NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

Glossaire

Page principale

Page précédente




A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Ba Be Bi Bl Bo Br Bu


Patois signifiant « bas, là-bas, en bas », ce dernier aussi dans le sens d´effondré. Voir l´expression régionale venir en bas.
Bâ Combe, pâturage (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Baar, Bar, Bard, Bardet, Baret,
Bargy, Baron
Patois bara, « tas de pierre », gaulois *barga, « pente » ou gaulois *barro, « hauteur, colline, extrémité, sommet », d´une racine indo-européenne *bhares-, bhores-, « pointe ».
Baar, Barro en 1100, Bars en 1221, et Plan-Baar, hameaux (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Combe de Bar, lieu-dit (Leysin, district d´Aigle, Vaud).

Mot dérivé en patois valdôtain bar, « sommet » ou aussi « lieu fortifié » :
Pré de Bar et Alpe supérieure de Pré de Bar, alpages, nom monté au Glacier du Pré de Bar, et à la Pointe Supérieure de Pré de Bar, 3658m, écrits Pré de Bard Damon, Pré de Bard Dèsot, etc. sur la Carte Nationale (Val Ferret, vallée d´Aoste).
Bard, commune et village (Vallée d´Aoste) ;
Bard Damon, Bard Dèsot, et Or de Bard, alpages d´Avise, nom monté au Col de Bard, 2176m, et au Mont de Bard, 2261m (Avise et La Salle, vallée d´Aoste) ;
Cime du Bard, 3168m, Glacier du Bard et Ruisseau du Bard nom monté du hameau piémontais de Bard Cenisio (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Bardet, lieu-dit (Commeire, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Baret, alpage, et Revers de Baret, forêt déclive, est aussi un patronyme (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Mont Baret, 1243m, et Rochers du Mont Baret, lieu-dit (Veyrier-du-Lac, Bornes, Haute-Savoie).

Avec le suffixe -aux :
Barraux, de Barralis et ecclesia de Barrals au XIème siècle, prioratis de Barralibus au XIIIème siècle, commune et village du Grésivaudan (Le Touvet, arrondissement de Grenoble, Isère).

Avec le suffixe -on :
Mont Baron, 1299m (Veyrier-du-Lac, Bornes, Haute-Savoie).

Peut-être de même origine :
Le Grand Bargy, 2301m, et Le Petit Bargy, 2098m, sommets de la Chaîne du Bargy (Massif des Bornes, Haute-Savoie).


Babette
La Babette, ferme isolée du Jura, commune de Crozet (Pays de Gex, Ain), par féminisation d´un patronyme Babet, attesté dans la région. C´était aussi un prénom, en particulier d´un Comte de Thoiry.

Babille, Babillière
D´un patronyme Babille, sobriquet pour un bavard, moyen français babille, « bavardage futile ».
La Babille, maison isolée (Hotonnes, Valromey, Ain).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Babillière, hameau (Douvres, Bugey, Ain).


Babylone
Soit du nom de la ville biblique, Babel en hébreu, sans doute du nom pré-sumérien Babulu, expliqué étymologiquement par bab-ili(m), qui signifie « la Porte du Dieu », soit d´un nom de femme selon Gros.
Babylone, lieudit en Babilonne au XVIème siècle, lieu-dit (Saint-Julien-Montdenis, Maurienne, Savoie) ;
La Babylone, maison isolée (Cormoret, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Maison de Babylone, ancienne maison forte (Saint-Jean-de-Maurienne, Maurienne, Savoie).

Bac, Bacha, Bachais, Bachal, Bachals,
Bachasse, Bachasses, Bachasset, Bachassière, Bachat,
Bachats, Bachau, Bachaux, Bachet, Bachets,
Bachus, Bacu
Le mot bac, du latin vulgaire *baccus, « récipient », a désigné dès le XIIème siècle un bateau à fond plat pour le transport d´un bord à l´autre de personnes ou de marchandise, le sens de récipient apparaissant plus tard.
Chalet du Bac, au bord du Rhône (Avully, Genève) ;
Le Bac, ad Bachatum en 1290, hameau (Chazey-Bons, Bugey, Ain).

Mots régionaux bachal, bachet, « bassin, auge pour l´eau en bois ou en pierre », ancien français bachas, bachat, « auge », latin vulgaire *baccus, « récipient », latin bacchia, baccia, « vase à vin, pot à eau » :
Bacha, lieu-dit (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Le Bachais, Bachacium, Bachassium et de Bachessio au XIVème siècle, Bachesium au XVème siècle, Baches au XVIème siècle, mas de Bachais au XVIème siècle, Le Bachet au XVIIIème siècle, quartier, et rivus del Bachez au XIVème siècle, cours d´eau disparu (Meylan, Grenoble, Isère) ;
Col du Bachais, Bacheis au XVIIème siècle, Baches au XVIIIème siècle, 1431m (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Les Bachais, alpage (Combloux, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bachal, alpage, nom monté à la Pointe de Bachal, 2561m (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Le Bachal, alpage (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Combe du Bachal, ravin (Saint-Jean-d´Arves, Arvan, Savoie) ;
Plan du Bachal, lieu-dit (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Les Bachals, maison isolée (Les Avanchers-Valmorel, Tarentaise, Savoie) ;
Le Bachat, maisons isolées (Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, Val Gelon, Savoie) ;
Le Bachat, maisons isolées, et Source du Bachat (Percy, Trièves, Isère) ;
Bachat Bouloud, hameau, avec un patronyme Bouloud (Chamrousse, Belledonne, Isère) ;
Col du Bachat, lieu-dit en forêt, 1575m (Le Monestier-du-Percy, Trièves, Isère) ;
Combe du Bachat, vallon en forêt (Saint-Pierre-d´Allevard, Belledonne, Isère) ;
Fontaine du Bachat Pinet, source, avec un patronyme Pinet (Corbonod, Bugey, Ain) ;
Plan Bachat, lieu-dit en forêt (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Source du Grand Bachat, source (Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Bachats, hameau (Eloise, Genevois, Haute-Savoie) ;
Fontaine de Bachats, source (Saint-Laurent-en-Beaumont, Beaumont, Isère) ;
Bachet, lieu-dit (Nax, district d´Hérens, Valais) ;
Le Bachet, lieu-dit, vignes (Brison-Saint-Innocent, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Fontaine du Bachet, source (Marchamp, Bugey, Ain) ;
Bachet Rafour, lieu-dit en forêt (Cormaranche-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Les Bachets, maison isolée (Brizon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Source des Bachets, source (La Roche-sur-Foron, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Grand Bachau, forêt déclive (Laval, Belledonne, Isère) ;
Les Bachaux, lieu-dit et sources (Tullins, Pays voironnais, Isère) ;
Bachus, lieu-dit en forêt (Verel-Pragondran, Chambéry, Savoie).

Mot régional bachasse, « bassin de fontaine, abreuvoir, petit bassin en bois » [Pégorier] :
La Bachasse, lieu-dit en montagne, et Ruisseau de la Bachasse (Chichilianne, Trièves, Isère) ;
Les Bachasses, maison isolée (Le Pontet, La Rochette, Savoie) ;
Les Bachasses, hameau (Dompierre-sur-Veyle, Bresse, Ain).

Diminutif avec le suffixe -et :
Bachasset, lieu-dit en forêt (Montaud, Vercors, Isère) ;
Le Bachasset, lieu-dit en montagne (Saint-Paul-de-Varces, Pays grenoblois, Isère) ;
Fontaine de Bachasset, source en forêt (Presles, Royans, Isère).

Avec le suffixe collectif -ière :
La Bachassière, Les Bachassières en 1911, hameau (La Chapelle-du-Châtelard, Dombes, Ain).

Probablement de même origine :
La Bacu, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud).

Voir aussi Batsaz.


Bachaudie
La Bachaudie, ferme isolée de la Combe de Mijoux, commune de Gex (Pays de Gex, Ain), par féminisation du nom d´un propriétaire Bachaud, nom attesté dans la région.

Bachelard, Bachelier, Bachelin, Bachellerie, Bachillianne,
Bacholette, Brachilliane
Patronymes issus de l´ancien français bacheler, « bachelier, jeune chevalier », puis « jeune homme », latin médiéval baccalaris.

Patronyme Bachelard :
Bachelard, faubourg de Douvaine, et Les Marais de Bachelard, petite forêt (Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Bachelard, Bachilard au XIVème siècle, maison isolée en clairière (Entre-deux-Guiers, Chartreuse, Isère).

Patronyme Bachelier :
Bois du Bachelier, forêt, et Etang du Bachelier (Le Montellier, Dombes, Ain).

Dérivé d´un patronyme Bachel[l]ier, « jeune homme », avec le suffixe de propriété -erie :
La Bachellerie d´en Bas et La Bachellerie d´en Haut, La chapelle de la Bachellery en 1664, alpages, et Ruisseau de la Bachellerie (Saint-Martin-de-la-Porte, Maurienne, Savoie).

Patronyme Bachelin :
Bachelin, Bachillin au XIIIème siècle, Bachillinum au XIVème siècle, hameau (Passins, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Bas Bachelin et Haut Bachelin, hameaux (Saint-Genix-sur-Guiers, vallée du Guiers, Savoie) ;
Ferme de Bachelin, maisons isolées (Morestel, L´Isle-Crémieu, Isère).

Du vieux français bachelette, « jeune fille d´une figure gracieuse », ici un sobriquet :
La Bacholette, La Bachellettaz en 1935, lieu-dit (Grésy-sur-Aix, Aix-les-Bains, Savoie).

Avec le suffixe -ane :
Chalet de Bachillianne, bergerie, et Brachilliane, pâturage, colline Bacilliane au XVème siècle, montagne de Bassillanne au XVIème siècle, Bassilliane au XVIIIème siècle, pâturage (Cordéac, Trièves, Isère).


Bachères, Bâches, Bachillon, Bauche, Bauchères,
Bauchet
Lieu bourbeux, terre argileuse, terre inculte ou marécageuse, et par extension, hutte en pisé. Selon Bossard, « endroit où poussent les plantes typiques de marais, telles les laîches, carex, canches, linaigrettes, joncs, roseaux et autres ». Selon Pégorier, bache, « terrain bas, enfoncé, humide » (Jura). Ancien français bauche, « hutte », gaulois *balcos, « dur ». Bauche pourrait aussi désigner une plante des marais, et être une variation de blache, voir Blachère.
Les Bâches, maison isolée (Bussy-Chardonney, district de Morges, Vaud) ;
Ruisseau des Bâches ou le Mercube, affluent du Léman (Nernier, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
La Bauche, hameau (Saint-Eustache, Annecy, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -ère, mot régional bachère, bauchère, « prairie marécageuse » [Pégorier] :
Chemin des Bachères (Avully, Genève) ;
Ruisseau des Bachères, cours d´eau affluent du Vion (Massongy, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Bauchères, hameau (Charantonnay, Pays viennois, Isère).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Bauchet, lieu-dit (Arcs 1800, Tarentaise, Savoie).

Double diminutif avec le suffixe -illon :
Le Bachillon, hameau (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).


Bacheux
Du français régional bâcheux, « humide, marécageux », adjectif dérivé de Bâche.
Le Bacheux, hameau (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie).

Bachoud
Hameau de la commune de Cheyssieu (Pays viennois, Isère), Bracosco villa et Brachusium au Xème siècle, Bracosto villa in agro Casiacensi au XIème siècle, Bachou au XVIIIème siècle, du gaulois *braco, « marais, terre humide et fertile », avec le suffixe -oscus, selon Nègre 1990, qui orthographie Brachoux. Chevalier hésite entre Bachoud et le lieu-dit La Brachère dans la commune voisine des Côtes-d´Arey.

Bacon, Baconne, Baconnet
Le mot bacon signifie en ancien français « chair de porc, jambon, flèche de lard, lard », du francique *bakko, « jambon, flèche de lard ». Par métaphore ce nom qualifie un terrain strié comme du lard, ou simplement un terrain riche. En composition, Bacon aussi un patronyme, soit un marchand de lard, soit un homme gourmand.
Bacon, maisons isolées, et Grand Bacon, lieu-dit (Goncelin, Grésivaudan, Isère) ;
Le Bacon, lieu-dit en montagne (Saint-Paul-de-Varces, Pays grenoblois, Isère) ;
Plan de Bacon, sommet arrondi, 1073m (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
Pra Bacon (Lucens, district de Moudon, Vaud) ;
Pras Bacon, maison isolée en clairière (Savièse, district de Sion, Valais) ;
Pré Bacon, lieu-dit (Echallens, Vaud) ;
Les Rochers Bacon, lieu-dit en forêt (Undervelier, district de Delémont, Jura).

Diminutif avec le suffixe -et :
Baconnet, lieu-dit (Villette-d´Anthon, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Baconnet, lieu-dit en montagne (Saint-Paul-lès-Monestier, Trièves, Isère), nom monté à la Gorge du Baconnet, et au Rocher du Baconnet, sommet, 1807m (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère).

Par féminisation du patronyme Bacon :
La Baconne, lieu-dit en forêt déclive (Mottier, Bièvre, Isère).


Baconat
Prés Baconat, lieu-dit de la commune du Bémont (District des Franches-Montagnes, Jura), avec un patronyme Baconat encore représenté dans la commune.

Baconnière, Baconnières
Par féminisation d´un patronyme Baconnier, nom de métier, ancien français baconnier, « marchand de lard », voir Bacon.
La Baconnière, maison isolée (Boudry, Neuchâtel) ;
La Baconnière, hameau (Charnècles, Pays voironnais, Isère) ;
Les Baconnières, Mansus de Baconeriis en 1248, Les Baconeres en 1260, hameau (Saint-Nizier-le-Désert, Dombes, Ain).

Badause
La Badause, alpage de la commune d´Ormont-Dessous, district d´Aigle (Vaud), Bajousa en 1315, Baiousa en 1332, Baiosa en 1420.

Badet
Patronyme Badet, a pu désigner un niais [Tosti].
Champ Badet, lieu-dit (Lescheroux, Bresse, Ain) ;
Les Champs Badet, lieu-dit (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Source Badet, source (Chamrousse, Belledonne, Isère).

Badian
Hameau de la commune de Thoiry (Pays de Gex, Ain), Le Grand Badian en 1911, peut-être à rapprocher de l´ancien français bade, « chose frivole ».

Badier
Lieu-dit de la commune de Chélieu (La Tour-du-Pin, Isère), patronyme Badier.

Badin, Badinière, Badinières, Badins
Patronyme Badin, soit un personnage aimant badiner ou stupide, soit, plus probablement, un diminutif du patronyme d´origine germanique Bado, du burgonde *badus, germanique *badvô, « combat ».
Badin, maison isolée en clairière (Lentiol, Chambaran, Isère) ;
Chez Badin, hameau (Cour-et-Buis, Bièvre, Isère) ;
Maison Badin, hameau (Beauvoir-de-Marc, Pays viennois, Isère) ;
Maison Badin, maisons isolées (Meyrieu-les-Etangs, Pays viennois, Isère) ;
Les Badins, maison isolée (Eclose, Pays viennois, Isère).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Badinière, lieu-dit en forêt (Primarette, Bièvre, Isère) ;
Badinières, parrochia de Badigneres au XVème siècle, commune et village, et Les Badinières, hameau dans la même commune ; (Bourgoin-Jallieu, arrondissement de La Tour-du-Pin, Isère) ;
Badinières, maisons isolées (Thodure, Chambaran, Isère).


Badoule
La Badoule, maison isolée de la commune de Puidoux (District de Lavaux, Vaud), peut-être par féminisation d´un patronyme Badoux attesté dans la région, patois romand bâdou, « bouche bée, badaud », voir le mot régional bader. Ou de l´anthroponyme germanique *Badwulf, « loup au combat » du germanique *badvô, « combat », et *vulfa, « [qui a le courage du] loup ».

Bâgé-la-Ville, Bâgé-le-Châtel, Baugy
Noms de domaine d´un gallo-romain *Balgius ou plus probablement un ancien [fundus] *Balbiacus, de Balbius, Balbus, avec le suffixe -acus.
Bâgé-la-Ville, In villa Balgiaco en 1004, Baugiacus Villa en 1245, Baugia la Vila en 1250, Baugé la Ville en 1667, commune et village de la Bresse (Bâgé-le-Châtel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Bâgé-le-Châtel, Balgiacus en 1018, Villa Baugiaci Castri en 1250, Baugies vers 1250, Baugia en 1265, Bagie en 1550, Baugé en 1572, Baugé le Chastel en 1670, Baugey en 1674, canton, commune et village de la Bresse (Arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Baugy, Bogie et Bougie en 1250, puis Bougiez, hameau (Clarens, Montreux, district de Vevey, Vaud).

Bagnaz, Bagne, Bagnère, Bagnes, Bagnet,
Bagneux, Bagniège, Bagnu, Baigne, Baigneux,
Baine, Bainoz, Benna, Bennaz
Lieu où l´on se baigne. Patois banye, « endroit propice au bain » [Aebischer], patois valaisan bâgne, vieux français baigne, « baignoire à bétail », latin vulgaire baneum, latin classique balneum, « bain », racine indo-européenne *gwel-, « couler, goutter ».
La Bagnaz, alpage à côté d´un lac, nom monté à la Croix de la Bagnaz, sommet, 2376m (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
La Bagne, cours d´eau affluent de la Glâne (District de la Sarine, Fribourg) ;
Bagne, Baignies en 1320, Baignes en 1328, Bagne et Bagnes en 1757, hameau (Saint-Jean-sur-Veyle, Bresse, Ain) ;
Chalet à Bagne, alpage (Vérossaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Bagnes, commune du district d´Entremont (Valais), à l´origine nom d´une partie du village actuel du Châble, puis nom de la vallée, le Val de Bagnes, nom latin Banea vallis, nommée Banie, Baignes, Baines, Bangnes et Baignies en 1150, Bagnes, Bagnii et Bannes en 1177, Banes en 1232, nom allemand Bangis. Selon la tradition populaire, il y aurait eu au Moyen Age une source thermale très fréquentée disparue sous un éboulement, comme le montrent les armes parlantes de la commune (deux enfants se baignant dans une seille). Une telle source n´ayant jamais été attestée, ce nom est probablement une métaphore désignant une vallée en cuvette. Selon une hypothèse sans fondement de Muret, ce nom serait issu du gentilice gallo-romain Bannius, qui aurait été un propriétaire terrien dans la région du Châble. Cette hypothèse a été reprise par d´autres auteurs, dont Maurice Casanova, cité par Fellay ;
Plan Bagnet, lieu-dit (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Bagniège, hameau (Chardonne, district de Vevey, Vaud) ;
Le Bagnu, hameau (Luins, district de Rolle, Vaud) ;
La Baigne aux Chevaux, étang (Coinsins, district de Nyon, Vaud).

Endroit arrosé par plusieurs sources :
Bagneux, Bagneult et Bainuelt au XIIème siècle, Bagnoi, Bagnuis et Bagnyeux au XVème siècle, hameau (Culin, Pays viennois, Isère) ;
Le Baigneux, lieu-dit (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie).

Mot régional baine, « marge peu profonde qui entoure la cuvette du lac, terrasse littorale immergée ; banc de sable côtier », peut-être du latin bajanus, « trempé » [Bossard]. Aussi, patois bainna, « flaque d´eau stagnante » [Bridel] :
Mont de la Baine, haut-fond du lac de Joux (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).

Peut-être de même origine, voir aussi Bagneraz :
Bagnère, hameau (Saint-Christophe, vallée d´Aoste).

Les noms suivants sont peut-être de même origine, ou dérivent plus probablement du théonyme Belenos, comme la ville de Bienne :
Le Bainoz, Benno en 1420, Benoz en 1421, Bennoz en 1452, cours d´eau affluent de la Petite-Glâne (District de la Broye, Fribourg).
La Benna, canal proche du Rhône (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
La Bennaz, hameau (Publier, Chablais, Haute-Savoie).


Bagneraz
Alpage de la commune d´Oyace (Vallée d´Aoste), anciennement Bagnerasc, nom d´origine pré-indo-européenne (ligure) avec le suffixe -asc.

Bahyse, Baise, Bayèse, Bayse
Du gaulois bagos, racine indo-européenne *bhagos, « hêtre ».
En Bahyse, lieu-dit (Lussery-Villars, district de Cossonay, Vaud) ;
La Bahyse, Bayeses en 1550, hameau (Cully, district de Lavaux, Vaud) ;
Sur la Bahyse, lieu-dit (Gollion, district de Cossonay, Vaud) ;
La Baise, hameau, et Sous la Baise, lieu-dit (Saint-Benoît, Bugey, Ain) ;
Bayèse, hameau (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Bayse ou Baïse, lieu-dit (Faoug, district d´Avenches, Vaud).

