allusion à la bataille
de Malakoff en Crimée, où Mac Mahon mit fin au siège de Sébastopol en 1855.
-
Malalui
- Pâturage de la région de Champex (Orsières, district d´Entremont, Valais), mauvaise
pente, peut-être exposée aux chutes de pierres. Préfixe
Mala-, « mauvaise », et
Lui, « pente herbeuse ».
-
Malamollière
- Malamollière ou Mallamollière, lieu-dit de la commune de Pont-la-Ville,
district de la Gruyère (Fribourg), Mala Mollie et Malla mollière en 1906,
composé de Mala-,
« mauvaise », et de Mollière
[Aebischer].
-
Malan
- Toponyme ou patronyme, ancien français malan, « chancre, ulcère, bubon » ou
occitan malan, « mauvaise année » et par extension « malheur ».
Malan, hameau (Fillinges, Genevois, Haute-Savoie) ;
Sous Malan, hameau (Bonne, Genevois, Haute-Savoie) ;
Grange Malan, maisons isolées
(Saint-André-de-Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie).
-
Malapalud,
Malepalud,
Mallapalud
- Mauvais terrain marécageux : préfixe Mala-,
« mauvaise », et Palud, « marais », nom latin
Mala Palus.
Malapalud, avec des prairies gagnées sur les anciens marécages créés par le
Talent, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Malapalud, lieu-dit (Charvieu-Chavagneux, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Etang Malepalud, étang (Crans, Dombes, Ain) ;
Mallapalud, maisons isolées (Plancherine, Combe de Savoie, Savoie).
-
Malarbé
- Malarbé, lieu-dit en forêt de la commune de Magland (Faucigny, Haute-Savoie),
préfixe Mal-, « mauvais », avec un second terme
probablement apparenté à Arbois, ce serait donc
une forêt de mauvais arbres.
-
Malarmary
- La Malarmary, cours d´eau affluent de l´Armary (Aubonne, Vaud), préfixe
Mal-, et
Armary.
-
Malaterra,
Malaterraz
- Mauvaise terre, préfixe Mala-,
« mauvaise », et terra, « terre ».
La Malaterra, maison isolée (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Malaterraz, lieu-dit (Blonay, district de Vevey, Vaud).
-
Malatra
- Ce nom viendrait du bas latin malastra, « passage mauvais, pénible, malaisé,
inconfortable, difficile », et aurait désigné à l´origine le col.
Malatra Damon,
Malatra Dèsot, alpages, et
Plan de Malatra, pâturage, dans le Vallon de Malatra (Val Ferret, vallée
d´Aoste), nom monté à l´Aiguille de Malatra, 3142m (Courmayeur et La Salle, vallée
d´Aoste), et au Col de Malatra, 2928m (Courmayeur et Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée
d´Aoste), d´où le Torrent du Col de Malatra, affluent de la Doire de Ferret.
-
Malatrait,
Malatraix,
Malatray,
Malatrays,
Malatrex,
Malatry
- Mauvais attrait, endroit peu attrayant, mauvaise terre propice aux éboulements,
ancien français maltrait, « mauvais traitement », préfixe
Mal-, « mauvaise », et
attrait, voir Attray,
antonyme de
Bonnatrait, ou « mauvais endroit, mauvais
pâturage », du latin tractus, « quartier, coin de terre, endroit ». Selon
Pégorier, malatrait signifierait
« mauvaise route ».
Malatrait, maisons isolées (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Malatrait, lieu-dit (Chevenoz, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Malatraix, sommet, 1768 m (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Malatray, Malatray au XVème siècle, Malatrait en
1536, hameau (Marboz, Bresse, Ain) ;
Les Malatrays, lieu-dit (Allonzier-la-Caille, Genevois, Haute-Savoie) ;
Malatrex, forêt (Les Tavernes, district d´Oron, Vaud) ;
Malatrex, maisons isolées (Bogève, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Forêt de Malatry (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais).
-
Malaval,
Malavaux,
Malévaux,
Malleval-en-Vercors,
Malval,
Malvaux,
Mavalau
- Mauvais vallon : préfixe Mal-, Mala-,
« mauvais », et Val.
Malaval, Malaval en 1277, De Malavalle en 1378, hameau
(Marboz, Bresse, Ain) ;
Chemin de Malavaux (Belmont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Creux des Malévaux, lieu-dit (Auvernier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Malval, Marval et Malvaz avant 1100, Malval et
Marval en 1285, Malvauz et Marvauz en 1304,
Prior de Asserenz et Marval vers 1344, hameau (Dardagny, Genève) ;
Malvaux, pâturage, et
Forêt de Malvaux (Tavannes, district de Moutier, Jura bernois).
Avec métathèse :
Mavalau, ferme isolée et
Bois de Mavalau, (Bressaucourt, district de Porrentruy, Jura).
Franco-provençal male, « mauvaise » :
Malleval-en-Vercors,
tenementum de Mala Val au
XIIème siècle, de Malavalle et Malleval au
XVIIIème siècle,
commune et village du Vercors (Vinay, arrondissement de Grenoble, Isère).
-
Malaverne,
Malvernay,
Mauvernay
- Mauvaise aulnaie, à végétation rabougrie. Noms composés des préfixes
Mal-, Mala-, Mau-, « mauvais », et dumot
régional verne, voir
Verne, Vernay.
Malaverne, lieu-dit en forêt (Géovreisset, Haut-Bugey, Ain) ;
Malvernay, maisons isolées (Saint-Julien-sur-Veyle, Dombes, Ain) ;
Mauvernay, Malvernay en 1218, lieu-dit
(Le Chalet-à-Gobet, Lausanne, Vaud) ;
Col de Mauvernay, 1774m (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère).
-
Malbidon
- Maison isolée de la commune de Thônes (Bornes, Haute-Savoie), composé du
préfixe Mal-, « mauvais », et de
bidon, « récipient métallique de grandeur variable, destiné à renfermer un liquide et
que l´on peut clore hermétiquement », ou patronyme, nom peut-être emprunté de l´ancien
nordique *bida, « vase, récipient ».
-
Malbrande
- Mauvaise brande, préfixe Mal-,
« mauvais », et Brande, « bruyère à balais ».
Malbrande, quartier (Annemasse, Haute-Savoie) ;
Malbrande, lieu-dit (Marcellaz-Albanais, Albanais, Haute-Savoie) ;
Malbrande, lieu-dit en forêt (Eloise, Genevois, Haute-Savoie).
-
Malchamp
- Mauvais champ, préfixe Mal-,
« mauvais », et champ, du latin campus, « plaine, plaine cultivée ».
Malchamp, hameau (Viry, Genevois, Haute-Savoie).
-
Malcôte
- Mauvaise côte, préfixe Mal-,
« mauvais », et Côte, dans le sens de forêt déclive.
La Malcôte, hameau (Asuel, district de Porrentruy, Jura).
-
Malcroissant
- Lieu-dit de la commune de Fahy, district de Porrentruy (Jura), probablement un lieu où
la végétation croît avec peine [Prongué], de
Mal-,
« mauvais », et du participe présent de croître.
-
Malécoule
- Soit un endroit où il y a eu un éboulement particulièrement mauvais, de
Mal-, « mauvais », et
Ecoule, soit plus
probablement un endroit d´où l´eau s´écoule mal.
Malécoule, lieu-dit (Fey, district d´Echallens, Vaud).
-
Malerna
- Lieu-dit de la commune de Savièse (District de Sion, Valais), au nord de Granois, du nom
d´un ancien village Malerna attesté en 1100, Malterna en 1260, incendié
par l´armée savoyarde le 10 novembre 1475, en même temps que
Zuchuat
[Jaccard]. Nom d´origine inconnue.
-
Malesale
- Lieu-dit de la commune d´Abondance (Val d´Abondance, Haute-Savoie), peut-être le « mauvais
replat », préfixe Male-, « mauvais », et
Sale, « replat de terrain ».
-
Malespierres
- Les mauvaises pierres, préfixe Males-,
« mauvaises ».
Les Malespierres, hameau (Le Locle, Neuchâtel).
-
Malessert,
Malissard
- Mauvais essart, endroit défriché resté improductif : préfixe
Mal-, « mauvais », et
Essert.
Malessert, mas de Bougel dit Malessert en 1542, domaine du vignoble
(Perroy, district de Rolle, Vaud) ;
Gros Malessert et Petit Malessert, maisons isolées
(Lessoc, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Avec le suffixe -ard :
Malissard et Forêt de Malissard, forêt, Ruisseau de Malissard, mom
monté aux Lances de Malissard, sommet, 2045m
(Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Isère) ;
Ferme de Malissard, maison isolée (Sainte-Blandine, La Tour-du-Pin, Isère).
-
Malettes
- Les Malettes, maison isolée de la commune d´Asuel, district de Porrentruy (Jura),
du patois jurassien malaite, « malade ». Ce lieu-dit rappelle l´hospice
de Saint-Martin-de-Repais qui se trouvait au Moyen Age non loin de là, aux Rangiers
[Prongué].
-
Malève,
Malèvoz,
Maligue
- Mauvaise eau, préfixe Mal-, « mauvais », et
suffixe -ève,
-igue.
Le Malève, cours d´eau affluent de la Dranse d´Abondance
(Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Montagne de Malève, alpage (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Malèvoz, Malevoz en 1696, lieu-dit (Monthey, Valais) ;
Maligue, hameau (Orsières, district d´Entremont, Valais).
-
Maley,
Malley,
Maula,
Maule,
Molettes
- D´une racine préromane *malla, « boue »
[Aebischer].
Riau de la Maula, maisons isolées
(Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
La Maule, La Maule d´Amont, maisons isolées
(La Roche, district de la Gruyère, Fribourg).
Dérivés avec les suffixes collectifs
-ette, -ey :
Le Maley, le Malet en 1523, le Malin en 1692, hameau
(Saint-Blaise, Neuchâtel) ;
Malley, quartier (Lausanne, Vaud) ;
Malley, maison isolée (Ponthaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Les Molettes, hameau, et
Pra des Molettes, maisons isolées
(Vaulruz, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Malforin
- Peut-être une personne étrangère de mauvaise réputation, préfixe
Mal-,
« mauvais », et ancien français forin, « étranger au
village », du latin foris, « dehors », ou une mauvaise ferme
foraine (en-dehors de l´enclos, des limites du village).
Malforin, maison isolée (Léchelles, district de la Broye, Fribourg).
-
Malherbe
- Côte Malherbe, habitat dispersé de la commune
de Saint-George, district d´Aubonne (Vaud), d´un patronyme.
-
Malleray
- Commune et village du district de Moutier (Jura bernois), nom allemand Mällere,
De curti Malereie decimas integraliter en 1148, Mallereia ou
Malareia en 1179, Malre en 1263, Malrey en 1300, Malray
en 1438, dont le nom viendrait de l´alémanique Mahlerei, « moulin », ou, selon
Jaccard, de
Male-, « mauvaise », et
Raye.
Métairie de Malleray, maisons isolées, auberge
(Malleray, district de Moutier, Jura bernois).
-
Mallieu
- Lieu-dit de la commune de Pully (District de Lausanne, Vaud), Mallouz et
Mellioux en 1377, peut-être du latin melum, « fruit, pomme », avec le suffixe
d´abondance -oux.
-
Malmaison
- Mauvaise maison, préfixe Mal-,
« mauvais », et français maison, voir Maison.
La Malmaison, maisons isolées en clairière
(Saint-Brais, district des Franches-Montagnes, Jura).
-
Malmont,
Mamon,
Mamont,
Marmont,
Maumont,
Momont
- Mauvaise montagne, mauvaise colline, préfixes
Ma-, Mal-, Mau-, « mauvais », et
mont.
Malmont Dessous et Malmont Dessus, alpages
(Couvet, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Mamon, hameau (Ogens, district de Moudon, Vaud) ;
Mamont, alpage (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Maumont, lieu-dit (Bussy-Chardonney, district de Morges, Vaud) ;
Momont ou Sur Momont, graphie approximative, hameau, et
Bois Momont, forêt déclive au bord du lac de la Gruyère
(Pont-la-Ville, district de la Gruyère, Fribourg).
Dérivés par rhotacisme :
Marmont, in Malomonte en 993-1048, Marmont en 1378,
De Marmonte en 1492, hameau (Vonnas, Dombes, Ain) ;
Marmont, hameau, et Bois de Marmont, forêt (Bény, Bresse, Ain) ;
Grand Marmont et Petit Marmont, Villa de Malmont et
de Malmonte en 1272, Marmont en 1911, maisons isolées
(Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Bresse, Ain).
-
Malnant,
Manant,
Mânant
- Mauvais ruisseau, probablement craint pour ses crues : préfixe
Ma-, Mal-, « mauvais », et
Nant.
Le Malnant, torrent affluent du Fier (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Manant, hameau, et Ruisseau de Manant, nant de Manan en 1670,
affluent du Doron (Villard-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Manant, hameau, et Nant de Manant,
cours d´eau temporaire affluent du Brevon (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Nant Manant, affluent du lac Léman
(Cologny, Genève) ;
Mânant, hameau, et Ruisseau de Mânant, affluen du Bronze
(Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Malnuit
- Hameau de la commune des Pommerats, district des Franches-Montagnes (Jura), préfixe
Mal-,
« mauvais », et français nuit.
-
Malpas,
Malpasset,
Mapas,
Mâpas,
Maupas,
Maupasset
- Passage dangereux, difficile, ancien français malpas, « mauvais pas, passage
difficile », préfixe mal-, mau-, « mauvais », et
Pas, diminutif passet.