Baidire, Bay, Baye, Bayerel, Bays,
Béal, Bedaire, Bedare, Béderette, Bédex,
Bedeyre, Bédière, Bées, Béguiat, Bey,
Beys, Bez, Bézière, Bézières, Bialle,
Bialles, Biaux, Biaz, Bie, Bied,
Bieds, Bief, Biefs, Biel, Bielle,
Bielles, Biez, Bisse, By, Byâ,
Byua
Bief, canal, chenal d´amenée d´eau à un moulin, aussi ruisseau, torrent, ravin. Français régional bédière, « chenal de ruissellement sur un glacier », bédire, « bief, fort ruisseau », patois bedai, vieux français bedaire, bied, biez, ancien français besal, « conduit d´eau, rigole », latin médiéval becium, bas latin bedum, beium, bevium, « lit de rivière », puis « canal, ruisseau », latin vulgaire *bedum, latin bedaria, gaulois *bedo-, « bief, canal », racine indo-européenne *bhedh-, « percer, creuser ».
Combe Baidire, lieu-dit (Bure, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Bay, affluent de la rive droite de la Grande Eau (Ormont-Dessous, district d´Aigle, Vaud) ;
Bay des Pierres, couloir (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Bois de Bay, anciennement de Beyeno, aussi Bey [Régeste Genevois], lieu-dit (Satigny, Genève) ;
Baye de Clarens et Baye de Montreux, cours d´eau affluents du Léman (Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Bayerel sous Saules, moulin sur le Seyon (Fenin-Vilars-Saules, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Route des Bays (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
La Bedaire, cours d´eau (Blonay, district de Vevey, Vaud) ;
La Grande Bedare, maison isolée (Corsier, Genève) ;
Bédex, lieu-dit (Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
La Bedeyre, La Bédayre en 1906, cours d´eau (Les Diablerets, district d´Aigle, Vaud) ;
La Bédière, chenal glaciaire du Glacier du Géant (Massif du Mont-Blanc, Haute-Savoie) ;
Chalet des Bées, maison isolée en clairière (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Bey, peut-être Le Biex en 1229, canal affluent du lac de Morat et maison isolée (Avenches, Vaud) ;
Le Bey, Beys en 1357, hameau et cours d´eau (Montgellafrey, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Combe des Beys, lieu-dit (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Sous les Beys, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Ruisseau de la Bézière, dérivation du Borne (Bonneville, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bézières, lieu-dit (Etoy, district de Morges, Vaud) ;
Le Biaz, affluent de la Groise (Farges, Pays de Gex, Ain) ;
La Bialle, cours d´eau affluent de l´Arve (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Bialle, cours d´eau affluent de l´Isère (Fréterive, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Bialles, lieu-dit au bord du Chéran (Arith, Bauges, Savoie) ;
Ruisseau des Biaux, affluent du Ruisseau de la Combe des Mortes (Saint-Sorlin-d´Arves, Arvan, Savoie).

Mots régionaux bief, bieu, biez, « petit cours d´eau n´ayant pas d´affluent » [Pégorier] :
Combe du Bez, lieu-dit (Glovelier, district de Delémont, Jura) ;
Combe du Bez, lieu-dit (Corgémont, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Le Bie, affluent de la Sorne (Châtillon, district de Delémont, Jura) ;
Bie des Rues, cours d´eau affluent du Gabiare (Vermes, district de Delémont, Jura) ;
Le Bied, affluent de l´Areuse (Môtiers, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Bied-de-Borgeil, Bedum de Borgeil en 1385, cours d´eau (Ambérieu-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Sur les Bieds de Bise, Sur les Bieds du Milieu et Sur les Bieds de Vent, hameaux (Brot-Plamboz, district du Locle, Neuchâtel) ;
Combe du Bief, lieu-dit en forêt (Les Enfers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Bas du Bief, Subtus lo Bez en 1285, lieu-dit (Arbigny, Bresse, Ain) ;
Le Bief de La Plaine, affluent de l´Allondon (Russin, Genève) ;
Le Bief d´Enfer, cours d´eau affluent de la Reyssouze (Bresse, Ain) ;
Les Biefs, maison isolée (Saint-Jean-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Bois des Biefs, petite forêt (Villemotier, Bresse, Ain) ;
Les Deux Biefs, lieu-dit en forêt (Arbent, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Biel, petit cours d´eau (Saint-Hilaire-de-la-Côte, Bièvre, Isère) ;
Biel de Val, affluent de la Scheulte (Vicques, district de Delémont, Jura) ;
Sur le Biel, lieu-dit (Boécourt, district de Delémont, Jura) ;
Le Bielle, petit cours d´eau (Saint-Jean-de-Bournay, Pays viennois, Isère) ;
Les Bielles, lieu-dit (Beauvoir-de-Marc, Pays viennois, Isère).

Mot régional béal, « canal ou petit cours d´eau » (Isère) [Pégorier] :
Le Béal de l´Ormet, ruisseau affluent de l´Isère (Chapareillan, Grésivaudan, Isère).

Mot régional biez, « canal ou petit cours d´eau, ruisseau ou torrent sans affluent » [Pégorier] :
Le Biez, nom attesté en 1225, mentionné en 904 comme in villa Bejo, in pago lausannense, in fine Runingorum [Martignier], ancien village près de la Bourdonnette (Chavannes-près-Renens, district de Morges, Vaud) ;
Le Biez, hameau (Priay, Bresse, Ain) ;
Le Biez de Val-Noire, cours d´eau, aigue de Vallenoire en 1573 (Segny, Pays de Gex, Ain) ;
Biez Chevalier, Biez des Bourdons, Biez des Etangs, Biez des Gasses, Biez de Roustas, cours d´eau (Sermoyer, Bresse, Ain) ;
Les Biez, lieu-dit (Viviers-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie).

Diminutif de bédière avec le suffixe -ette :
La Béderette, petit torrent affluent du Torrent du Miage (Pâturages du Miage, Saint-Gervais-les-Bains, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Forme patoise avec mutation du son [d] en [g] :
Béguiat, lieu-dit (Bévilard, district de Moutier, Jura bernois).

En Valais et vallée d´Aoste, les patois by, bya et leurs dérivés désignent un canal d´irrigation de long parcours, amenant l´eau de la haute montagne [Bossard] :
By, Commune de By et Tsa de By, alpages, Torrent de By, affluent du Torrent des Eaux Blanches, Lac de By, tous dans la Comba de By, nom monté à la Grande Tête de By, 3587m, à la frontière suisse, à la Petite Tête de By, 3290m, au Col de By, 3189m, au Col des Têtes de By, 3238m, et au Glacier de By ; le nom vient probablement du Ru de By, canal qui traverse le vallon vers 2200m (Ollomont, vallée d´Aoste) ;
Le By, alpage, peut-être de même origine (Cordon, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Byâ, alpage (Versegère, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Denâ da Byua, pâturage (Fionnay, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Luis da Byua, pâturage (Mauvoisin, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Mot valaisan bisse, « canal d´irrigation dans la montagne », voir le mot régional bisse ; ce mot est une francisation du nominatif singulier ou du pluriel de by [Bossard] :
Bisse du Rô (Crans, district de Sierre, Valais).

Voir aussi Beveret, Clairbief, Morbier.


Bail
Pouvoir d´administrer, tutelle, puis contrat par lequel on cède la jouissance d´un bien, voir Bailli.
Le Bail, hameau (Burnevillers, Saint-Hippolyte, Doubs).

Bailla, Bailli, Baillif, Baillive, Bailly,
Balisa, Bayle
Bailli, vieux français baillif, de l´ancien français baillir, « gouverner », issu de bail, « gouverneur, régent, bailli », du latin médiéval bajulus, « tuteur, gouverneur », sens abstrait qui s´est développé à partir du latin bajulus, « porteur, porte-faix ».
La Bailla, hameau (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud) ;
Champs au Bailli, lieu-dit (Etrabloz, Payerne, Vaud) ; Raye du Baillif, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Bailly, lieu-dit (Ecublens, district de Morges, Vaud) ;
Chalets du Bailly, alpage (Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
La Croix de Bailly, lieu-dit (Hermance, Genève) ;
La Croix de Bailly, hameau (Bonne, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Combe du Bayle, nemus de Bajulis au XIVème siècle, lieu-dit en forêt (Villard-de-Lans, Vercors, Isère).

Par féminisation :
La Baillive, pâturage, et La Vieille Baillive, maison isolée (Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois).

Forme patoise :
La Balisa, Ballisaz en 1613, Ballisa en 1769, ferme isolée (Charmey. district de la Gruyère, Fribourg), sur un pâturage ayant appartenu au bailli de Romont qui l´exploitait au nom du gouvernement de Fribourg [Aebischer].


Baillardes
Les Baillardes, hameau de la commune d´Arthaz-Pont-Notre-Dame (Annemasse, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Baillard, variante de Bayard ou sobriquet de bâilleur.

Bailleboeuf
Hameau de la commune de Chavannes-sur-Reyssouze (Bresse, Ain), Baillebeaux en 1847, Bailleboeuf en 1894, Les Baillebos en 1911, où le premier terme pourrait venir de l´ancien français baille, « chose donnée à bail ; pouvoir, puissance » ou du verbe bailler, « donner, livrer ».

Baillet, Baillets
Lieu où pousse le genêt à balai (Cytisus scoparius), patois baillié, gaulois *balano, *banalto, *balatno, « genêt, balai », avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -et. C´est aussi un patronyme, probablement issu du toponyme, cf. le patronyme Desbaillet, Desbaillets.
Pré Baillet, lieu-dit (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Baillets, hameau (Russin, Genève).

Baillod, Baillode, Baillodes
Patronyme Baillod répandu, variante de Bailly.
Le Baillod Dessous, Le Baillod Dessus et Le Petit Baillod, hameaux (La Brévine, district du Locle, Neuchâtel) ;
Grand Pré Baillod et Petit Pré Baillod, maisons isolées (Provence, district de Grandson, Vaud).

Par féminisation de Baillod : La Baillode, maison isolée (Provence, district de Grandson, Vaud) ; Les Baillodes, La Bailloda en 1597, vigne (Boudry, Neuchâtel).


Baimbo, Bambois, Banbois
Mot jurassien qui signifie « bois mis à ban, bois banal, réservé au seigneur et interdit aux villageois » [Prongué].
Le Baimbo, lieu-dit d´où tous les arbres ont disparu (Bonfol, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Bambois, maison isolée (Courroux, district de Delémont, Jura) ;
Bambois, hameau (Epiquerez, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Sous Banbois, graphie beaucoup moins fréquente, lieu-dit (Prêles, district de la Neuveville, Jura bernois).

Bains
Français bains, « établissement public où l´on prend des bains », latin vulgaire *baneum, latin balneum.
Combe des Bains, lieu-dit (Cormoret, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Bains de l´Etivaz et Vieux Bains, bains d´eau sulfureuse déjà fréquentés au XVIIIème siècle ;
Les Bains de Saillon, station thermale, et Les Bains, lieu-dit au bord de la Salentse, bains qui auraient été connus des Romains (Saillon, district de Martigny, Valais).

Baisse, Bas, Base, Basse, Bassés,
Basset, Bassière, Bassire, Basso
1. Endroit d´une crête ou d´une région moins élevé que les environs, col, endroit se trouvant en-dessous d´un lieu de référence, partie basse d´un territoire, ancien français baisset, basset, diminutif de « bas », baisse, besse, « lieu bas, vallée, chemin creux », baissiere, bassiere, bessiere, « lieu bas, vallée, et spécialement lieu bas et marécageux, plein de broussailles », du bas latin bassus, « bas, court ».
Col de la Baisse, 1763m, par redondance, et Crêt de la Baisse, lieu-dit (Le Châtel, Maurienne, Savoie) ;
Bas de Ballavaux, 2510m, Bas des Cavales, 2647m, points bas à la frontière avec la Haute-Savoie (Finhaut et Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Col de Base, 1857m (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Basse, col sous le Grand Chavalard, 2596m (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Col de la Basse, 1636m, à la frontière franco-suisse (Vionnaz, district de Monthey, Valais).

Avec le suffixe diminutif -et :
Basset de la Cretta, col, 2869m (Evolène, district d´Hérens, Valais).

Forme patoises :
Le Basso d´Alou, col, 2337m (Nendaz, district de Conthey, et Isérables, district de Martigny, Valais).

2. En plaine, lieu situé en-dessous d´un lieu pris comme référence, antonyme de Haut.
Le Bas, hameau (Châtonnaye, district de la Glâne, Fribourg) ;
Au Bas, lieu-dit (Domdidier, district de la Broye, Fribourg) ;
Gîte à Bas, maison isolée (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Bas, lieu-dit (Yvorne, district d´Aigle, Vaud).

3. Dépression, creux, mare, petit cours d´eau, gaulois *bac, « creux, cavité, bassin ».
Les Bassés, hameau (Courroux, district de Delémont, Jura).

Avec le suffixe diminutif -et :
Le Basset, les Baset en 1307, maison isolée (Ollon, district d´Aigle, Vaud) ;
Clos Basset, lieu-dit (Treycovagnes, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Bassets, anciennement Basset dessous et Basset dessus, hameau (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Avec les suffixes -ière, -ire :
Chemin de la Bassière (Anières, Genève) ;
La Bassière des Vignoles, lieu-dit (Payerne, Vaud) ;
La Bassire, lieu-dit (Rovray, district d´Yverdon, Vaud) ;
La Bassire, faubourg, nommé La Bassuire par Bossard (Vich, district de Nyon, Vaud).


Baita, Baite, Betaz, Bétaz, Bête,
Bettaz, Bette
Selon Gros, mot du patois savoyard baita, « baraque cabane, chaumière », que l´on trouve aussi en Italie du Nord, d´origine incertaine.
Baita Giorgio e Renzo, refuge du CAI (Doues, vallée d´Aoste) ;
Baite, lieu-dit (Mont Chétif, Courmayeur, vallée d´Aoste) ;
La Betaz, maisons isolées (Les Mollettes, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Betaz, La Bette sur la Carte IGN, maison isolée (Châteauneuf, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Bétaz ou La Baytaz, maison forte et lieu-dit (Planaise, Montmélian, Combe de Savoie, Savoie).

De même origine, ou d´un patronyme Bettaz, Bette, du germanique *berhta, « brillant, renommé » :
La Bettaz, hameau (Chamoux-sur-Gelon, Val Gelon, Savoie) ;
La Bettaz, maisons isolées (Fontcouverte-la-Toussuire, Maurienne, Savoie) ;
La Bettaz, La Betta sur la Carte IGN, lieu-dit en forêt (La Thuile, Bauges, Savoie) ;
Les Bettaz, maisons isolées (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Le Bette, maison isolée (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie).

Peut-être de même origine, avec remotivation :
La Bête, maison isolée (Queige, Beaufortain, Savoie).


Baix
Hameau de la commune de Saint-Baudille-de-la-Tour (L´Isle-Crémieu, Isère), Basciasco au VIIIème siècle, villa Bays au XIIIème siècle, nom dérivé avec le suffixe -ascus du nom d´homme *Bascius.

Voir aussi Surbaix.


Baizenas
Village de la commune de Thoiry (Pays de Gex, Ain), Besine en 1233, Beysinaz en 1397, Baisonax au XVIIIème siècle, Bézenas en 1843, Bésenas en 1911, aussi Besina, aussi écrit actuellement Baisenaz, peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *villa Vesina, par féminisation d´un patronyme Vesinus.

Bajat, Bajatière
Patronyme Bajat, peut-être de l´ancien haut allemand bâgan, « se quereller ».
Bajat, hameau (Saint-Béron, Vallée du Guiers, Savoie) ;
Le Bajat, Les Bajats en 1935, hameau (Verel-de-Montbel, vallée du Guiers, Savoie) ;
Combe Bajat, lieu-dit (Saint-Siméon-de-Bressieux, Bièvre, Isère).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Bajatière, quartier (Grenoble, Pays grenoblois, Isère) ;
La Bajatière, lieu-dit (Bévenais, Bièvre, Isère).


Bajole, Bajolet, Bajulaz
Probablement des patronymes ou sobriquets issus d´un nom de métier, du latin médiéval bajulus, « tuteur, gouverneur », ou du latin bajulus, « portefaix, porteur, messsager ».
Bajole, maisons isolées (Copponex, Genevois, Haute-Savoie) ;
Chez Bajolet, maison isolée (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Les Iles Bajolet, lieu-dit au bord de l´Arve, et Moulin de Bajolet, ancien moulin (Saint-Pierre-en-Faucigny, Faucigny, Haute-Savoie).

Patronyme Bajulaz issu du féminin bajula :
Pointe de la Bajulaz, 2254m (Massif de la Tournette, Bornes, Haute-Savoie) ;
Barrage de la Bajulaz, barrage sur la Diosaz (Chamonix, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).


Bâla
Patois féminin bala, « belle », du bas latin bella.
Rue de la Bâla (Auvernier, district de Boudry, Neuchâtel).

Balacha, Balachaux, Bellacha, Bella Cha, Bellachat,
Bel Lachat, Bellasta, Bellatza, Bella Tza
Franco-provençal féminin bala, « belle », bas latin bella, et Cha.
Balacha, pâturage, nom monté à la Tête de Balacha, 2309m (Flaine, Grand Massif, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Balachaux, alpage, nom monté à la Pointe de Balachaux, 1977m (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Bellacha ou Bella Cha, ruines, et Combe de Bella Cha, lieu-dit (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie) ;
Mont Bellacha, 2484m (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie, et La Léchère, Tarentaise, Savoie).
Bella Cha, pâturage, nom monté à la Pointe de Bella Cha, 2511m (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Le Bellachat ou Pointe du Mont du Fût, 2824m (Montaimont, Maurienne, Savoie, et Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Chalets de Bellachat, alpage (La Bâthie, Tarentaise, Savoie).

Par remotivation :
Plan de Bel Lachat, pâturage déclive, écrit aussi Bellachat sur d´anciennes cartes, compris comme *bel achat [Nègre 1990], nom monté à la Tête de Bel Lachat, sommet, 2276m, et au Col de Bel Lachat, 2130m (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Forme patoise valdôtaine avec mutation du son [ch] en [tz] :
Bellatza, pâturage, nom monté au Col de Bella Tza, 3044m, et au Glacier de Bella Tza (Bionaz, vallée d´Aoste).

Peut-être de même origine, avec métathèse :
Bellasta, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie).


Balafrasse
Pointe de Balafrasse, 2296m, et Col de Balafrasse, 2200m (Bargy, Massif des Bornes, Haute-Savoie), composé du patois féminin bala, « belle », bas latin bella, et Frasse.

Balamy
En Balamy, lieu-dit de la commune d´Oulens-sous-Echallens, (District d´Echallens, Vaud), patronyme *Balamy, voisin de Bellamy attesté, « bel ami ».

Balan, Ballon, Balon
Pourraient être d´anciens *Balo-dunum [Philipon], « colline ou forteresse de Belenos », voir Belenos, et dunum.
Balan, Balaon en 1187, Balaun en 1244, Balon en 1325, Ballon en 1587, commune et village de la Dombes (Montluel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Ballon, Feodum de Balone en 1286, Castra Balonis et Grandisconfort en 1337, Ballon en 1460, Balon en 1650, hameau (Lancrans, Pays de Gex, Ain) ;
Balon, Crista de Balaon en 1275, ancien nom d´un sommet (Souclin, Bugey, Ain).

Balance, Balances
Mot français balance, latin vulgaire *bilancia, « balance à deux plateaux », latin bis, « deux fois », et lanx, « plateau de balance ». Souvent ce toponyme rappelle un établissement où se trouvait un poids public.
La Balance, hôtel-restaurant (Fontaines, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Les Balances, restaurant, maisons isolées (Montpreveyres, district d´Oron, Vaud).

Balancerie
La Balancerie, maisons isolées de la commune de Combloux (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), ancien français balancerie, « métier du fabricant et du marchand de balances ».

Balandes
Bois des Balandes, forêt de la commune de Gingins (District de Nyon, Vaud), Convallem de Balenda en 1202.

Balanselmo
Lac de Balanselmo, dans la commune de Valtournenche (Vallée d´Aoste), et Pointe de Balanselmo, 3318m (Bionaz et Valtournenche, vallée d´Aoste), pourrait contenir la racine pré-indo-européenne BAL, « rocher, hauteur », et le patronyme Anselmo.

Balavaux, Ballavaud, Ballavaux, Bellevaux
Belle vallée, beau vallon, français belle, latin bella, « belle », et vaux, « vallon », féminin à l´origine.
Bellevaux, ancien couvent de cisterciennes, nommé à l´origine Vaux Sainte-Marie, aussi bella Vuarda en 1140 (par remotivation), Bella vallis en 1190, Ballesvalz en 1212, monasterium vallis beate Marie en 1268, enfin Bellevaux en 1345 (Lausanne, Vaud).
Bellevaux, Belvaux en 1906, maisons isolées (Nods, district de La Neuveville, Jura bernois) ;
Bellevaux, Bellavalle vers 1138, Bellavauz en 1275, Prior de Bella valle vers 1344, ancien prieuré de Bénédictins, commune et village du Chablais (Thonon-les-Bains-Est, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Vallée de Bellevaux, Bellevalles en 1090-1107, prior Puchrarum vallum vers 1225, ancien prieuré conventuel de Bénédictins (Bauges, Savoie).

Avec le patois féminin bala, « belle » :
Balavaux, forêt (Isérables, district de Martigny, Valais), nom monté à la Pointe de Balavaux, sommet, 2456m (Nendaz, district de Conthey, et Isérables, district de Martigny, Valais) ;
Ballavaud, Balavaux en 1906, hameau (Vétroz, district de Conthey, Valais) ;
Bas de Ballavaux, sommet de la chaîne située entre ls Haute-Savoie et le Valais, bien que le terme générique bas désigne habituellement un col (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).


Balay
Lieu où pousse le genêt-balai (Cytisus scoparius), ou patronyme Balay, par transfert.
La Balay, maisons isolées (Vienne, Pays viennois, Isère) ;
Le Bois Balay, hameau (Estrablin, Pays viennois, Isère) ;
Champ Balay, lieu-dit (Francheleins, Dombes, Ain).

Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -er :
Le Balayer, maisons isolées (Têche, Chambaran, Isère).

Avec le suffixe collectif , mais pour Guex ce nom est issu de Bel Ayer, « bel érable » :
Balayé, forêt, et Lués de Balayé, lieu-dit (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).


Balbins
Commune et village de la Bièvre (La Côte-Saint-André, arrondissement de Vienne, Isère), Balbiaco villa au Xème siècle, Balben au XIIème siècle, de Balbino au XIVème siècle, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Balbiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Balbius, avec attraction de noms en -ins.

Balet, Ballet
Patronymes Balet, Ballet, hypocoristiques de Bal, de l´anthroponyme germanique Ballo, germanique *balva, « mal ; malheur ».
Champ Balet, lieu-dit (Montceaux, Dombes, Ain) ;
Bois Ballet, petite forêt (Tossiat, Bresse, Ain) ;
Champ Ballet, lieu-dit (Villeneuve, Dombes, Ain) ;
Croix Ballet, croix (Leyment, Bugey, Ain) ;
Côte Ballet, forêt déclive (Pallud, Combe de Savoie, Savoie) ;
Grange Ballet, maisons isolées en clairière (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
Granges Ballet, hameau (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain) ;
Mas Ballet, hameau (Tossiat, Bresse, Ain) ;
Pré Ballet, clairière (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Ballets et Combe des Ballets, lieux-dits en montagne (Valjouffrey, Valbonnais, Isère).

Balexert
Quartier de la commune de Vernier (Genève) où la famille Balexert possédait des terrains. Bel-Exert au XVIIIème siècle (Carte de Cassini). Patronyme issu du bas latin bellus, « beau, bel », et essert.

Baliveaux
Les Baliveaux, lieu-dit en forêt de la commune de Beaufort-sur-Doron (Beaufortain, Savoie), français baliveau, « plantes qui ont été taillées et élevées de façon à conserver des branches depuis la base du tronc ».

Balkans
Les Balkans, maison isolée de la commune de la Sagne (District de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel), par allusion à la chaîne de montagnes du même nom en Bulgarie.

Ballacrête
Nom composé du patois féminin bala, « belle », bas latin bella, « belle », ou racine pré-indo-européenne BAL / BEL / BAU, « rocher, hauteur », et Crête.
Ballacrête, lieu-dit (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Ballaigue, Ballaigues, Bellaigue
Nom qui signifie « belle eau », bas latin bella, « belle », et suffixe -aigue.
Ballaigue, habitat dispersé (Epalinges, district de Lausanne, Vaud) ;
Ballaigues, Aqua bella en 1177, Balevui ou Ballevui en 1228, Baleigue en 1354, Bella Aqua en 1453, Ballaigue en 1906, commune et village (District d´Orbe, Vaud) ;
Bellaigue, Belle-Aigue en 1911, maisons isolées (Chézery-Forens, Pays de Gex, Ain).

Ballaison, Ballaisons
Ballaison, aussi Balaison, anciennement Balayson, et Baleso [Régeste Genevois], Baleyso ou Balleysone vers 1138, Balaison en 1234, Baleyson en 1236, Baleson en 1275, Cura de Balleyson vers 1344, commune et village du Bas-Chablais (Douvaine, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie), pourrait venir selon Dauzat d´un anthroponyme latin Ballatius, avec un suffixe d´appartenance.

Par transfert :
Les Ballaisons, maisons isolées (Perrignier, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).


Ballan, Balland, Ballandaz, Ballandes
Patronymes Ballan, Balland, nom de métier, « danseur, balladin »
Chalets Ballan, maisons isolées (Thoiry, Bauges, Savoie) ;
Balland, lieu-dit (Prémillieu, Bugey, Ain) ;
Terres Balland, lieu-dit (Gorrevod, Bresse, Ain) ;
Toras-Balland, lieu-dit (Miribel, Dombes, Ain).

Par féminisation :
Les Ballandes, lieu-dit en forêt (Lully, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Par féminisation patoise :
Ballandaz, maison isolée en clairière, Ruisseau de Ballandaz, affluent du Doron de Pralognan, et Gorges de Ballandaz, lieu-dit (Planay, Vanoise, Savoie).


Ballansat
Chez Ballansat, maisons isolées de la commune d´Aviernoz (Annecy, Haute-Savoie) avec un patronyme Ballansat, variante de Ballanche, nom de métier, « peseur », du latin bilancia, « balance ».

Ballens
Ballens, commune et village vaudois du district d´Aubonne, Barlens en 1139, Balens en 1453, nom d´origine burgonde. Selon Perrenot vient d´un primitif *Barilingos, « chez les Barilingi », dérivé du nom propre Barila, diminutif de l´ancien haut allemand *baro, « homme libre » ;
Côte de Ballens, forêt déclive, Pré de Ballens, alpage (Berolle, district d´Aubonne, Vaud).

Balma, Balmat, Balmay, Balmaz, Balme,
Balme-de-Thuy, Balme-les-Grottes, Balmes, Balmets, Balmette,
Balmettes, Balmey, Balmotte, Bama, Bâmatte,
Bâme, Bâmes, Bammaz, Barma, Barmanchère,
Barmant, Barmas, Barmasc, Barmasse, Barmay,
Barmaz, Barme, Barmé, Barmeché, Barmes,
Barmet, Barmette, Barmettes, Barmillon, Barmus,
Barmusse, Baulmes, Baumaz, Baume, Baumes,
Baumettaz, Baumette, Baumettes, Baumine, Beaume,
Beaumet
Grotte, cavité, abri naturel sous roche, falaise, par extension et dans certaines régions coteau, éminence. Bas latin balma, balmensis, « abri sous roche », gaulois balma, « grotte, trou dans le rocher ».

De l´ancien français balme, « grotte, caverne » :
Balme, hameau (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Balme, de Balme au XIème siècle, anciennement La Balme-Pierre-Châtel, commune et village de l´Avant-Pays savoyard (Yenne, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Chalet de la Balme, alpe de Balmis au XIIème siècle, alpage, La Balme, Col de la Balme et La Balmette, lieux-dits en montagne (La Chapelle-du-Bard, Belledonne, Isère) ;
Balme Blanche, lieu-dit en montagne (Vénosc, Oisans, Isère) ;
La Balme-de-Thuy, commune et village des Bornes, avec le nom du hameau voisin Thuy (Thônes, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Balme Froide, lieu-dit en montagne (Termignon, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Balme-les-Grottes, ecclesia de Balma au XIIème siècle, Balma in Vienneys au XIIème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu (Crémieu, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Balme Noire, maison isolée (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Tête de Balme, sommet, 2321m, et Col de Balme, 2204m (Trient, district de Martigny, Valais, et Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Grosses Balmes, parois rocheuses (Dorénaz, district de Saint-Maurice, Valais).

Forme patoise :
Le Balma, falaise (Vénosc, Oisans, Isère) ;
Le Grand Balmat, forêt déclive, falaises, peut-être un patronyme (Aiguebelette-le-Lac, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
La Balmaz, hameau (Evionnaz, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Grande Balmaz, sommet, 2616m (Chaîne des Aravis, Haute-Savoie).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette, -otte :
Les Balmets, Le Balmet au XVIIIème siècle, Les Balmetz en 1921, hameau (Saint-Paul-de-Varces, Pays grenoblois, Isère) ;
La Balmette, hameau, et Combe de Balmette, lieu-dit (Faverges, Haute-Savoie) ;
Balmettes, hameau, et Ruisseau de Balmette, affluent du lac d´Annecy (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Balmettes, maison isolée en clairière (Saint-Aupre, Pays voironnais, Isère) ;
Balmotte, hameau (Châtillon-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -ay, -ey :
Le Balmay, Via Balmeti en 1136, Li Balmei en 1242, Apud le Balmey en 1299-1396, hameau (Vieu d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Balmey, hameau (Champfromier, Michaille, Ain).

De l´ancien français barme, « berge », issu de balma par rhotacisme :
La Barme, hameau en clairière (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Barme, patois Barmaz, hameau d´alpage, Torrent de Barme, affluent de la Vièze, Champ de Barme, Forêt de Barme, Grand Couloir de Barme, Col de Barme, 2382m, et Rocher de Barme, 1646m, et Barme Froide, nom patois Barma Frèda, lieu-dit (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
La Barme Trappier, maison isolée, avec un patronyme Trappier (Servoz, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Dent de Barme, 2759m (Champéry, district de Monthey, Valais, et Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Mont de la Barme, sommet, 2307m (Finhaut et Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Barmes, alpage (Le Châble, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Formes patoises :
Barma, maisons isolées (Saint-Pierre, vallée d´Aoste) ;
Barma Rouilla, lieu-dit déclive (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Grotte de la Barma, lieu-dit (Saint-Jean-d´Arvey, Bauges, Savoie) ;
Barmas, hameau (Montjovet, vallée d´Aoste) ;
Barmaz, alpage, et Torrent de Barmaz, affluent du Torrent Marmore (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Barmus, alpage (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Barmusse, hameau (Châtillon, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe augmentatif -asse, en patois valdôtain, issu de l´occitan barmasso, « grande caverne », mais Barmasse est aussi un patronyme dans la vallée d´Aoste :
Barmasse, alpage (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Barmasse, hameau (Valtournenche, vallée d´Aoste) ;
Barmeché, lieu-dit déclive (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -ay, -é :
Le Barmay, pâturage (Bovernier, district de Martigny, Valais) ;
Le Barmé, lieu-dit, et Torrent du Barmé, affluent de la Navisence (Zinal, Val d´Anniviers, Valais).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette :
Plan Barmet, pâturage, probablement avec un patronyme (Oyace, vallée d´Aoste) ;
Barmette, alpage (Champéry, district de Monthey, Valais) ;
Les Barmettes, falaises (Roche, district d´Aigle, Vaud).

Double diminutif avec le suffixe -illon :
Barmillon, lieu-dit (Bénonces, Bugey, Ain).

Patois bauma, vieux français baume, ancien français baulme, baume, « grotte, caverne », par vocalisation :
Baulmes, in loco Balmensi en 652, Balmas en 916, Balmo en 962, Balmis en 1123, Balmes en 1174, Balma en 1183, Balme en 1228, sur le cône de déjection de la Baumine, avec des abris sous roche fréquentés durant douze mille ans, commune et village (District d´Orbe, Vaud) ;
La Baumaz ou La Baume, hameau (Cronay, district d´Yverdon, Vaud) ;
La Baume, commune et village de la vallée de la Dranse (Le Biot, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
La Baume, Bois de la Baume et Grotte de la Baume, lieux-dits (Saint-Sulpice, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
La Baume, mandamentum de Balma au XIVème siècle, La Beaume en 1921, hameau sur une pente (Saint-Arey, Matheysine, Isère) ;
Les Baumes, hameau (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
La Beaume, colline (Saint-Georges-d´Espéranche, Pays viennois, Isère).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ettaz, -ette, -ine, ancien français baumette, « petite grotte » :
La Baumettaz, colline boisée (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Rocher de la Baumette, lieu-dit (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
La Baumette, nom allemand Ferenbalm (Agriswil, district de la Sarine, Fribourg) ;
Les Baumettes, maisons isolées (Cheiry, district de la Broye, Fribourg) ;
La Baumine, cours d´eau affluent de l´Arnon (District d´Orbe, Vaud) ;
Beaumet, hameau (Mens, Trièves, Isère).

Avec syncope :
La Bama, alpage (Rougemont, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Bâme de Courtemaîche, appelée aussi grotte du Kim (District de Porrentruy, Jura) ;
Les Bâmes, lieu-dit (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud).

Dérivé de Barmaz par assimilation de rm en mm :
La Bammaz, forêt déclive (Novel, Chablais, Haute-Savoie).

Diminutif avec le suffixe jurassien -atte :
Les Bâmattes, lieu-dit (Souboz, district de Moutier, Jura bernois).

Peut-être de même origine :
Barmant, maison isolée en clairière (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
La Barmanchère, La Balmenchiery et La Barmenchery au XVème siècle, Barmancheres au XVIIIème siècle, hameau (Courtenay, L´Isle-Crémieu, Isère).

Peut-être de même origine, avec le suffixe -asc :
Barmasc, hameau (Ayas, vallée d´Aoste).

Voir aussi Balme Rousse, Baumaroche, Labalme.


Balmat
Patronyme Balmat, probablement dérivé de Balmat.
Le Balmat, maisons isolées (Saint-Clair-sur-Galaure, Chambaran, Isère).

Du nom de Jacques Balmat, auteur de la première ascension du Mont Blanc avec le Docteur Paccard, le 8 août 1786 :
Gîte à Balmat, lieu-dit à la Jonction des glaciers (Chamonix, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).


Balme Rousse, Balme Rousset, Barmerousse, Barme Rousse, Barmes Rousses
Falaises de couleur rousse ou rouge, voir Balme, Barme et Rousse.
Balme Rousse, lieu-dit en montagne, nom monté à la Pointe de Balme Rousse, 3284m (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère) ;
Grotte de Balme Rousse, (Choranche, Royans, Isère) ;
Lac de Balme Rousse, Balma Rossa au XIVème siècle, lac de montagne au pied des Grandes Rousses (Vaujany, Oisans, Isère) ;
Balme Rousset, lieu-dit (Vénosc, Oisans, Isère) ;
Barmerousse, ruines d´alpage, nom monté au Col de Barmerousse, 2325m, et à la Pointe de Barmerousse, 2210m (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Barme Rousse, lieu-dit en forêt (Nancy-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Barmes Rousses, lieu-dit (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud).

Balmont, Beaumont, Belmont, Belmont-sur-Lausanne, Belmont-sur-Yverdon,
Bémont, Bimont, Biomont
Beau mont, de « beau, bel », bas latin bellus, « beau », et mont. Le qualificatif beau se rapporte le plus souvent à une construction (château, église) plutôt qu´à la montagne elle-même. Ce toponyme est apparu au début du deuxième millénaire et a souvent désigné des sites occupés par des châteaux forts.
Balmont, Belmontem en 867, Cura de Bellomonte vers 1344, puis Belmont, village, ancienne commune jusqu´en 1972 (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Balmont, maisons isolées en clairière (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Balmont, Apud Bellum Montem en 1277, Bermont en 1496, Barmont en 1677, hameau (Saint-Martin-Le-Châtel, Bresse, Ain) ;
Beaumont, alpage (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Beaumont, cura de Bellomonte vers 1344, Bemont sur la Carte de Cassini, village et commune du Genevois, celle-ci s´étant appelée Beaumont-Jussy-Châble en 1793 (Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Beaumont, De Bellomonte en 1299-1369, section (La Chapelle-Du-Châtelard, Bresse, Ain) ;
Beaumont, capella castri de Bel Monte au XIème siècle, Beaulmont et Biaumont au XIVème siècle, ruines, nom passé au Bois de Beaumont, forêt déclive (Le Touvet, Grésivaudan, Isère) ;
Le Beaumont, lieu-dit en montagne et région du Dauphiné située au sud du Valbonnais, ecclesia site in potestate Bellimontis au XIème siècle, castellum Bellimontis au XIIIème siècle, castellanus Bellimontis in Montanem in Triviis et Beaumont en Trièves au XIVème siècle, Beaumont en Chausans et Biomont en Graysevodan au XVème siècle ;
Belmont, Belmunt en 1228 (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Belmont, Belemont et Bellemont en 1339, Bellemon en 1428, lieu-dit, domaine (Boudry, Neuchâtel) ;
Belmont, nom allemand Bellmund, commune et village (District de Nidau, Berne) ;
Belmont, Ecclesia Belli-Montis en 1083, puis Belmonte, Balmont et Bellemont, commune et village (Montbarrey, arrondissement de Dole, Jura) ;
Belmont, de Bellomonte au XIème siècle, ad Bellum montem en 1146, Belli montis en 1178, Bello monte en 1216, village de la commune de Belmont-Tramonet, de la vallée du Guiers (Le Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Belmont, Bellimontis en 1110, Versus Bellum Montem vers 1146, de Bellomonte en 1184, Belmont en 1231, prioratus Bellimontis en 1258, Belmont en Valromey en 1650, ancienne commune et village (Belmont-Luthézieu, Valromey, Ain) ;
Belmont, de Bellomonte au XIIème siècle, commune et village de la Bièvre (Le Grand-Lemps, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Belmont, hameau (Montagny), Petit Belmont, colline boisée (Russy), Forêt du Grand Belmont, où se trouvent les vestiges d´un château fort, Gros Belmont, lieu-dit, Dessous Belmont, lieu-dit (Léchelles, district de la Broye, Fribourg) ;
Belmont-sur-Lausanne, Bellomons en 1160, in Bellomonte en 1164, Belmunt et apud bellum Montem en 1228 (District de Lausanne, Vaud) ;
Belmont-sur-Yverdon, château, commune et village, castrum Bellimontis en 1154, Belmont en 1173, burgum Bellimontis en 1220, Belmunt en 1228 (District d´Yverdon, Vaud).

Avec le patois , patois fribourgeois bi, patois savoyard bio, [Constantin], franco-provençal byo, « beau » :
Bémont, Bemont en 1266 (La Brévine, district du Locle, Neuchâtel) ;
Le Bémont, Le Belmont en 1330, commune et village, et Sous le Bémont, dans la même commune (District des Franches-Montagnes, Jura), et Le Haut du Bémont, lieu-dit dans la commune voisine de Saignelégier ;
Bimont, alpage en clairière (Villarvolard, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Biomont, ferme isolée (Saint-Rémy-de-Maurienne, Basse-Maurienne, Savoie).


Bamp, Ban, Banal, Banc, Bannat,
Banne, Banné, Banni, Bannwald, Bans,
Bonné
Voir le terme juridique ban.
Bois de Bamp, hameau (Granges, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Ban, hameau dans les vignes, et Pirra de Ban, lieu-dit (Chermignon, district de Sierre, Valais) ;
Bois Ban, forêt déclive (Compôte-en-Bauges, Bauges, Savoie) ;
Bois à Ban, forêt (Lucens, district de Moudon, Vaud) ;
Bois de Ban, maison isolée (Bioley-Magnoux, district d´Yverdon, Vaud) ;
Bosco di Ban, « Bois de Ban », forêt (Saint-Denis, vallée d´Aoste) ;
Ban de Lana, lieu-dit (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Jeur du Ban, forêt (Les Granges, Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Jeur en Ban, lieu-dit en forêt (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Bois Banal, forêt (Bonfol, district de Porrentruy, Jura) ;
Bannat, lieu-dit (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Banne, lieu-dit (Cronay, district d´Yverdon, Vaud) ;
Le Banné, forêt (Porrentruy, Jura) ;
Bois Banni, forêt déclive (Notre-Dame-du-Pré, Tarentaise, Savoie) ;
Les Bans, alpage et forêt (La Brévine, district du Locle, Neuchâtel) ;
Vieux Bans, lieu-dit (Fontenais, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Bonné, forêt (Damphreux, district de Porrentruy, Jura).