Malpas, de l´ancien adjectif mal, mauvais, est la forme plus ancienne
(XIIème siècle) de maupas,
antonyme de
Bon Pas.
Le Malpas, maisons isolées (Chaumont, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
Le Mapas, hameau (Montagnole, Chambéry, Savoie) ;
Le Mâpas, lieu-dit en forêt (Chandonne, Liddes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Maupas, maison isolée (Chêne-Pâquier, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Maupas, lieu-dit (Vallon de Bise, Chablais, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Malpasset, hameau (Bernex, Chablais, Haute-Savoie) ;
Maupasset, lieu-dit, nom monté au
Collet de Maupasset, 1550m
(Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère).
-
Malpertuis
- Nom composé du préfixe Mal-, et de l´ancien
français pertuis, « trou », voir Pertuis.
Malpertuis, lieu-dit (Aire-la-Ville, Genève) ;
Malpertuis, lieu-dit, ancienne gorge et cascade sur le cours du Rhône, qui ont
disparu sous la retenue de Génissiat (Billiat, Michaille, Ain).
-
Maltaverne
- Mauvaise taverne : préfixe Mal-,
« mauvais », et Tavernes.
Maltaverne, hameau (Les Marches, Combe de Savoie, Savoie).
-
Maltondu
- Hameau de la commune de Bluffy (Bornes, Haute-Savoie), préfixe
Mal-, et français tondu, sobriquet.
-
Malvilliers
- Hameau de la commune de Boudevilliers (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel),
Malavillier en 1413, aussi Molavilliers, bas latin malum,
« mauvais », avec le suffixe -villiers,
appelé dès le XVIème siècle chez les Billes et
surnommé encore aujourd´hui « Jérusalem, terre déserte ».
-
Malvoisin,
Mauvoisin
- Ancien français malvoisin, « mauvais voisin », préfixe
Mal-, Mau-, « mauvais », et français
voisin, du latin vicinus, de même sens.
Malvoisin, hameau (Scionzier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Malvoisin, hameau (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Mauvoisin, anciennement Bonvoisin par
antiphrase, pâturage, et
Lac de Mauvoisin, lac artificiel (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Le Mauvoisin, cours d´eau affluent du Rhône
(Mex et Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais).
-
Mamelon
- Le Mamelon Vert, 1956m, petit sommet de la commune de Montmin (Bornes,
Haute-Savoie), dans le massif de la Tournette, « protubérence arrondie » par
métaphore, diminutif de mamelle avec le
suffixe -on, latin mamilla dérivé de
mamma, « mamelle ».
-
Mammouth
- Le Mammouth, sommet (3219m) au-dessus de Zinal (Val d´Anniviers, Valais), par
métaphore. Nom de diverses espèces de l´ordre des
Proboscidiens, emprunté au russe mamut, même sens.
-
Manche,
Mandse
- Désigne probablement un terrain de forme allongée, comme une manche, ou une vallée longue
et étroite, du latin manica, même sens.
La Manche, vallée et cours d´eau affluent de la Sarine
(Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
La Manche, vallée (Morzine, vallée de la Dranse, Chablais, Haute-Savoie) ;
Bois de la Manche, petite forêt (Fahy, district de Porrentruy, Jura) ;
Bois de la Manche, petite forêt (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Champ de Manche, lieu-dit (Bonfol, district de Porrentruy, Jura).
Forme patoise :
La Mandse, maison isolée (Léchelles, district de la Broye, Fribourg).
-
Mandallaz,
Mandaz,
Mande,
Mandellerie,
Mandelon,
Mandettaz,
Mandette,
Mandollaz,
Mendey,
Meude,
Meudes,
Moendaz,
Muenda,
Muets
- Ces toponymes viennent de l´ancien français muer, « remuer », du latin
mutanda, du verbe mutare, « mouvoir, déplacer » et sont synonymes de
remue, « petit chalet d´alpage », en patois savoyard
muanda, « chalet » [Constantin].
Mandaz, alpage (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
La Mande, grand alpage (Champagny-en-Vanoise, Bozel, Vanoise, Savoie) ;
La Meude, pâturage (Vallon de Van, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Meudes, alpage (Roselend, Beaufortain, Savoie) ;
Aiguilles de la Grande Moendaz, nom monté, Chalet de la Petite Moendaz
(Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie).
Occitan muanda, « alpage que parcouraient les moutons durant l'été » :
Muenda, alpage (Région du Grand Saint-Bernard, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe collectif -ey :
Mendey, alpage (Gignod, vallée d´Aoste).
Diminutif avec le suffixe -ette :
Pointe de la Mandette, sommet, nom monté d´une maison d´alpage des Hautes-Alpes
(Valloire, Maurienne, Savoie).
Avec le suffixe diminutif patois -ettaz :
La Mandettaz, alpage (Bonneval-sur-Arc, Haute-Maurienne, Savoie).
Avec le suffixe -erie :
La Mandellerie, maisons isolées (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -on :
Mandelon, Mandalon en 1906, alpage, et
Pointe de Mandelon, 2559m (Hérémence, district d´Hérens, Valais).
Avec le suffixe diminutif patois -allaz :
Mandallaz, hameau, et Montagne de Mandallaz, colline boisée
(La Balme de Sillingy, Annecy, Haute-Savoie) ;
Pointe de Mandallaz ou les Trois Aiguilles, 2077m
(Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Mandollaz, hameau (Nus, vallée d´Aoste).
Peut-être de même origine :
Tête des Muets, sommet, 2075m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie).
-
Mandement
- Voir mandement.
A Genève et dans le Pays de Vaud, le terme mandement désignait une seigneurerie.
Dans le Pays de Vaud, le baillage d´Aigle était formé de trois mandements de Plaine
(Aigle, Bex et Ollon) et du mandement de Montagne (les Ormonts).
A Genève, les Mandements étaient des territoires possédés en toute propriété par
l´évêque, formés à partir d´anciennes possesions des couvents ou acquis au
XIIIème siècle :
Le Mandement de Peney, territoire regroupant les communautés de Peissy,
Satigny, Choully, Peney, Bourdigny, qui furent réunies avec Dardagny et Malval le 22
février 1536 pour former le « Mandement de Peney », avec les villages de Céligny et
Genthod ;
Le Mandement de Jussy ;
Le Mandement de Thiez, aujourd´hui
Thyez en Haute-Savoie.
-
Mandolire,
Mandrolaire,
Mandrolière
- Dérivé avec aphérèse de l´ancien français
amandelier, « amandier », voir
Amandolier.
Route de Mandolire (Veyras, district de Sierre, Valais) ;
Mandrolaire, vigne de l´Amandoley en 1554, lieu-dit, vignes
(Arnex-sur-Orbe, district d´Orbe, Vaud) ;
La Mandrolière, maisons isolées
(Plateau des Glières, le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Mandou
- Hameau de la commune de Bottens, district d´Echallens (Vaud), Mondo en 1236,
Mandoux en 1906, peut-être d´un anthroponyme d´origine germanique *Mando
dérivé de la racine *mand, « joie ».
-
Mandrays
- Du patois mandra, vieux français mandre, « étable, enceinte de mur sec »
[Bridel].
Avec le suffixe collectif -ay :
Les Mandrays ou Les Mandreys, alpage
(Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud).
-
Mandze,
Mange,
Mangette
- Patois régional manche, mange, « entonnoir vauclusien ».
La Pouette Mange, aussi
La Pouëte Mange, la Poueta Manche et la Male Manche en
1794, alpage (Cernier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).
Diminutif avec le suffixe -ette :
Mangette, lieu-dit (Monthey, Valais).
Forme patoise avec mutation
du son [j] en [dz] :
La Mandze, maison isolée(Léchelles, district de la Broye, Fribourg).
-
Manesive,
Monacervaz
- Du patois mansiva, mannesiva, qui désigne la viorne mancienne (Viburnum
lantana) et la viorne obier (Viburnum opulus)
[Jaccard].
Manesive, Mannesivaz en 1906, maison isolée
(Servion, district d´Oron, Vaud) ;
Monacervaz, lieu-dit (Panex, Ollon, district d´Aigle, Vaud).
-
Mange,
Manget,
Mangettes
- Patronymes Mange, Manget, hypocoristiques de
Demange, Domange.
Fin de Mange,
lieu-dit (Marin-Epagnier, Neuchâtel) ;
Bois Manget, forêt (Vulbens, Genevois, Haute-Savoie).
Par féminisation du patronyme Manget :
Les Mangettes, lieu-dit (Bettant, Bugey, Ain) ;
Les Grandes Mangettes et Les Petites Mangettes,
In villa de les Mangetes et
Apud les Mangetes vers 1335, hameaux ; ce nom était celui de la famille la plus
importante du hameau de Teyssonge qu´il
a supplanté (Saint-Étienne-du-Bois, Revermont, Ain).
-
Mangepan
- Ruines d´un château de la commune de Mörel (District de Rarogne, Valais),
Mancapan en 1355, nom d´origine inconnue.
-
Manigod
- Commune et village de la haute vallée du Fier (Thônes, arrondissement d´Annecy,
Haute-Savoie), Manigout en 1275, Manigot en 1290, Maningout en
1304, nom probablement issu de l´anthroponyme germanique Manigold, issu de
*Manigwald, « celui qui règne sur la multitude », composé de l´ancien haut allemand
manag, manîg, « beaucoup », et waltan, « régner, gouverner » ; nom monté à
l´Aiguille de Manigod, 2024m (Chaîne des Aravis).
-
Manloup
- Hameau de la commune du Mont-sur-Lausanne (District de Lausanne, Vaud),
Monlo, Monlost et Monloz en 1475, nom d´origine inconnue.
-
Mannes
- Les Mannes, lieu-dit de la commune de Sainte-Croix (District de Grandson, Vaud),
pourrait être l´ancien français manne, « corbeille », utilisé ici par
métaphore.
-
Manoir
- Le Manoir, domaine de la commune de Gland (District de Nyon, Vaud), substantif de
l´ancien verbe français manoir, « demeurer, habiter », du latin
manere, « demeurer, séjourner ». Le sens de « petit château ancien
à la campagne » date du XIXème siècle.
-
Manon
- Patronyme et prénom Manon, hypocoristique
de Marianne, composé de Marie, de l´hébreu Miryam, de sens incertain,
et Anne, de l´hébreu hannah, « grâce ».
Champ Manon, lieu-dit (Cheiry, district de la Broye, Fribourg).
-
Manouvray
- Six Manouvray, 2632m, sommet du Val Ferret
(Orsières, district d´Entremont, Valais), dont le nom rappelellerait les corvées
d´entretien des sentiers, ancien français monouvree, « corvée, travail que les
vassaux devaient à leur seigneurs » [Boyer].
-
Mansbérou
- Lieu-dit en forêt de la commune de Praz-sur-Arly (Haut-Faucigny, Haute-Savoie),
nom composé de Mans et du patronyme
Bérou.
-
Mantenay-Montlin,
Manthène,
Manthine,
Menthon,
Menthonnex-en-Bornes,
Menthonnex-sous-Clermont,
Menthon-Saint-Bernard
- Noms dérivés du gentilice *Mentonius.
D´un primitif *[fundus] Mentonii :
Manthène, Iter tendens de Menteno et Mentenoz en 1443,
Menthenoz en 1533, Manthene sur la
Carte de Cassini, aussi Menthène en 1911,
hameau, et Manthine, lieu-dit voisin (Saint-Genis-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Le Menthon, Rivolum, nomine Mentono en 999-1032,
inter duos bedos qui vocantur Mentones vers 1004, Riparie de Menton
vers 1410, Supra Mentonem en 1443, Supra Menthonem en 1533,
cours d´eau affluent de la Veyle (Bresse, Ain) ;
Le Bief de Menthon,
Ripparia parvi Mentonis en 1344, Becium vocatus de Mentone en 1439,
Le by de Menthon vers 1630, cours d´eau affluent du Menthon (Bresse, Ain) ;
Menthon-Saint-Bernard, anciennement Mentons
[Régeste Genevois], Mentuno en 1257,
Cura de Menthone vers 1344,
Menthon jusqu´en 1943, commune et village des Bornes au bord
du lac d´Annecy (Annecy-le-Vieux, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie), célèbre pour son
Château de Menthon où serait né saint Bernard en 923. Ce toponyme signifierait en
gaulois « tour sur le rocher », de men, « pierre, rocher », et
dunum, « forteresse » ;
Bois de Menthon, forêt (Bluffy, Bornes, Haute-Savoie) ;
Château de Menthon, ayant appartenu aux nobles de Menthon, seigneurs de
Rochefort, en Savoie, qui possédèrent une seigneurie de franc-alleu à Begnins
(Begnins, district de Nyon, Vaud).
D´un primitif *Mentoniacum, dérivé avec le suffixe
-acum :
Mantenay-Montlin, in fine Mentoniacense en 933-937,
in Montanaco en 996-1018, de Mentenaco en 1100, Mentonay et
Parrochia de Menthonay en 1272, etc., commune et village de la Bresse
(Saint-Trivier-de-Courtes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Menthonnex-en-Bornes, commune et village des Bornes
(Cruseilles, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Menthonnex-sous-Clermont, Cura de Menthonay vers 1344, anciennement
aussi Mentunum et Mentonay
[Régeste Genevois], commune et village de la Semine
(Seyssel, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie).
-
Manzettes
- Les Manzettes, pâturage, nom monté au Glacier des Manzettes
(Ferpècle, Evolène, district d´Hérens, Valais), nom issu
de l´italien manzetta, « génisse pas encore fécondée », diminutif
de manza, « génisse ».