Probables Bois du Ban devenus Bois du Banc par remotivation :
Bois du Banc, lieu-dit en forêt déclive (Giez, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Bois du Banc, lieu-dit en forêt (Arandas, Bugey, Ain) ;
Bois du Banc, lieu-dit en forêt déclive (Sassenage, Pays grenoblois, Isère) ;
Combe du Bois du Banc, lieu-dit en forêt (Ambel, Beaumont, Isère).

Forme alémanisée au XVème siècle, plutôt que dérivée directement de l´allemand, la région de Loèche étant francophone au Moyen Age :
Bannwald, forêt, avec l´allemand Wald, « forêt » (Loèche, Valais).

Voir aussi Bambois.


Ban, Banc, Bancs, Bans
Pour Bessat 1993, ces noms désignent de très hauts pâturages situés près des crêtes, voir Rebans.
Ban Rouge, sommet, 1983m (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Bans, lieu-dit en montagne (Mizoën, Oisans, Isère).

Par attraction paronymique avec le français « banc » :
Le Banc, alpage (Cordon, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pointe de Banc Fleury, 2009m (Massif de la Tournette, Bornes, Haute-Savoie) ;
Pointe de Banc Plat, 1907m (Massif des Bauges, Chevaline, Haute-Savoie, et Bellecombe-en-Bauges, Savoie) ;
Les Bancs, lieu-dit en montagne (Le Périer, Valbonnais, Isère) ;
Les Bancs, lieu-dit en montagne (Vénosc, Oisans, Isère).


Banaudon
Lieu-dit de Montbovon (Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg), peut-être par corruption de *Bas Audon, cf. l´alpage voisin de Hautaudon.

Banchet, Banchets
Mot régional désignant une lisière de terrain ou de pré, diminutif de banc, ou patronyme Banchet [Gros].
Le Banchet, hameau, nom monté au Col du Banchet, Rupes deuz Banchets en 1308, 590m (Ayn, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Le Banchet et Le Petit Banchet, maisons isolées, et Col du Banchet, environ 550m (Saint-Hilaire-de-la-Côte, Bièvre, Isère) ;
Haut Banchet, hameau (Mens, Trièves, Isère) ;
Les Banchets, lieu-dit en montagne (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Sur les Banchets, lieu-dit (Motz, Chautagne, Savoie).

Bandau, Bande, Bandeire, Banderelle, Banderons,
Bandes
Probablement un terrain allongé comme une bande, ancien français bendon, « sorte de ruban », germanique *bindo, « bande flexible », germanique *bendan, « plier ».
Le Bandau, lieu-dit (Saint-Saphorin-sur-Morges, district de Morges, Vaud) ;
Bande, hameau (Saint-Christophe, Chartreuse, Savoie) ;
Bande du Milieu, hameau (Saint-Pierre-de-Genebroz, Chartreuse, Savoie) ;
Bas de Bande, hameau (Saint-Pierre-de-Genebroz, Chartreuse, Savoie) ;
Les Bandes, lieu-dit (Commugny, district de Nyon, Vaud) ;
Bandes Burgat, avec un patronyme, alpage (Montalchez, district de Boudry, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -elle :
Banderelle, hameau, et Le Mont de Banderelle, alpage (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Avec le suffixe collectif -eire :
La Bandeire, forêt (Léchelles, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe -on :
Les Banderons, maison isolée (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg).


Banderet, Banderette, Banderettes, Banneret, Bannerettes
Français banneret, « seigneur d´un fief suffisamment important pour lever une bannière sous laquelle se rangeaient ses vassaux pour aller à la guerre », du germanique *bandum, « bannière ».
Rue du Banneret (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg).

Par féminisation :
Chemin des Bannerettes (Lutry, district de Lavaux, Vaud).

Forme régionale et ancien français banderet, « banneret, porteur de bannière », du vieux français bandière, synonyme de bannière. Dans le pays de Vaud, le banderet était le magistrat civil qui présidait le conseil municipal. Il peut aussi s´agir du patronyme Banderet :
Chez le Banderet, maison isolée en clairière (Buttes, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Prés Banderet, lieu-dit (Provence, district de Grandson, Vaud).

Par féminisation :
La Banderette, lieu-dit (Travers, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Les Banderettes d´Amont, Les Banderettes d´Avau, pâturages ayant appartenu à un banneret, maisons isolées (Charmey, district de la Gruyère, Fribourg).


Bandet, Bandets
Patronyme Bandet, de l´anthroponyme germanique Bando, germanique *banda, « signe ; signal ; symbole ; marque ».
Granges Bandet, maisons isolées en clairière (Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Isère) ;
Les Bandets, hameau (Saint-Pierre-d´Entremont, Chartreuse, Savoie).

Bandière
La Bandière, maison isolée de la commune de Perrignier (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Bandier, nom de métier, variante de banard, « garde de ban, messier, garde des champs ».

Bandon, Bandons
Pâturage élevé et rocailleux où le bétail ne peut pas être maintenu en troupeau compact, et paît donc en liberté, à l´abandon. De l´ancien français [mettre] a bandon, « [mettre] à disposition de », issu de bandon « pouvoir, autorité », d´origine germanique.
Le Bandon, Grand Bandon et Petit Bandon, pâturages (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Pointe du Bandon, 3074m, nom monté (Evolène, district d´Hérens, et Grimentz, district de Sierre, Valais) ;
Grands Bandons, pâturage (Cleuson, Nendaz, district de Conthey, Valais).

Baneins
Village et commune de la Dombes (Saint-Trivier-sur-Moignans, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Banneins en 1288, Banens en 1327, nom d´origine burgonde, dériverait d´un primitif *Banningos, « chez les Banningi », dérivé du nom propre Banno [Perrenot].

Bange
Ces noms pourraient venir du patronyme Bange attesté, que Gros fait correspondre au gentilice gallo-romain Ban[n]ius.
Bange, maisons isolées (Clarafond, Genevois, Haute-Savoie) ;
Bange, Apud Banges en 1339, Ab acqua Uchisieusque ad nantum de Bangina en 1428, Hambertus de Bangiis en 1443, hameau, Le Nant de Bange, affluent de l´Arly, et Les Lanches de Bange, lieu-dit en montagne (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
Bange, lieu-dit en forêt (Chanaz, Chautagne, Savoie), et Marais de Bange, lieu-dit dans la commune voisine (Conjux, Chautagne, Savoie) ;
Bois de Bange, lieu-dit en forêt (Saint-Champ, Bugey, Ain) ;
Montagne de Bange, 1434m (Arith, Bauges, Savoie), Pont de Bange sur le Chéran (Arith, Bauges, Savoie, et Allèves, Albanais, Haute-Savoie), et Grottes de Bange, tous nommés Banges en 1935 (Allèves, Bauges, Haute-Savoie).

Banvart
Essert Banvart, lieu-dit de la commune de Montenol (District de Porrentruy, Jura), francisation du patronyme alémanique Banwart, Bannwart, nom de métier, « garde-champêtre, gardien d´une terre à ban ».

Baou, Beu, Beux, Bou
Patois savoyard beu, « étable » [Constantin], patois valaisan bau, beu, boeou, boeu, etc, à Evolène boouk « étable, écurie », viendrait du gaulois boutegon, de bou, « boeuf » et tegia, « maison » [Guex].
Plan Beu, lieu-dit (Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Le Beux, maison isolée (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Beux, maisons isolées (Commeire, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Patois valdôtain baou, « étable » :
Baou, alpage (Saint-Rhémy-en-Bosses, vallée d´Aoste) ;
Bou di Baou, maison isolée en clairière, soit une redondance, soit avec Bou, « bois » (Morgex, vallée d´Aoste).


Baounet
Le Baounet, lieu-dit, nom monté au Glacier du Baounet et à la Pointe du Baounet, 3129m, sur la commune de Bessans (Haute-Maurienne, Savoie), d´un mot patois signifiant « bâtonnet », qui est aussi un patronyme [Gros].

Baptieu, Batiaux, Batieu, Batterottes, Battiau,
Battieux, Battioux, Battoir
Battoir, foulon à chanvre, moulin à drap, etc., du patois batiau, battiau, battieu, patois savoyard batseû, de l´ancien français bateor, bateur, batour, « moulin à drap, à tan », bas latin baptorium, battorium, « moulin à drap, moulin à foulon », aussi batatorium, battitorium, batentorium, baptentorium, etc., du verbe battuere, « battre ».
Le Baptieu, le Baptiou en 1585, le Battieu en 1587, le Baptiour en 1604, Baptiouz en 1648, le Battieur en 1730, hameau (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Le Baptieu, anciennement Baptieur, hameau (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;
Les Batiaux, lieu-dit (Allaman, district de Rolle, Vaud) ;
Le Batieu, maisons isolées (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Battiau, lieu-dit (Granges, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Chemin des Battieux (Colombier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Chemin des Battioux (La Rippe, district de Nyon, Vaud) ;
Battoir, maison isolée (Denens, district de Morges, Vaud) ;
Le Battoir, hameau (Saint-Jean-le-Vieux, Haut-Bugey, Ain).

Patois neuchâtelois battioret, batturet, batyoreta, « battoir, foulon » :
Les Batterottes, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel).


Baracon, Baracons, Baraque, Baraques
Probablement un toponyme récent, puisque ce mot date du XVIème siècle. De l´ancien occitan baracca, « petite construction servant d´abri, cabane en pierre sèche », peut-être dérivé du préroman *barra, « barre transversale », ou *barrum, « boue, limon ».
La Baraque, lieu-dit (Les Enfers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
La Baraque, hameau (Saint-Cyr-Sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Baraque des Chasseurs, Baraque du Cimetière, Baraque de la Combe de l´Eau, Baraque de Divonne, Baraque du Pralet, Baraque du Solliet, maisons isolées en forêt (Divonne-les-Bains, Pays de Gex, Ain) ;
Baraques, alpage (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Les Baraques, hameau (Saint-Cergues, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Baraques, maisons isolées (Challex, Pays de Gex, Ain).

Diminutif avec le suffixe -on :
Le Baracon des Chamois, lieu-dit en montagne, probablement sur le lieu d´une ancienne tour télégraphique du Premier Empire (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Col du Baracon, 2714m (Vallon de la Lex Blanche, Val Vény, vallée d´Aoste) ;
Les Baracons, alpage (Montgellafrey, Basse-Maurienne, Savoie).


Baragne
Ce mot désignerait le fossé ou le talus qui sépare deux champs, une borne, une limite. Vieux français baragnon, « fossé latéral d´un champ ».
La Baragne, alpage, et Bois de la Baragne (Jura vaudois, Arzier, district de Nyon, Vaud).

Barandier, Barandiers
Patronyme Barandier
Barandier, lieu-dit (Ecole, Bauges, Savoie) ;
Les Barandiers, hameau (Chambéry, Savoie).

Barasson
Peut-être du patois valdôtain baradzo « pâturage, herbage clôturé », occitan baranha, « haie », bas latin baralia, « clôture, grillage, barrière », varalia, « lieu clôturé », latin barra, « barrière ».
Barasson, alpage dans la Comba de Barasson, et Côte de Barasson, lieu-dit, nom monté à la Pointe de Barasson, 2963m, à la Tête de Barasson, 2730m, et aux Col Est de Barasson, 2681m, et Col Ouest de Barasson, 2636m (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et Saint-Oyen, vallée d´Aoste).

Baraterie, Baratier, Baratière, Baratiers, Barattes
Patronyme Baratte, de l´ancien français barat, barate, « ruse, tromperie ».
Les Barattes, maison isolée (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Les Barattes, quartier (Annecy-le-Vieux, Haute-Savoie).

Patronyme Baratier, sobriquet, de l´ancien français barateor, « trompeur, fraudeur, fripon » :
Baratier, maison isolée (Viriat, Bresse, Ain) ;
Les Baratiers, lieu-dit en forêt (Serrières-en-Chautagne, Chautagne, Savoie).

Par féminisation :
Baratière, Baraterie au XIVème siècle, lieu-dit en forêt (Proveysieux, Chartreuse, Isère) ;
Baratière, lotissement (Saint-Ismier, Pays grenoblois, Isère) ;
La Baratière, hameau (Brion, Bièvre, Isère).

Avec le suffixe de propriété -erie :
La Baraterie, hameau (Saint-Laurent, Faucigny, Haute-Savoie).


Barathoux
La Combe Barathoux, alpage de la commune de Vallorbe (District d´Orbe, Vaud), d´un patronyme *Barathoux, variante de Baratoux attesté, d´origine française.

Baravex
Patronyme Baravex attesté dans la vallée d´Aoste.
Baravex, alpage, et Bois du Baravex, forêt (Allein, vallée d´Aoste) ;
Baravex, hameau (Roisan, vallée d´Aoste).

Barbarel
Hameau de la commune de Saint-Etienne-sur-Chalaronne (Dombes, Ain), Barbarel en 1247, Barbarelle en 1325, probablement de barbare, par un sobriquet.

Barbarin, Barberine
Patronymes Barbarin, Barberin, diminutif de Barbare, du latin barbarus, « étranger, barbare ».
Barbarin, hameau, et Ruisseau de Barbarin, affluent de la Varèze (Montseveroux, Bièvre, Isère) ;
Château Barbarin, nemus de Barbarino au XIIème siècle, (Revel-Tourdan, Bièvre, Isère).

Par féminisation d´un patronyme Barberin attesté dans la région en 1775, un bourgmestre portant ce nom :
Barberine, Barberina ou Berberina en 1294, Barbarina en 1307, Babarine en 1417, hameau, Montagne de Barberine, pâturage (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie), Vallon de Barberine, en partie submergé par le lac artificiel d´Emosson, Col de Barberine, 2481m (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais), et La Barberine, cours d´eau affluent de l´Eau Noire, en partie à la frontière franco-suisse (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).


Barbayre, Barbeire, Barbilles, Barboille, Barboleusaz,
Barbossine, Barbouillon, Berboleuse, Borbaz, Borbet,
Borbets, Borbeux, Borbey, Borbieu, Borbolion,
Borbollion, Borbollions, Borboz, Borbuintse, Bourban,
Bourbe, Bourbellière, Bourbier, Bourbière, Bourbouillon,
Bourbuel, Burbanne
Mot français bourbe : mot d´origine gauloise qui désigne la boue épaisse qui se dépose au fond d´eaux stagnantes, patois borbe, patois savoyard borba. gaulois *borva, « source boueuse », racine gauloise *borb-, qui évoque une eau bouillonnante, racine indo-européenne *bh(e)reu-, « bouillir, bouger sauvagement ».
Nant de Borbaz, ruisseau (Bernex, Genève) ;
Bourbuel, hameau, et Brotteaux de Bourbuel, lieu-dit (Niévroz, Dombes, Ain).

Mot régional bourbe, « boue épaisse » [Pégorier] :
La Bourbe, lieu-dit (Jura vaudois, Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Les Bourbes, hameau (Logras, Pays de Gex, Ain).

Noms collectifs, français bourbier, mot régional bourbière, « lieu creux rempli de bourbe », ancien français bourbeau, bourbiere, « bourbier » :
Le Bourbier, maison isolée (Romans, Dombes, Ain) ;
Bourbière, Bourbières en 1935, hameau (Les Mollettes, Combe de Savoie, Savoie) ;
Col de la Bourbière, 2352m et Pointes de la Bourbière, 2600m 2t 2607m (Arvillard, Val Gelon, Savoie).

Avec le suffixe collectif -ellière :
La Bourbellière, Decime Burbelleriae en 1381, La Bourbelière en 1887, hameau (Thézillieu, Bugey, Ain).

Patois borbouin, patois féminin borbouintse, « bourbier » :
La Borbuintse, anciennement Borbuintze, maisons isolées (Les Paccots, Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Patois jurassien boûerbet, « bourbier » :
Le Borbet, hameau (Courgenay, district de Porrentruy, Jura) ;
Pré Borbet Dessous et Pré Borbet Dessus, hameaux (Bassecourt, district de Delémont, Jura) ;
Les Borbets, maison isolée en clairière (Rocourt, district de Porrentruy, Jura).

Autre dérivés de formes patoises, par exemple du patois savoyard borbé, « bourbier » [Constantin] :
Les Borbeux, lieu-dit (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Borbey, hameau (Ayas, vallée d´Aoste) ;
Le Borbieu, maisons isolées (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Sur Borboz, Borbot en 1554, lieu-dit (Arnex-sur-Orbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Le Bourban, Biez Bourban en 1844, cours d´eau affluent de la Veyle (Bresse, Ain) ;
Burbanne, Bourbanne sur la Carte de Cassini hameau (Belley, Bugey, Ain).

Avec la mutation vocalique de bor- en bar-, ber- qui se retrouve dans le français barboter, issu de borboter, « s´agiter dans la boue » :
La Barbayre, hameau (Lavigny, district de Morges, Vaud) ;
La Barbeire, cours d´eau affluent de la Mentue (District d´Yverdon, Vaud) ;
Les Barbilles, lieu-dit humide en forêt (Messery, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Barbilles, lieu-dit (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
La Barboleusaz ou La Barboleuse, hameau (Gryon, district d´Aigle, Vaud) ;
Chalets de Barbossine et Barbossine Dessous, alpages (Châtel, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Barbouillon, hameau (Droisy, Genevois, Haute-Savoie) ;
Chalet de Barbouillon, maison isolée, Ruisseau de Barbouillon, affluent de l´Arc (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie) ;
La Berboleuse, maison isolée (Bretaye, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Certains de ces noms peuvent avoir aquis un suffixe issu de l´ancien français boillon, bouillon, boullon, bullon, « endroit de la rivière où l´eau forme un tournant, bourbier », ou peut-être par analogie avec le français barbouiller ou encore par onomatopée :
La Barboille, lieu-dit (Chevilly, district de Cossonay, Vaud) ;
Borbolion, lieu-dit (Giez, district de Grandson, Vaud) ;
Le Borbollion, lieu-dit (Faverges, Haute-Savoie) ;
Le Borbollion, hameau, et Ruisseau de Borbollion (Landry, Tarentaise, Savoie) ;
Les Borbollions, lieu-dit (Grésy-sur-Isère, Combe de Savoie, Savoie) ;
Bourbouillon, lieu-dit (Champfromier, Michaille, Ain) ;
Le Bourbouillon, Bourboillon en 1437, vallon (Ceyzériat, Revermont, Ain) ;
Résurgence du Bourbouillon, source (Pont de Bange, Bauges, Haute-Savoie) ;
Source du Bourbouillon (Boyeux-Saint-Jerôme, Haut-Bugey, Ain).

Voir aussi Borbannaz.


Barbelin
Lieu-dit de la commune du Flon (District de la Veveyse, Fribourg), patronyme, probablement d´un sobriquet signifiant « barbu », du latin barbellus.

Barbenoire
Chalets de Barbenoire, ruines de la commune de Sévrier (Annecy, Haute-Savoie), dans le Semnoz, avec un sobriquet.

Barberaz
Barberaz, commune et village (La Ravoire, arrondissement de Chambéry, Savoie), Ecclesia de Barbaratico et Ecclesia de Barbariaco vers 1100, Barbara en 1248, Curatus de Barberaz en 1375, Curatus Barberaci vers 1395, Ecclesia de Barbara en 1497, puis Barberaz-le-Petit, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Barbariacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Barbarius issu du cognomen Barbarus, « le Barbare » [Gros].
Le Grand Barberaz, hameau (Challes-les-Eaux, Chambéry, Savoie).

Barberêche
Commune et village fribourgeois du district du Lac, Barbereschi en 1158, Barberesche en 1173, Barbaresche en 1180, Barbareschi en 1182, Barbarica en 1423, selon Jaccard un dérivé en -isca du gentilice Barbarius ou du cognomen Barbarus, ou selon Aebischer dérivé en -isca de l´adjectif barbarus, pour une terre appartenant à un non-romain. Nom allemand Bärfischen.

Barbeston
Mont Barbeston, 2483m (Vallée d´Aoste), anciennement nommé Pointe de Douze Heures à Châtillon, Pointe de Deux Heures à Saint-Vincent, et Pointe des Cimes Blanches à Pontey (Champdepraz et Châtillon, vallée d´Aoste).

Barbier, Barbière, Barbières, Barbiers
Patronyme Barbier, nom de métier.
Barbier, lieu-dit (Musièges, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
Le Barbier, maisons isolées (Moye, Albanais, Haute-Savoie) ;
Bois Barbier, lieu-dit (Nattages, Bugey, Ain) ;
Champ Barbier, lieu-dit (Chaumont, Val des Usses, Haute-Savoie) ;
Col du Barbier, 2285m (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
L´Ile Barbier, maisons isolées au bord de l´Isère (Saint-Quentin-sur-Isère, Vercors, Isère) ;
Maison Barbier, hameau (Sermoyer, Bresse, Ain) ;
Combe de Ser Barbier, ravin (Vénosc, Oisans, Isère) ;
Les Barbiers, hameau (Pirajoux, Bresse, Ain) ;
Terre aux Barbiers, forêt déclive (La Burbanche, Bugey, Ain).