-
Manziat
- Commune et village de la Bresse (Bâgé-le-Châtel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain),
in villa Manciaco en 937-962,
Ecclesia de Manzia en 1250, La praeri de Manzie vers 1325,
Manziacus en 1344, Manzia vers 1350, Mancia en 1359,
Mansiacus en 1447, etc., nom de domaine d´origine gallo-romaine Manciacus,
dérivé avec le suffixe -acum du
gentilice Mancius, dérivé de mancus,
« privé d´un membre, mutilé, estropié, manchot ».
-
Mapra,
Mapraz,
Maupra,
Mau Pra,
Maupras,
Maupré
- Mauvais pré : préfixe Ma-, « mauvais »,
et Pra, Praz, « pré ».
Mapra, lieu-dit (Gollion, district de Cossonay, Vaud) ;
Mapraz, lieu-dit (Thônex, Genève) ;
Maupra, hameau (Saint-Barthélemy, district d´Echallens, Vaud) ;
Mau Pra, maisons isolées (Bretigny-sur-Morrens, district d´Echallens, Vaud) ;
Maupras, vigne (La Neuveville, Jura bernois) ;
Rue de Maupré (Marin-Epagnier, district de Neuchâtel, Neuchâtel).
-
Maracon
- Commune et village vaudois du district d´Oron, Montimarascon en 1236,
« mont du marais », du latin mons
et du latin médiéval mariscum, voir Maraiche,
Morascon en 1287, Monracot en 1290, Montracot en 1292.
-
Maragnena
- Lieu-dit avec vignes de la commune de Sion (Valais), Maranina en 1221,
Maragnina en 1227, Malagnina vers 1250, Maragnenaz et
Maragnin en 1908, nom d´origine inconnue.
-
Maran,
Mâran
- Signifient « mauvais terrain en pente », préfixe
Ma-, « mauvais », et
Rang, « terrain en pente ».
Le Maran, maison isolée (Montmelon, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Mâran, maison isolée (Bonfol, district de Porrentruy, Jura).
-
Marboz
- Commune et village de Bresse (Coligny, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain),
Marbosium en 974, De Marbo en 1186, Marbos vers 1250,
De Marboysio en 1285, Prior de Marbosio vers 1325,
castellanus Marbosii en 1353, probablement d´un nom de personne
Marbose, Marbosius.
Probablement de même origine :
Marboz, lieu-dit (Neuville-les-Dames, Dombes, Ain).
-
Marcagnou
- Bois de Marcagnou, lieu-dit en forêt de la commune de Versoix (Genève),
probablement à rapprocher du mot régional
margagne, avec
mutation du c en g.
-
Marceau
- Marceau dessous et Marceau dessus, hameaux de la commune de Doussard (Pays
de Faverges, Haute-Savoie), Marsaciacum en 1031, nom de domaine d´origine
gallo-romaine dérivé avec le suffixe -acum du
gentilice *Marsacius.
-
Marcelin,
Marcellinaz
- Diminutif de Marcel, prénom issu du nom latin Marcellus, diminutif de
Marcus, « consacré à Mars ».
Marcelin, quartier (Morges, Vaud).
Probablement par féminisation du patronyme Marcellin :
Marcellinaz, hameau (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste).
-
Marcellaz
- Commune et village du Faucigny (Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie), nom officiel
Marcellaz-en-Faucigny, Marsolatis en 1012-1019, Marsolaz en 1275,
Marsallaz en 1300,
Marcela en 1339, Marcelaz au XIVème siècle,
dont le nom semble issu d´un anthroponyme Marsolas, probablement une
ancienne *villa Marsolatis, dérivé avec le
suffixe d´appartenance -atis.
-
Marcellaz-Albanais
- Commune et village de l´Albanais (Rumilly, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie),
Marselaz en 1307, Cura de Marsolaz vers 1344, Marselay au
XIVème siècle, Marcellaz ou Marcellaz en Genevois jusqu´en
1921, probablement une ancienne
villa Marcella, avec le nom
romain Marcellus.
-
Marcelly
- Marcelly, hameau, Sous Marcelly et Sur Marcelly, maisons isolées,
nom monté à la Pointe de Marcelly, 1989m, nom d´une grande famille de Taninges.
-
Marchamp
- Commune et village du Bugey (Lhuis, arrondissement de Belley, Ain),
Villula Marchantiaci en 859,
Marchaant en 1136, Marciant en 1153, Marchant en 1220,
Marchand en 1701, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine, probablement
*Mercantiacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Mercantius.
-
Marchavannes
- Aux Marchavannes, lieu-dit de la commune de Satigny (Genève), voisin d´un lieu-dit
Aux Chavannes, issu de ce dernier avec un préfixe
peut-être dérivé de Mal-, « mauvais ».
-
Marche,
Marches,
Marques
- Terrain, région située à la limite d´un territoire, d´un pays. Français marche,
« frontière exposée par sa situation à des incursions ou à des attaques, et armée pour
repousser une invasion éventuelle », ancien français marche, marque,
« frontière militaire d´un pays ; limite ; quartier, pays ; hameaux disséminés sur le
territoire d´une paroisse », de l´ancien haut allemand marca,
marcha, « district, marche », du germanique *marka,
racine indo-européenne *mereg-, « frontière, démarcation, limite ».
La Marche, alpage à la limite de la Suisse romande
(Les Diablerets, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Marche de Retaud, alpage à la limite de la Suisse romande
(Les Diablerets, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Marches, Marchiae en 1488, commune et village de la Combe de
Savoie, aux confins de la Savoie et de l´Isère
(Montmélian, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Les Marches, Inter [...] et Marchias de Cordone en 1352,
Le fief des Marches en 1536, maison isolée (Saint-Benoît, Bugey, Ain) ;
Les Marques, lieu-dit (Martigny, Valais).
-
Marchérieu,
Marchurieux,
Mercury
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine
*[fundus] Mercuriacus, dérivé
avec le suffixe -acus du
gentilice Mercurius.
Mercury, Mercury-Gémilly jusqu´en 1965, par réunification des deux
communes de Mercury et Gémilly au XVIIIème siècle, commune et village de la
Combe de Savoie (Albertville-Nord, arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Marchérieu, Marchuriacus en 1447, Marchérieux en 1911, hameau
(Nattages, Bugey, Ain) ;
Marchurieux, hameau (Izenave, Haut-Bugey, Ain).
-
Marchissy
- Commune et village vaudois du district d´Aubonne, Marchisie en 1235,
Marchissie en 1251, Marchissier en 1301, aussi Marchessy au
XIXème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Marchisiacum,
dérivé avec le suffixe -acum d´un patronyme
gallo-romain comme Marchisius.
-
Marchon,
Marchonnière
- Du patronyme et prénom Marchion,
hypocoristique de Marc.
Marchon, Marchion en 1299-1369, Marchon en 1387,
De Marchone en 1405, ancien hameau et maintenent faubourg d´Oyonnax
(Arbent, Haut-Bugey, Ain).
Avec le suffixe de propriété -ière :
La Marchonnière, lieu-dit (Ambronay, Bugey, Ain).
-
Marciat,
Marcieu,
Marcieux,
Marcy
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Marciacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Marcius.
Marciat, de Marziaco en 1228, de Marzia en 1299-1369,
Marsias sur la Carte de Cassini, hameau, et
Champ de Marciat, lieu-dit (Vandeins, Bresse, Ain) ;
Marcy, in villa Marciaco et
villa que nominatur Marciacus en 968, lieu-dit de la commune de Saint-Prex
(District de Morges, Vaud), où se trouvait un village, peut-être abandonné en 1234 lors
de la fondation de Saint-Prex ;
Marcieu, Marceuz au XIIIème siècle, Marciacum au
XIVème siècle, commune et village de la Matheysine
(La Mure, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Marcieu, Marceu au XIIIème siècle, Marciacum au
XVIème siècle, hameau (Charette, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Marcieux,
cavannaria de Marceuz au
XIIIème siècle,
castrum de Marsieu et
Marciacum au XIVème siècle, commune et village
de l´Avant-Pays savoyard (Saint-Genix-sur-Guiers, arrondissement de Chambéry, Savoie).
Par transfert, avec le patronyme Marcy :
Les Marcy, lieu-dit
(Brenthonne et Fessy, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).
-
Marcillieux
- Hameau de la commune de Saint-Vulbas (Bugey, Ain), Coste Marsiliaci en 1222,
Marselliou en 1239, Prior de Marcilliaco vers 1325, Marsillia
vers 1350, Marcilliacus en 1419, Marsilliacum en 1475,
d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Marcilliacus, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Marcillius.
-
Marcilloles
- Commune et village du Chambaran (Roybon, arrondissement de Grenoble, Isère),
terre Massiliola au XIème siècle, parrochia Marcilliola au
XVème siècle, diminutif de Massilia, « Marseille »,
avec le suffixe diminutif latin -ola
[Nègre 1990].
-
Marcinge,
Marcins,
Marsens,
Marsin,
Marsinge
- Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Marsingos, « chez les
Marsingi », dérivé de l´ethnonyme
Marsigni, Marsingi, peuple habitant près des sources de l´Elbe
[Perrenot].
Marcinge, hameau (Fillinges, Genevois, Haute-Savoie) ;
Marcins, Marcins en 1145, Marsens en 1906, aussi
Marsins, Marsin et Massin, village disparu
(Gland, district de Nyon, Vaud) ;
Marsens, curtis marsingus en 851,
in curte Marsingis en 929, Marsans en 1137, Marsens en 1180,
Marsins en 1223, Marcens en 1163, et Marcens en la fosse d´Ogo
en 1668, anciens noms allemands Marsing, Marsingen, en patois
Machin, dont le nom pourrait aussi provenir d´un temple
dédié à Mars Caturix détruit vers 260 (District de la Gruyère, Fribourg) ;
Tour de Marsens, Marsens en 1166, Marceins en 1435, bâtie au
XIIIème siècle (Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Marsin, lieu-dit (Perly-Certoux, Genève) ;
Marsinge, hameau (Reignier, Genevois, Haute-Savoie).
-
Marclay,
Marclaz
- Peut-être du gallo-roman Marcelliacum, domaine de Marcellus,
« Marcel », formé avec le suffixe -iacum.
Marclay, hameau (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Marclaz, Merclaz en 1250, hameau (Thonon-les-Bains, Haute-Savoie).
-
Marcolin,
Marcollin
- Noms dérivés avec le suffixe -inum du nom
d´homme romain Marculus, diminutif de Marcus
[Nègre 1990].
Marcolin, Marcollinum au XIVème siècle,
Mercolinum et Marcollins au XVIIème siècle, ferme isolée
(Vézeronce-Curtin, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Marcollin, Marcolenum au XIIème siècle,
Marcolen au XIIIème siècle, prior Marcolii au
XIVème siècle, commune et village du Chambaran
(Roybon, arrondissement de Grenoble, Isère).
-
Marcoret
- Le Marcoret, maison isolée de la commune de la Clusaz (Bornes-Aravis,
Haute-Savoie), mot régional marcoret,
« mercuriale » (Mercurialis sp).
-
Marcossay
- Maisons isolées de la commune de Viuz-en-Sallaz (Faucigny, Haute-Savoie),
Marcosex en 1236, Marcosey en 1275, Marcossey en 1309,
peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Marcosiacum, dérivé avec le
suffixe -acum du nom d´homme
Marcosius.
-
Mardasson,
Mardenson,
Marderet,
Mardesson,
Merdançon,
Merdanson,
Merdaret,
Merdassier,
Merdassiers,
Merdasson,
Merdechon,
Merdelon,
Merdenson,
Merdéré,
Merderel,
Merderet,
Merderex,
Merdesson,
Merdessonnet,
Merdière,
Merdisel
- Lieu caractérisé par la mauvaise qualité de ses terres, pâturage au sol fangeux, ou
cours d´eau particulièrement boueux. Vieux français merde, « boue, marécage », ancien
français merdas, « merde », latin merda, « fiente, excrément ».
Noms issus du gallo-romain merdantione, « cours d´eau boueux et
limoneux », latin merdaceus, « merdeux », avec le suffixe péjoratif
-asse, et le suffixe diminutif
-on :
Mardasson, hameau (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Mardenson, Merdanczon en 1345, maison isolée (Ruffieu, Valromey, Ain) ;
Mardesson, lieu-dit en forêt (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Le Merdançon, aussi Merdaçon, et Merdanson au
XVIIIème siècle (Carte de Cassini),
cours d´eau affluent de la Bienne (Arbent, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Merdanson, cours d´eau (Bressolles, Dombes, Ain) ;
Le Merdasson, petit sommet, 1858m
(Dent de Jaman, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Le Merdasson, Merdesson en 1339, Mardascon en 1346,
Mardesson en 1481, Mardasson en 1523
[Michaud], cours
d´eau affluent de l´Areuse (District de Boudry, Neuchâtel) ;
Merdechon, Merdesson en 1469, aussi Merdeson, pâturage, et
Cave de Merdechon,
alpage (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Le Merdelon, cours d´eau, et Bois de Merdelon, forêt
(Saint-Etienne-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Le Merdenson, cours d´eau affluent de la
rive gauche de la Dranse de Ferret (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Merdesson, alpage (Val d´Hérens, Valais) ;
Le Merdesson, torrent affluent de la Borgne
(Evolène, district d´Hérens, Valais).
Avec le suffixe diminutif -et :
Rue du Merdessonnet (Grône, district de Sierre, Valais).