Par féminisation :
La Barbière, lieu-dit (Thoiry, Pays de Gex, Ain) ;
Les Barbières, étang (Saint-Paul-de-Varax, Dombes, Ain) ;
Les Barbières, lieu-dit en forêt (Saint-Julien-de-l´Herms, Bièvre, Isère).


Barbignat
Hameau de la commune de Jayat (Bresse, Ain), d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Balbiniacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Balbinius.

Barbillieu
Hameau de la commune de Ceyzérieu (Virieu-le-Grand, Bugey, Ain), Berbelliacum et Berbelliou en 1346, Berbelieu sur la Carte de Cassini, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Balbiliacus, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Balbilius.

Barbiset
Barbiset, hameau de la commune de la Motte-Servolex (Chambéry, Savoie), Barbiset en 1546, Barbizet en 1935, nom monté au Passage de Barbiset, lieu-dit en forêt, d´un patronyme Barbiset, Barbizet, sobriquet, vieux français barbiset, « souteneur sans envergure, jeune souteneur, souteneur inexpérimenté ».

Barbus
Chalet des Barbus, maison isolée de la commune de Giez (Pays de Faverges, Haute-Savoie), sobriquet.

Barbussieux
Les Barbussieux, lieu-dit de la commune de Vionnaz (District de Monthey, Valais), peut-être de l´ancien français barbussiau, « masque avec de la barbe », par métaphore, pour un terrain couvert de plantes courtes et drues.

Barby
Commune et village (Saint-Alban-Leysse, arrondissement de Chambéry, Savoie), Villa que dicitur Balbiacus vers 1010, Balbeio et Balbir vers 1100, Balbiaco en 1340, Barbie en 1356, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine [fundus] Balbiacus, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Balbius [Gros].

Barche, Barges, Bargettes, Barze, Barzettes
Selon Aebischer ce mot signifie « fenil, grange à foin ». Ancien français barche, barge, « meule de paille ou de foin ». Toutefois, selon Bossard, ce mot n´est pas attesté dans le patois régional.
Barche, hameau (Fénis, vallée d´Aoste) ;
Barges, nom attesté en 1259, hameau (Vouvry, district de Monthey, Valais) ;
Les Barges, lieu-dit (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Barze, maisons isolées, peut-être de même origine (Le Mont-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Pont des Bargettes (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Les Barzettes, lieu-dit (Randogne, district de Sierre, Valais).


Barcontian
Hameau de la commune de Jongieux (Avant-Pays savoyard, Savoie), Bracontian en 1856, Barcontion en 1896, nom qui a peut-être un rapport avec l´ancien français bracon, « branche d´arbre, branchage », ou le nom de métier braconier, « veneur ou valet de chiens ».

Bard, Bardanière, Bardanne, Bardel, Bardelière,
Bardelles, Bardet, Bardets, Bardette, Bardier,
Bardière, Bardin, Bardinière, Bardon, Bardonanche,
Bardons, Bards
Patronyme Bard, germanique *bardo, « hache ; cognée ».
Bard, lieu-dit (Viuz-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Bards, maisons isolées (Marboz, Bresse, Ain).

Occitan bard, bart, « boue, mortier, argile », ancien provençal bart, « boue, limon », désigne souvent des terrains bas et argileux des bords de cours d´eau :
Le Bard, de Barro au XIIIème siècle, torrent affluent de la Bréda, et ancien mas, alpes Balt au XIème siècle, comba al Bar au XIIIème siècle (La Chapelle-du-Bard, Belledonne, Isère).

Toponyme répondant à l´une ou l´autre définition :
Le Bard, lieu-dit en forêt (Saint-Martin-de-la-Cluze, Trièves, Isère).

Patronyme Barde de même origine :
Barde, maison isolée, et Sur Barde, lieu-dit en montagne (Valloire, Maurienne, Savoie) ;
Les Granges Barde, lotissement (Bourg-en-Bresse, Ain).

Patronyme Bardel, diminutif de Bard avec le suffixe -el :
Bardel, hameau (Saint-Julien-Montdenis, Maurienne, Savoie).

Par féminisation du patronyme Bardel :
Les Bardelles, lieu-dit (Saint-Vulbas, Bugey, Ain).

Dérivé du patronyme Bardel avec le suffixe de propriété -ière :
La Bardelière, hameau (Corbelin, Vallée du Guiers, Isère).

Patronyme Bardet, diminutif de Bard avec le suffixe -et :
Bardet, maison isolée (Gerbaix, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Bardet, lieu-dit (Pont-de-Vaux, Bresse, Ain) ;
Chez Bardet, maisons isolées (Aviernoz, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Bardets, hameau (Etrez, Bresse, Ain).

Par féminisation du patronyme Bardet :
La Bardette, maison isolée (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie).

Patronyme Bardier, dérivé de Bard, ou nom de métier, issu de l´ancien français bard, « bois façonné à la varlope » :
Pré Bardier, lieu-dit (Cormaranche-en-Bugey, Bugey, Ain).

Par féminisation du patronyme Bardier :
La Rue Bardière, lieu-dit (Souclin, Bugey, Ain).

Patronyme Bardin, diminutif de Bard avec le suffixe -in :
Champ Bardin, lieu-dit (Chaneins, Dombes, Ain) ;
Chez Bardin, hameau (Meyssiez, Pays viennois, Isère) ;
Maison Bardin, maison isolée (Savas-Mépin, Pays viennois, Isère) ;
Suet Bardin, lieu-dit (Longechenal, Bièvre, Isère).

Dérivé du patronyme Bardin avec le suffixe de propriété -ière :
La Bardinière, maison isolée (Monsteroux-Milieu, Bièvre, Isère).

Patronyme Bardon, cas régime du patronyme Bard :
Bardon, lieu-dit (Pont-de-Chéruy, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Bois de Pré Bardon, forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Bardons, hameau (Saint-Lattier, Chambaran, Isère).

Dérivé du patronyme Bardon avec le suffixe -anche :
Bardonanche, maisons isolées (La Tour, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Source de Bardonanche, source (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie).

Du patronyme Bardanne, probablement de même origine, ou par féminisation du patronyme Bardan, ou encore du nom de plante bardanne (Arctium lappa) :
La Bardanne, lieu-dit (Morestel, L´Isle-Crémieu, Isère).

Du patronyme Bardan, avec le suffixe de propriété -ière, ou lieu où pousse la bardanne :
Bardanière, lieu-dit (Anthon, L´Isle-Crémieu, Isère).


Bardeau
Le Bardeau, ruine d´une maison isolée de la commune de Villeret (District de Courtelary, Jura bernois), d´un patronyme Bardeau plutôt que directement du nom commun bardeau, « petite planche de bois refendue à la hachette dans le sens du fil, et employée pour couvrir les toits et les façades exposées à la pluie », de l´ancien français bard, « bois façonné à la varlope ».

Bardolles, Bardot, Bardoussière, Bardoux
Patronymes dérivés de l´anthroponyme germanique Baldulph, du germanique *balda, « audacieux, fort » et *vulfa, « [qui a le courage du] loup ».

Du patronyme Bardolle, ou par féminisation du patronyme Bardol : :
Les Bardolles, maison isolée (Viriat, Bresse, Ain).

Du patronyme Bardot :
Bardot, hameau (Drumettaz-Clarafond, Aix-les-Bains, Savoie).

Du patronyme Bardoux :
Champ Bardoux, forêt déclive (Salagnon, Les Balmes Dauphinoises, Isère).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Bardoussière, hameau (Lieudieu, Pays viennois, Isère).


Bardoney
Lieu où pousse la bardane (Alpium sp.).
Bardoney, hameau (Breuil, Valtournenche, vallée d´Aoste).

Bardonnex
Commune et village du canton de Genève, anciennement Barduniacus, puis Bardonaco en 1153, de Bardunyaco en 1250, Cura de Bardonay vers 1344, Bardonex en 1398, peut-être d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Bardoniacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Bardonius dérivé de bardus, « poète celte », nom qui signifie aussi « stupide, lourd ».

Baril, Barillats, Barillet, Barillette, Barillettes,
Barillon, Barillonnière
Patronymes dérivés du français baril, « sorte de petit tonneau », gallo-roman barriculus, diminutif de *barrica, soit un sobriquet pour un homme petit et rondouillard, soit un fabriquant de barils.
Plan du Baril, lieu-dit (Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais) ;
Les Barils, maisons isolées (Châbons, Bièvre, Isère).

Patronyme Barillat, diminutif avec le suffixe -at :
Les Barillats, hameau (Saint-Romans, Royans, Isère).

Patronyme Barillet, diminutif avec le suffixe -et :
Crête de Barillet, lieu-dit en montagne (Saint-Etienne-de-Cuines, Maurienne, Savoie).

Par féminisation du patronyme Barillet :
La Barillette, sommet, 1528m, nom probablement monté d´un alpage (Gingins, district de Nyon, Vaud) ;
Les Barillettes, quartier (Saint-Alban-Leysse, Chambéry, Savoie).

Patronyme Barillon, diminutif avec le suffixe -on :
Le Barillon, maison isolée (Marlieux, Dombes, Ain).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Barillonnière, maisons isolées (Saint-Gervais, Sud du Grésivaudan, Isère).


Barins
Patronyme Barin, variante populaire de Bénigne, voir Saint-Bénigne.
Les Barins, lieu-dit en forêt (Aiguebelette-le-Lac, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Les Barins, hameau (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie).

Baritel
Hameau de la commune de Chaveyriat (Dombes, Ain), patronyme Baritel, probablement un sobriquet de meunier, de l´occitan baruta, barutèl, variantes baritel, balutel, « blutoir, tamis pour la farine ; moulin » [Tosti].

Barlatey
Patronyme Barlatey.
Le Barlatey, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Pra Barlatey, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg).

Barlet, Barlettes, Berlai, Berleire, Berlet,
Berlex, Berley, Berlie, Berlier, Berlioz,
Bierla, Bierle, Bierles
Cressonière, lieu où pousse la berle ou ache d´eau (Berula sp.), cresson de fontaine, latin berula, gaulois berula, celtique *berura, ou dérivé du franco-provençal berlo, vieux français berle, « rejeton, rameau, tige », du gallo-roman verulum.

Avec les suffixes collectifs -ai, -et, -ex, -ey :
Berlai, ancien prieuré bénédictin fondé en 1134 sur la colline du Mont-Berlai (Avenches, Vaud) ;
Berlet, lieu-dit (Saint-Jorioz, Annecy, Haute-Savoie) ;
Berlex, Berlez en 1906, maisons isolées (Villarepos, district du Lac, Fribourg) ;
Forêt de Berley, Berlai en 1228 (Montagny, district de la Broye, Fribourg), et
Fin de Berley, lieu-dit (Noréaz, district de la Sarine, Fribourg).

Variante barlet, ou le plus souvent patronyme Barlet de même origine :
Barlet, lieu-dit (Saint-Pierre-de-Soucy, Combe de Savoie, Savoie) ;
Barlet, lieu-dit en forêt déclive (Lhuis, Bugey, Ain) ;
Baraque de Barlet, maison isolée en clairière, nom monté à la Montagne de Barlet, chaînon, 2041m (Sainte-Agnès, Belledonne, Isère) ;
Pied Barlet, maisons isolées (Saint-Nicolas-de-Macherin, Pays voironnais, Isère) ;
Pré Barlet, clairière (Montréal-la-Cluse, Haut-Bugey, Ain).

Par féminisation du patronyme Barlet :
Les Barlettes, hameau (Fréterive, Combe de Savoie, Savoie).

Avec les suffixes collectifs -eire, -ier :
La Berleire, La Berlaire en 1906, lieu-dit (Vuisternens-devant-Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Le Berlier, hameau (Cras-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Dérivés avec les suffixes collectifs patois -a, -ie, -oz :
Petite Berlie, Berlie en 1911, maison isolée (Villars-les-Dombes, Dombes, Ain) ;
La Bierla, anciennement Berlaz, maison isolée (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
La Bierle, patois birla, lieu-dit, et Pont de la Bierle (Trient, district de Martigny, Valais) ;
La Bierle, hameau (Martignat, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Bierles, Bierle sur la Carte de Cassini, hameau (Foissiat, Bresse, Ain).

Avec le patronyme Berlioz de même origine :
Le Berlioz, maisons isolées (Novalaise, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Bois Berlioz, petite forêt (Chozeau, L´Isle-Crémieu, Isère) ; Pas du Berlioz, passage délicat en falaise (Treffort, Trièves, Isère) ;
Les Berlioz, hameau (Vimines, Chambéry, Savoie).

Voir aussi Baule.


Barlière
La Barlière, maison isolée de la commune de Perrignier (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), par féminisation d´un patronyme Barlier, contraction de barilier, « fabricant de barils ».

Barmaverain
Alpage de la commune de Saint-Nicolas (Vallée d´Aoste), patronyme Barmaverain attesté dans la région, qui pourrait venir d´un nom de lieu *Barmaveran composé de Barma, « grotte », et du patronyme Veran.

Barnaire
La Barnaire, lieu-dit du Châble, (Bagnes, district d´Entremont, Valais), signifierait « champ que l´on fauche », du patois barnai, « faux » [Fellay].

Barneuza, Berneuse
Soit par féminisation d´un patronyme Berneux rare mais attesté, soit selon Jaccard par métathèse du vieux français breneux, « boueux, fangeux, merdeux », voir Breu.
La Berneuse, lieu-dit (Leysin, district d´Aigle, Vaud).

Peut- être une forme patoise :
Barneuza, pâturage, Barneuza Alpage et Mayens de Barneuza, alpages, et Crête de Barneuza, arête rocheuse (Ayer, Val d´Anniviers, Valais).


Barnier, Barnière, Barniers, Bernier, Bernière
Du patronyme Bernier, variante Barnier, issu de l´anthroponyme germanique Bernhari, « guerrier [fort comme un] ours », du germanique *beran, « ours » et ancien haut allemand hari, « guerrier »
Bois Barnier, lieu-dit en forêt (Château-Bernard, Trièves, Isère) ;
Champ Barnier, lieu-dit (Talloires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Porte Barnier, passage reserré (Corrençon-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Les Barniers, hameau (Pommiers-la-Placette, Pays voironnais, Isère) ;
Terre Bernier, lieu-dit en forêt (Primarette, Bièvre, Isère).

Par féminisation :
La Barnière, maisons isolées (Le Châtel, Maurienne, Savoie) ;
Bernière (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère).


Baroche, Béroche
Mot régional signifiant « paroisse ». Patois bérotse, ancien français baroche, « église », latin ecclésiastique parochia, paroecia, « paroisse », grec paroikia, « groupe d´habitations voisines ».
La Baroche, ancienne paroisse de Charmoille (District de Porrentruy, Jura) ;
La Béroche anciennement Parochia, Perroiche, aussi La Paroche en 1433, région du district de Boudry (Neuchâtel).

Baron, Baronne, Baronnie, Baronnière, Baronnières
Patronyme Baron, à l´origine un sobriquet, « personne hautaine » ou « personne au service d´un baron », ou encore « homme brave », aussi « mari, époux », et baron[n]e, « femme, épouse ». Du francique baro au cas sujet, barone au cas régime, « homme libre », germanique *baro, « homme ».
Bois-Baron, forêt (Commugny, district de Nyon, Vaud) ;
Chez le Baron, hameau (Epauvillers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Crêt Baron, maison isolée (Le Pâquier, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Mont Baron, sommet, 1566m (Bernex et Vacheresse, Chablais, Haute-Savoie).

Par féminisation :
La Baronne, alpage (Saint-Cergue, district de Nyon, Vaud) ;
La Baronne, hameau (Divonne-les-Bains, Pays de Gex, Ain).

Par adjectivisation :
La Baronnie, hameau (Mionnay, Dombes, Ain).

Avec le suffixe possessif -ière :
La Baronnière, aussi Les Barons en 1911, hameau (Jayat, Bresse, Ain) ;
La Baronnière, Les Baronnières en 1921, hameau (Bougé-Chambalud, Pays viennois, Isère) ;
La Baronnière, La Battoleri et La Baydolleri au XIIIème siècle selon Chevalier, un rapprochement abusif, hameau (Mont-de-Lans, Oisans, Isère) ;
Les Baronnières, lieu-dit en forêt (La Rivière, Vercors, Isère).


Barouche
La Barouche, hameau de la commune de Sauverny (Pays de Gex, Ain), Moulin de la Barousse sur la Carte de Cassini, nom d´origine inconnue ;
La Barouche, forêt (La Thuile, Bauges, Savoie).

Barra, Barral, Barrales, Barrals, Barras,
Barrat, Barrats, Barre, Barres, Barretta,
Barriaz, Barrier, Barrière, Barrières, Barriers,
Barrioz, Barroz, Berra, Berry
Barrière, clôture, haie, aussi hameau situé sur une hauteur, barrière de péage. De l´ancien français bari, barri, « barrière, mur, rempart », et par synecdoque. « faubourg, noyau d´habitation situé en dehors de la ville fortifiée » ; du latin médiéval barra, « barrière », latin vulgaire *barra, peut-être dérivé du celtique *ber, « pointe », ou du gaulois *barro, « hauteur, colline, extrémité, sommet ». Voir aussi Baret.

Français barrière, « obstacle ; limite, borne », aussi « poste de péage installé à l´entrée d´une ville ou d´un territoir » ; aussi, par féminisation du patronyme Barrier :
Barrière, maisons isolées (Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Bresse, Ain) ;
La Barrière, lieu-dit (Ambérieux-en-Dombes, Dombes, Ain) ;
La Barrière, maisons isolées (Illiat, Dombes, Ain) ;
La Barrière, lieu-dit (Plagne, Michaille, Ain) ;
La Barrière, passage resserré, Pont de la Barrière sur la Malsanne, et Col de la Barrière, 1355m (Entraigues, Valbonnais, Isère) ;
La Barrière, faubourg de Moirans (Moirans, Pays voironnais, Isère) ;
La Barrière, hameau à l´entrée de Saint-Geoirs (Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Grenoble, Isère) ;
Chalets de la Barrière, passage resserré (Oulles, Oisans, Isère) ;
Chemin de la Barrière (Le Bourg-d´Oisans, Oisans, Isère) ;
Les Barrières, hameau sur la route allant vers la France (Chevenez, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Barrières, hameau, aurait été situé à la limite des paroisses du Noirmont et des Bois, d´où son nom selon Prince (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Barrières, hameau (Priay, Bresse, Ain) ;
Les Barrières, faubourg de Beaurepaire (Saint-Barthélemy, Bièvre, Isère).

Patronyme Barrier, « elui qui avait la charge de la barre ou barrière, lieu où était perçu un droit de péage à l'entrée d´une ville ou d´un village » [Tosti] :
Côte Barrier, hameau (Saint-Jean-de-Couz, Chartreuse, Savoie) ;
Les Barriers, hameau (La Thuile, Bauges, Savoie).

Vieux français barre, « retranchement, clôture », ancien français bari, barri, « barrière, mur, rempart » :
Barra, lieu-dit (Arbaz, district de Sion, Valais) ;
La Barra, hameau (Belfaux, district de la Sarine, Fribourg) ;
La Barre, maison isolée (Ambérieux-en-Dombes, Dombes, Ain) ;
La Barre, lieu-dit (Saint-André-d´Huiriat, Bresse, Ain) ;
Château de la Barre (Brégnier-Cordon, Bugey, Ain) ;
Les Barres, lieu-dit (Arbent, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Barres, hameau (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
Sur les Barres, forêt déclive (Rebeuvelier, district de Delémont, Jura) ;
Barriaz, alpage (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Barrioz, sommet, 2537m (Saint-Sorlin-d´Arves, Arvan, Savoie) ;
Plate du Barrioz, couloir en montagne (Valjouffrey, Valbonnais, Isère) ;
Le Barroz, hameau (Artas, Pays viennois, Isère), Le Bailli du Barroz, maison isolée voisine, et Plan du Barroz, lieu-dit voisin (Charantonnay, Pays viennois, Isère) ;
La Berra, alpage (La Roche), nom monté a La Berra, sommet, 1719m (Cerniat et La Roche, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Berry, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg).

Patronyme Barre de même origine :
Chez Barre, hameau (Ambronay, Bugey, Ain).

Mots régionaux savoyards barrioz, barris, barry, « clôture, barrière ; muraille d´une ville ; retranchement ; faubourg » [Pégorier], barrioz, « hameau situé sur une hauteur ; barrière, surtout barrière de douane ; passage fermé par une barrière » [Gros] ; c´est aussi un patronyme :
Le Barrioz, lieu-dit (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Le Barrioz, hameau près de Voiron (Coublevie, Pays voironnais, Isère) ;
Source de Barrioz, source (Le Cheylas, Grésivaudan, Isère) ;
Les Barrioz, hameau (Flumet, Val d´Arly, Savoie) ;
Les Barrioz, lieu-dit en forêt (Queige, Beaufortain, Savoie).

Avec le suffixe diminutif patois -etta :
La Barretta, lieu-dit (Belfaux, district de la Sarine, Fribourg).

Toponyme Barral, de l´occitan barralh, « lieu clôturé, enclos », mais c´est le plus souvent un patronyme de même origine :
Barral, quartier (Seynod, Annecy, Haute-Savoie) ;
Barral et Combe du Barral, lieux-dits en montagne, et Chalet du Barral, ruine (Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Crose du Barral, torren affluent du Glandon (Saint-Colomban-des-Villards, vallée des Villards, Maurienne, Savoie) ;
Bois Barral, hameau et forêt (Corbelin, Vallée du Guiers, Isère) ;
Etang de Barral (Creys-Mépieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Granges de France Barral, maisons isolées en clairière (La Ferrière, Belledonne, Isère) ;
Mont Barral, lieu-dit en forêt (Les Adrets, Belledonne, Isère) ;
Roche de Jean Barral, falaise (La Garde, Oisans, Isère) ;
Les Barrals, hameau (Pugny-Chatenod, Aix-les-Bains, Savoie).

Par féminisation du patronyme Barral :
Les Barrales, maisons isolées (Coublevie, Pays voironnais, Isère).

Patronymes Barras, Barrat, plus rarement Barraty, probablement de même origine que Barra :
En Barras, maison isolée (Marsens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Fort Barras, maisons isolées (La Chapelle-du-Châtelard, Dombes, Ain) ;
Chez Barrat, Les Barrats en 1764, hameau (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud) ;
Fort Barrat, maisons isolées (Marlieux, Dombes, Ain) ;
Fossé du Pré Barrat, fossé de drainage (Villard-Léger, Val Gelon, Savoie) ;
Grand Barrat et Petit Barrat, maisons isolées (Montluel, Dombes, Ain) ;
Pré Barrat, lieu-dit (Copponex, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Barrats, hameau (Chamonix, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Barraty, lieu-dit (Romans, Dombes, Ain).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Barratière, maisons isolées (Serre-Nerpol, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
Barratières, lieu-dit (Pont-d´Ain, Bresse, Ain) ;
Barratières et Messageaux, lieu-dit en forêt (Châtonnay, Pays viennois, Isère).


Barrachon, Barrochins, Borrochon
Patronyme Barrachon, variantes Barrochin, Borrochon, peut-être de l´ancien occitan barracca, « cabane, baraque ».
Barrachon, lieu-dit en forêt (Monestier-d´Ambel, Beaumont, Isère) ;
Les Barrochins, hameau (Verrens-Arvey, Combe de Savoie, Savoie) ;
Borrochon, lieu-dit en forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain).

Barraude, Barreau, Barreaudes, Barreaux
Patronymes issus d´un nom de métier signifiant « tonnelier », du vieux français baral, « baril, tonnelet », gallo-roman barriculus, diminutif de *barrica, « barrique », ou de l´anthroponyme germanique Berwald, du germanique *beran, « ours », et *valdan, « celui qui règne ».

Par féminisation d´un patronyme Barraud attesté dans la région :
La Barraude, maison isolée (Grandvaux, district de Lavaux, Vaud).

Patronyme Barreau :
Barreau, hameau (Viuz-la-Chiésaz, Albanais, Haute-Savoie) ;
Le Barreau, nemus Baralorum au XIVème siècle, hameau (Saint-Aupre, Pays voironnais, Isère) ;
Les Barreaux, hameau (Biviers, Pays grenoblois, Isère).

Par féminisation d´un patronyme Barreaud :
Les Barreaudes, lieu-dit (Replonges, Bresse, Ain).


Barre, Barrère, Barres, Barrière, Barrières
Sommet en longueur, vire rocheuse, falaise dans une pente, pente raide, extrémité d´une pente. Latin vulgaire *barra, gaulois *barro, « extrémité, sommet ».
La Barre, colline boisée allongée (Ceignes et Maillat, Haut-Bugey, Ain) ;
La Barre, lieu-dit en forêt déclive (La Croix-de-la-Rochette, Val Gelon, Savoie) ;
Barre des Colombettes, falaises (Sainte-Foy-Tarentaise, Tarentaise, Savoie) ;
Barre des Ecus, falaises (Allemond, Oisans, Isère) ;
La Barre des Ecrins, sommet, 4102m (Oisans, Isère) ;
Barre Pugnet, falaises (Sassenage, Pays grenoblois, Isère) ;
Les Barres, lieu-dit en forêt déclive (Queige, Beaufortain, Savoie) ;
Les Barres, lieu-dit en forêt, falaises (Saint-Jean-d´Arvey, Bauges, Savoie) ;
Côte des Barres, crête en forêt (Laval, Belledonne, Isère) ;
Crête des Barres, crête dominant des barres rocheuses (Saint-Honoré, Matheysine, Isère) ;
Les Grandes Barres, falaises (Villard-Reculas, Oisans, Isère) ;
Mollard des Barres, crête dominant des pentes raides (Vernas, L´Isle-Crémieu, Isère).
Sangle de la Barrère, sentier (Dent de Crolles, Chartreuse, Isère) ;
Combe de la Barrière, lieu-dit déclive (Beaufin, Beaumont, Isère) ;
Les Barrières, lieu-dit déclive (Jarsy, Bauges, Savoie).

Barreires, Barres, Barrières
Dans la région de Martigny, digues destinées à contenir les crues du Rhône ou de la Dranse, mentionnées dès 1311.
Les Barreires, lieu-dit au bord du Rhône (Riddes, district de Martigny, Valais) ;
Grand´Barres, digues du Rhône (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Chemin des Barrières (Martigny, Valais).

Barricade des Pestiférés
La Barricade des Pestiférés, lieu-dit de la commune de Valloire (Maurienne, Savoie), restes d´une muraille dont on dit qu´elle fut édifiée lors de la peste de 1630 pour empêcher les pestiférés de parvenir à Valloire.

Bartelard
Le Bartelard, lieu-dit de la commune de Tramelan (District de Courtelary, Jura bernois), pourrait dériver avec le suffixe -ard du patronyme Bartel, hypocoristique de Barthélémy.

Bartet, Bartex, Barthou
Lieu couvert de broussailles, de l´occitan barthe, celtique *bart.
Le Bartet, avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -et, lieu-dit en forêt (Bovernier, district de Martigny, Valais) ;
Bartex, avec le suffixe collectif -ex, lieu-dit (Gollion, district de Cossonay, Vaud).

Avec un patronyme Barthou de même étymolgie :
La Grange Barthou, maison isolée (Lucinges, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Pré Barthou, pâturage (Saint-Gingolph, district de Monthey, Valais).


Barthélémy
Crête de Barthélémy, pâturage de la commune d´Ayer (District de Sierre, Valais), probablement parce que le bétail y montait le 24 août, jour de la Saint-Barthélemy.

Barussels
Les Barussels, maison isolée de la commune de Chardonne (District de Vevey, Vaud), peut-être d´un patronyme ou sobriquet *Barussel, diminutif du bas latin barus, « homme fort, guerrier vaillant ».

Basbolin
Hameau de la commune de Miribel-les-Echelles (Chartreuse, Isère), Les Baboulins au XVIIIème siècle, Basbolin au XIXème siècle, Le Baboulin en 1921, variante d´un patronyme rare Babolin qui serait de même origine que Babylone.

Bas-Cuirieu
Bas-Cuirieu, hameau, et Château de Bas-Cuirieu, château de la commune de Saint-Jean-de-Soudain (La Tour-du-Pin, Isère), Baccoriaco super fluvium Carusium au VIIIème siècle, Bascuirieu au XIXème siècle, devenu Bas-Cuirieu par mécoupure, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Baccoriacum, dérivé avec le suffixe -acum du nom d´homme Baccorius probablement lui-même dérivé avec le suffixe -orius du nom d´homme gaulois Baccos, du gaulois *baccos, « garçon, gamin ». L´ancien Baccoriaco a été identifié faussement avec Coriau (Chozeau, L´Isle-Crémieu, Isère) par Chevalier, et d´autres après lui. Bas-Cuirieu se trouve à 500m de la Bourbre, l´ancien Chéruy (Carusius), alors que Coriau en est à 2 km.

Bascule
La Bascule, hameau de la commune de Cormoz (Bresse, Ain), français bascule, peut désigner un pont à bascule ou un poids public. Vieux français bassecule, de l´ancien français bacule, déverbal de baculer, « frapper le derrière de quelqu´un contre terre pour le punir ».

Baselgin
Ancien nom du village de Saint-Silvestre, district de la Singine (Fribourg), diminutif dérivé du latin basilicula, « petite église », cf. ancien français bazeuge, « église », français basoche, « église érigée en mémoire d´un martyr » [Stadelmann].

Basens
Basens, commune et village fribourgeois du district de la Singine, ancien nom français Bésingue et Basens en 1228, Balsingue lo grant, Balsingen lo pitet en 1264, nom allemand Bösingen et Besingen en 1264, nom d´origine burgonde, selon Perrenot vient d´un primitif *Basingos, « chez les Basingi », dérivé du nom propre Baso, de l´ancien norrois *basa, « qui s'est efforcé de ».

Basilières
Les Basilières, lieu-dit en forêt de la commune de Saint-Michel-de-Maurienne (Maurienne, Savoie), du patronyme Basile, avec le suffixe de propriété -ière.

Bas-Intyamon
Nouvelle commune du district de la Gruyère (Fribourg), créée en 2004, qui regroupe les anciennes communes d´Enney, d´Estavannens et de Villars-sous-Mont, voir Intyamon.

Basmont
Chalet de Basmont, alpage (Rognaix, Tarentaise, Savoie), composé de bas et mont, nom monté au Col de Basmont, 1791m, entre les communes de Montsapey (Basse-Maurienne, Savoie) et Rognaix (Tarentaise, Savoie), et redescendu au Ruisseau de Basmont, affluent de l´Arc (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie).

Basoge, Basuges
De l´ancien français bazauge, bazeuge, du latin basilica, « église ».
Riau de la Basoge, cours d´eau, doit peut-être son nom à une chapelle très ancienne (Dommartin, district d´Echallens, Vaud) ;
Basuges, ancien nom du village de Saint-Prex (District de Morges, Vaud) ;
Les Basuges, quartier (Bevaix, district de Boudry, Neuchâtel).

Bassa, Bassat
Du patronyme Bassat, latin bassus, « bas, court ».
Bassa, Bassat-Dessous et Bassat-Dessus en 1935, hameaux (Saint-Ours, Albanais, Savoie) ;
Bassat, ruines en forêt (Mercury, Combe de Savoie, Savoie).

Bassan, Bassens, Bassine, Bassins
Noms d´origine burgonde, selon Perrenot d´un primitif *Bassingos, « chez les Bassingi », dérivé du nom propre Basso, issu d´un germanique *batis, batiz, « meilleur ».
Bassan, Bassans en 1299, écart (Poncin, Haut-Bugey, Ain) ;
Bassens, Ecclesia de Baisinis vers 1100, Basins en 1164, Baisins au XIIème siècle, Bacins en 1224, Bassinum en 1234, Bacinum en 1479, Bassin en 1675, Bassins en 1732, commune et village (Saint-Alban-Leysse, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
La Bassine, ferme isolée, et Bois de la Bassine, par féminisation du nom de la commune (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Bassins, Bassinges en 974, latinisé abusivement en Bassiniacum en 1148, le nom actuel étant attesté dès 1164, Bacins en 1195, commune et village (District de Nyon, Vaud).

Bassaraba
Villa Bassaraba, domaine situé sur la commune de Publier (Chablais, Haute-Savoie), ancienne propriété de la poétesse française d´origine roumaine Anna de Noailles (1876-1933), née Anna-Elisabeth Bibesco-Bassaraba de Brancovan, épouse du comte Mathieu de Noailles et lointaine parente de Vlad III l´Empaleur, dit Dracula.

Bassays
Hameau de la commune de Vérossaz au-dessus des falaises, district de Saint-Maurice, (Valais), Basseys en 1296, Basseis en 1662, Bas-Serre en 1906, aussi Bassex de nos jours, du bas latin bassum, « bas, peu élevé », et saxum, « rocher ».

Voir aussi le hameau voisin Aussays.


Basse-Cour, Basses-Cours

Basse-Cour, hameau (Lagnieu, Bugey, Ain) ;
Basses-Cours, hameau (Sermoyer, Bresse, Ain).

Bassecourt
Commune et village jurassiens du district de Delémont, Baressicort en 1160, Barsecurt en 1178, Chuno de Baressecort vers 1181, Cono de Baressicurt en 1239, Boressecort en 1256, ancien nom allemand Altdorf mentionné vers 1350. Pourrait être un nom d´origine germano-romaine de l´époque mérovingienne désignant le domaine rural (latin cortis), d´un germain, dont le nom est peut-être Basso ou Barasko [Besse]. Selon Perrenot c´est un nom d´origine burgonde, *Baderici curtis, dérivé du nom propre Baderic, apparenté au gothique *Badu-reiks, « celui qui est puissant dans le combat », du burgonde *badus, germanique *badvô, « combat » et burgonde *riks, « riche, puissant », gothique reiks, « puissant, premier », du germanique *rîka, rîkia, « puissant, celui qui règne ». Chose rare, le nom allemand Altdorf, « vieux village », n´a apparamment aucun rapport avec le nom français.

Bassenges
Quartier de la commune de Chavannes-près-Renens, district de Morges (Vaud), Baffinges en 797, devenu Bassenges en 1217. Nom d´origine burgonde, selon Perrenot vient d´un primitif *Badulfingos, « chez les Badulfingi », dérivé du nom propre Badulf, du burgonde *badus, germanique *badvô, « combat » et burgonde *wulfs, germanique *vulfa, « [qui a le courage du] loup ».

Bassereins
Hameau de la commune de Chaneins (Dombes, Ain), nom d´origine burgonde.

Basseville
Hameau de la commune de Combloux (Haut-Faucigny, Haute-Savoie), composé de basse, « situé en-dessous d´un lieu pris comme référence », et Ville, par opposition à Hauteville, hameau de la même commune.

Bassieu, Bassy
Noms de domaines d´origine gallo-romaine Bassiacum, dérivés avec le suffixe -acum du gentilice Bassius, ou selon Nègre 1990, du nom d´homme romain Bacchius.
Bassieu, Bassiacus et Bassiou en 1345, hameau (Songieu, Valromey, Ain) ;
Bassy, Cura de Bassie vers 1344, commune et village du Genevois (Seyssel, arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie) ;
Bassy, Bassi sur la Carte de Cassini, hameau (Anières, Genève).

Bastie, Bathia, Bathie, Bâthie, Bâtiaz,
Batie, Bâtie, Bâtie d´Albanais, Bâtie-Divisin, Bâtie-Montgascon,
Bâties, Battiaz
Vieux français bâtie, « bâtiment fortifié, château », dérivé de bastir, « construire », bas latin bastia, « château, tour », du francique *bastjan, d´abord « coudre à grands points », puis « bâtir », de *basta, « fil de chanvre », voir aussi bastide. Selon Bossard, certains de ces nom peuvent désigner une digue, par croisement des participes passés de bâtir et battre.
La Bastie, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Tour de la Batie, ruines en forêt (Labalme, Haut-Bugey, Ain) ;
La Croix du Batie, lieu-dit (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère) ;
La Bâtie, hameau (Versoix, Genève) ;
La Bâtie, lotissement, et Château de la Bâtie (Barby, Chambéry, Savoie) ;
La Bâtie, hameau, et Les Grandes Bâties, maisons isolées (Belley, Bugey, Ain) ;
La Bâtie, Bastida Alti Vilaris au XIVème siècle, Bastida in valle Alavardi au XVème siècle, Bâtie d´Arvilars au XVIIème siècle, ruines, et Ruisseau de la Bâtie (Allevard, Grésivaudan, Isère) ;
La Bâtie, Bastida enferius domi fori sceyi Fontis Meylati au XIVème siècle, La Bastie au XVIIIème siècle, quartier (Claix, Pays grenoblois, Isère) ;
La Bâtie, Bastida de Gressa au XIVème siècle, hameau (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
La Bâtie, Bastida sita supra Montem Bonoudi au XIIIème siècle, Bastida supra Meolanum et Bastida superior au XIVème siècle, La Bastie de Myollans au XVIème siècle, quartier (Meylan, Grenoble, Isère) ;
La Bâtie, Bastida Syboudi de Castro Novo, Bastida Campi Rotundi et Bastia subtus Sanctum Nazarium au XIIIème siècle, Bastida Sancti Nazarii et Bastida sita in ripa fluminis Ysere au XIVème siècle, hameau, Bois de la Bâtie, petite forêt (Saint-Ismier, Pays grenoblois, Isère), et L´Ile de la Bâtie, lieu-dit sur l´autre rive de l´Isère (Villard-Bonnot, Grésivaudan, Isère) ;
La Bâtie, hameau, et Combe Bâtie, maisons isolées dans un vallon (Chanas, Pays viennois, Isère) ;
La Bâtie d´Ambel, maisons isolées (Saint-Michel-les-Portes, Trièves, Isère) ;
La Bâtie-Divisin, Bestida de Divisina au VIIème siècle, Bastida de Divisino au XIVème siècle, commune et village de la Valdaine (Saint-Geoire-en-Valdaine, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
La Bâtie-Montgascon, commune et village de la Vallée du Guiers (Le Pont-de-Beauvoisin, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), et Château de la Bâtie, castellania Bastide Montis Gasconis au XIVème siècle, Bastie Mont Gascon au XVIIIème siècle, dans la même commune ;
La Vieille Bâtie, hameau (Collex-Bossy, Genève) ;
La Bâtie d´Albanais, Dominus Bastite in Albanesio en 1337, hameau (Le Montcel, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Les Bâties, Bastida dicta de Montelupello en 1325, La Bâtie en 1911, hameau (Thil, Dombes, Ain) ;
Les Bâties ou La Bâtie, hameau, et Manoir de la Bâtie, quartier (Bourgoin-Jallieu, La Tour-du-Pin, Isère).

Avec un h épenthétique :
La Bathie, hameau (Séchilienne, Pays grenoblois, Isère) ;
La Bâthie, nommée ainsi après la construction du château au XIIIème siècle, Actum apud Bastiam in castro en 1287, Castrum Bastie en 1358, La Bastie en 1559, La Bastie-en-Tarentaise en 1738, commune et village de la Tarentaise (Albertville-Sud, arrondissement d´Albertville, Savoie), nom monté au Col de la Bâthie, 1889m (La Bâthie, Tarentaise et Arêche, Beaufort, Savoie) ;
La Bâthie, hameau (La Balme-de-Sillingy, Annecy, Haute-Savoie).

Franco-provençal batia, « bâtie, bâtiment fortifié » :
La Bathia, maisons isolées (Amancy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Bathiat, hameau, c´est aussi un patronyme (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
La Bâtiaz, Bastida en 1368, hameau (Martigny, Valais) ;
Granges-la-Battiaz, Grangias avant 1157, Grangia de laz Bastiaz au XVIème siècle, hameau et ancienne commune, écrit aussi Grange-la-Battiaz, Grange-la-Battia (Villorsonnens, district de la Glâne, Fribourg).


Bastières, Batier
Patronyme Batier, nom de métier, bâtier, « celui qui fabrique et vend des bâts ».
Le Batier, hameau (La Buisse, Pays voironnais, Isère) ;
Le Batier, hameau (Saint-Sauveur, Chambaran, Isère).

Par féminisation de la variante provençale Bastier, de même sens :
Bastières, lieu-dit en forêt (Saint-Eloi, Bresse, Ain).


Bastille, Bastillon, Bastillons, Bastioule
Voir bastille.
La Bastille, de Monte Essarto au XIIème siècle, ouvrage militaire (Grenoble, Isère).

Avec le suffixe diminutif -on :
Bastillons, chaînon, 2797m, par métaphore, et Col du Bastillon, 2754m (Bourg-Saint-Pierre et Val Ferret, Orsières, district d´Entremont, Valais).

Avec le suffixe diminutif -ioule :
La Bastioule, maison isolée (Epesses, district de Lavaux, Vaud).