Mot régional savoyard merdassier, « sol humide et instable »
[Pégorier], du vieux français merde, « boue,
marécage », avec le suffixe péjoratif -asse et
le suffixe collectif -ier :
Bois du Merdassier, petite forêt (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Merdassier, alpage situé dans une zône marécageuse (Manigod, Bornes-Aravis,
Haute-Savoie), nom monté au Col de Merdassier, 1500m, à la
Paroi de Merdassier, pente raide sous la
Pointe de Merdassier, 2413m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Merdassier du Milieu et
Les Merdassiers, alpages (Ugine, Val d´Arly, Savoie).
Avec le suffixe collectif -ière :
La Merdière, forêt déclive (Montaimont, La Chambre, Maurienne, Savoie).
Dérivés avec les suffixes collectifs
-et, -ex :
Le Marderet, cours d´eau affluent de l´Arpettaz
(Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Merdaret, cours d´eau (Loisieux, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Le Merdaret, hameau, et Col du Merdaret, 1798m
(La Ferrière, Belledonne, Isère) ;
Chalet du Merdaret, maison isolée, Ruisseau de Merdaret ou
Ruisseau des Merdaret (Theys, Belledonne, Isère) ;
Ruisseau du Merdaret (Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère) ;
Torrent de Merdéré, affluent de la Dixence, issu du Glacier de Merdéré
(Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Le Merderet, cours d´eau (Founex, district de Nyon, Vaud) ;
Merderex, lieu-dit (L´Isle, district de Cossonay, Vaud).
Peut-être avec le suffixe diminutif
-el :
Merdisel, Mardissel sur la Carte de
Cassini, maison isolée, et Bois de Merdisel, forêt (Satigny, Genève).
Peut-être d´un sobriquet, ancien français merderel, « petit polisson » :
Merderel, lieu-dit (Montaimont, La Chambre, Maurienne, Savoie).
Voir aussi Erdesson.
-
Mardor
- Les Mardor, lieu-dit de la commune de Bôle (District de Boudry, Neuchâtel),
in Mares en 1339 (incertain), au Mare d´Or en 1715, le Mared´or
en 1718, de Mare, et soit
or en référence à la couleur dorée, soit du nom patois de l´ours
Or
[Michaud].
-
Maréchal
- Nom de métier et patronyme, français maréchal, « artisan chargé de ferrer
les chevaux », ancien français mareschal, « artisan ou officier chargé
du soin des chevaux et des écuries », du francique *marhskalk, composé de
*marh, ancien haut allemand marah, marh, germanique *marha,
« cheval », et de *skalk, ancien haut allemand scalc,
germanique *skalka, « valet ».
Taillée au Maréchal, lieu-dit en forêt
(Montricher, district de Cossonay, Vaud).
-
Maréchaude
- La Maréchaude, ferme isolée du Jura, commune de Chevry (Pays de Gex, Ain), par
féminisation d´un patronyme Maréchaud, attesté dans la région, cf. ancien
français mareschaude, « femme d´un mareschal », voir
Maréchal.
-
Mareinda,
Marenda,
Marendeu,
Marinda,
Marrindes,
Mérand,
Mérande,
Mérandouze
- Emplacement où l´on déjeune, où l´on nourrit le bétail avant la traite du soir. Patois
mareinda, marinda, marindon. Patois et vieux français merende, « goûter, repas
de fin d´après-midi », latin merenda, « goûter, collation, repas des animaux ».
Les Marrindes, refuge, peut-être une forme adjective dérivés du patronyme
Marro, cf. Dzor i Marro, alpage voisin
(Vallon des Morteys, Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).
Patois valaisan marenda, « repas du bétail précédant la traite du soir » :
La Mareinda, quartier (Verbier, district d´Entremont, Valais) ;
Marenda, pâturage (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Les Marenda, pâturage (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Marendeu, hameau (Monthey, Valais) ;
Sex de Marinda,
sommet, 2906m (Val de Moiry, Grimentz, district de Sierre, Valais).
Patois savoyard meranda, « goûter, légère collation vers quatre heures » :
Mérand, hameau, c´est aussi un patronyme (Montjovet, vallée d´Aoste) ;
Mérande, lieu-dit (Arbin, Combe de Savoie, Savoie) ;
Canal de Mérande (Bassens, Chambéry, Savoie).
Avec le suffixe -ouze :
La Mérandouze, lieu-dit en forêt (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie).
Voir aussi Chauffemérande.
-
Marelle
- Ce nom dérive du préroman *marr qui signifie « pierre, caillou ».
Marelle, colline, 603m (Goumoëns-la-Ville, district d´Echallens, Vaud).
-
Marenaz,
Marin
- Probablement du patronyme Marin, ancien prénom, popularisé par Saint Marin, de
l´adjectif latin marinus, « de mer, marin ».
Le Marin, lieu-dit (Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais).
Par féminisation patoise :
La Marenaz, hameau (Loisin, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
-
Marengo,
Margans,
Margi,
Margoison,
Margot,
Margotte,
Margoussin,
Marguiers,
Margy,
Maringo,
Maringou
- Lieu boueux, patois marguet, « pré marécageux au bord de l´eau », du
gaulois *marga, « boue ».
Les Margans, alpage
(Bruson, Bagnes, district d´Entremont, Valais).
Avec le suffixe collectif -ier :
Les Marguiers, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).
Avec le suffixe collectif -ois
et le suffixe diminutif -on :
Margoison, maisons isolées (Troistorrents, district de Monthey, Valais).
Avec les suffixes diminutifs -ot, -otte :
Fosse Margot, lieu-dit (Péry, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Mollie Margot, hameau
(Savigny, district de Lavaux, Vaud) ;
Creux de la Margotte, pâturage
(Montagne de Fully, district de Martigny, Valais).
Formes patoises, avec les suffixse -o, -ou :
Le Marengo, maison isolée (Rougemont, district du Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Maringo, lieu-dit (Bourg-Saint-Bernard, Val d´Entremont, Valais) ;
Maringo, hameau (Montricher, district de Cossonay, Vaud) ;
Creux Maringou, lieu-dit (Villarepos, district du Lac, Fribourg).
Diminutif avec le suffixe -in :
Margoussin, Margonoy sur la
Carte de Cassini, Margocin en 1906,
maison isolée (Chavannes-de-Bogis, district de Nyon, Vaud).
Avec les suffixes -i ou
-y :
Le Margi, maison isolée (Montet, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Margy, hameau (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg).
Voir aussi Margagnes.
-
Marens,
Marin,
Merens
- Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Maringos, « chez les
Maringi », dérivé du nom propre Maro, de mar, « célèbre »
[Perrenot].
Marens, parfois Marans, quartier (Nyon, Vaud) ;
Marin, Marens en 1163, 1208, 1120, Mareins en 1220, village
(Marin-Epagnier, district de Neuchâtel, Neuchâtel) ;
Marin, Marins en 1039 et vers 1344, commune et village du Pays de Gavot
(Arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Merens, peut-être Mareins en 1164, hameau, peut-être de même origine
(Vich, district de Nyon, Vaud).
-
Margagnes
- Patois savoyard margagne,
peut-être du gaulois *marga, « boue ».
Les Margagnes, hameau (Saint-Gervais, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
-
Margencel
- Commune et village (Bas-Chablais, Haute-Savoie), Margincellum en 1154.
-
Margeriaz,
Margerie
- Pré, pâturage à moutons, bergerie. Du latin malgeria, de mulgaria,
« vases à traire », mulgere, « traire ». Le terme margeria s´est maintenu
dans les Alpes du Sud avec le sens de « grande montagne pastorale ».
Mont Margeriaz, 1845m (Les Déserts, Bauges, Savoie) ;
Margerie, forêt au pied du Mont Margeriaz (Les Déserts, Bauges, Savoie).
Voir aussi Meille.
-
Margherita
- Forme italienne du prénom Marguerite, du latin margarita, « perle, trésor ».
Sommet nommé en l´honneur de la femme du premier ascensioniste, l´anglais Mackenzie :
Punta Margherita, 3906m (Alpes PenninesValtournenche, vallée d´Aoste).
-
Margnier,
Marignan,
Marignat,
Marignier,
Marignieu,
Marigny-Saint-Marcel
- Noms de domaines d´origine gallo-romaine dérivés du
gentilice Marinius ou du
cognomen Marinus, du latin
marinus, « marin, de mer ».
Avec le suffixe -acum, comme
[praedium] Mariniacum :
Marignat, Domus de Marignia en 1272, hameau (Gorrevod, Bresse, Ain) ;
Margnier, hameau (Chambave, vallée d´Aoste) ;
Marignier, Marrignier en 1229, aussi Marigny au
XIXème siècle, commune et village du Faucigny
(Arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie) ;
Marignieu, Marigniou en 1343, Marrignyou en 1346,
Villa de Marrigniaco en 1361,
Marigniacus en 1409, commune et village du Bugey
(Virieu-le-Grand, arrondissement de Belley, Ain) ;
Marigny-Saint-Marcel, Marignier vers 1211, de Martiniaco en
1250, Cura de Marrignie vers 1344, commune et village de l´Albanais,
(Rumilly, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).
D´un primitif [fundus] Marinianus,
avec le suffixe -anus :
Marignan d´en bas et Marignan d´en haut, hameaux, et
la Tour de Marignan, Marignens ou Marriniens en 1258,
Marrignyens en 1327, hameau et
maison forte
(Sciez, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
-
Margueron,
Marguerona,
Marguerons
- Patronyme Margueron, dérivé avec le suffixe diminutif
-on du prénom Marguerite, du latin
margarita, « perle, trésor ».
Le Margueron, maison isolée (Sonvilier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Marguerons, lotissement (Cessy, Pays de Gex, Ain).
Par féminisation patoise :
Marguerona, maisons isolées en clairière
(Mase, district d´Hérens, Valais).
-
Mariage,
Mariages
- Terre reçue en dot, ancien français mariage, « donation matrimoniale ; biens des
époux », sens qui s´est conservé dans les patois
[Bossard].
Le Mariage, maisons isolées (Flumet, Val d´Arly, Savoie) ;
Mariages, lieu-dit dans la plaine du Rhône
(Vionnaz, district de Monthey, Valais).
-
Marie du Jura
- Grotte de la Marie du Jura, commune de Saint-Jean-de-Gonville (Pays de Gex, Ain),
grotte où aurait vécu au Moyen Age une ermite surnommée « Marie du Jura ».
-
Mariet,
Marion,
Mariot,
Marioton,
Marioty
- Patronymes Mariet, Marion, Mariot dérivés du prénom Marie, de l´hébreu
Miryam, de sens incertain.
Mariet-Dessous et
Mariet-Dessus, alpages de la Montagne de Bange (Arith, Bauges, Savoie) ;
Ciernes Marion, alpage
(Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Gouille Marion, étang (Mies, district de Nyon, Vaud) ;
Planta Marion, lieu-dit
(Cheyres, district de la Broye, Fribourg) ;
Creux Mariot, lieu-dit en forêt (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
Marioton, lieu-dit (Villars-Bramard, district de Payerne, Vaud) ;
Le Marioty, anciennement Mariotty, maisons isolées
(Orsières, district d´Entremont, Valais).
Voir aussi Chapons Marion,
Dzemarion.
-
Marillat
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine
*[fundus] Marliacus, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Marlius.
Marillat, Marliaz en 1493, Marliat en 1757, hameau
(Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Marillat, Marlia vers 1335, De Marliaco en 1468,
Marliaz en 1564, hameau (Viriat, Bresse, Ain).
-
Marillières
- Les Marillières, maison isolée en clairière de la commune de
Saint-Gervais-les-Bains (Val Montjoie, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme
Marillier, nom de métier, ancien français marreglier, « bedeau, sonneur de
cloches », puis « marguillier », du latin matricularius, « celui qui tient un
registre ».
-
Marin,
Marinel
- Marin, commune et village du Pays de Gavot (Arrondissement de Thonon-les-Bains,
Haute-Savoie), [curtis] Marianum en 516,
Marins en 1191, dérivé du gentilice
Marius avec le suffixe -anum.
Avec le suffixe diminutif -el :
Marinel, hameau près de Marin.
-
Marive,
Marivue
- Noms dérivés de mater avec un suffixe hydronymique
-ive, qui désigneraient la branche principale
d´un cours d´eau dont une partie a été dérivée, et le cours d´eau dans son entier par
synecdoque
[Aebischer]. Selon
Kraege 1999, la promière partie de ces noms viendrait
d´un radical gaulois mar-, maro-, « grand ».
La Marive, quartier (Yverdon-les-Bains, district d´Yverdon, Vaud) ;
La Marivue, La Marive sur la
Carte Nationale, cours d´eau affluent de la Sarine
(Albeuve et Neirivue, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Marjolaine
- Plante aromatique utilisée comme assaisonnement (Origanum majorana ou
Majorana hortensius), de l´ancien
français majorane, latin médiéval majorana, peut être un patronyme.
Marjolaine, forêt (Brenles, district de Moudon, Vaud) ;
La Marjolaine, lieu-dit (Founex, district de Nyon, Vaud).
-
Marjolatte
- La Marjolatte, maison isolée de la commune du Mont-sur-Lausann (District de
Lausanne, Vaud), probablement par féminisation d´un patronyme Marjolat rare mais
attesté en France.
-
Marlare,
Marle,
Marlene,
Marlioz
- Endroit où l´on exploitait une carrière de marne ou marlière, ancien français
marla, marle, « craie dont on se sert pour fumer et féconder les
terres », du latin vulgaire *margila, latin impérial marga, ou
dérivé de la racine pré-indo-européenne (ligure) MARL/MERL, « rocher, hauteur », voir
Merla.
Boui de la Marlare
(Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Marle, hameau (Puygros, Bauges, Savoie) ;
La Marlene, alpage (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais), et
Col de la Marlene, 2315m
(Verbier, Bagnes, district d´Entremont, et Saxon, district de Martigny, Valais) ;
Marlioz, Cura de Marlio vers 1344, commune et village du Val des Usses
(Frangy, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Marlioz, village (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
-
Marlens,
Merlinge
- Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Mârilingos, « chez
les Mârilingi », dérivé du nom propre Mârila, diminutif de mar,
« célèbre » [Perrenot].
Marlens, établissement burgonde de
Villa Marlindam ou Villa Marlindum
en 867, curtem etiam Marlandis en 879, Merlendis en 1016-1018,
Marlensis en 1031-1032, Marlenz vers 1344,
commune et village du Pays de Faverges (Faverges, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
L´Aulp de Marlens ou
Aulps de Marlens, devenu par remotivation
Le Haut de Marlens, alpage (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
La Côte de Marlens, hameau (Marlens, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Merlinge, Merlingium en 1304, Marlingie en 1318,
Merlinges en 1906, château et hameau (Meinier, Genève).
-
Marlieu,
Marlieux,
Marly
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine
[fundus] Mariliacus ou de la forme
contractée Marliacus, formé avec
le suffixe -acus sur le
gentilice Marilius ou Marlius, ou
encore Marullius selon Nègre 1990.
Marlieu, Apud Marliacum en 1180, Marlieu en 1312,
Marleu en 1356, hameau (Talissieu, Valromey, Ain) ;
Marlieu, hameau (Montagnieu, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Marlieux, Ecclesia de Marliaco en 1106, Marliacus en 1302,
Marleu en 1320, Marlia en 1430, commune et village des Dombes
(Villars-les-Dombes, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Ruisseau de Marlieux (Jujurieux, Haut-Bugey, Ain).
En se basant sur le nom allemand Merte[n]lach,
Stadelmann dérive Marly (Fribourg)
d´nom de domaine d´origine gallo-romaine
[fundus] Martiliacus, formé avec
le suffixe -acus sur le
gentilice Martilius ; toutefois ce nom
allemand presque quatre siècle après la première mention de ce lieu, et rien dans les
noms primitifs ne justifie le t intermédiaire :
Marly, in Marlensi en 1055, Marliei en 1134,
Marllie en 1228, Marlie en 1240, Mallie en 1251,
Mallye en 1270, marlie en 1334, Marliez en 1453,
Marlye en 1476, Maillié en 1479, nom allemand Mertenlach et
Mertelach en 1449,
Mertellach en 1466, commune et village (District de la Sarine, Fribourg) ;
Marly, maison isolée (Borex, district de Nyon, Vaud).
-
Marmés,
Marmet,
Marmette,
Marmoud,
Merme,
Mermes,
Mermet,
Mermets,
Mermiers,
Mermillade,
Mermin
- Noms issus de patronymes dérivés de l´anthroponyme Merme,
hypocoristique du prénom Vuillerme, Willerme,
allemand Wilhelm, voir Guillaume.
Les Marmés, faubourg de Porsel (Le Flon, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Molard Marmet, maison isolée
(Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Le Plan Marmet, maison isolée
(Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Marmoud, pâturage avec habitat dispersé et forêt déclive, et
Chaussée de Marmoud, chemin (La Sagne, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Le Merme, maison isolée (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Mermes, Merma en 1402, hameau, et
Marais des Mermes, lieu-dit (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Mermiers, forêt déclive (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie).
Par féminisation du patronyme Marmet :
La Marmette et Case de la Marmette, alpages
(Vallon de l´Hongrin, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).
Mermet est un diminutif de Merme, ou vient de l´ancien français
mermet, « très petit », latin minimus :
Bois Mermet, diminutif, quartier (Lausanne, Vaud) ;
Les Mermets Dessous et Les Mermets Dessus, maisons isolées
(Bourrignon, district de Delémont, Jura).
Diminutif avec le suffixe -in :
Plan Mermin, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie).
Du patronyme Mermillod, diminutif de Merme avec le suffixe
-ille :
La Mermillade, maisons isolées
(Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).
-
Marmontains,
Marmotanne,
Marmotey,
Marmottay,
Marmotte,
Marmottere,
Marmottes,
Marmottex,
Marmottières,
Marmottin
- Nom qui évoque la marmotte (Marmota sp.), dont le nom
dérive du français marmotter.
La Marmotte, maisons isolées (Le Pâquier, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Marmottes, hameau (Thonon-les-Bains, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Creux aux Marmottes, lieu-dit (Chamonix, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Pierre aux Marmottes, lieu-dit (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Marmottes Noires, lieu-dit, nom monté à la
Pointe des Marmottes Noires, 2239m (Bonneval, Tarentaise, Savoie), et
Chalet des Marmottes Noires, alpage en ruine (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie).
Diminutif avec le suffixe -in :
Marmottin, alpage, Plan de Marmottin, pâturage, nom monté au
Col de Marmottin, 2761m (Bionaz, vallée d´Aoste).
Avec le suffixe collectif -ière,
ou la forme italianisée -ere :
Pointe Marmottere, sommet (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Les Marmottières, lieu-dit (Lanslevillard, Haute-Maurienne, Savoie).
Avec les suffixes collectif -ay, -ex :
Marmottay, lieu-dit (Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Bois de Marmottex, Marmottet et Marmottez en 1906, forêt
(Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).
Noms dérivés de l´ancien français marmot, « marmotte », avec le suffixe collectif
-ey :
Le Marmotey ou Le Mormotey, alpage, et Ruisseau du Mormotey,
affluent de la Trême (Semsales, district de la Veveyse, Fribourg).
Ancien français masculin marmotan, féminin marmotaine, « marmotte » :
Marmotanne, maisons isolées (Les Clefs, Bornes, Haute-Savoie).
Nom tiré de la fausse étymologie de marmotte, qu´on faisait dériver du latin
murem montanum, « rat de montagne », de mus, muris,
« souris, rat » et mons, « montagne » :
Les Marmontains, chaînon à la frontière italo-suisse, 2795m
(Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).
-
Marmore
- Torrent Marmore, affluentn de la Doire Baltée, italien marmore,
« marbre ».
-
Marnand,
Marnaz,
Marne,
Marnèche,
Marnes,
Marnex,
Marnières,
Marnin,
Merland
- Marne (roche argileuse utilisée pour fertiliser les champs), marnière, terre marneuse
(argilo-calcaire), ancien français marle, « mélange naturel d´argile et de
calcaire », latin vulgaire margila, gaulois *margila, latin
marga, « argile ». Certains de ces toponymes peuvent désigner des terrains marnés,
amendés avec de la marne.
Ou bien, dans certains cas : déesses romaines Matronae, racine indo-européenne
*mater-, « mère ».
Le Creux Marne, clairière (Courroux, district de Delémont, Jura) ;
Les Marnes, lieu-dit (Constantine, district d´Avenches, Vaud).
Dérivés avec les suffixes collectifs
-èche, -ex, -y :
La Marnèche, maisons isolées
(Les Diablerets, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Marnex, alpage, Marnex d´en Haut, ruine d´alpage, et
Sciaz de Marnex, Sya de Marneix et Sya de Marneyx en 1287
(Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).
Avec le suffixe collectif -ière :
Les Marnières, nom récent, lieu-dit (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel).
Avec le suffixe collectif patois -az :
Marnaz, commune et village du Faucigny
(Scionzier, arrondissement de Bonneville, Haute-Savoie).
Autres dérivés :
Marnand, Marnant en 1142 (District de Payerne, Vaud) ;
Marnin, lieu-dit (La Neuveville, Jura bernois) ;
Merland, Collis supereminens Marnanto en 1169,
Mons super Marnant en 1213, Super Marnantum en 1215,
prior de Marlant en 1259, Merlan en 1670, hameau
(Ambronay, Bugey, Ain).
-
Marnans
- Commune et village du Chambaran (Roybon, arrondissement de Grenoble, Isère),
Marnan villa au Xème siècle,
in villa Marnant au XIème siècle, prior Marnanti en 1193,
dérivé avec le suffixe -anum du nom d´homme
romain Marinus [Nègre 1990].
-
Marnex,
Marny
- Noms qui pourraient être issus d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine
*Mar[i]niacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Mar[i]nius.
Marnex, nom actuel attesté en 1550, puis Marney en 1712,
Marnai en 1778, hameau (Commugny, district de Nyon, Vaud) ;
Marny, hameau (Pers-Jussy, Genevois, Haute-Savoie) ;
Marny, hameau (Poisy, Annecy, Haute-Savoie).
-
Marongy
- Hameau de la commune de Challex (Pays de Gex, Ain), Nantum de Marongier en
1497, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Maroniacum, dérivé avec le
suffixe -acum du
gentilice Maronius.
-
Marquette,
Marquettes
- Par féminisation d´un patronyme Marquet attesté dans la région.
La Marquette, alpage (Villiers, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Marquettes, lieu-dit´(Engollon, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).
-
Marquisade,
Marquisat,
Marquisats
- Français marquisat, anciennement marquisade, « terre dont la seigneurie
s´étendait sur un certain nombre de paroisses ». De marquis, « anciennement, Seigneur
préposé à la garde des marches, des
frontières d´un Etat ».
La Marquisade, alpage (Nancy-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Marquisat, hameau, peut-être par dérision
(Mégevette, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Marquisats, lieu-dit en forêt (Bonneville, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Marquisats, quartier (Annecy, Haute-Savoie).
-
Marron,
Marronnier,
Marronnières,
Marronniers,
Marrons
- Du nom du marronnier commun (Aesculus hippocastanum L.).
Français marron, « fruit du marronnier », d´une racine pré-indo-européenne
(ligure) *marr, « pierre, rocher » :
Le Marron, hameau, et Ruisseau de Combe Marron
(Saint-Paul-d´Izeaux, Bièvre, Isère) ;
Les Marrons, hameau (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère).
Avec le suffixe désignant un arbre fruitier
-ier, -ière :
Le Marronnier, quartier (Beauregard, Dombes, Ain) ;
Les Marronniers, quartier (La Sône, Chambaran, Isère) ;
Les Quatre Marronniers, carrefour (Saint-André-de-Corcy, Dombes, Ain).
Endroit où poussent des marronniers, avec le
suffixe collectif -ière :
Les Marronnières, quartier (Fontaine-Sassenage, Grésivaudan, Isère).
-
Marsan
- Hameau de la commune de Nus (Vallée d´Aoste), d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine
[fundus] Martianus, dérivé avec le suffixe
-anus du
gentilice Martius.
-
Marseiller,
Marsolas
- Peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé du
gentilice Marsolius.
Ancienne villa Marsolia :
Marsolas, Marczola en 1376, Marsola au XIVème
siècle, Marzola au XVIIIème siècle, maisons isolées
(Rignieux-le-Franc, Bresse, Ain).
D´un fundus Marsoliacus, dérivé avec le
suffixe -acus :
Marseiller, hameau (Verrayes, Vallée d´Aoste).
-
Marsonnas
- Commune et village de la Bresse (Montrevel-en-Bresse, arrondissement de Bourg-en-Bresse,
Ain), in villa Marzoniaco en 942-954,
de Masornaco en 1100, Masorna en 1180, Masornai en 1213,
Marçonay en 1250, Marzonay et Marzonacus en 1272,
d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Marsoniacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Marsonius.
-
Martaines,
Martenoy,
Martin,
Martine,
Martines,
Martinet,
Martinière
- Patronyme Martin très répandu. Nom issu
du latin martius, « guerrier, courageux ».
Côte Martin, lieu-dit (Corcelles-sur-Chavornay, district d´Orbe, Vaud) ;
Monts Martin, alpages (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Pierre à Martin, bloc erratique (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
Par féminisation du patronyme Martin :
La Martine, maison isolée (Oulens-sous-Echallens, district d´Echallens, Vaud) ;
Pierre Martine, hameau (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
Les Martines, quartier (Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Prés Martines, maisons isolées en forêt (Gilly, district de Rolle, Vaud).
Par féminisation du patronyme Martinier, ou dérivé du patronyme Martin
avec le suffixe de propriété -ière :
La Martinière, quartier (Ambilly, Annemasse, Haute-Savoie).
Patronyme Martinet, avec le suffixe diminutif
-et :
Martinet, alpage (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Champ Martinet, lieu-dit (Villaz-Saint-Pierre, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Martinets, Martinae en 1043, pâturage, nom monté à la
Pointe des Martinets, 2653m, au Col des Martinets, 2615m, et au
Glacier des Martinets (Vallon de Nant, Bex, district d´Aigle, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -el, devenu
-oy :
Martenoy, Martinuel en 1267, Martinue in parrochie de Yllies
en 1282, Murtinel [Martinel] en 1288, Martignoyt en 1491,
Martenoit en 1906 (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais).
Par féminisation du patronyme Martain, probablement variante de Martin :
Les Martaines, alpages (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).
Voir aussi Champmartin,
Dommartin,
Valmartin.
-
Martalet,
Martelay,
Marteley,
Martellet,
Marteray,
Marterays,
Martère,
Marteret,
Marterets,
Marterex,
Marterey,
Martheray,
Martolet,
Martoret,
Martorey,
Mâtres
- Emplacement d´un cimetière datant de la fin de l´Antiquité, souvent le long d´une route
ancienne. Ancien romand marterâ, ancien français martre, « martyr », bas latin
martoretum, latin martyretum, « cimetière »,
martyrium, « tombe », grec martyres, « martyrs, puis lieu où sont enterrés
les martyrs chrétiens, et enfin cimetière ».