Bataillard, Bataillards, Bataillat
Patronymes Bataillard, Bataillat, surnom d´une personne belliqueuse, du mot régional bataillard, « batailleur ».
Bataillard, Bataillards en 1441, Baptaillart en 1545, Batallard en 1720, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Grand Bataillard, marais (Chavannes-de-Bogis, district de Nyon, Vaud) ;
Les Bataillards, forêt déclive (Baulmes, district d´Orbe, Vaud) ;
Pré Bataillat, lieu-dit en forêt (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie).

Bataille, Batailles, Bataillet, Bataillette, Batailleur
Les lieux appelés ainsi ne sont pas toujours des emplacements d´une bataille attestée historiquement. Bas latin batala, batalia, batalla, du latin battualia, de battuere, « battre, frapper, rosser », racine indo-européenne *bhat-, « battre, frapper ». Dans certains cas ces noms peuvent évoquer le mélange de céréales de printemps destinées à l´alimentation humaine appelé en patois bataille. C´est aussi un patronyme Bataille, sobriquet pour une personne querelleuse ou un ancien soldat.
Bataille, ruines en forêt, et Bataille Dessus, maisons isolées en clairière, lieu d´une bataille attestée (Montsapey, Basse-Maurienne, Savoie) ;
La Bataille, Laz Batalli en 1497, lieu-dit (Farges, Pays de Gex, Ain) ;
Champ de la Bataille, clairière, lieu de la victoire du Seigneur de Sassenage sur l´évêque de Die en 1410 (Corrençon-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Lac de la Bataille, en patois Lai da Bataya, où les troupes du général Bonaparte ont combattu les Autrichiens entre 1796 et 1800 (Brusson, vallée d´Aoste) ;
Les Batailles, lieu-dit (Ependes, district d´Yverdon, Vaud) ;
Plan de la Bataille, lieu-dit en montagne,
Les Batailles, maisons isolées en clairière, lieu d´une bataille entre les Sardes et les Français en 1793 (Saint-Georges-des-Hurtières, Basse-Maurienne, Savoie).

En Valais, il peut s´agir d´un lieu où se déroulent les combats de reines [Guex] :
La Bataille, maison isolée (Le Flon, Vouvry, district de Monthey, Valais).

Diminutifs avec les suffixes -et, -ette :
Le Bataillet, lieu-dit, probablement d´un patronyme (Hotonnes, Valromey, Ain) ;
La Bataillette, hameau occupé alternativement par les troupes sardes et françaises en 1793 et 1794 (Sainte-Foy-Tarentaise, Tarentaise, Savoie).

Avec le patronyme Batailleur :
Croix Batailleur, croix à un carrefour (Annecy-le-Vieux, Haute-Savoie).


Batailler, Bataillère, Bataillères
Patronyme Batailler, variante d´un plus ancien patronyme Baptailler, nom de métier, propriétaire d´un battoir, du bas latin baptalerius.
La Croix Batailler, hameau (Optevoz, L´Isle-Crémieu, Isère).

Par féminisation du patronyme Batailler :
La Bataillère, maison isolée (Le Petit-Abergement, Valromey, Ain) ;
Lac des Bataillères, probablement d´un lieu-dit (Orelle, Maurienne, Savoie), nom monté au Col des Bataillères, 2804m (Modane et Orelle, Maurienne, Savoie).


Bataillon d´Aoste
Col du Bataillon d´Aoste, 2883m, ou Col du Bataillon Aosta et Col du Bataillon Aoste (Courmayeur et La Salle, vallée d´Aoste), nommé en l´honneur d´un bataillon valdôtain ayant participé avec bravoure à la Première guerre mondiale dans le Frioul (en 1917 au Monte Vodice et en 1918 au Monte Solarolo).

Batard, Bâtard, Bâtarde, Bâtards
Noms dérivés d´un patronyme Batard, Bâtard, à l´origine un sobriquet, du latin médiéval bastardus.
Batard, lieu-dit (Bofflens, district d´Orbe, Vaud) ;
Pré Bâtard, lieu-dit (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Bois Bâtard, maison isolée (Goumoëns-le-Jux, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Bâtards, maisons isolées (Villard-Sallet, Val Gelon, Savoie).

Par féminisation :
La Bâtarde, ferme isolée (Combe de Mijoux, Pays de Gex, Ain).


Bâté
Le Bâté, pâturage de la commune d´Ayent (District d´Hérens, Valais ), signifie peut-être « bâtis, petit bâtiment ».

Batoillats
Lieu-dit de la commune de Goumoëns-le-Jux, (District d´Echallens, Vaud), peut-être du mot régional batoiller.

Bâton
Bâton, ruines d´un hameau des communes d´Allemond et de Livet-et-Gavet (Oisans, Isère), Bacitorio (douteux), Basthon et Baston au XIIIème siècle, Bastonus villa, Batonus et Bastun au XIVème siècle, Batton au XVIIIème siècle, ancien français baston, « commandement ; surveillance ». Nom passé au Ruisseau de Bâton, rivus Bastoy au XIVème siècle, affluent de la Romanche, à la Cascade de Bâton, sur ce cours d´eau, et monté au Lac de Bâton, lac de montagne, au Col du Bâton, et au Col de l´Homme de Bâton, 2292m.

Batsaz, Bautsé
Patois batsé, « bassin d´abreuvage », du latin vulgaire baccus, « récipient » ou du celtique *batz, « source ».
La Batsaz, alpage (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Bautsé, ruine isolée en clairière (Vercorin, Chalais, district de Sierre, Valais).

Battendier
Hameau de la commune de Thorens-Glières (Bornes, Haute-Savoie), patronyme Battendier, nom de métier, « propriétaire ou ouvrier d´un battoir ».

Battentin
Plan Battentin, lieu-dit de la commune de Bulle (District de la Gruyère, Fribourg), Battentein en 1286, Batetens en 1379, Battentin en 1475, nom d´origine germanique, peut-être dérivé d´un nom propre comme Bado, Bato, du burgonde *badus, germanique *badvô, « combat ».

Battereau
Prés Battereau, hameau de la commune de Chézard-Saint-Martin (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel), patronyme Battereau, probablement un nom de métier, soit celui qui battait les céréales, soit celui qui foulait les étoffes ou la laine (il existe un Moulin Battereau en Touraine).

Batteuse
La Batteuse, clairière de la commune de Soyhières, district de Delémont (Jura), probablement une remotivation de L´Aibaiteuse [Prongué].

Bauche, Beutsons, Bocage, Bochailles, Bochalet,
Bochanat, Bochasse, Bochat, Bochats, Boche,
Bochères, Bôches, Bochet, Bochets, Bochettes,
Bochille, Bochtu, Bochuz, Boéchet, Boétcherie,
Boichat, Boissey, Boitses, Boscéaz, Boscutte,
Bosquet, Bosquets, Bossady, Bossat, Bossaton,
Bosse, Bossenets, Bossenot, Bosset, Bossière,
Bossières, Botchet, Botsa, Botsalet, Botsat,
Botse, Botset, Botsi, Botzet, Bouchage,
Bouchas, Bouchasse, Bouchat, Bouchats, Bouche,
Bouchet, Bouchets, Bouchette, Bouchilles, Bouchouses,
Bouchy, Buchaille
Lieu garni de bosquets, terrain couvert de buissons, taillis, fourré, buisson, petit bois, bas latin boschia, boxia, de boscus, « bois », voir aussi l´étymologie de Bois. Bas latin boscaticum, boschettum, boschetum, boskillo, busketus, busquetus, « bouquet de bois, bosquet, lieu très boisé ».

Français bosquet, « petit bois, touffe d´arbres », est aussi un patronyme :
Le Bosquet, maisons isolées (Jarcieu, Bièvre, Isère) ;
Bosquet du Plan, hameau (Charavines, Pays voironnais, Isère) ;
Les Bosquets, petite forêt (Saint-Jean-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Noms collectifs patois bocha, bossa, botzet, boysa, « petit bois » :
Boche, lieu-dit (Vufflens-le-Château, district de Morges, Vaud) ;
Boche d´en Bas, Boche d´en Haut et Vers Boche, hameaux (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bôches, Bosches en 1344, De Bochiis en 1428, Bauche en 1563, Boches en Bugey en 1650, hameau (Poncin, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Boitses, forêt déclive (Lavey-Morcles, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Gros Botchet forêt (Courtedoux, district de Porrentruy, Jura) ;
Botsa Rouge, forêt (Praz-de-Fort, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Torrent Botsa, affluent de la Borgne (Saint-Martin, district d´Hérens, Valais) ;
Grand Botsat, lieu-dit (Charrat, district de Martigny, Valais) ;
Plan de Botse, pâturage (Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Le Botset, maison isolée (Mannens, Montagny, district de la Broye, Fribourg) ;
Le Botsi, forêt (Charrat, district de Martigny, Valais) ;
Le Botzet, quartier de la ville de Fribourg, ancienne ferme ;
Pré Botzet, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais).

Bauche, cacographie de Boche, et patronyme :
La Bauche, Ecclesia de Boschia en 1142, Bochia au XIVème siècle, La Boche en 1627, La Bosche en 1729, commune et village de la Chartreuse (Les Echelles, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
La Bauche, lieu-dit, et Gouffre de la Bauche (Hotonnes, Valromey, Ain) ;
Les Bauches, alpage, nom monté au Col de la Bauche de Mio, 2502m (Bellentre, Tarentaise, Savoie) ;
Les Bauches, petite forêt et maison isolée (Entre-deux-Guiers, Chartreuse, Isère).

Diminutif avec le suffixe -et :
Bauchet, lieu-dit en forêt (Sonthonnax-la-Montagne, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Bauchet, lieux-dits en forêt (Prébois et Saint-Baudille-et-Pipet, Trièves, Isère).

Patronyme Bauchez probablement de même origine :
Le Bauchez Dessous, hameau et Le Bauchez Dessus, maisons isolées (Saint-Georges-des-Hurtières, Basse-Maurienne, Savoie).

Diminutif de Botsa avec le suffixe -et :
Le Botsalet, petit bois (Les Montets, district de la Broye, Fribourg).

Ancien français boschel, boscel, boischel, bosquel, bosquiel, bochet, bouchel, bocheel, boschal, boscal, bochal, « petit bois » :
Bochat, lieu-dit (Villarepos, district du Lac, Fribourg) ;
Bochat, Boschat en 1344, localité disparue (Saint-Cyr-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Petit Bochat, Boschat en 1223 (Lutry, district de Lavaux, Vaud) ;
Les Bochats, forêt (Môtiers, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Bochet, lieu-dit (Fey, district d´Echallens, Vaud) ;
Le Bochet, Boschetum en 1202 (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
Le Bochet, li Boschet en 1226, Apud Boschetum en 1260, lieu-dit (Saint-Sorlin-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Le Bochet, anciennement Ad Boschetum et In Bocheto, puis Rivus Bocheti en 1383, hameau (Montricher-Albanne, Maurienne, Savoie) ;
Pont Bochet, Pont brochet sur la Carte de Cassini, lieu-dit, pont sur la Seymaz (Thônex et Vandoeuvres, Genève) ;
Les Bochets, maison isolée (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Bochettes, maisons isolées (Entrevernes, Annecy, Haute-Savoie) ;
Le Boichat, forêt (Epiquerez, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Côte du Boichat, forêt déclive au bord du Doubs (Soubey, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Boissey, In villa Boscido en 888-898, Boisseis en 1250, Boissei en 1344, commune et village de la Bresse (Pont-de-Vaux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Boscéaz ou Bossaye, maisons isolées (Orbe, Vaud) ;
Boscutte, forêt déclive (Arâches-la-Frasse, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Bossady, lieu-dit (Arbusigny, Genevois, Haute-Savoie) ;
Bossat, aussi un patronyme, maison isolée (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Le Bossat, lieu-dit (Bramans, Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Bosse, hameau, plutôt que du français bosse (Le Bémont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Bosset, peut aussi être un patronyme Bosset, maison isolée (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Le Bouchat, aussi un patronyme, hameau (Crassier, district de Nyon, Vaud) ;
Les Bouchats, lieu-dit (Meinier, Genève) ;
Bouche, Bochia et Li Bochi en 1419, ancien village (Arbent, Haut-Bugey, Ain) ;
Bouches, Es Bouches en 1696, lieu-dit (Collombey-Muraz, district de Monthey, Valais) ;
Bouchy, avec le suffixe collectif -y, forêt déclive (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais).

Mot régional bouchet, « bosquet, cépée, trochée, fourré » [Pégorier], ou patronyme Bouchet, de même origine :
Le Bouchet, Le Bochet en 1279, quartier (Genève) ;
Le Bouchet, village et commune des Bornes-Aravis appelée aussi Le Bouchet-Mont-Charvin (Thônes, arrondissement d´Annecy, Haute-Savoie) ;
Les Bouchets, forêt (Ballaison, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Par féminisation du patronyme Bouchet :
La Bouchette, maisons isolées (Divonne-les-Bains, Pays de Gex, Ain) ;
La Bouchette, lieu-dit en forêt (La Thuile, Bauges, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -et :
Bochalet, maison isolée (Mézières, district de la Glâne, Fribourg) ;
Aux Bossenets, lieu-dit (Boveresse, district du Val-de-Travers, Neuchâtel).

Avec le suffixe diminutif -ot :
La Bossenot, petit bois (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe diminutif -on :
Bossaton, lieu-dit (Lussery-Villars, district de Cossonay, Vaud).

Autres dérivés :
La Bochanat, La Bossonat sur la Carte Nationale, maison isolée (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Bochuz, colonie pénitentiaire (Orbe, Vaud).

Avec le suffixe collectif -age :
Le Bocage, lieu-dit (Chambéry, Savoie) ;
Le Bouchage, Bochagie au XIVème siècle, parrochia de Bochagio sans date, commune et village de L´Isle-Crémieu (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère).

Avec le suffixe collectif -ère :
Les Bochères, maisons isolées (Séez, Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
La Bossière, lieu-dit (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Bossières, aussi Bossire en 1906, hameau (Lutry, district de Lavaux, Vaud).

Avec le suffixe augmentatif ou péjoratif -asse :
Les Bochasses, maison isolée et auberge (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Chalet de la Bouchasse, maison isolée, et Ruisseau de la Bouchasse (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie) ;
Bois de la Bouchasse, forêt (Jarrie, Pays grenoblois, Isère).

Avec le suffixe diminutif -ille, bas latin boskillo :
La Bochille, maisons isolées (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Les Bouchilles, lieu-dit (Collonge-Bellerive, Genève).

Avec le suffixe diminutif -on :
Les Beutsons, lieu-dit (Bruson, Bagnes, district d´Entremont, Valais).

Ancien français buchaille, « bois », avec le suffixe collectif ou péjoratif -aille :
Bochailles, Bochailli en 1362, maison isolée (Chavannes-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Buchaille, lieu-dit (Villeneuve, Dombes, Ain) ;
La Buchaille, hameau (Corveissiat, Revermont, Ain).

Mot régional savoyard bouchas, « grand bois » [Pégorier] :
Les Bouchas, lieu-dit (Montricher-Albanne, Maurienne, Savoie).

Patois jurassien boétchet, « buisson, bosquet, petit bois » [Prongué] :
Le Boéchet, hameau (Les Bois, district des Franches-Montagnes, Jura).

Avec le suffixe collectif -erie :
Bois de la Boétcherie, forêt (Courgenay, district de Porrentruy, Jura).

Avec les suffixes -ouse, -oux :
Les Bouchouses, coteau, versant (Peyriat, Haut-Bugey, Ain).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Bochtu, bois (Tourtemagne, district de Loèche, Valais).

Voir aussi Bochaire, Maubouchet, Riondbochet.


è Baud, Baudes, Baudets, Baudin, Bauds,
Bauts, Beaudets
Patronymes Baut, Beaud, du vieux français baud, « joyeux, gai, lascif », du germanique *balda, « audacieux, fort ».

Patronymes Baud, Baut :
Le Baud, maison isolée (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Champ des Baud, lieu-dit (Draillant, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Bauds, forêt déclive, et Chalets des Baud, ruines (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Bauts, alpage (Vallée de la Manche, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie).

Par féminisation du patronyme d´un ancien propriétaire Beaud : Les Baudes et Baudes de la Metanna, alpages (Grandvillard, district de la Gruyère, Fribourg).

Patronymes Baudet, Beaudet, diminutifs avec le suffixe -et, français baudet, « âne », et au XVIIème siècle « niais » :
Les Baudets, hameau (Bey, Bresse, Ain) ;
Les Beaudets, écart (Saint-André-d´Huiriat, Bresse, Ain).

Patronyme Baudin, diminutifs avec le suffixe -in, et nom d´homme latin Baldinus :
Champ Baudin, lieu-dit (Leyssard, Haut-Bugey, Ain) ;
Crêt Baudin, maison isolée (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Pont Baudin, sur le Ponturin (Peisey-Nancroix, Tarentaise, Savoie) ;
Les Baudins, hameau (Bonneville, Faucigny, Haute-Savoie).


Baudichonne
La Baudichonne, alpage de la commune de La Rippe (District de Nyon, Vaud), par féminisation d´un patronyme attesté Baudichon.

Baudine
Maison forte de la commune de Chirens (Pays voironnais, Isère), domus fortis de bello Prandio, « maison forte du beau déjeuner » au XVème siècle, Beaudiné au XXème siècle.

Baudro
Terrain boueux, racine préromane *baudr-, « boue, terrain boueux ».
Baudro, maisons isolées (Evolène, Val d´Hérens, Valais).

Bauffonds
Les Bauffonds, chez Bauffond en 1561, hameau de la commune de Saint-Jean-de-Tholome (Faucigny, Haute-Savoie), des patronymes attestés en 1561 Baufand, Bauffond.

Baugé, Bauges, Boëge, Boges, Boget,
Bogey, Bogis, Bouège, Buges
Patois boudze, budze, « écurie, étable, abri d´estivage », vieux français féminin boége, bouge, « écurie, taudis, terre en friche, lit d´un fleuve », au masculin « terrain humide couvert de bruyères », ancien français bauge, « hutte », bouge, bouige, boyge, « étable ; terrain inculte couvert de petites brandes », bas latin bogia, bugia, « cabane, maisonnette », celtique *balc.
Baugé, hameau (Monnetier-Mornex, Genevois, Haute-Savoie) ;
Le Baugé, lieu-dit (Bossey, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Bauges, de Bogis en 1081, Villa Boggarum au XIème siècle, Ecclesie de Bauges en 1198, Bogiarum en 1208, de Boges en 1216, in Bogiis en 1242, Bogas en 1225, Catellarii Boviciarum en 1324, Bovicie au XVème siècle, aussi Beauges, Boggae et Boviciae [Régeste Genevois], ancienne châtellenie comtale Boges, grande région montagneuse (Haute-Savoie et Savoie), les dérivés de bovicia, « étables à boeufs » sont des fantaisies de scribes ;
Boëge, Buejo en 1212, Boeju en 1225, Bogio en 1274, Boegio en 1275, Buegio au XIVème siècle, canton, commune et village de la Vallée Verte (Arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
La Boëge, maisons isolées (Bonneville, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Grange de Boëge, hameau (Lucinges, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Ruisseau de Boëge, affluent du Foron (Saint-Cergues, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Boges, lieu-dit en forêt (La Balme, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Bogis, Bittgeium ad pontetulum en 1135, terram de Bugeio en 1134-1154, Bougie en 1236, Bogie en 1250, Bougy sur la Carte de Cassini, village (Bogis-Bossey, district de Nyon, Vaud) ;
La Bouège, maison isolée au bord du Doubs (Le Noirmont, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Les Buges, alpage (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Buges, hameau (Saint-Rambert-en-Bugey, Bugey, Ain).

Patronymes Boget, Bogey de même origine :
Chez Boget, hameau (Arbusigny, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Bogey, maison isolée (Grésy-sur-Aix, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Chez les Bogey, maisons isolées (Cusy, Albanais, Haute-Savoie).