Chemin du Martalet (Gletterens, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Marteray, hameau (Saint-Nicolas-la-Chapelle, Val d´Arly, Savoie) ;
Les Marterays, hameau (Saint-Jorioz, Annecy, Haute-Savoie) ;
La Martère, Martheraz en 1843, La Marthère en 1911, lieu-dit
(Billiat, Michaille, Ain) ;
Le Marteret, maisons isolées (Excenevex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Nant des Marterets, cours d´eau affluent de
la Deisse (Mognard, Albanais, Savoie) ;
Le Marterex, Marterel, Marterey et Martere en 1320,
anciennement Marterez (pluriel), maison isolée
(Ponthaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
Marterey, hameau (Féchy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Château du Martheray (Begnins, district de Nyon, Vaud) ;
Martheray, Marterei en 1217, Marterai en 1237,
Marterey en 1278 (Lausanne, Vaud) ;
Route du Martoret, d´un lieu-dit Martorey en 1696 (Monthey, Valais) ;
Le Martorey, hameau (Landry, Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Mâtres, hameau où se trouve toujours le cimetière
(Saint-Saphorin-sur-Morges, district de Morges, Vaud).
Par lambdacisme :
Martelay, quartier (Evian-les-Bains, Chablais, Haute-Savoie) ;
Marteley, hameau (Vufflens-la-Ville, district de Cossonay, Vaud) ;
Martellet, hameau (Châtillon-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Martellet, maison isolée (Saint-Sigismond, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Martellet, quartier (Venthon, Combe de Savoie, Savoie) ;
Cour du Martolet et Source du Martolet, lieux-dits
(Abbaye de Saint-Maurice, Saint-Maurice, Valais).
Voir aussi Pirra Martera.
-
Marteau
- Le Marteau, un des sommets (2289m) des Rochers des Fiz (Faucigny, Haute-Savoie),
probablement par métaphore.
-
Martel,
Martels
- Mot du patois jurassien martel, « marais tourbeux », dérivé de mare
avec les suffixes diminutifs -et et
-el.
Ponts-de-Martel, Martil aux
XVIème et XVIIème siècle, commune et village
(District du Locle, Neuchâtel) ;
Petit Martel, village-rue, Côte de Petit Martel et
Marais de Petit Martel, lieux-dits
(Les Ponts-de-Martel, district du Locle, Neuchâtel) ;
Côte des Martels, forêt déclive
(La Chaux-du-Milieu, district du Locle, Neuchâtel).
-
Martenan
- Hameau de la commune de Sorens, district de la Gruyère (Fribourg), pourrait être un
accusatif de la déclinaison d´origine germanique en -a, -anem de Martina,
féminin de Martin
[Aebischer].
-
Martenaux,
Martinaux
- Peut-être des patronymes Martenaux, Martinaux issus de
Martin, ou bien des
formes adjectives dérivées du même patronyme.
Les Martenaux, lieu-dit (Collonges, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Martinaux, maison isolée (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud).
-
Martenna
- Forêt de Martenna ou Martenaz, forêt de la commune de Liddes (District
d´Entremont, Valais), probablement par féminisation d´un patronyme
Martin.
-
Martherenges
- Commune et village vaudois du district de Moudon, nom actuel attesté au XVème
siècle, anciennement villa Martherenga ou
curtis Martherenga, nom d´origine burgonde
qui pourrait dériver du nom propre Marthar, hybride du
théonyme Mars, Martis
[Perrenot], et du burgonde *harja, harjis,
germanique *harja, « guerrier ».
-
Martignat,
Martigny,
Martinaz
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Martiniacum, dérivé du
gentilice Martinius issu de
Mars, Martis, le dieu romain de la guerre.
Martignat, Martiniacus en 1176, Ecclesia de Martiniaco en
1184, Martinia vers 1250, Martignia en 1267, Martigniacus en
1279, etc., commune et village du Haut-Bugey (Oyonnax, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Martigny, Martiniacum en 516 (douteux), Martigniacum en 1163,
etc., sur l´emplacement d´Octodurus Varagrorum, « Les Huit Portes des Véragres », du
celtique octu, oxtu, racine indo-européenne *okto, « huit », et
durus, Octoduro sur la
Table de Peutinger,
chef-lieu de la tribu celte des Véragres. Conquise par les Romains vers 15 BC,
elle devient Forum Claudii Vallensium en l´honneur de l´empereur Claude, ou encore
Vallensium civitas,
Veragrorum civitas ; nom allemand Martinach, ville, commune et district
(Valais).
Pré Martigny, maison isolée (Saint-Martin, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Martigny, alpage, et Ruisseau de Martigny, affluent de
la Sarine (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Martigny, hameau, et
Communal de Martigny, lieu-dit en forêt
(Cranves-Sales, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Martinaz, Martyniacus en 1339, Martinas en 1364,
Marti[g]na en 1650, hameau (Saint-Maurice-de-Rémens, Bugey, Ain).
-
Martinet,
Martinette,
Martinettes
- Etablissement installé sur un cours d´eau, où à partir de minerai on fabrique du fer,
un marteau mû par l´eau, le martinet, servant à épurer le résultat de la réduction du
minerai. Par synecdoque
du français martinet, « marteau mû par la force hydraulique ou par une
machine à vapeur, dont on se servait dans les forges », ancien français
martinet, « lourd marteau », du bas latin martus, « marteau ».
Le Martinet, Moulin du Martinet sur la
Carte de Cassini, hameau sur la Versoix
(Chavannes-des-Bois, district de Nyon, Vaud).
Martinette, diminutif de martinet, ancien terme franco-provençal synonyme
de taillanderie.
Petit établissement utilisant de petites roues à palettes entrainant un marteau léger,
le martinet, dans lequel on forge et répare les outils aratoires :
La Martinette, maison isolée (La Ferrière, Belledonne, Isère) ;
Les Martinettes, maisons isolées
(Tours-en-Savoie, Combe de Savoie, Savoie).
-
Mase
- Commune et village valaisans du district d´Hérens,
villa Magis en 1100, Matgi en 1200,
Magi, Magy du XIIIème au XVème siècle,
Mage en 1906, Mase étant le nom patois, selon
Jaccard Magis serait l´ablatif pluriel du
cognomen Magus, latin magus,
« mage », ou anthroponyme germanique *Mago, du radical mag, « puissance ».
-
Masesselin
- Hameau de la commune de Soubey (District des Franches-Montagnes, Jura),
Maison Henselin au XIVème siècle, où le nom propre Hesselin,
diminutif patois de l´allemand Hans, signifie « petit Jean ».
-
Massa
- Cours d´eau issu du Glacier d´Aletsch et affluent du Rhône, Massona en 1235,
du gaulois *masso-, « beau », avec le suffixe
-ona, selon
Jaccard.
-
Massacre
- Forêt du Massacre, lieu-dit de la commune des Rousses, canton de Morez (Jura),
ancienne forêt de la Frasse, où en 1535 une armée forte de 600 hommes envoyée en renfort à
la ville de Genève assiégée par le Duc de Savoie, et qui battait en retraite, fut
poursuivie et massacrée.
-
Masserey
- Pointe de Masserey, sommet de la commune de Mase (District d´Hérens, Valais),
2841m, probablement du patronyme Masserey d´origine savoyarde.
-
Massiat,
Massier,
Massieu,
Massieux
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé du
gentilice Massius.
De *Massiacum, avec le
suffixe -acum :
Massiat, Villa de Massia en
1299-1369, Massiaz en 1500, hameau (Oyonnax, Haut-Bugey, Ain) ;
Massieu, ecclesia Massiaci au XVème siècle, commune et
village de la Valdaine
(Saint-Geoire-en-Valdaine, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Bois de Massieu, forêt (Soleymieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Massieux, Maceu en 1228, Maciacus en 1250, Massiacus
en 1482, commune et village de la Dombes
(Reyrieux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).
De *Massianum, avec le suffixe
-anum :
Massier, Massianum villa et Masianum au Xème
siècle, Massen et Massie au XIVème siècle, hameau
(Vienne, Pays viennois, Isère).
-
Massif
- Terme générique, ensemble de montagnes groupées dans une même région et ne formant pas
une chaîne.
Massif du Mont-Blanc, montagnes groupées autour du Mont Blanc (Haute-Savoie,
vallée d´Aoste et Valais) ;
Le Grand Massif, montagnes situées entre la vallée du Giffre et la vallée
de l´Arve (Faucigny, Haute-Savoie).
-
Massignieu,
Massignieu-de-Rives,
Massingy
- D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Massiniacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Massinius, cf.
Massingy (Côte d´Or), Massingiacum au Xème siècle.
Massignieu, in villa Mazinaco,
corrigé in villa Masiniaco en 1110, Massignyou subtus Belmont en 1359,
Massigniou soubz la Balme en 1385, Massignieux en 1847, hameau
(Belmont-Luthézieu, Valromey, Ain) ;
Massignieu-de-Rives, Massigney vers 1365, Massigniacus en
1409, Massignieu en 1650, Massignieux-de-Rives en 1847, commune et
village du Bugey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Massingy, Cura de Massingie vers 1344, commune et village de l´Albanais
(Rumilly, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie).
-
Massongex,
Massongy
- Noms de domaines d´origine gallo-romaine *Massoniacum, dérivé avec le suffixe
-acum du
gentilice Massonius
[Jaccard].
Massongex, Massungiacum en 1178, Massunge en 1226,
Massongie en 1250, Massungie en 1290, Massungiez en 1316,
Massonger en 1328, Massugier en 1349, Massongier en 1374,
Massongiez vers 1720, commune et village (District de Saint-Maurice, Valais) ;
Massongy, Masony en 1236, Cura de Massongie vers 1344,
Massungier, Massongiacus et Massongier aux
XIVème, XVème et XVIème siècles, commune et village du
Bas-Chablais (Douvaine, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie).
-
Massonnens
- Commune et village fribourgeois du district de la Glâne, in mansoningis à une
date indétermiée, Mansaningis ou Massaningis en 929-930,
Massenens en 1177, Massunens en 1344,
massonens en 1471, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif
*Mansoningos, « chez les Mansoningi », dérivé du nom propre Manso
[Perrenot].
-
Massonnère
- La Massonnère, lieu-dit de la commune de Bure (District de Porrentruy, Jura),
pourrait être une féminisation du patronyme Masson très courant.
-
Massouderie,
Massous
- Du patronyme Massoud.
Les Massous, maison isolée en clairière (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie).
Par adjectivisation :
La Massouderie, maisons isolées (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Matafelon
- Ancienne commune et village du Haut-Bugey, Matafelon-Granges depuis 1973
(Izernore, arrondissement de Nantua, Ain),
Mathafelon en 1291, Apud Mathafelonem et de Mathafelone en
1299-1369, Ecclesia de Matafelon vers 1350, De Mattaffellone en 1361,
Mata Fellon en 1386, Matafelon en 1414, Mathafellonis en 1419,
etc. ; on a proposé une combinaison de l´ancien français matar, « tuer », et
felon, « félon », ou encore un anthroponyme issu du gaulois *matu, « ours »
et d´un hypothétique **felon, « fils », mais la lettre f est inconnue dans
cette langue ; on notera aussi l´ancien français matefelon, « ophioglosse », une fougère
(Ophioglossum vulgatum).
Voir aussi Torchefelon.
-
Matannes
- D´un mot dialectal matanne, « saule ».
Les Matannes, maisons isolées (Forel, district de Lavaux, Vaud).
-
Mâtcheby
- Lieu-dit de la commune de Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont (Valais), d´un mot
patois signifiant « rocher écrasé » [Guex].
-
Matefaim
- Lieu-dit de la commune de Mérignat (Haut-Bugey, Ain), « qui coupe la faim »,
combinaison du verbe mater et de faim, c´est un desserte nourissant ; ici,
c´est probablement une terre qui nourrit bien.
-
Mategnin
- Hameau genevois de la commune de Meyrin, Matigniaco (par latinisation abusive),
Matignins en 1269, Mattegnin sur la
Carte de Cassini, Mategnins au
XIXème siècle, nom d´origine burgonde, qui pourrait
dériver d´un primitif *Matteningos, « chez les Matteningi », dérivé du nom propre
germanique Matto [Jaccard].
-
Matélon
- Habitat dispersé du Sépey (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud), Mastalon en
1231, et Mattelon (carte Siegfried),
d´un patronyme Matalon, Mattelon, formes populaires de Mathurin, du
latin Maturinus, issu de maturus, « mûr ».
-
Matheysine
- La Matheysine, in Matanatis au VIIIème siècle,
Matasina et Mathaysana au XIème siècle, Mattaisina
au XIIème siècle, Matacina, Mathacena et Mathazena
au XIIIème siècle, Mathascena et Matheysina au
XIVème siècle, Matassena au XVème siècle, est une région
située au Sud du département de l´Isère, qui correspond à l´actuel canton de la Mure, avec
la commune de Laffrey. Le nom peut venir d´un nom d´homme *Mattanus, avec le
suffixe d´appartenance -atis, ou dériver
de racine pré-indo-européenne (ligure) *matta, « pâturage buissonneux ».
-
Mathis
- Mayens de Mathis, clairière au-dessus de
Vercorin (Chalais, district de Sierre, Valais), avec le patronyme Mathis ou issu de
Mathias, variantes de Mathieu.
-
Mathod
- Commune et village vaudois du district d´Yverdon, Mastod en 1141,
Mastout en 1235, Mathoz en 1382, Mastou et Mathod en
1403, Mathoux en 1521, etc, nom d´origine inconnue.
-
Matran
- Commune et village fribourgeois du district de la Sarine, Martrans en 1123,
Martrens en Nuithonie en 1138, Martrans en 1148, Matrans en
1157, Martrans en 1173, Martranz en 1285, Martrant en 1445,
Martrand en 1555, Matrang en 1668, le nom actuel est attesté en 1578.
Dérivé de l´anthroponyme Martyrus avec le suffixe
-an, nom peut-être dérivé de martyr.
-
Matrignat
- Grand Matrignat et Petit Matrignat, hameaux de la commune de
Saint-Nizier-le-Bouchoux (Bresse, Ain), Matrigniacus et
Matrigniacus Magnus en 1416, Apud Matrigniacum Magnum et Parvum et
Matrignia en 1439 d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine
*Matriniacus, dérivé avec le suffixe
-acus du
gentilice Matrinius.
-
Matringes
- Hameau de la commune de Mieussy (Faucigny, Haute-Savoie),
Mastringis en 1209, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif
*Masteringum, « chez les Masteringi », dérivé du nom propre Mastar
(Mastaar, Mastahar), « le guerrier en bon point, gros et gras »
[Perrenot],
germanique *masta, « engraissement », et burgonde *harja,
harjis, germanique *harja, « guerrier ».
-
Matse,
Matses
- Patois valaisan matse, « piège à petit gibier, trappe », désigne un
endroit où étaient disposés ces pièges
[Guex].
La Matse, alpage de Thyon (Vex, district d´Hérens, Valais) ;
La Matse, lieu-dit en forêt (Saillon, district de Martigny, Valais) ;
Forêt des Matses, lieu-dit en forêt
(Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais).
-
Matte,
Mattes,
Mettetlet
- Vieil allemand matte, « prairie », et racine pré-indo-européenne (ligure)
*matta, « pâturage buissonneux ». Voir aussi le mot régional
matte. Mot régional suisse
mattu, « pré » [Pégorier].
La Matte, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Mattes, alpage, nom monté à la Pointe des Mattes, sommet, 1900m, nom
probablement d´origine walser, la présence des Walsers étant attestée dans cette région
(La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie).
Selon Aebischer,
diminutif de matte avec le suffixe
-et :
Mettetlet, maisons isolées (Granges-Paccot, district de la Sarine, Fribourg).
Voir aussi Coumatta.
-
Matthieu
- Du prénom latin Matthaeus, issus de l´hébreu mattithyahû « don de
Dieu », composé de mattath, « cadeau », et Yahvé.
Champ Matthieu, lieu-dit (Nods, district de la Neuveville, Jura bernois).
-
Maubec
- Du latin malus, « mauvais, funeste » et beccus, « bec d´oiseau », dans le sens
de « qui sait bien se défendre » [Nègre 1990].
Maubec, Malumbeccum en 1200, parrochia de Malobecto au
XIIIème siècle, commune et village
(Bourgoin-Jallieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), et
castrum Malumbeccum au XIIème
siècle, Mal Bec et Maubecq sans date, ancien château dans la même
commune.
Probablement de même origine, ou par transfert :
Maubec, hameau (La Tronche, Pays grenoblois, Isère) ;
Maubec, quartier (Voiron, Pays voironnais, Isère) ;
Maubec, alpage, et Ruisseua de Maubec, affluent du Ruisseau des
Encombres (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie).
-
Maubert
- Pra Maubert, maison isolée de la commune de
Treyvaux (District de la Sarine, Fribourg), avec un patronyme Maubert,
de l´anthroponyme germanique Madalberht, ancien haut allemand mahal,
« tribunal », madal dans les anthroponymes, et ancien haut allemand beraht,
germanique *berhta, « brillant, renommé ».
-
Maubouchet
- Mauvais bosquets, préfixe Mau-, « mauvais »,
et Bouchet, « bosquet ».
Maubouchet, lieu-dit (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère).
-
Mauchamp
- Chemin du Mauchamp (Mâche, Bienne, Berne), « mauvais champ », composé du préfixe
Mau-, « mauvais », et de
champ.
-
Maucommun
- Mauvais champ possédé en commun, préfixe
Mau-, « mauvais », et
Commun.
Maucommun (Les Montets, district de la Broye, Fribourg).
-
Maudens
- Hameau de la commune de Châtel-Saint-Denis, district de la Veveys (Fribourg),
modens et moudens en 1309, Maudens en 1668, nom d´origine
burgonde, dériverait d´un primitif *Maldingos, « chez les Maldingi », dérivé du nom
propre Maldo, de sens inconnu [Perrenot].
-
Maudit,
Maudites
- Français maudit, « qui a été l´objet d´une malédiction », aussi
« mauvais, détestable ».
Mont Maudit, 4465m, sommet du Massif du Mont-Blanc ; le nom de
Montagne Maudite désignait jusqu´au XVIIIème siècle le
Mont Blanc, il fut transféré au sommet voisin à la fin du XIXème siècle,
le Mont Blanc étant devenu un sujet d´admiration et non de crainte. Aucune catastrophe
ne justifie le qualificatif de maudit au Mont Maudit actuel.
Les Terres Maudites, pentes très raides (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).
-
Maufay
- Mauvais hêtre, préfixe Mau-,
« mauvais », et Fay, « hêtre ».
Maufay, hameau (Syens, district de Moudon, Vaud).
-
Mauguettaz,
Mauguette
- Pourrait être un composé du préfixe
Mau-, « mauvais », et
Guette, mais les
formes anciennes de Mauguettaz indiquent plutôt une dérivation de
mourget, du vieux français morgier, murgier, « tas de pierres », voir
Morgiers.
La Mauguettaz, La Mourgetta en 1403, Mougette en 1533,
La Monguetaz en 1538, gros hameau (Yvonand, district d´Yverdon, Vaud) ;
La Mauguette, lieu-dit en forêt (Blonay, district de Vevey, Vaud).
-
Maulatreys
- Peut-être des pâturages boueux, composé de Maula,
« boue » et Trey, ou des mauvais pâturages, voir
Malatrait.
Les Maulatreys, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Maulatreys, maisons isolées
(Bulle, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Maule,
Maules,
Morlon
- Ces noms viendraient d´une ancienne carrière de meules, latin molas, « meule ».
La Maule, colline boisée (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
Maules, Molas en 930, Molas superiores en 995, Molis
en 1145, Moles en 1179, ancienne commune et hameau, et
Commun de Maules, forêt
(Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Morlon, Molas subteriores en 995, Mollon en 1038,
Mollun en 1264, nom actuel attesté dès 1500, par
dissimilation de [ll] en [rl],
commune et village (District de la Gruyère, Fribourg).
-
Maumochy
- Mmaison isolée et ruisseau affluent de la Sarine (Estavannens, Bas-Intyamon, district de
la Gruyère, Fribourg), composé du préfixe Mau-,
« mauvais », et du patois mocha, « mousse »
[Kraege 1999].
-
Maumont,
Mormonnet,
Mormont
- Signifie « colline des mûres », voir le mot régional
meuron, et
mons, selon
Jaccard. Plus vraisemblalement, ces noms dérivent d´un
anthroponyme germanique Maurus, Moro, du latin Maurus, « Africain »
[Prongué].
Maumont, Mauremont et Mormont au XIXème siècle,
petite colline (Pizy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Mormont, cum ruboria que vocatur Mauromonte, « avec un roncier
qu´on appelle Mauromonte » en 814, Mormont en 1344, puis Maurimons,
et Mauremont au XIXème siècle, colline de 605 m située entre les
communes d´Eclépens, d´Orny et de La Sarraz (District de Cossonay, Vaud) ;
Mormont, hameau (Courchavon, district de Porrentruy, Jura).
Avec le suffixe diminutif -et :
Mormonnet, lieu-dit près de Mormont
(La Sarraz, district de Cossonay, Vaud).
-
Mauperrey
- Mauvais pierrier, champ plein de pierres, préfixe
Mau-, « mauvais », et
Perrey.
Mauperrey, Mauperey en 1906, lieu-dit
(Chavannes-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud).
-
Mauraz,
Meuraye,
Meure,
Meurets,
Meuron,
Meurottes,
Moral,
Morat,
Moratel,
Moura,
Mourat,
Mourât,
Mouraz,
Moures,
Mouret,
Mouri,
Mourriaux,
Mur,
Mura,
Murailles,
Muraz,
Mur Blanc,
Mure,
Mûre,
Murée,
Mures,
Mûres,
Muret,
Murets,
Murette,
Murettes,
Mûriers,
Murinais,
Murs
- 1. Mûre sauvage, fruit de la ronce, qui ressemble à celui du mûrier.
Les Mures Rouges, forêt déclive (Méribel, Les Allues, Tarentaise, Savoie) ;
Mûres, commune et village de l´Albanais
(Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Mûres, lieu-dit (Fully, district de Martigny, Valais).
Ancien français meure, « mûre » :
La Meure, lieu-dit (Cartigny, Genève).
Mot régional et ancien français meuron,
« mûre sauvage » :
Meuron, lieu-dit (Chancy, Genève).
Noms collectifs dérivés de l´ancien français meurei, « endroit où il pousse des
mûres », du latin moretum, « roncière », avec les suffixes
collectifs -aye, -et, -ey :
La Meuraye, alpage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Les Meurets, lieu-dit (Jussy, Genève).
Avec le suffixe collectif -ier, ancien
français meurier, « ronce » :
Les Mûriers, hameau (Fiez, district de Grandson, Vaud).
Avec le suffixe diminutif -otte :
Les Meurottes, lieu-dit (Douvaine, Bas-Chablais, Haute-Savoie).
2. Lieu entouré d´un mur, patois mourâ, « murer, entourer d´un
mur », mouret, « mur », ancien français mure, muret.
Spécialement : localité, parfois appelée anciennement ad muros, où se
trouvent des (petites) fortifications antérieures au moyen âge, latin murus,
« mur, clôture, enceinte ; rempart, muraille d´une ville ; levée de terre,
remblai, retranchement, chaussée, digue ; protection, défense, secours, abri ».
Mur, Murs en 1319, commune et village (District d´Avenches, Vaud),
une partie du village débordant sur la commune du Haut-Vully (District du Lac, Fribourg) ;
Mur Blanc, hameau (Corsier-sur-Vevey, district de Vevey, Vaud) ;
Derrière le Mur, quartier situé derrière l´ancienne muraille
(Avenches, Vaud) ;
Murs, village, chef-lieu de la commune de Murs-et-Gélignieux, dans le
Bugey (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Les Murs, maisons isolées, avec de nombreux murs de pierres sèches des
XVIIème et XVIIIème siècles
(Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Murs Blancs d´Amont et
Murs Blancs d´Avau, alpages
(Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).
Bas latin muratum [locum], « [lieu] entouré de murs »
[Jaccard] :
Morat, [curtis] Muratum en 516,
castra Murtena en 1032,
castrum Murat en 1034, nom allemand Murten attesté en 1238,
Muretum en 1255, commune et ville (District du Lac, Fribourg), et
Lac de Morat, Lacus Muratensis en 961, Lacus de Mureto en 1297,
Lacus Mureti en 1445, nom allemand Murtensee (Fribourg et Vaud) ;
Métairie de Morat, maison isolée
(Cormoret, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Morat, hameau (Veyrier-du-Lac, Bornes, Haute-Savoie).
Avec le suffixe diminutif -el :
Moratel, lieu-dit, et Port de Moratel (Cully, district de Lavaux, Vaud).
Ancien français mure, « mur », ou franco-provençal mure, « masure » :
Les Moures, hameau (Les Cullayes, district d´Oron, Vaud) ;
La Mure, a la mura et place du Mur en 1730,
a la Muraz et Lamuraz
en 1810, Lamure en 1849, hameau (Bardonnex, Genève) ;
Mures, Cura de Muris vers 1344, commune et village de l´Albanais
(Alby-sur-Chéran, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Mures, maison isolée
(Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg).
Occitan mura, muro, « mur, probablement pour désigner une maison dont ne
restaient que les mur » [Nègre 1990] :
La Mure, vicus Mura et
ad Muram in Matasina au XIème siècle, Mura Matacena au
XIIIème siècle, canton, commune et village
de la Matheysine (Arrondissement de Grenoble, Isère).
Peut-être de même origine, avec un suffixe :
Murinais, Murinas et Murinays au XIIème siècle,
Murinasium au XIIIème siècle, commune et village de Chambaran
(Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère), et
castrum de Murinny au
XIIIème siècle, château ruiné dans la même commune.
Avec le suffixe diminutif -et, -ette,
bas latin murittum, « petit mur » :
Le Mouret, ancien nom allemand Muret, hameau qui a donné son nom à une
nouvelle commune regroupant les communes de Bonnefontaine, Essert, Montévraz, Oberried,
Praroman et Zénauva (Ferpicloz et Le Mouret, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Muret, hameau (Bonnevaux, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Les Murets, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Murette, maison isolée en clairière (La Salle, vallée d´Aoste) ;
Les Murettes, maisons isolées (Duillier, district de Nyon, Vaud).
Franco-provençal mureta, « petit mur », qui avait peut-être le même sens que
l´occitan mureta, « muraille construite entre les remparts et le fossé » :
La Murette, commune et village du Pays voironnais
(Rives, arrondissement de Grenoble, Isère).
Français muraille, « ensemble de murs épais et d´une certaine élévation », avec
le suffixe collectif -aille :
Les Murailles, hameau (Meinier, Genève).
Par métaphore, paroi rocheuse semblable à une
muraille :
Glacier des Grandes Murailles, Col des Grandes Murailles, 3827m, et
Pointe des Petites Murailles, 3560m (Bionaz et Valtournenche, vallée d´Aoste).
Ancien français murat, « muraille » :
Chemin de Mourat (Lutry, district de Lavaux, Vaud) ;
Le Mourât, quartier (Isérables, district de Martigny, Valais).
Formes patoises :
Mauraz, Moraz en 1324, Moura en 1547, « on dit qu´il a tiré
son nom d´un ancien mur de défense élevé dans le voisinage »
[Martignier], commune et village
(District de Cossonay, Vaud) ;
Moral, hameau (Saint-Marcel, vallée d´Aoste) ;
Pré de Moura, es prez Mouraz en 1696,
Pré de Mouraz en 1946, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
La Mouraz, quartier (Icogne, district de Sierre, Valais) ;
Mouri, maisons isolées en clairière (Conthey, Valais) ;
Les Mourriaux, peut-être d´un patronyme Mouriaux de même origine,
alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Mura, lieu-dit (Arconciel, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Mura, hameau (Les Collons, Vex, district d´Hérens, Valais) ;
Muraz, de Mura en 1283, Muras et Muraz en 1696,
village (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Muraz, hameau (Sierre, Valais) ;
La Muraz, Mura en 1275, commune et village du Genevois
(Reignier, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
La Muraz d´en Bas et La Muraz d´en Haut, La Mure d´en Bas et
La Mure d´en Haut sur la Carte IGN,
apud Muram en 1360, hameaux (Aiton, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Champ Muraz, hameau, paut-être du patronyme Muraz
(Treycovagnes, district d´Yverdon, Vaud) ;
En Muraz, aussi La Mûre, hameau (Yens, district de Morges, Vaud) ;
La Murée, hameau (Vers-l´Eglise, Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).
Voir aussi Bois Murat.
-
Mauregard
- Endroit encaissé, d´où la vue est mauvaise : préfixe
Mau-, « mauvais », et
Regard.
Mauregard, lieu-dit (Russin, Genève).
-
Maures
- Probablement un souvenir des Maures présents dans la région au Haut Moyen-Age.
Torrent des Maures, affluent de la Borgne (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Les Maures, lieu-dit (Mâche, Hérémence, district d´Hérens, Valais).
Probablement d´un patronyme Maure :
Les Maures, lieu-dit (Courtelary, Jura bernois) ;
Chex les Maures, hameau (La Tour, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Sur les Maures, alpage
(Bionnassay, Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie).
-
Maureys,
Mauris,
Maurisson,
Mauron,
Morand,
Morands,
More,
Morel,
Moret,
Morétan,
Morets,
Moretta,
Morette,
Morex,
Morez,
Morin,
Morset,
Mory,
Murisette
- Patronymes ou dérivés de patronymes issus par
métaphore de Maure, More, signifiant
« au teint sombre comme un More » : prénom Maurice, variante Mauris, diminutifs
Maurisson, Mauron, patronymes Maurey, Morel, Moret, Morex, Morez, avec un
suffixe diminutif -et, etc.,
Muriset, bas latin Murisetus, « Maurice ».
Les Maureys, hameau (Léchelles, district de la Broye, Fribourg) ;
Chez Mauris, hameau (Bernex, Genève) ;
Maurisson, lieu-dit (Vullierens, district de Morges, Vaud) ;
Mauron, lieu-dit (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
Flon Morand,
fiumen Maurone en 908, cours d´eau affluent de la Paudèze
(District de Lausanne, Vaud) ;
Le Beau Morand, Le Bo Morand sur le panneau de localité, avec
Bo, « bois », ruines d´alpage
(Vallée de la Manche, Morzine, Chablais, Haute-Savoie) ;
Chalets de Bon Morand, alpage
(Vallée de la Manche, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Morands, lieu-dit (Riddes, district de Martigny, Valais) ;
Sur le More ou Sur la Mort, maison isolée
(La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Cornes Morel,
quartier (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Crête Moret, arête issue du Grand Muveran
(Chamoson, district de Conthey, et Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais) ;
Gîte à Moret, maison isolée
(Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Mayen Moret,
lieu-dit en forêt(Charrat, district de Martigny, Valais) ;
Vers les Moret, maison isolée
(Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Morétan, accusatif en -anem d´un nom féminin Moretta
[Aebischer], maisons isolées
(Prez-vers-Noréaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Les Morets, hameau (Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Plans Morets, lieu-dit en forêt
(Saint-Jean-d´Aulps, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Moretta, forme patoise par féminisation de Moret, pâturage
(Val de Moiry, Grimentz, district de Sierre, Valais) ;
La Morette, par féminisation de Moret, domaine
(Chabrey, district d´Avenches, Vaud) ;
Le Morex, alpage (Vaulion, district d´Orbe, Vaud) ;
Morez, lieu-dit (Penthéréaz, district d´Echallens, Vaud) ;
Bois de la Morin et Pra Morin, lieux-dits
(Molondin, district d´Yverdon, Vaud) ;
Creux de Morin, pâturage (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Crêt Mory, maison isolée
(Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).
Patronymes Moriset, Muriset, diminutifs :
Morset, hameau (Saint-Jorioz, Annecy, Haute-Savoie).
Par féminisation :
La Murisette, par féminisation de Muriset, maisons isolées
(Forel, district de Lavaux, Vaud).
Voir aussi Murist.
-
Maurienne
- Vallée de l´Arc (Savoie), pontifice Mauriennense en 593-613,
Maurogenna et apud ecclesie Maurigennica en 729, ad Mauriennam
en 755, etc, dont le nom proviendrait du nom de personne *Maurigenna, hybride
du nom romain Maurus et du gaulois *genia, « fille de ».
-
Mausault
- Mauvaise forêt, difficile d´accès, préfixe
Mau-,
« mauvais », et vieux français sault, « bois », voir
Sault.
Mausault, forêt très pentue (Broc, district de la Gruyère, Fribourg).
-
Maxilly-sur-Léman
- Commune et village du Pays de Gavot (Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains,
Haute-Savoie), Ecclesia S. Marie de Maciliaco en 1078-1120, Massilie en
1268, puis Maxilly jusqu´en 1930, nom de domaine d´origine gallo-romaine
dérivé avec le suffixe -acum d´un
gentilice Marcellius, Marcilius.
-
Maya,
Maye,
Mayes,
Mayo,
Meya,
Moay
- A l´origine, le patois maye, maya désigne une meule de foin ou de paille,
voire d´aiguilles de conifères, destinés à la litière du bétail. Le toponyme désigne soit
un endroit où s´élèvent habituellement les meules de foin, soit, par
métaphore un sommet conique qui a la forme d´une
meule. De l´ancien français moie, « meule [de foin, de blé, de paille] », latin
meta, « cône, pyramide ».
Mont de la Maya ou Mont de la Mayaz, sommet, 1465m, et
Chalet de la Maya, maison isolée (Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
La Maya, Maja en 1906, deux sommets, au-dessus de Ferpècle, 2867m, et
au-dessus d´Arolla, 3040m (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
La Maya, sommet, 2916m (Nax et Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Maya, lieu-dit (Uvrier, Sion, Valais) ;
La Maye, épaule, 2132m (Lourtier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
La Maye, sommet, 2642m (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Les Mayes, lieu-dit (Le Landeron, Neuchâtel) ;
Nant des Mayes,
lieu-dit (Emaney, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Mayo, lieu-dit (Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
La Meya, paroi rocheuse au-dessus de la Navisence
(Vercorin, Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Côte de Meya,
lieu-dit (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Montagne de Moay, alpage, et Revers de Moay, pâturage
(Orsières, district d´Entremont, Valais).
Voir aussi Miaz.
-
Mayeres,
Mayères
- D´un mot régional mayère, « bois de haute futaie ».
Mayeres, hameau (Saint-Marcel, vallée d´Aoste) ;
Chalet de Mayères, ancien alpage reconverti en restaurant
(Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).
-
Mayette,
Mayettes
- Par féminisation d´un patronyme Mayet attesté.
La Mayette, maison isolée (Onnens, district de Grandson, Vaud) ;
Les Mayettes, maisons isolées
(Troistorrents, district de Monthey, Valais).
-
Mayeux,
Mayoux
- Patronymes Mayeux, Mayoux, dérivés du patois mayor,
« gouverneur », du latin major, « plus grand ».
Les Mayeux, hameau (Mex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Mayoux, hameau (Saint-Jean, Val d´Anniviers, Valais), et
Torrent de Mayoux, affluent de la Navisence.
-
Mayollans,
Méla,
Mélan,
Meylan,
Miolan,
Miolanet,
Miolans,
Miolène
- Nom issu du gaulois Mediolanon, qui signifierait « plein centre, centre sacré »,
composé de *medio, « du milieu, central », racine indo-européenne
*medhi-, medhio-, « milieu », et *lanon, « plein », d´où provient le sens de
sacré, et non pas « plaine du milieu » ou « milieu de la plaine »
[Delamarre].
Mayollans, Meiulam, Meylanum et apud Meolanum au
XIIème siècle, lieu-dit (Châtonnay, Pays viennois, Isère) ;
Moille Méla, lieu-dit
(Esserts, district du Lac, Fribourg) ;
Mélan, nom romain Mediolanum, puis Mellane en 1229,
Melanum en 1292, ancienne chartreuse fondée en 1288 par Béatrix de Faucigny
(Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Meylan, parrochia de Mediolano et de Meiolano vers 1101,
Meolans en 1339, Meylans en 1921, commune de l´agglomération grenobloise
(Arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Meylan, hameau (Doues, vallée d´Aoste) ;
Le Meylan, maisons isolées, et
Sex du Meylan,
falaise (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Miolan et Petit Miolan, Miolans au XIIIème siècle,
Myolens en 1301, hameaux (Choulex et Vandoeuvres, Genève) ;
Miolans, Meiolanum en 1014, de Miolano en 1080,
Mediolani à la fin du XIème siècle, de Meolano en 1081,
in castro Mediolano en 1083, Villa Meiolanis en 1100, Miolano en
1189, Myolanis en 1214, Miolan en 1218, Moylans en 1224,
Miolanum en 1488, hameau (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie).
Avec le suffixe diminutif -et :
Miolanet, hameau (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie).
Peut-être de même origine :
Miolène, hameau, et
Les Saix de Miolène, falaise
(La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie).
Voir aussi Montmélian.
-
Mayoresses
- Chemin des Mayoresses, par féminisation du patois mayor, « gouverneur »,
du latin major, « plus grand » (La Sallaz, Lausanne, Vaud).
-
Mayres
- Ancienne commune jusqu´en 1965 et village qui fait maintenant partie de la commune de
la Matheysine de Mayres-Savel, chef-lieu de la commune du même nom,
ecclesia de Maires au XIème siècle, Maieres, Mayres
et Mayeres au XIIIème siècle,
parrochia Meyeriis vallis Saveli et parrochia de Meriis au
XVème siècle, nom dérivé du théonyme
gaulois Matras, « déesses mères des sources »
[Nègre 1990], gaulois *matir, « mère ».
-
Mazel,
Mazeley,
Mézel
- Vieux français masel, maisel, latin macellum, « boucherie ».
Le Mazel, alpage où l´on engraissait les bêtes destinées à l´abattage, du
patois masé, « pièce de bétail propre à être tuée »
[Notice sur la Vallée du Lac de Joux, Lucien Reymond, 1864], mais
selon Bossard, qui l´écrit Mazé ce nom serait
issu de l´ancien français masel, diminutif de mes avec le suffixe
-el, « maison de campagne, propriété »
(Les Bioux, district de la Vallée, Vaud) ;
Place du Grand-Mazel (Ville de Neuchâtel) ;
Vieux-Mazel, macello veteri en 1348, quartier (Ville de Vevey, Vaud) ;
Place du Grand-Mézel (Ville de Genève).
Avec le suffixe collectif -ey :
Pra Mazeley,
maison isolée (Forel, district de Lavaux, Vaud).
Voir aussi Prémeyzel.
-
Mazerie,
Mazières,
Mézières
- Ce toponyme évoque la présence de ruines. Il s´agit souvent de hameaux qui se sont
installés sur le site d´un ancien domaine gallo-romain ruiné. De l´ancien français
maisière, « muraille, débris, décombres », puis « maison », latin vulgaire
féminin pluriel maceriae, « murs ruinés, débris de constructions »,
latin maceria, maceries, « mur de clôture (en pierres sèches), muraille,
masure », celtique macero « clôture, mur ».
La Mazerie, alpage (Chinaillon, Le Grand-Bornand, Bornes, Haute-Savoie) ;
Forêt de Mazières et Notre-Dame de Mazières, chapelle Mazerias
en 1145, Massieres en 1281 (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain) ;
Mézières, Maiseriis en 1150, Maseres en 1161,
Maseriis en 1170, Masieres en 1177, Maisieres en 1180,
Masirie en 1184, Maceriis en 1186, Messeretes en 1228,
Mayseres en 1290, Mayseriis en 1292,
commune et village (District d´Oron, Vaud) ;
Mézières, Masieres au XIIème siècle, Maseres en
1161, de Maseriis en 1179, Maiseres en 1228, Masseres et
Maissiere en 1251, Mexieres en 1453, commune et village
(District de la Glâne, Fribourg) ;
Mézières, hameau (Le Bouchage, L´Isle-Crémieu, Isère).