Baulaire, Baule, Baulet, Bauloz, Bésine,
Bessat, Bessay, Besse, Besseat, Besseire,
Besseray, Besserel, Besses, Besset, Bessey,
Besseyat, Bessière, Bieu, Bieully, Bieux,
Biol, Biola, Biolaies, Biolaire, Biolasse,
Biolat, Biolatte, Biolay, Biolays, Biolaz,
Biole, Bioléaz, Biolec, Bioleire, Bioleires,
Bioles, Biolet, Biolets, Biolette, Biolettes,
Biolex, Bioley, Bioleyre, Bioleyres, Bioleys,
Biolière, Biolières, Biolies, Biollaire, Biollaton,
Biollay, Biollaz, Biolle, Biollée, Biolles,
Biollet, Biollets, Biolley, Biolleyre, Biollon,
Biolluz, Biolly, Biot, Biou, Bioulet,
Bioute, Bioux, Bolaire, Bôle, Bolets,
Bolire, Bolle, Bolles, Bollets, Boula,
Boulaie, Boulais, Boulatey, Boulay, Boule,
Bouleire, Bouleires, Bouleirette, Boules, Boulet,
Boulets, Boulex, Bouley, Bouleyres, Bouleywald,
Boulez, Boulies, Boulogne, Bouloie, Boulon,
Boulonnay, Buljes, Bulle, Bulles, Bullet,
Bullière, Bulloz, Buloz
Bouleau, du vieux français boule remplacé par son diminutif bouleau pour éviter les confusions, bas latin becia, betia, latin vulgaire *betullus, *bettius, latin betula, betulla, gaulois betulla, betula, probablement d´une base *betu-, *betua, d´une racine indo-européenne *gwetu- désignant la résine.
On peut aussi voir dans les nom commençant par Baul-, Boul- des noms dérivés de berle par vocalisation. Selon Jaccard, certains de ces toponymes, comme Baule, Baulet, Bauloz, Bolaire, Bolets, Bolle, Bulles, Bullet pourraient être issus du bas latin bola, « terrain inculte, lande à bruyère », collectif boletum, de l´ancien haut allemand *bol, même sens.

Noms collectifs : bétulaie, boulaie, endroit planté essentiellement de bouleaux :

Mot régional biole, patois biola, bioula, byola, franco-provençal biol, roman biola, « bouleau » ; ces termes peuvent aussi avoir le sens de « pousse, rejet », cf. le mot régional biollet :
Biol, ecclesiade Biollio au XIIIème siècle, Bioyl au XIVème siècle, Biolum au XVème siècle, commune et village de la Bièvre (Le Grand-Lemps, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
La Biole, maison isolée (Le Biot, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Bioles Boillet et Bioles Cornu, maison isolée en clairière (Concise, district de Grandson, Vaud) ;
La Biolle, Betula au XVIIIème siècle, commune et village de l´Albanais (Albens, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Les Biolles, lieu-dit en forêt (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie).

Avec les suffixes collectifs -a, -aie, -at, -atte, -ay, -az, -ée, -et, -ette, -ex, -ey, -ie, -y, etc. :
Le Bieully, maisons isolées (Mieussy), et forêt déclive (Marignier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Biola, maison isolée (Pont-en-Ogoz, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Biolaies, lieu-dit (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
Le Biolat, lieu-dit (Saint-Cierges, district de Moudon, Vaud) ;
La Biolatte, maison isolée (Nyon, Vaud) ;
Les Teppes du Biolay, lieu-dit (Verbois, Genève) ;
Les Biolays, lieu-dit (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud) ;
La Biolaz, lieu-dit en forêt (Burdignin, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Bioléaz, Byolea en 1435, hameau (Belmont-Luthézieu, Valromey, Ain) ;
Le Biolet, sommet, 2293m, probablement un nom monté d´une forêt à son pied (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Biolets, lieu-dit (Avenches, Vaud) ;
La Biolette, anciennement La Biolettaz, forme patoise (Basse-Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Les Biolettes, colline boisée (Apples, district d´Aubonne, Vaud) ;
Le Biolex ou Le Biolet, hameau (Vuisternens-en-Ogoz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Le Bioley, hameau (Massongex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Le Bioley, hameau (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Bioley-de-Brignon, Le Bioley sur la Carte Nationale (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Les Bioleys, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Les Biolies, lieu-dit (L´Isle, district de Cossonay, Vaud) ;
Les Biollays, hameau (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
La Biollaz, La Biolle en 1561, hameau, est aussi un patronyme (Saint-Jean-de-Tholome, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Biollée, lieu-dit (Magnieu, Bugey, Ain) ;
Biollet, lieu-dit en forêt (Sévrier, Annecy, Haute-Savoie) ;
Ruisseau des Biollets, affluent de la Menoge (Boëge, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Biolley, hameau, du patois biolei, « bois de bouleaux » (Morgex, vallée d´Aoste) ;
Le Biolley, hameau (Les Allues, Tarentaise, Savoie) ;
Le Crêt Biolley, peut-être par l´intermédiaire d´un nom propre (Etercy, Albanais, Haute-Savoie) ;
Biolluz, hameau (Peillonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Biolly, lieu-dit (Vercorin, Chalais, district de Sierre, Valais) ;
Le Bioulet, maisons isolées (Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois), et Forêt du Bioulet, lieu-dit (Mont-Tramelan, district de Courtelary, Jura bernois).

Avec le suffixe collectif patois valaisan -ec :
Le Biolec, alpage, et Forêt du Biolec (Ayer, Val d´Anniviers, Valais).

Avec les suffixes collectifs -aire, -eire, -eyre, -ière, de betul[l]aria :
Biolaire, lieu-dit (Chavannes-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud) ;
La Bioleire ou La Bioleyre, maison isolée (Villorsonnens, district de la Glâne, Fribourg) ;
Les Bioleires, lieu-dit (Pomy, district d´Yverdon, Vaud) ;
La Bioleyre, forêt (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Bioleyres, lieu-dit (Léchelles, district de la Broye, Fribourg) ;
Biolière, hameau (Ozan, Bresse, Ain) ;
La Biolière, ruines (Bohas-Meyriat-Rignat, Revermont, Ain) ;
Biolières, de Beoleris en 1096, de Bioleriis en 1186, Bioleres en 1233, Biolires en 1335, Bioullieres en 1414, Byollieres en 1496, hameau (Curtafond, Bresse, Ain) ;
Les Biollaires, forêt déclive (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Biolleyre, lieu-dit (Châbles, district de la Broye, Fribourg).

Avec le suffixe -on :
Biollaton, hameau (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Biollon, lieu-dit en forêt (Bluffy, Bornes, Haute-Savoie).

Avec le suffixe péjoratif -asse :
Biolasse, maisons isolées en clairière (Châtillon, vallée d´Aoste).

Dérivés par vocalisation :
Le Bieu, hameau (Lapeyrouse, Dombes, Ain) ;
Molard du Bieu, lieu-dit (Outriaz, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Bieux, hameau (Pralognan-la-Vanoise, Bozel, Savoie) ;
Biot, hameau (Thorens-Glières, Bornes, Haute-Savoie) ;
Biot, hameau (Rovon, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
Le Biot, Albucetum en 979-1046, Cura de Biollo vers 1344, canton, commune et village de la vallée de la Dranse, et Ruisseau du Biot, affluent de la Dranse (Arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie) ;
Les Biots, lieu-dit en forêt (Chindrieux, Chautagne, Savoie) ;
Ripe des Biots, lieu-dit en forêt (Viriat, Bresse, Ain) ;
Le Biou, lieu-dit (Yvonand, district d´Yverdon, Vaud) ;
Bioute, Biotaz en 1554, forêt (Arnex-sur-Orbe, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Bioux, Es Bio en 1570, Es Bioz au XVIème siècle (District de la Vallée de Joux, Vaud) ;
Les Bioux, lieu-dit (Courtes, Bresse, Ain) ;
Rippe des Bioux, forêt (Servignat, Bresse, Ain).

Du vieux français boule, ancien français boul, boule, booul, bouill, boulle, bououl, bulle, dérivés de plus anciens bedol, beoul, roman biola :
Baule, forêt (Mont-la-Ville, district de Cossonay, Vaud) ;
Bôle, Boulo en 1339, Boule en 1346, Boulle, Bulo et Buloz en 1356, Bullo en 1372, Buloz en 1419, Boulles en 1432, Bulloz en 1441, Bolle en 1545, Bosle en 1551, Bousle en 1600 [Michaud], commune et village (District de Boudry, Neuchâtel) ;
Chez la Bolle, clairière (Les Verrières, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Bolles du Vent, hameau, Pâturage des Bolles et Pâturage des Bolles du Vent, forêts Les Bolles-du-Temple, lieu-dit (La Côte-aux-Fées, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Le Boule, maisons isolées (Saint-Nicolas-la-Chapelle, Val d´Arly, Savoie) ;
Combe des Boules, lieu-dit en forêt (Boécourt, district de Delémont, Jura) ;
Bulle, hameau (Isérables, district de Martigny, Valais) ;
Le Bulle, ferme isolée (Chanaz, Chautagne, Savoie) ;
Les Bulles, hameau (La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Avec les suffixes collectifs -a, -ai, -aie, -at, -et, -ex, -ey, -ie, -oie, -oz, etc., français bétulaie, boulaie, vieux français ou patois boulaz, boulex, boulez, ancien français boleye, boulaie, boulaye, boullaye, bouloye, diminutif bouliot :
Bauloz, hameau (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Bolets, plutôt que du champignon (Colombier, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Les Bollets, alpage (Sarreyer, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Boula, maisons isolées, et Bois de Boula, forêt (Misery-Courtion, district du Lac, Fribourg) ;
La Boulaie, lieu-dit sans arbres (Bonfol, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Boulaies, hameau (Lugnez, district de Porrentruy, Jura) ;
Le Boulais, lieu-dit (Rocourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Boulatey, avec un double suffixe collectif patois -at et -ey, hameau (Courgevaux, district du Lac, Fribourg) ;
Bois de Boulay, forêt, et La Fin de Boulay, lieu-dit (Cressier, district du Lac, Fribourg) ;
Boulet, lieu-dit en forêt (Loisin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Côte de Boulet, forêt déclive (Asuel, district de Porrentruy, Jura) ;
Les Boulets, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Boulex, lieu-dit près des Bioles (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Bouley, forêt, et Bouleywald, avec l´allemand Wald, « forêt » (Cormondes, district du Lac, Fribourg) ;
En Boulez, Bolay en 1299, lieu-dit (Corcelles-près-Payerne, district de Payerne, Vaud) ;
Les Boulies, forêt (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Bois de Boulogne, forêt (Romont, district de la Glâne, Fribourg) ;
Lai Bouloie, lieu-dit (Ocourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Bullet Buleto en 1323, commune et village (District de Grandson, Vaud) ;
Le Bulloz, hameau (Annecy-le-Vieux, Haute-Savoie) ;
Le Buloz, lieu-dit (Faoug, district d´Avenches, Vaud) ;
Planche Buloz, avec un patronyme Buloz, maisons isolées (La Verrerie, district de la Veveyse, Fribourg).

Avec les suffixes collectifs -aire, -eire -eyre, -ière, vieux français boulayre, bas latin bulliera, de betul[l]aria :
Baulaire, lieu-dit (Vétroz, district de Conthey, Valais) ;
Fin de Baulet, lieu-dit (Bevaix, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Bolaire, hameau (Vétroz, district de Conthey, Valais) ;
Col de la Bolire, 1649m (La Côte d´Arbroz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bouleire ou Les Bouleires, forêt (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Bouleires, hameau, et Bouleires d´Amont, maison isolée (Vuisternens-en-Ogoz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Bois de Bouleyres, forêt (Bulle, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Croix de Bullière, croix nommée d´après un ancien hameau Bullières en 1935, Bullieris en 1585 (Fontcouverte-la-Toussuire, Maurienne, Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Bouleirette ou Bouleire, lieu-dit (Cottens, district de la Sarine, Fribourg).

Avec le suffixe collectif -on :
Boulon, lieu-dit en forêt (Morat, district du Lac, Fribourg).

Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -ay :
Le Boulonnay, lieu-dit (Neyruz-sur-Moudon, district de Moudon, Vaud).

De l´occitan beç, besse, vieux français bès, bas latin becia, betia, latin vulgaire *bettius, « bouleau », ou de l´ancien français besse, « pâturage », ou du patronyme Besse, de même origine :
Besse, ecclesia de Beciis et ecclesia de Becis au XIème siècle, Ecclesia de Betiis au XIIème siècle, commune et village de l´Oisans (Le Bourg d´Oisans, arrondissement de Grenoble, Isère) ;
Les Besses, maisons isolées (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Besses, lieu-dit (Fully, district de Martigny, Valais) ;
Les Besses, lieu-dit en forêt (Druillat, Bresse, Ain).

Avec le suffixe collectif -eire, -ère :
Besseire ou Besseires, forêt (Courgevaux, district du Lac, Fribourg) ;
Le pont Bessière (Lausanne, Vaud).

Avec les suffixes collectifs se rapportant à la flore -at, -ay, -et, -ey, ou patronymes :
Le Bessat, lieu-dit en forêt, et Draye du Bessat, ravin (Notre-Dame-de-Commiers, Pays grenoblois, Isère) ;
Le Bessay et Le Petit Bessay, B. del Becei en 1227, Bessey en 1299-1369, hameaux, et Etang du Bessay, lieu-dit (Sandrans, Dombes, Ain) ;
Bois du Bessay, lieu-dit en forêt, et Fenêtre du Bessay, lieu-dit (Vaujany, Oisans, Isère) ;
Ferme du Champ Bessay, ferme isolée (Romans, Dombes, Ain) ;
Grand Bessay et Petit Bessay, J. del Besey en 1268, Apud lo Beczey en 1369, hameaux (Saint-Jean-de-Thurigneux, Dombes, Ain) ;
Besseat, lieu-dit (Le Monestier-du-Percy, Trièves, Isère) ;
Besseray, hameau (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Le Besset, hameau (Pommier-de-Beaurepaire, Bièvre, Isère) ;
Le Besset Dessous et Le Besset Dessus, alpages (Saint-Jean-d´Arves, Arvan, Savoie) ;
Champ Besset, lieu-dit (Genouilleux, Dombes, Ain) ;
Les Bessets, ruines (Valloire, Maurienne, Savoie) ;
Bessey, lieu-dit (Frans, Dombes, Ain) ;
Le Bessey, hameau (Saint-Sorlin-en-Bugey, Bugey, Ain) ;
Mas des Bessey, lieu-dit, avec un patronyme (Sardieu, Bièvre, Isère) ;
Pas du Bessey, lieu-dit (Allemond, Oisans, Isère) ;
Bessey, capella de Becey au XIIIème siècle, hmeau, siège d´une commanderie des Templiers, membrum Sancti Joannis Jerosolymitani au XVème siècle (Montferrat, Valdaine, Isère) ;
Besseyat, lieu-dit (Viriville, Chambaran, Isère).

Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -eye, ou par féminisation du patronyme Bessey :
La Besseye, maisons isolées (Sérézin-de-la-Tour, La Tour-du-Pin, Isère) ;
La Besseye, maisons isolées (Villemoirieu, L´Isle-Crémieu, Isère), et
Le Marais de la Besseye, lieu-dit de la commune voisine (Saint-Romain-de-Jalionas, L´Isle-Crémieu, Isère).

Par féminisation du nom de la commune :
La Bessette, pâturage (Besse, Oisans, Isère).

Avec le suffixe diminutif -el :
Besserel, quartier (Viriat, Bresse, Ain).

Peut-être de même origine :
Bésine, lieu-dit (Cartigny, Genève).

Forme alémanisée au XVème siècle :
Buljes, maisons isolées, et Buljesgraben, avec l´allemand Graben, « fossé, tranchée » (Loèche-les-Bains, district de Loèche, Valais).

Voir aussi Beule.


Baumaroche
Hameau de la commune de Chardonne (District de Vevey, Vaud), « Baume à Roche », composé de Baume et Roche.

Baumatte
La Baumatte, maison isolée de la commune de Muriaux (District des Franches-Montagnes, Jura), serait une francisation d´un nom germanique Bomatte amené par des anabaptistes.

Baussan, Baussanes
D´un patronyme Baussan, Baussane, du vieux français baussant, balsan, « qui a les pieds blancs ».
Baussan, maisons isolées (Grandvaux, district de Lavaux, Vaud) ;
Chaux Baussan, ancien nom de la Chaux-du-Milieu (District du Locle, Jura).

Du patronyme Baussane, rare, ou par féminisation du patronyme Baussan :
Les Baussanes, lieu-dit (Sassel, district de Payerne, Vaud).


Bavarde
La Bavarde, lieu-dit de la commune de Douvaine (Bas-Chablais, Haute-Savoie), probablement d´un sobriquet. Du verbe ancien français baver, « bavarder, parler à tort et à travers, dire des niaiseries ; jaser sur, se moquer de » avec le suffixe -ard, du latin vulgaire *baba, onomatopée.

Bavelier
Ferme de Bavelier et Moulin de Bavelier, hameaux de la commune de Pleigne, district de Delémont (Jura), Bawile en 1336, nom allemand Baderswil. Selon Perrenot c´est un nom d´origine burgonde, villare de Badarius, nom propre dérivé du burgonde *badus, germanique *badvô, « combat », et burgonde *harja, harjis, germanique harja, « guerrier ». Pour Prongué, ce nom est issu de l´anthroponyme germanique Babila ou Bavila, avec le suffixe -velier.
Ruisseau de Bavelier, affluent de la Lucelle (Pleigne, district de Delémont, Jura) ;
Pâturage de Bavelier, lieu-dit (Movelier, district de Delémont, Jura).

Bavois
Commune et village vaudois du district d´Orbe, Baioes en 1182, Baoies en 1200, Baioies en 1213, Bavoes en 1225, Bayoies en 1270, Bayoyes en 1275, Bayoes en 1359, Bavoy en 1536.

Bavon
Probablement un anthroponyme germanique, peut-être dérivé de Baldwin, ancien haut allemand bald, « audacieux », et wini, « ami ». [Guex].
Bavon, alpage, nom monté à la Tour de Bavon, sommet, 2476m (Combe de l´A, Liddes, district d´Entremont, Valais) ;
Bavon, hameau (Saint-Paul-sur-Isère, Tarentaise, Savoie) ;
Pra Bavon, alpage (Rognaix, Tarentaise, Savoie) ;
Mont Bavon, colline boisée (Aclens, district de Morges, Vaud).

Bayard, Bayardière, Bayards, Bayer, Bayet,
Bayette, Bayettes, Béard
Patronymes issus d´un bas latin baius, baiardus, « tacheté ».

Patronyme Bayard, du bas latin baiardus, « tacheté » :
Bayard, Bayardum au XIVème siècle, Le Bayart sans date, hameau (Allevard, Grésivaudan, Isère) ;
Château Bayard, de Bayart au XIIIème siècle, molendinum de Bayaro au XVème siècle, maintenant un musée (Pontcharra, Grésivaudan, Isère) ;
Grand Bayard et Petit Bayard, qui forment ensemble Les Bayards, villages de la commune des Bayards (District du Val-de-Travers, Neuchâtel), Bayar en 1282, Bayard, Bayart et Boyheart en 1344, Baiart en 1373, Beart en 1398, Bayars en 1411, Baiart en 1413, Baiard en 1474, Bayard en 1591 ;
Champ Bayard, lieu-dit (Treycovagnes, district d´Yverdon, Vaud) ;
Les Bayards, Bayart sur la Carte de Cassini, Bayard en 1847, Bayart en 1911, quartier (Mézériat, Dombes, Ain).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Bayardière, Bayardère au XIXème siècle, hameau (La Motte-Saint-Martin, Matheysine, Isère) ;
La Bayardière, hameau (Saint-Albin-de-Vaulserre, Vallée du Guiers, Isère).

D´un patronyme Béard de même origine :
Béard, hameau (Géovreissiat, Haut-Bugey, Ain) ;
Nant de Béard, Nantus de Bear en 1497 (Farges, Pays de Gex, Ain).

Patronyme Bayet, hypocoristique de Bay, du bas latin baius, « tacheté » :
Bayet, lieu-dit (Oyonnax, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Le Bayet, hameau (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Grotte Bayet, lieu-dit (Dingy-Saint-Clair, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Grand Bayet et Le Petit Bayet, maisons isolées (Saint-Marcel, Dombes, Ain).

Par féminisation du patronyme Bayet :
La Bayette, hameau (Le Touvet, Grésivaudan, Isère) ;
Les Bayettes, lieu-dit (Saint-Pierre-de-Chérennes, Royans, Isère).

Peut-être un variante de Bayet :
Bayer, lieu-dit, Pierre à Bayer, rocher remarquable, et Torrent de Bayer, affluent de la Mer de Glace (Chamonix, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Voir aussi Saint-Germain-de-Béard, Troubayet.


Bayenna
La Bayenna, alpage du Val de Moiry (Grimentz, district de Sierre, Valais), nom qui viendrait du patois baille, « petit repas du bétail » selon Guex. Toutefois, Jaccard cite un Sombayna, qui correspond très probablement à cet alpage, et qui signifierait « au-dessus du glacier », de Som, « sommet », et bayna, autre forme de byènio, « glacier », le glacier de Moiry s´étendant alors jusqu´en dessous de ce lieu.

Bazine
La Bazine, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud), par féminisation d´un patronyme Bazin.

Page suivante


Page principale



© 2000-2009. Reproduction partielle autorisée avec l´accord de l´auteur et mention de la source. Les textes sur support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés.