NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRONS

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Ba Be Bi Bl Bo Br Bu

Plan du Bè, alpage de la commune d´Evolène (District d´Hérens, Valais), patois , « beau ».

Beau, Beaux, Belle, Belles
Du bas latin bellus, « beau, bel », latin bellus, « bon, convenable, en bon état ; bien portant, en bonne santé ; joli, gentil, élégant, aimable, poli ; délicat, exquis ».
Beau Soleil, hameau (Colombier, district de Morges, Vaud) ;
Les Beaux Prés, pâturage, et Glacier des Beaux (Le Buet, Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Cascade de la Belle au Bois sur le Ruisseau du Planay (Megève, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Source des Eaux Belles (Etrembières, Annemasse, Haute-Savoie).

Beaubois
Nom composé de beau et bois.
Beaubois, hameau en clairière (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Beaubois, lieu-dit en forêt (Chichilianne, Trièves, Isère).

Beauchamp, Belchamp
Composés de beau, bel et de champ.
Beauchamp, hameau (Le Châtel, Maurienne, Savoie) ;
Beauchamp, maisons isolées en clairière (Saint-Léger, Maurienne, Savoie) ;
Belchamp, hameau, nom monté au Rocher de Belchamp, sommet, 1860m (Les Clefs, Bornes, Haute-Savoie).

Beauchâtel
Hameau de la commune de Clarafond (Genevois, Haute-Savoie), composé de beau et de Châtel.

Beaucroissant
Commune et village du Pays voironnais (Rives, arrondissement de Grenoble, Isère), castrum Bellicrescentis au XIIIème siècle, Bel-Creyssent au XIVème siècle, Beaucressant et Beaucroyscent au XVIème siècle, latin bella, « belle », et crescentia, « croissance », lieu où les plantes croissent bien.

Beaucu
Maison isolée d´Albeuve, commune du Haut-Intyamon, district de la Gruyère (Fribourg), composé de beau et Cu, « endroit reculé ».

Beaufay, Beaufin, Beffay, Beffeux, Béfou,
Belfaux
Le « beau hêtre », composé du français beau, vieux français bel, patois , du bas latin bellus, « beau », et de fau, fay, feu, fou, « hêtre », latin fagus, peut-être objet d´un culte dendrolatrique.
Le Beaufay, Biofey selon Gros, chalet (Saint-Rémy-de-Maurienne, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Le Beffay, hameau (Le Petit-Bornand-les-Glières, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Beffeux, hameau (Vionnaz, district de Monthey, Valais) ;
Béfou, lieu-dit (Yens, district de Morges, Vaud) ;
Belfaux, Bel fo au XIIème siècle, Bellofago en 1138, Belfo en 1228, Belfol en 1416, Bellfozen en 1229, nom allemand actuel Gumschen attesté dès 1578, villa Gumeschon en 1283, Gumschenn en 1555, probablement du latin compascua, « pâturages communs » [Stadelmann], commune et village (District de la Sarine, Fribourg).

Avec remotivation :
Beaufin, boscus de Belfay au XIIIème siècle, castrum de Belfaye au XIVème siècle, Beaufaim au XVIIème siècle, Beaufayn au XVIIIème siècle, nemus Belfayni, sans date, commune et village du Beaumont (Corps, arrondissement de Grenoble, Isère).


Beaufort, Beaufortain
Composé de beau et de fort, « endroit fortifié, forteresse », du latin fortis, forte, « fort, robuste, solide ».
Beaufort ou Beaufort-sur-Doron, localité appelée d´abord Luce et Lucia à la fin du XIIème siècle, du nom d´une villa Lucia, avec le gentilice romain Lucius, devenue Belfort en 1225, Villa Sti Maximi vallis Lucie et Apud Sanctum Maximum en 1308, Castellania Bellifortis en 1334, Saint Maxime de Beaufort en 1738, canton, commune et village du Beaufortain (Arrondissement d´Albertville, Savoie) ;
Beaufort, castrum de Belloforti au XIIIème siècle, Beauffort au XVIIIème siècle, commune et village du Chambaran (Roybon, arrondissement de Grenoble, Isère), et Bas-Beaufort, hameau dans la même commune ;
Beaufort, sommet, 3048m, où fort est probablement une métaphore (Valsorey, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Beaufort, lieu-dit (Coligny, Bresse, Ain) ;
Beaufort, lieu-dit en forêt (Saint-Alban-Leysse, Chambéry, Savoie) ;
Beaufortain, forme adjectivée de Beaufort, région de la Savoie qui correspond à la vallée du Doron, aussi appelée vallée de Luce, anciennement les quatre paroisses de Luce au Moyen Age.

Beaugourd
Prés de Beaugourd, clairière, et Côte de Beaugourd, forêt déclive de la commune de Goumois, district des Franches-Montagnes (Jura), composé du français beau, et Gourd.

Beaujeu
Hameau et château de la commune de Romans (Châtillon-sur-Chalaronne, Dombes, Ain), nom composé de beau et de jeu, « forêt ».

Beaujournal
Beaujournal, maisons isolées (bergeries) de la commune de Valloire (Maurienne, Savoie), dans la Combe de Beaujournal, composé du français beau, et de Journal.

Beaulieu
Composé de beau et du mot français lieu, souvent donnés à un château ou une maison de campagne ou à un établissement religieux, voir Lieu.
Beaulieu, hameau (Gilly, district de Rolle, Vaud) ;
Beaulieu, hameau (Civrieux, Dombes, Ain) ;
Beaulieu, abbatia Belli Loci in Chassant et prioratus Belliloci au XIIIème siècle, commune et village du Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère).

Beaune
Ancienne commune jusqu´en 1972 et village (Saint-Michel-de-Maurienne, Maurienne, Savoie), Belna en 1112, Beugna en 1252, Beugne en 1344, Parrochia Bogne en 1380, Parrochia Beaugne en 1416, Parrochia Baugna en 1499, Biaune en 1523, Beaulne en 1546, du théonyme Belenos [Longnon].

Beaupérrier
« Beau poirier », voir Perrier, ou « beau pierrier », voir Perrière.
Beaupérrier, avec le suffixe collectif ou désignant un arbre -ier (Veysonnaz, district de Sion, Valais).

Beaupont
Commune et village de la Bresse (Coligny, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Beaulpont en 1430, Belpont en 1457, composé de beau et de Pont.

Beaupraz, Beaupré, Bépra
Beau pré, voir Pra, Praz.
Beaupraz, hameau (Peisey-Nancroix, Tarentaise, Savoie) ;
Beaupré, maison isolée (Porrentruy, Jura) ;
Beaupré, lieu-dit en montagne (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Beaupré d´en Bas et Beaupré d´en Haut, ruines sur le Plan de Beaupré, lieu-dit, Ruisseau de Beaupré, Cascade de Beaupré, nom monté à la Tête de Beaupré, 2214m et à l´Aiguille de Beaupré, 2823m (Bourg-Saint-Maurice et Montvalezan, Tarentaise, Savoie).

Avec le patois , « beau », et Pra :
Bépra, lieu-dit (Gollion, district de Cossonay, Vaud).


Beauregard, Beau Regard, Beaureval, Biovard
Endroit d´où l´on jouit d´une belle vue, mais surtout d´où l´on peut surveiller les environs. Ce nom est souvent attribué à un château, une forteresse. Bas latin bellus, « beau », et Regard.
Beauregard, château fort en ruine, sur un éperon rocheux (Chippis, district de Sierre, Valais) ;
Beauregard, Burgum de Bello regardo en 1298, Beauregart en 1441, commune et village de la Dombes (Trévoux, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Beauregard, In Bello regard en 1409, château et lieu-dit (Aiton, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Beauregard, alpage, nom monté à la Pointe de Beauregard, 1644m (La Clusaz, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Rif de Beauregard, affluent du Ruisseau de Roche, et ancien mas, mansus Bellegaor au XIIIème siècle (Allemond, Oisans, Isère) ;
Beau Regard, habitat dispersé (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Dérivé patois de Beaurevard, variante de Beauregard [Gros] :
Beaureval, En Beauregard en 1562, Biorevart en patois, lieu-dit (Saint-Martin-de-la-Porte, Maurienne, Savoie) ;
Biovard, Biovuard au XVème siècle, Beaurevard en 1935, alpage (Saint-André, Maurienne, Savoie).


Beaurepaire
Canton, commune et village de la Bièvre (Arrondissement de Vienne, Isère), Bellireparii, Bellum Repayrium, Bellum Ripparium et Bellum Reperium au XIVème siècle, du bas latin bella, « belle » et soit du latin riparia, « appartenant au rivage », de ripa, « rive, berge, rivage, côte », soit plus probablement de l´ancien français repaire, « séjour, habitation, demeure », repris du provençal repaire, « retour au pays », et Château de Beaurepaire, castrum de Bellorepayre au XIVème siècle, Belli riparii sans date, dans la même commune ;
Beaurepaire, château (Meyriat, Revermont, Ain).

Beauretour
Château de Beauretour, ruines d´un château édifié vers la fin du XVème siècle, dans la commune de Saint-Germain-les-Paroisses (Bugey, Ain), mentionné en 1563, composé du français beau, et du français retour.

Beau Rivage
Noms récents, dont le sens est évident. Français rivage, « bord de lac », dérivé de Rive avec le suffixe -age.
Beau Rivage, hameau (Sévrier, Annecy, Haute-Savoie).

Beauséjour, Beau Séjour
Toponyme récent, composé du français beau, bas latin bellus, et séjour, déverbal de séjourner, latin vulgaire *subdiurnare, « durer un certain temps ».
Beauséjour, quartier (Bellegarde-sur-Valserine, Michaille, Ain) ;
Beau Séjour, maisons isolées (Moye, Albanais, Haute-Savoie).

Beau Site
Toponyme récent, composé du français beau, bas latin bellus, et site, du latin situs, « emplacement, situation ».
Beau Site, quartier (Renens, district de Lausanne, Vaud).

Beautiu
Lieu-dit de la commune de Vollèges (District d´Entremont, Valais), composé du français beau, bas latin bellus, et de Tiu, forme patoise de Cul.

Beauvillard
Composé du français beau, bas latin bellus, et Villard.
Beauvillard, hameau (Saint-Jean-de-Belleville, Tarentaise, Savoie) ;
Beauvillard, maison isolée, et Ruisseau de Beauvillard (Chasselay, Sud du Grésivaudan, Isère).

Beauvoir, Beauvoir-de-Marc, Beauvoir-en-Royans, Bellevue, Belvédère,
Belvey, Bevay
Lieu, généralement élevé, d´où l´on jouit d´une belle vue, ou lieu d´un bel aspect. Composé du français beau, bas latin bellus, et de dérivés du latin videre, « voir, apercevoir », ou visum, visus, « vue, spectacle ». En ancien français beauvaiz, beauvoir ont pu désigner un cachot. Aussi franco-provençal bya, « beau », et veire, « voir »,
Beauvoir ou Belvoir, Castrum de Bello Videre en 1258, Chastel de Beauvoir en 1265, de Bellovisu en 1510, lieu-dit (Serrières-sur-Ain, Haut-Bugey, Ain) ;
Beauvoir-de-Marc, de Bello Videre au XIIème siècle, Bellovidere in Malco et Bellovidere de Marco au XIIIème siècle, Bellivisus de Marco au XIVème siècle, puis Beauvoir [Régeste Genevois], village, commune et château du Pays viennois (Saint-Jean-de-Bournay, arrondissement de Vienne, Isère) ;
Beauvoir-en-Royans, eglesia nova de Belveer au XIIème siècle, Bellivisus in Royanis au XIIIème siècle, Bellum Videre in Royanis, sans date, commune et village du Royans (Pont-en-Royans, arrondissement de Grenoble, Isère), et castrum de Bellovidere au XIIIème siècle, château en ruine dans la même commune ;
Bellevue, Dominus bastidae Belli Visus supra Versoyam en 1497, hameau (Grilly, Pays de Gex, Ain) ;
Bellevue, De Bellovidere en 1341, Belveys en 1378, Belvays en 1464, hameau (Péronnas, Bresse, Ain) ;
Pointe de Bellevue, sommet, 2042m (Morgins, Troistorrents, district de Monthey, Valais, et Châtel, Chablais, Haute-Savoie) ;
Belvey, Mansus de Bello Visu en 1285, château et lieu-dit (Dompierre-sur-Veyle, Bresse, Ain) ;
Belvey, Balvay sur la Carte de Cassini, hameau (Cras-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Bevay ou Bevey, Apud Bellumvisum en 1307, Beauvois en 1430, Beaulvois en 1464, Beauvoir en 1509, Bévey en 1911, hameau (Beaupont, Bresse, Ain).

Français belvédère, de l´italien belvedere, avec bel, « beau » et vedere, « voir » :
Le Belvédère, lieu-dit (Champex, Orsières, district d´Entremont, Valais) ;
Aiguille du Belvédère, 2965m, Col du Belvédère, 2780m (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).


Béboux
Le Béboux, forêt de la commune de Vallorbe (District d´Orbe, Vaud), « le beau bois », composé du patois , « beau », et de Boux, « bois ».

Bec, Bécas, Becca, Beccaz, Béchar,
Becque, Becques, Becquetta, Becs, Beque
Oronyme : hauteur, sommet pointu, ou pointe de terrain, cap, promontoire. Patois savoyard becca, « pointe de rocher, sommet pointu de montagne », latin beccanus, « rocher aigu », latin beccus, « bec d´oiseau », gaulois beccos, « bec », peut-être d´un radical celtique bacc-, « crochet ».
Bec Aigu, Bec Agu au XVIIIème siècle, lieu-dit en forêt (La Tronche, Pays grenoblois, Isère) ;
Grand Bec, sommet, 2615 (Martigny-Combe, district de Martigny, Valais) ;
Mont du Bec, alpage (La Côte-aux-Fées, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Becs de Vozé, sommets, 2184m (Derborence, Conthey, Valais) ;
Le Béchar, petit sommet, 1724m (Argentière, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Gros Béchar et Petit Béchar, sommets, 2562m et 2340m (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Ancien français féminin becque :
Becque Labié ou Becca Labie, sommet, 3463m (Alpes Pennines, Bagnes, district d´Entremont, Valais, et Bionaz, vallée d´Aoste) ;
La Becque ou La Becque de Peilz, anciennement Peys, promontoire (La Tour-de-Peilz, district de Vevey, Vaud) ;
Les Becques, lieu-dit déclive (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
La Beque, petit sommet, 1419m (Saint-Nicolas-la-Chapelle, Val d´Arly, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -etta :
La Becquetta, sommet, 2896m (Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie).

Patois becca :
Les Bécas, petits sommets (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Becca Colinta ou Becca Colinte, sommet, 2814m (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Gran Becca, sommet, 2566m (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Pointe de la Beccaz, 2041m (Massif de la Tournette, Bornes, Haute-Savoie).

Patronyme Beccia, peut-être de même origine :
Pas de la Beccia, 2717m (Lanslebourg-Mont-Cenis, Haute-Maurienne, Savoie).


Bécassière
Lieu fréquenté par des bécasses (Scolopax rusticola), nom formé avec le suffixe collectif -ière sur bécassse, nom d´oiseau dérivé de bec avec le suffixe péjoratif -asse.
La Bécassière, maisons isolées (Versoix, Genève) ;
La Bécassière, hameau (Saint-Julien-sur-Reyssouze, Bresse, Ain).

Béchanoz
Hameau de la commune de Saint-Étienne-du-Bois (Revermont, Ain), de Belchano en 1468, Belchanoz en 1563, Béchâne en 1844, nom patois Bé-Châno, « Beau Chêne » patois , du bas latin bellus, « beau », et Châno, « chêne ».

Béchat
Patronyme Béchat, ou nom composé du patois , « beau », et de Chat, « pâturage ».
Le Béchat, alpage (Vallorcine, Vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Tête du Béchat, sommet, 2593m (Aiguilles Rouges, Chamonix, Haute-Savoie).

Bécor
Sommet à la frontière franco-suisse (2206m), « belle corne », composé du patois , « beau », et de cor, « corne » (Alpages de Monthey, Val d´Illiez, district de Monthey, Valais, et Châtel, Chablais, Haute-Savoie).

Bécrêt, Bécrey, Belcrêt
« Beau crêt », nom composé du patois ou du vieux français bel et de Crêt.
Bécrêt, pâturage déclive sous une crête (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie), nom monté à la Pointe de Bécrêt ou Pointe de Chésery, 2251m, à la frontière franco-suisse ;
Bécrey, lieu-dit (Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Belcrêt, maison isolée (Veytaux, district de Vevey, Vaud).

Bécuet, Bécus
Pourraient venir des patronymes Bécu, diminutif Bécuet, rares, plutôt que de Bec.
Bécuet, lieu-dit (Domancy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Bécus, alpage (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie) ;
Tête des Bécus, premier sommet de la chaîne du Bargy (Massif des Bornes, Haute-Savoie).

Bedaule
La Bedaule, maison isolée de la commune de Forel (District de Lavaux, Vaud), par féminisation d´un patronyme Bedau, patois bedau, « amenée d´eau », voir Bied.

Bégets, Bégon
Patronyme Béget, Bégon, peut-être d´origine germanique, d´une racine beg, bek, empruntée au latin beccus, « bec ».
Les Bégets, Beget en 1935, hameau (Bourdeau, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Bégon, maisons isolées (Saint-Sulpice, Chambéry, Savoie).

Begnines, Begnins
Begnins, commune et village vaudois du district de Nyon, Bingins en 1145, Binnins en 1204, Bignins en 1226, nom d´origine burgonde, d´un primitif *Binningos, « chez les Binningi », dérivé du nom propre Bino, rattaché à la racine bên, « blessure », burgonde *banja, « blessure » [Perrenot]. Des interprétations plus récentes proposent une dérivation avec le suffixe -anum du gentilice Bennius.

Par féminisation du nom de la commune de Begnins :
Les Begnines, ferme isolée d´alpage, et Bois des Begnines (Arzier, district de Nyon, Vaud).


Begnon, Bougne, Bougnon, Bougnone, Bugnaux,
Bugne, Bugnenets, Bugnette, Bugnettes, Bugnon,
Bugnonet, Bugnonets, Bugnons, Bugnyon
Soit un puit ou une source jaillissant en général à fleur de terre ou dans un buisson, que l´on ne peut pas utiliser comme fontaine en raison de son niveau trop peu élevé, patois bunyon, bounyon, soit une petite éminence, du terme régional bougne, beugne, « enflure », patois bounyi, « bosse », celtique et latin *bigna, *bunia, « enflure ». Selon Pégorier, bugnon, « source jaillissante ; espèce de puits artésien naturel », dans la Savoie et le Dauphiné. Bougnon, Bugnon sont aussi des patronymes de même origine.
Sur le Begnon, hameau (Les Enfers, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Le Bougne, hameau (Verbier, Bagnes, district d´Entremont, Valais) ;
Les Bougnes, lieu-dit (Vacheresse, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
Le Bougnon, hameau (Les Cullayes, district d´Oron, Vaud) ;
Bougnone, Blettes de Bougnone, Pré de Bougnone, pâturages (Ovronnaz, Leytron, district de Martigny, Valais) ;
Le Bugne, hameau (La Côte d´Arbroz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bugnaux, anciennement Bunnia [Régeste Genevois], capella de Buniis en 1205, aussi Bugnoux en 1906, correspondrait plutôt au deuxième sens (Essertines-sur-Rolle, district de Rolle, Vaud) ;
Bugnon, ruines en forêt (Nancy-sur-Cluses, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bugnon, hameau, et Lac de Bugnon, lac de montagne (Allevard, Grésivaudan, Isère) ;
Le Bugnon, lieu-dit (Les Ponts-de-Martel, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel) ;
Le Bugnon, au Buygnon en 1339, au Boignon en 1420, Boignyon, Boygnyon et Bugnyon en 1441, ruelle (Bôle, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Le Bugnon, maison isolée (Marsens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Le Bugnon, hameau (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Côtes à Bugnon, maison isolée (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Moulin de Bugnon, maisons isolées sur la Bourbre (Saint-Ondras, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Les Bugnons, Bugnon en 1339, Bougnon en 1432, Boignyon en 1441, Bugnion en 1530, Bugnom en 1545, Boignon en 1597, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Les Bugnons, hameau (Montgilbert, Tarentaise, Savoie) ;
Les Bugnons, maison isolée (Rossinière, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Bugnyon, lieu-dit (Excenevex, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Diminutifs de bugnon avec les suffixes -et, -ette :
Les Bugnenets, hameau (Le Pâquier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
La Bugnette, lieu-dit, chemin (Sonvilier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Le Bugnonet, alpage (Bassins, district de Nyon, Vaud) ;
Bugnonets, lieu-dit en forêt (Ogens, district de Moudon, Vaud).

Selon Pégorier, bugne est aussi un mot régional de l´Ain signifiant « borne » :
La Bugne, ruines (Farges, Pays de Gex, Ain) ;
La Bugne, ferme (Saint-Jean-de-Gonville, Pays de Gex, Ain) ;
Bois de la Bugne, forêt, et Etang de la Bugne, lieu-dit (Saint-André-sur-Vieux-Jonc, Bresse, Ain) ;
Ruisseau des Bugnes, affluent de la Sévenne (Luzinay, Pays viennois, Isère).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Les Bugnettes, lieu-dit en forêt déclive (Bressolles, Dombes, Ain).


Béguelin, Béguevey
Patronymes sans doute issus du français bègue, réfection à partir de l´ancien français béguer, « bégayer ».

Patronyme Béguelin, avec le suffixe diminutif -in :
Béguelin, habitat dispersé (La Léchère, Tarentaise, Savoie).

Patronyme Béguevey, avec le vieux français vey, latin vetus, « vieux » :
Béguevey, hameau (La Côte-d´Aime, Tarentaise, Savoie).


Beillans, Beillon
Peut-être du gaulois *balano, *banalto, *balatno, « genêt, balai ».
Les Beillans, les Balanz en 1274, ès Balanz en 1275, aussi Les Belliants en 1906, hameau (Jussy, Genève) ;
Beillon, lieu-dit (Mollens, district de Sierre, Valais).

Bel Accueil
Château de Bel Accueil, château de la commune de Saint-Marcel-Bel-Accueil (Les Balmes Dauphinoises, Isère), domus fortis de Bellacueil au XVème siècle, Belaqueil au XVIème siècle, Bellacueil au XVIIIème siècle.

Belair, Bel-Air, Bel Air
Ce toponyme peut être un composé de « bel air », souvent un nom de domaine, mais il peut aussi dériver de Bel erm, vieux français herm, erm, « terrain inculte ou en friche », voir Herme, ou encore être une cacographie du théonyme Beler, abréviation de l´ethnonyme Belenos.
Belair ou Bel-Air, domaine (Eysins, district de Nyon, Vaud) ;
Bel-Air, domaine (Thônex, Genève) ;
Bel Air, hameau (Estavayer-le-Lac, district de la Broye, Fribourg) ;
Bel-Air, alpage (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Grand Bel-Air, maisons isolées (Chanoz-Châtenay, Dombes, Ain).

Dans les villes, ce toponyme est en général une déformation de Belluard :
Place Bel-Air (Ville de Genève).


Belengier, Bellangère, Béranger, Bérangère, Bérenger,
Berranger
Des patronymes Béranger, Bérenger issus de l´anthroponyme germanique Berengari, de l´ancien haut allemand bero, germanique *beran, « ours », et ancien haut allemand gêr, « lance, javelot ».
Béranger, hameau (Saint-Martin-de-Belleville, Moûtiers, Tarentaise, Savoie) ;
Béranger, maison isolée (Sainte-Foy-Tarentaise, Savoie) ;
Béranger, ruines, et Torrent de Béranger, affluent du Bonrieu (Jarrier, Maurienne, Savoie) ;
Le Béranger, maison isolée (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bérenger, lieu-dit (Bény, Bresse, Ain) ;
Grange Bérenger, planum Berangarii au XIIIème siècle, Berangier et Berenger au XVIIème siècle, maison isolée (Theys, Belledonne, Isère) ;
Pierre à Bérenger, bloc de rocher du glacier de Talèfre, nommé par ou d´après Laurent-Pierre Bérenger (1749-1822), historien (Vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Berranger, lieu-dit en forêt (Hautecourt-Romanèche, Revermont, Ain) ;
Source à Berranger, source (Simandre-sur-Suran, Revermont, Ain).

Par féminisation :
Aiguille de la Bérangère, 3425m, Col de la Bérangère, 3348m, et Glacier de la Bérangère, nom peut-être monté d´un alpage disparu (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).

Patronymes Belengier, Bellanger, variantes de Béranger, Bérenger :
Belengier, forêt déclive (Vuiteboeuf, district d´Orbe, Vaud) ;
La Bellangère, par féminisation, maison isolée (Givrins, district de Nyon, Vaud).

Voir aussi Montbéranger.


Belette, Belettes
Mammifère, mustélidé (Mustela nivalis).
La Belette, lieu-dit (Grône, district de Sierre, Valais) ;
Les Belettes, hameau (Apremont, Combe de Savoie, Savoie).

Belflori
Hameau de la commune de Moudon (Vaud), composé du vieux français bel, bas latin bellus, « beau », et flori, voir Fleuri.

Belfond, Bellefont, Bellefontaine
Belle source, belle fontaine, bas latin bella, « belle », ou source du rocher, racine pré-indo-européenne BAL / BEL / BAU, « rocher, hauteur », et Font ou Fontaine.
Belfond, hameau (Tavannes, district de Moutier, Jura bernois) ;
Belfond Dessous et Belfond Dessus, hameaux (Goumois, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Col de Bellefont, 1904m, Ruisseau de Bellefont, affluent du Guiers Cabane de Bellefont, maison isolée, Piton de Bellefont, Roc de Bellefont, Rochers de Bellefont, sommets, et Chaos de Bellefont, amas de rochers, Bellus Fons et mons de Bellifontis au XIIème siècle, mons de Bellefons au XIVème siècle, Bellefond au XVIIIème siècle (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Dôme de Bellefont, 1985m (Saint-Bernard, Grésivaudan, Isère) ;
Bellefontaine, d´une source abondante jaillissant des flans du Lomont (Saint-Ursanne, district de Porrentruy, Jura) ;
Bellefontaine, où la population venait puiser l´eau non contaminée en période de peste, commune et village (Morez, arrondissement de Saint-Claude, Jura).

Bé l´Hanne
Lieu-dit de la commune de Lajoux (District des Franches-Montagnes, Jura), avec le patois , « beau », et un patronyme Hanne, aphérèse de Johann[e], ancienne forme de Jean.

Belhiardes
Les Belhiardes, anciennement aux Belluardes, hameau de la commune de Saint-Jorioz (Annecy, Haute-Savoie), par féminisation du patronyme Belluard, nom d´une famille d´Annecy attesté en 1730.

Belhomme
Lieu-dit de la commune d´Illiat (Thoissey, Dombes, Ain), sobriquet ou « bel orme » voir Homme.

Bélière, Bellière
Endroit où l´on garde les béliers, ou féminisation du patronyme Bélier, sobriquet, par allusion à la force du bélier, ou nom d´origine germenique avec l´ancien haut allemand hari, « guerrier ».
La Bélière, hameau (Villars-les-Dombes, Dombes, Ain).

Par féminisation du patronyme Bellier, variante de Belier, ou de bellière, synonyme de cressonnière, lieu où pousse le cresson, du vieux français berle, « cresson » :
Bellière, lieu-dit (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Bellière, lieu-dit (Fenin-Vilars-Saules, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
Le fief de la Bellière, ancien fief de Bresse mentionné en 1719 (Ain) ;
Les Bellières, Les Belleres en 1285, localité disparue (Sermoyer, Bresse, Ain).


Béligneux, Bellignat, Belligneux, Bilignin
Noms de domaines gallo-romains issus du gentilice Bilinius.

Par adjectivisation :
Bilignin, Apud Biligninum en 1359, Billignin en 1563, Belignin sur la Carte de Cassini, hameau (Belley, Bugey, Ain).

D´un primitif [fundus] Biliniacus, formé avec le suffixe -acus :
Béligneux, Biligniacus et Biligneu en 1269, Beligneu en 1325, Bellignieu en 1587, Belligny en 1654, etc., commune et village de la Dombes (Montluel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain) ;
Bellignat, Biligniacus, Bilinia et Billigniacus en 1299-1369, Belignia en 1337, Beligneu et Bilignia en 1365, etc., commune et village du Haut-Bugey (Oyonnax, arrondissement de Nantua, Ain) ;
Etang de Belligneux (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain).


Belin
Ce nom pourrait venir du vieux français belin, « ovin », nom emprunté au mouton du Roman du Renart, donc postérieur au XIIème siècle [Jaccard]. Une dérivation de Belenos est aussi possible.
Cerneux Belin, hameau (Saignelégier, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Chez les Belin, maison isolée (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Bois Belin, forêt déclive (Mollens, district d´Aubonne, Vaud).

Bellajoux
Forêt et pâturages de la commune du Petit-Bornand-les-Glières (Faucigny, Haute-Savoie), composé du bas latin bella, « belle », et de Joux, « forêt ».

Bellalué, Bella Lui
Du bas latin bella, « belle », ou de la racine pré-indo-européenne BAL / BEL / BAU, « rocher, hauteur », et de Lué, Lui, « couloir herbeux raide ».
Bellalué, Bellaluex en 1906, sommet des Préalpes vaudoises (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Bella Lui, sommet, 2228m (Chamoson, district de Conthey, Valais) ;
Bella Lui, aussi Bellalui, et Ballalui en 1906, sommet, 2548m (Icogne, Lens et Randogne, district de Sierre, Valais).

Bellard, Bérard, Bérardan, Bérarde, Bérardet,
Bérardier, Bérardin
Patronyme Bérard, du patois bérard, « berger », gallo-roman berr, « bélier », ou plus probablement d´un patronyme d´origine germanique Bérard, doublet de Bernard.
Bérard, maisons isolées (Villette-sur-Ain, Dombes, Ain) ;
Le Bérard, hameau (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
Le Bérard, villa Bernarderias au XIVème siècle, hameau (Saint-Paul-de-Varces, Pays grenoblois, Isère) ;
Crêt Bérard, maisons isolées (Puidoux, district de Lavaux, Vaud) ;
Aiguilles de Bérard, 2663m, Petite Aiguilles de Bérard, 2442m, Col de Bérard, 2460m, Glacier de Bérard, Combe de Bérard et Combe d´Envers Bérard, lieux-dits, Eau de Bérard, torrent affluent de l´Eau Noire, avec la Cascade de Bérard, et La Pierre à Bérard, lieu-dit (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Arête de Bérard, rupis Berardi au XIIème siècle, crête rocheuse (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère) ;
Champ Bérard, lieu-dit (Arbigny, Bresse, Ain) ;
Côtes Bérard, lieu-dit en forêt (Miribel-Lanchâtre, Trièves, Isère) ;
Mont Bérard, lieu-dit déclive en forêt (Aranc, Bugey, Ain) ;
Plan Bérard, maison isolée (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Pré Bérard, ruines, et Ruisseau de Pré Bérard, cours d´eau temporaire (Valmeinier, Maurienne, Savoie) ;
Sert Bérard, lieu-dit en forêt (Lavaldens, Valbonnais, Isère) ;
Les Bérards, maison isolée (Chaveyriat, Dombes, Ain) ;
La Combe des Bérards, lotissement (Saint-Georges-de-Commiers, Pays grenoblois, Isère).

Par féminisation du patronyme Bérard :
La Bérarde, Les Berarderes au XIIIème siècle, Berardi au XIVème siècle, hameau, nom monté à la Grande Aiguille de la Bérarde, 3421m, au Col de Pié Bérarde, 2944m, à la Pointe de Pié Bérarde, 3192m, aux Cornes de Pié Bérarde, sommet, 3012m, et au Col des Cornes de Pié Bérarde, 2690m (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère).

Diminutif avec le suffixe -et :
Bérardet, ruines (Valmeinier, Maurienne, Savoie).

Patronymes Bérardan, Bérardier, Bérardin issus de Bérard :
Bérardan, maisons isolées (Bâgé-la-Ville, Bresse, Ain) ;
Bérardier, Berarderie au XVème siècle, Berardière au XVIIème siècle, hameau (Jardin, Pays viennois, Isère) ;
Bérardin, maisons isolées (Assieu, Pays viennois, Isère).

Patronyme Bellard, variante de Bérard [Gros], ou de l´ancien français bellard, « mâle, en parlant du mouton » :
Combe de Bellard, avec le Torrent de Bellard, affluent du Glandon, nom monté à la Tête de Bellard, 2225m, et au Col de Bellard, 2233m (Fontcouverte-la-Toussuire et Saint-Colomban-des-Villards, Maurienne, Savoie).


Bellavarde, Bellavuarda, Bellegarde, Bellegarde-sur-Valserine, Bellevarde,
Bellevardes, Bellevouarde
Bas latin bella, « belle », et germanique *vardô, « endroit d´où l´on surveille ».
Bellavarde, alpage (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
La Grande Bellavarde, maisons isolées(Chamoux-sur-Gelon, Val Gelon, Savoie) ;
Bellavuarda, ancien nom de Rueyres (District d´Echallens, Vaud) ;
Bellegarde, Balavarda en 1228, Ballavardô vers 1250, Bellagarda en 1426, nom allemand Jaun et Youn en 1397, commune et village (District de la Gruyère, Fribourg) ;
Bellegarde, Ballavuarda en 1228, maison isolée (Montbovon, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Bellegarde, anciennement Bellagarda et Bellawarda [Régeste Genevois], hameau et château (Magland, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bellegarde, Apud Bellam Gardam en 1436, hameau (Priay, Bresse, Ain) ;
Bellegarde, Bellagarda au XIème siècle, Bellagarda in Viennesio au XIVème siècle, village de la commune de la Bièvre de Bellegarde-Poussieu, ancienne commune jusqu´en 1801 (Beaurepaire, arrondissement de Vienne, Isère), et castrum de Bellaguarda au XIIIème siècle, château disparu dans la même commune ;
Bellegarde, Bellagarda au XIVème siècle, hameau (Chamagnieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Bellegarde, Bellagarda au XIVème siècle, ferme isolée (Chassignieu, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Bellegarde-sur-Valserine, Pont de Bellegarde sur la Carte de Cassini, canton, commune et village de la Michaille (Arrondissement de Nantua, Ain).

Formes patoises :
Bellevarde, hameau (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Plan de Bellevarde, pâturage, nom monté au Rocher de Bellevarde, 2827m (Val-d´Isère, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Rocher de Bellevarde, lieu-dit en forêt (Bourget-en-Huile, Val Gelon, Savoie) ;
Les Bellevardes, ravin (Faverges, Haute-Savoie) ;
Bellevouarde, maisons isolées (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie).


Bellebouche
Hameau de la commune de Meinier (Genève), probablement « beau bosquet », voir Bouchet.

Bellechasse
Pénitencier de la commune de Bas-Vully, district du Lac (Fribourg), « belle chênaie », composé de belle et Chasse.

Bellecombe, Belle Combe, Bellecombette
Composé de belle et de Combe.
Bellecombe, Bellacumba vers 1140, Ecclesia de Bellacomba en 1184, ancienne commune de Bellecombe-en-Tarentaise jusqu´en 1971 et village (Aigueblanche, Tarentaise, Savoie) ;
Château de Bellecombe, du XIIème siècle, et Pont de Bellecombe, sur l´Arve (Reignier, Genevois, Haute-Savoie) ;
Bellecombe-en-Bauges, Pulchra Comba en 1232, Cura de Bella cumba vers 1344, Apud Bellamcombam en 1357, commune et village des Bauges (Le Châtelard, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Belle Combe Damon, Belle Combe Dèsot, Torrent de la Belle Combe, affluent de la Doire de Ferret, dans le Vallon de la Belle Combe, nom monté au Col de la Belle Combe, 2986m, à l´Aiguille de la Belle Combe, 3086m, et au Mont de la Belle Combe, 2701m (Val Ferret, vallée d´Aoste).

Diminutifs avec le suffixe -ette :
Bellecombette, Bella combeta en 1232, Bellacombeta en 1302, hameau (Jacob-Bellecombette, Chambéry, Savoie).

Voir aussi Combabelle.


Bellecôte
Composé de belle et de Côte.
Bellecôte, lieu-dit en montagne, nom monté à la Pointe de Bellecôte, 3140m (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Bellecôte, quartier de Courchevel (Saint-Bon-Tarentaise, Tarentaise, Savoie) ;
Montagne de Bellecôte, pâturage, nom monté au Glacier de Bellecôte, au Sommet de Bellecôte, 3417m, au Dôme de Bellecôte, au Col du Midi de Bellecôte, 3294, et au Glacier du Midi de Bellecôte, et au Nant de Bellecôte, affluent du Grand Nant (Bellentre et Peisey-Nancroix, Tarentaise, et Champagny-en-Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Plagne Bellecôte, complexe d´immeubles au-dessus de Plagne, nom récent repris du Sommet de Bellecôte (Mâcot-la-Plagne, Tarentaise, Savoie).

Belledonne
Chaîne de Belledonne, massif montagneux entre l´Isère et la Savoie, culminant au Grand Pic de Belledonne, 2977m, avec le Pic Central de Belledonne, 2945m, La Croix de Belledonne, 2926m, le Col de Belledonne, 2785m, Lac de Belledonne, Balcon de Belledonne (Venon, Laval et Saint-Jean-le-Vieux), Belledone au XVIIIème siècle, Beldonne au XXème siècle, probablement composé de Belle et Donne, « belle dame » par métaphore. L´absence de formes antérieures au XVIIIème siècle excluent une origine gauloise comme *belodunon ou une forme dérivée de la racine pré-indo-européenne BEL, « rocher, hauteur ».

Probablement de même origine :
Source de Belledonne, source captée (Saint-Rémy-de-Maurienne, Basse-Maurienne, Savoie).


Belle Etoile
Composé de belle et d´Etoile, peut-être par rapport à l´Etoile Polaire.
Belle Etoile, pâturage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
La Belle Etoile, maison isolée (Belmont-Tramonet, vallée du Guiers, Savoie) ;
La Belle Etoile, sommet, 1843m (Seythenex, Bauges, Haute-Savoie, et Mercury, Combe de Savoie, Savoie) ;
La Belle Etoile, croupe, 2586m (Mont-de-Lans, Oisans, Isère) ;
La Belle Etoile, lieu-dit en montagne (Vénosc, Oisans, Isère) ;
La Belle Etoile, ruines (Theys, Belledonne, Isère) ;
Etang de la Belle Etoile (Badinières et Châteauvilain, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Fond de la Belle Etoile, lieu-dit en montagne, nom monté au Pic de la Belle Etoile, 2718m, et passé au Lac de la Belle Etoile (La Ferrière, Belledonne, et Allemond, Oisans, Isère).

Belleface, Belle Face
Noms composés de « belle », du bas latin bella, et de l´ancien français face, « bande de terre », voir Face. Ces toponymes pourraient désigner des pâturages escarpés.
Mont Belleface Nord, 2915m, Mont Belleface Central, 2889m, Mont Belleface Sud, 2707m, Mont Belleface basso sur la Carte IGC (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste) ;
Belle Face, Belleface sur la Carte IGN, lieu-dit (Les Fonts, Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pré de la Belle Face, lieu-dit (Moutier, Jura bernois).

Voir aussi Faceballa.


Bellefan
Probablement une terre ingrate, du bas latin bella, « belle », et du patois fan, « faim ».
Bellefan, lieu-dit (Penthaz, district de Cossonay, Vaud).

Belle Inconnue
Cascade de la Belle Inconnue, sur le nant du Cruet (La Balme-de-Thuy, Bornes, Haute-Savoie), nom qui se rattache certainement à une légende.

Bellelay, Belleliègue
Du bas latin bella, « belle », et du vieux français lay, « bande de terrain en forêt », bas latin lagia, legia, leia, « forêt ».
Bellelay, Bellelagia en 1141, Balelaia en 1177, Bellalagia en 1192, Bellelee en 1244, Belelaie en 1298, Belile en 1331, aussi Belelagia, Belilaia, Bellale, Bellilagia, village où se trouvait une abbaye (Saicourt, district de Moutier, Jura bernois) ;
Belleliègue, Bellaliega et Belleigue au XVIIIème siècle, hameau (Agnin, Pays viennois, Isère).

Bellemin
Hameau de la commune de Nances (Avant-Pays savoyard, Savoie), Bellemain en 1935, patron yme issu d´un sobriquet.

Bellemouille
Composé du français belle, et de Mouille.
Bellemouille, lieu-dit en forêt (Douvaine, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Bellentre
Commune et village de la Tarentaise (Aime, arrondissement d´Albertville, Savoie), Belentro à la fin du XIème siècle, Belentru et Bellentro en 1226, Belintro en 1249, que Gros identifie avec l´ancien Bergintrum, voir Bourg-Saint-Maurice.

Belle-Plinier
La Belle-Plinier, montagne de 3086m située entre Modane et Rochemolle (Maurienne, Savoie), du français belle, et de plinier, « plaine », voir Plienna, nom monté d´un lieu-dit voisin [Gros].

Bellerive
Belle rive, composé du français belle, et Rive.
Bellerive, Bella ripa en 1184, Rive sur la Carte de Cassini, hameau au bord du lac Léman, ancienne abbaye cistercienne de religieuses fondée vers 1150 (Collonge-Bellerive, Genève) ;
Bellerive, Balariva en 1228, Pulchra ripa en 1240, Bellariva en 1299, commune et village au bord du lac de Morat (District d´Avenches, Vaud).

Belleroche
Composé de belle, bas latin bella, et Roche, « forteresse escarpée ».
Belleroche, nom allemand Schönfels, ancienne forteresse dominant la Sarine (Heitenried, district de la Singine, Fribourg).

Belles Eaux
Source des Belles Eaux, source située sur la commune d´Etrembières, canton d´Annemasse Sud (Haute-Savoie), nom français, voir Eau.

Bellesson, Bellosse, Bellossy, Belosse, Bélosses,
Belossier, Bélossier, Belossières, Belossiers, Belossy,
Belouchie, Belouchies, Bolossetta, Bolossy
Du patoisB0 romand et savoyard bellosse, aussi belosse, belose, bolosse, etc., « prune sauvage, prunellier sauvage, épine noire (Prunus spinosa) ».
Les Bellosses, maisons isolées (Ville-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Belosse, lieu-dit (Cheseaux-sur-Lausanne, district de Lausanne, Vaud) ;
Chemin des Bélosses (Collonge-Bellerive, Genève).

Avec le suffixe -on :
Bellesson, Blessoney en 1554, lieu-dit (Arnex-sur-Orbe, district d´Orbe, Vaud).

Noms collectifs avec les suffixes -ie, y ou la forme patoise -ettaz :
Bellossy, lieu-dit en forêt (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Bellossy, hameau (Vers, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Bellossy, hameau (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Belossy, hameau (Vaulx, Albanais, Haute-Savoie) ;
Combe Belouchie, lieu-dit (Vendlincourt, district de Porrentruy, Jura) ;
Belouchies, lieu-dit (Buix, district de Porrentruy, Jura) ;
Bolossetta, aussi Bollossettaz, maison isolée (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Bolossy, alpage (Rossinière, district du Pays-d´Enhaut, Vaud).

Avec le suffixe désignant un arbre -ier :
Belossier, hameau (Alex, Bornes, Haute-Savoie) ;
Bélossier, hameau (Thônes, Bornes, Haute-Savoie) ;
Les Belossiers, lieu-dit (Saint-Blaise, Neuchâtel) ;
Chemin des Belossières (Hermance, Genève).


Belles Truches, Belles-Truches
Voir Truche.
Belles Truches, hameau (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Belles-Truches, ancien château de la commune de Vevey, du nom de la famille de Belles-Truches, de Chambéry, dont l´un des membres l´avait eu par son mariage avec une de Blonay [Martignier].

Bellet, Belletière, Bellon, Bellonière, Bellot
Patronymes Bellet, Bellon, Bellot, diminutifs de Bel, du latin bellus, « beau ».

Diminutif avec le suffixe -et :
Bellet, maison isolée (Bénonces, Bugey, Ain) ;
Le Bellet, maisons isolées (Saint-Pierre-de-Genebroz, Chartreuse, Savoie) ;
Le Bellet, hameau (Maubec, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Mollard Bellet,
Bellet, hameau (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Chartreuse, Isère).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Belletière, lieu-dit (Roche, Pays viennois, Isère).

Diminutif avec le suffixe -on :
Bellon, maisons isolées (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
Mont Bellon, hameau (Villieu-Loyes-Mollon, Dombes, Ain) ;
Les Bellons, hameau (Mercury, Combe de Savoie, Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Bellonière, lieu-dit en forêt (Izeron, Royans, Isère).

Diminutif avec le suffixe -ot :
Chez Bellot, maisons isolées (Le Châble, Genevois, Haute-Savoie).


Bellevie
Lieu-dit de la commune de Courroux, district de Delémont (Jura), « beau chemin », composé de belle et Vie.

Belleville
Composé de belle et de Villae, dans le sens de « village principal d´une paroisse » ou « terroir cultivé et habité ».
Belleville, Bella villa in parrochia Alte Lucie au XVIIIème siècle, hameau, et Lanches de Belleville (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Vallée des Belleville, Apud Bellam villam en 1258 (Haute-Tarentaise, Savoie).

Belley
Commune et ville du Bugey, sous-préfecture et chef-lieu de canton (Ain), Vicani Bellicenses, « du village de Bellicus » au IIème siècle, Ecclesia Belicensis ou Ecclesia Belicensis en 567-570, Ecclesia Belesensis en 585, Ex civitate Belisio en 614, Apud Bellicium en 1220, Beleis en 1234, etc., d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine dérivé du cognomen Bellicus, latin bellicus, « belliqueux, guerrier ».

Bellonne
Lieu-dit de la commune de Crans-près-Céligny (District de Nyon, Vaud), par féminisation d´un patronyme Bellon attesté dans la région, ancien prénom.

Bellouate
Hameau de la commune de Belleydoux (Oyonnax, Haut-Bugey, Ain), Belle Voette sur la Carte de Cassini, Bellouate en 1844, Bellevoite en 1847, composé du bas latin bella, « belle », et voette.

Belluard, Bluard
Vieux français belluard, « terre-plein d´un rempart », de l´italien baluardo, venu de l´allemand Bollwerk, néerlandais Bolwerc, « ouvrage fortifié », qui a donné le français boulevard ; ce nom est aussi attesté comme patronyme.
Belluard, alpage (L´Etivaz, Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Le Belluard, lieu-dit du village de Gruyères (District de la Gruyère, Fribourg) ;
Belluard, Garda Belliardorum en 1454, hameau (Saint-Sorlin-d´Arves, Arvan, Savoie) ;
Le Bluard, quartier de la ville de Morges (Vaud), du nom de la Tour du Bluard qui aurait été bâtie vers 1350 par le Comte Vert.

Bel Oiseau
Cet Oronyme n´a probablement rien à voir avec un quelconque volatile, mais viendrait plutôt de la racine pré-indo-européenne BAL / BEL / BAU, « rocher, hauteur », et du gaulois ouxellos, uxellos, « élevé », voir Ussel, qui serait devenu oiseau par attraction avec le bas latin aucellus, dérivé du diminutif latin avicellus formé à partir de avis, « oiseau ». Ce nom signifierait donc « rocher élevé ».
Bel Oiseau, sommet rocheux, 2628m (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais), et Col du Bel Oiseau, 2553m (Salvan, district de Saint-Maurice, Valais).

Probablement de même origine :
Côte du Bel Oiseau, forêt déclive raide (Saint-Ursanne, district de Porrentruy, Jura).


Belouse, Belouses
Mot régional de l´Ain belouse, « terre couverte d´herbe courte, pâturage » [Pégorier]. Ce terme pourrait être issu de pelouse par sonorisation du [p].
La Belouse, Bellouze en 1636, lieu-dit (Saint-Genis-sur-Menthon, Bresse, Ain) ;
Le Pont Belouse, lieu-dit (Montceaux, Dombes, Ain) ;
Les Belouses, La Belouse en 1318, La Belosa en 1366, De Bellosiis en 1366, Les Belloses vers 1410, hameau (Saint-Didier-d´Aussiat, Bresse, Ain).

Belprahon
Commune et village du district de Moutier (Jura bernois), anciennement Béprahon, patois Bépravon, composé de , « bief, ruisseau », voir Bey, et d´un dérivé du patois prévond, « profond », voir Prévondes. Le nom allemand de ce village, Tiefenbach, signifie égalemnt « ruisseau profond », allusion à la Raus [Jaccard].

Bénand, Bérand, Brenand
Patronymes Bénand, Bérand, Brenand, probablement variantes de Bernand, lui-même une variante de Bernard.
Bénand, hameau, nom monté au Mont Bénand, 1284m, et Lac du Mont Bénand, étang temporaire (Bernex, Chablais, Haute-Savoie) ;
Bérand, hameau (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Brenand, hameau (Rhêmes-Notre-Dame, vallée d´Aoste).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Bérandière, étang (Condeissiat, Dombes, Ain).


Benat
Patronyme Benat, du latin benedictus, « béni », qui a donné aussi benêt, « pauvre en esprit ».
Cerneux Benat, maison isolée (Montfavergier, district des Franches-Montagnes, Jura).

Benda, Bendes, Bendolla
Bande, ancien français bendon, « sorte de ruban », du germanique *bindo, même sens, nom qui désigne un terrain allongé.
Bendes, hameau (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud).

Forme patoise :
La Benda, longue bande de terrain en forêt (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe diminutif patois -olla :
Bendolla, pâturage et alpage, et Forêt de Bendolla (Grimentz, district de Sierre, Valais).


Béné, Bénés, Bénet, Bénétan, Bénétant,
Benetière, Benets, Benette, Bénex, Beney,
Béni, Bénit, Bénite, Benoï, Benoit,
Benoît, Benoite, Benoits
Du latin benedictus, « béni ».

Participe passé béni du verbe bénir  :
Poirier Béni, lieu-dit (Cornol, district de Porrentruy, Jura).

Adjectif bénit, bénite, issu de beneït, participe passé du verbe vieux français beneïr, « bénir » :
Lac Bénit, lac de montagne (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie).

Probablement par christianisation d´une ancienne source sacrée :
La Bénite Fontaine, hameau (Saint-Sixt, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Fontaine Bénite, source (Vallon de Montriond, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Fontaine-Bénite, ferme isolée et cours d´eau (Chézery-Forens, Pays de Gex, Ain) ;
Source de l´Eau Bénite, source (Cruzilles-lès-Mépillat, Bresse, Ain).

Patronyme Benoît, de même origine, et variantes de ce patronyme :
Le Bénet, hameau (Ugine, Val d´Arly, Savoie) ;
Benets ou Les Benêts, ou encore Les Benais sur la Carte IGN, hameau (Saint-Martin-de-la-Cluze, Trièves, Isère) ;
Bénex, Beinai en 1262, Benay en 1315, hameau (Prangins, district de Nyon, Vaud) ;
Beney, lieu-dit (Courgevaux, district du Lac, Fribourg) ;
Pièce Beney, lieu-dit en forêt (Yens, district de Morges, Vaud) ;
Le Plan Benoï, pâturage (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Benoits, hameau (Saint-Bernard, Grésivaudan, Isère) ;
En Benoît, hameau (Bonnefamille, Pays viennois, Isère) ;
Les Benoits, hameau (Saint-Bernard, Grésivaudan, Isère) ;
Combe Benoît, lieu-dit en forêt (La Chapelle, Basse-Maurienne, Savoie) ;
Mont Benoit, lieu-dit en forêt (Chevaline, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Pré Benoît, avec un patronyme, maison isolée (Ballaigues, district d´Orbe, Vaud).

Par féminisation du patronyme Benoît :
La Benoîte, maison isolée en forêt (Saint-Martin-de-Belleville, Tarentaise, Savoie).

Féminin Benoite, soit le féminin du patronyme Benoit, soit du nom de la plante appelée benoite (Geum sp.), soit encore de la benoîte mère de Dieu :
Sources de la Benoite, zône humide (Arith, Bauges, Savoie).

Patronyme Benoît, ou adjectif benoît, pour un cours d´eau tranquille :
Ruisseau Benoit, affluent de la Valloirette (Valloire, Maurienne, Savoie) ;
Ruisseau Benoît (Saint-Martin-de-la-Porte, Maurienne, Savoie).

Patronyme Béné, de même origines, mais on peut aussi mentionner le patois béné, « fontaine », voir Bugnon :
Le Béné, alpage, est aussi un patronyme (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Mont Béné, maisons isolées en clairière (Saxel, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Pont Béné, hameau (Chavannes-de-Bogis, district de Nyon, Vaud) ;
Pra Béné, maison isolée (Bière, district d´Aubonne, Vaud) ;
Les Bénés, alpage, (Cordon, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Par féminisation d´un patronyme Benetier attesté, peut-être de l´ancien français benoitier, « donneur d´eau bénite », ou dérivé du patronyme Benet avec le suffixe de propriété -ière : :
La Benetière, maisons isolées (Flumet, Val d´Arly, Savoie).

Diminutif avec le suffixe -ette :
La Benette, peut-être une petite fontaine (Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel).

Patronymes Bénétan, Bénétant dérivés de Benet :
Etang Bénétan, étang (Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Ruisseau de Bénétan, affluent du Rhône (La Balme-les-Grottes, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Source de Bénétan, source (Saint-Martin-du-Mont, Bresse, Ain) ;
Bénétant, hameau, et Torrent de Bénétant, affluent de l´Isère (Cevins et La Bâthie, Combe de Savoie, Savoie).

Voir aussi Montbenay.


Benenté
Bois de Benenté, Monsbenestel en 1174, et Ruisseau de Benenté, affluent du Talent, de mons et du participe passé vieux français benest, latin benedictus, « béni », avec le suffixe diminutif -el [Jaccard].

Bénevent
Pointe de Bénevent, 2069m (Vallon de Bise, Chablais, Haute-Savoie), « bon vent » ou « vent béni », peut-être en raison de sa position opposée aux Cornettes de Bise, voir Vent.

Bénevis, Bénévix
Rue du Bénevis, commune de Reconvilier (District de Moutier, Jura bernois), serait un terme de droit féodal désignant un contrat pour jouir d´un bien tant qu´il plaira, sans limite de temps, du latin bene vis, « tu veux bien » [Jaccard].

Peut-être de même origine :
Bénévix, hameau (Les Gets, Faucigny, Haute-Savoie).


Benjamine
La Benjamine, maison isolée de la commune de Bex (District d´Aigle, Vaud), par féminisation d´un anthroponyme Benjamin, de l´hébreu ben yamin, « fils de la [main] droite », c´est-à-dire « qui porte chance ».

Benna
Mot patoisc benna, désignant en Haute-Tarentaise des chalets ou granges à foin, et qui serait d´origine gauloise.
Plan de la Benna, lieu-dit (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).

Bénonces
Commune et village du Bugey (Lhuis, arrondissement de Belley, Ain), Benuncia en 1124, Benoncia en 1191, Benonci vers 1250, Bennoncia en 1269, Bennuncia en 1262, Benonce au XVIIème siècle, probablement d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine comme villa Benoncia, par féminisation d´un gentilice Venoncius.

Benonières, Bénonne
D´un patronyme Benon probablement dérivé de l´anthroponyme germanique Benno.

Par féminisation du patronyme Benon attesté dans la région :
La Bénonne, maison isolée (Saint-Imier, district de Courtelary, Jura bernois).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Les Benonières, Les Bénonnières en 1911, lieu-dit (Villieu-Loyes-Mollon, Dombes, Ain).


Bény
Commune et village de Bresse (Coligny, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Bennis vers 1250, Curatus de Beyni vers 1325, Beny et Beyny en 1468, Beyny, Saint-Vincent des Bois en 1656, Beiny en 1734, probablement dérivé de l´anthroponyme germanique Benno.

Béon
Commune et village du Bugey (Champagne-en-Valromey, arrondissement de Belley, Ain), Béons en 1344, Beon en 1670, nom d´origine inconnue.

Bépierre
Côte à Bépierre, forêt déclive de la commune de Delémont (Jura), où Bépierre pourrait être un sobriquet, « beau Pierre », avec le patois , « beau ».

Béplan
Le beau plan, composé du patois , « beau », et Plan.
Béplan, pâturage (Evolène, district d´Hérens, Valais).

Beptenoud
Hameau de la commune de Villemoirieu (L´Isle-Crémieu, Isère), Beteno, Betenno et Betennon au XIVème siècle, Bethenoz au XVème siècle, Bethenoud au XVIème siècle, d´un nom d´hommme Beteno, nom à l´origine d´une famille Bethenoud.

Bérallaz
La Bérallaz, hameau de la commune de Cugy (District d´Echallens, Vaud), du patois beralla, nom local de la bruyère commune ou fausse bruyère (Calluna vulgaris) [Jaccard].

Béranges, Béreins, Berens, Béringe, Branges,
Brans, Brens
Noms d´origine burgonde, qui dériveraient d´un primitif *Beringos, « chez les Beringi », dérivé du nom propre Bero, burgonde *bers, « ours », cf. ancien haut allemand bero[Perrenot].
Béranges, hameau (La Tour-de-Peilz, district de Vevey, Vaud) ;
Béreins, hameau et château, ecclesia de Berens en 1184, Bereyns en 1583, Berains en 1567 (Saint-Trivier-sur-Moignans, Dombes, Ain) ;
Berens, localité disparue (Marlieux, Dombes, Ain) ;
Béringe, lieu-dit en forêt (Trient, district de Martigny, Valais) ;
Branges, Brango au VIIème siècle, Brangos au XIVème siècle, commune et village de L´Isle-Crémieu (Morestel, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère) ;
Brans, Beren en 1152, Brenc en 1182, commune et village (Montmirey-le-Château, arrondissement de Dole, Jura) ;
Brens, de Brengo en 1339, Breins en 1361, ecclesia de Brens vers 1400, commune et village du Bugey, et Petit Brens, hameau (Arrondissement de Belley, Ain) ;
Brens, Bresenatis en 1012-1019, Cura de Brenz vers 1344, hameau, et Les Communaux de Brens, forêt (Bons-en-Chablais, la Côte en Chablais, Haute-Savoie).

Voir aussi Chambéreins, Prin.


Béraud, Béraudan, Beraudière, Béraudière, Bérauta
D´un patronyme Beraud, Béraud, issu de l´anthroponyme germanique Berwald, germanique *beran, « ours », et *valdan, « celui qui règne ».
Le Béraud, maisons isolées (Eyzin-Pinet, Pays viennois, Isère).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Beraudière, lieu-dit (Pirajoux, Bresse, Ain) ;
Béraudière, lieu-dit (Saint-Nizier-le-Bouchoux, Bresse, Ain).

Par féminisation approximative d´un patronyme Béraud, attesté dans la région :
La Bérauta, ferme isolée (Gruyères, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe -an :
Béraudan, hameau (Amancy, Faucigny, Haute-Savoie).

Voir aussi Chambéraud.


Béray, Berons, Béroua, Béroyer
Berger, bergerie, bélier, du patoisB0 bérou, « bélier ». Certains de ces noms sont aussi des patronymes.
La Béray, maison isolée (Saicourt, district de Moutier, Jura bernois) ;
Croix des Berons, sommet, 2902m, Glacier des Berons (Trient, district de Martigny, Valais), et Pointe des Berons, 2954m, nommés Bron sur les Carte IGN (Trient, district de Martigny, Valais, et Le Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Béroua, alpage (Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais) ;
Le Béroyer, maison isolée en clairière (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Berceau
Le Berceau, hameau de la commune de Château-d´Oex (Pays-d´Enhaut, Vaud), probablement une métaphore pour un endroit creux et humide.

Berche, Berches, Berchet, Brèche, Brêche,
Brechette
Terme générique, point bas d´une arête de rochers, pas toujours praticable. Bas francique *breka, moyen haut allemand brecha, « fracture », « fracture, rupture », germanique *brekan, « briser ».
Brèche des Perrons, lieu-dit à la frontière de la commune de Finhaut (District de Saint-Maurice, Valais) ;
Lac de la Brèche, probablement d´une brèche dans la digue du Rhône (Sierre, Valais) ;
Brêche des Moleires, 3191m (Alpes Pennines, Bourg-Saint-Pierre, district d´Entremont, Valais et vallée d´Aoste).

Diminutif avec le suffixe -ette :
Brechette, petit col, 2619m (Mase, district d´Hérens, Valais).

Mot régional berche, « entaille dans une paroi rocheuse » [Pégorier], par métathèse de « brèche » :
Berche de l´Annoncia, lieu-dit en montagne (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Berche, lieu-dit en montagne (Allemond, Oisans, Isère) ;
La Berche, Berchia au XIVème siècle, lieu-dit, falaises (Mizoën, Oisans, Isère) ;
La Petite Berche, granges, et Col de la Berche, 864m (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain) ;
Les Berches, sommet, 3050m, et Col des Berches, 2936m (Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, et Valjouffrey, Valbonnais, Isère).

Diminutif avec le suffixe -et ou patronyme, par métathèse d´un sobriquet Bréchet, voir le mot régional bréchu :
Berchet, coteau (Challes-la-Montagne, Haut-Bugey, Ain) ;
Le Berchet, hameau (La Chapelle-Rambaud, Faucigny, Haute-Savoie).


Bercher, Berchiez, Berchy
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Berciacum, formé avec le suffixe -acum sur le gentilice Bercius.
Bercher, Bergie et de Berchiaco en 1154, Bercie en 1166, Bergi, Bergy et Berchie en 1223, Berchier (District de Moudon) en 1906, commune et village (District d´Echallens, Vaud) ;
Berchiez, maison isolée (Marchissy, district d´Aubonne, Vaud) ;
Berchy, lieu-dit (Pampigny, district de Cossonay, Vaud).

Bercher, Bercheren
Patronyme Bercher, soit d´un nom de métier bercher, « berger », soit de l´anthroponyme germanique *Beraht, ancien haut allemand beraht, « brillant, renommé ».
Bois Bercher, hameau, et Envers de Bois Bercher, maison isolée (Le Grand-Bornand, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Probablement de même origine :
Bercheren, anciennement Bercherant, et Bercherin en 1935, alpage (Termignon, Haute-Maurienne, Savoie).


Berchère, Berchères, Bercière, Berfière
Bergerie, endroit où l´on garde des moutons, voir Bergerie, ou par féminisation du patronyme Bercher. Plus rarement, patois bèrchère, brèchère, « large planche où l´on pose le berceau », désigne aussi la « planche mobile qu´on utilise pour traverser un torrent lorsqu´il n´y a pas de vrai pont ». On peut aussi mentionner l´ancien français berchiere, variante de verchere, verchiere, « terre attenant à la ferme », voir Verchère.
La Berchère, hameau (Saint-Sigismond, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Berchères, groupe de maisons (Malapalud, district d´Echallens, Vaud) ;
Les Berchères, maisons isolées (Chaveyriat, Dombes, Ain) ;
Les Berchères, maisons isolées (Saint-Just-de-Claix, Royans, Isère) ;
La Bercière, lieu-dit (Chesières, Ollon, district d´Aigle, Vaud).

Peut-être de même origine :
La Berfière, Berferria en 1420, La Berfière ou La Brefière en 1730, hameau (Les Contamines-Montjoie, Val Montjoie, Haute-Savoie).


Berchoux
Patronyme Berchoux, probablement de bréchu, « édenté », du germanique *brecha, « fracture ».
Berchoux, maison isolée, ancien moulin (Marboz, Bresse, Ain), et Pré Berchoux, lieu-dit voisin (Bény, Bresse, Ain) ;
L´Etang Berchoux, lieu-dit en forêt (Saint-Didier-d´Aussiat, Bresse, Ain).

Bercla, Berclaz, Bercle, Bercles
Vigne cultivée en treille, vieux français bercle « treille, vigne », latin pergula, bercula, « tonnelle », voir le mot régional berclure.
La Bercle, lieu-dit en forêt (Chavannes-des-Bois, district de Nyon, Vaud) ;
La Bercle, lieu-dit (Monthey, Valais) ;
Les Bercles, quartier de la ville de Neuchâtel.

Du patois berclia, « treille » :
Derrey la Bercla, lieu-dit (Vallon, district de la Broye, Fribourg) ;
La Berclaz, lieu-dit (Choëx, Monthey, Valais).


Béréziat
Commune et village de la Bresse (Montrevel-en-Bresse, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Berisie en 1248, Bereyssia en 1250, Bereyssiacus en 1359, Apud Bereysiacum vetus en 1401, Bereysia en 1492, d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine, peut-être *Berisiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Berisius.

Bergamins
Les Bergamins, lieu-dit de la commune de Saint-Rémy-de-Maurienne (Basse-Maurienne, Savoie), Les Bergamines en 1935, avec un patronyme Bergamin, personne originaire de Bergame, en Italie.

Berge, Berges, Bergue, Bergues
Mot générique français berge, « talus naturel, bord élevé d´un cours d´eau, d´un canal », et mot régional berge, « bord escarpé ; terrasse qu´on établit sur un terrain » [Pégorier]. Ancien français berche, « bord escarpé d´une fortification  », du latin vulgaire *barica, « bord », celtique *bargo, « berge, bord de rivière ».
Berge, ruines (Le Châtelard, Bauges, Savoie) ;
La Berge, hameau (Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise, Savoie) ;
La Grande Berge, hameau (Beaufort-sur-Doron, Beaufortain, Savoie) ;
Les Berges, hameau (La Balme de Sillingy ; Genevois, Haute-Savoie) ;
La Bergue, hameau (Cranves-Sales, Annemasse, Haute-Savoie) ;
Pont des Bergues (Genève).

Bergement
La Bergement, anciennement L´Albergement, lieu-dit de la commune de Bourg-Saint-Maurice (Tarentaise, Savoie), par mécoupure, voir Abergement.

Bergeone
La Bergeone, alpage de la commune du Pâquier (District du Val-de-Ruz, Neuchâtel), par féminisation d´un patronyme Bergeon.

Berger, Bergerandière, Bergère, Bergeret, Bergeron,
Bergerot, Bergers
Français berger, bergère, nom de métier, « celui, celle qui garde les moutons », latin vervecarius, vervecaria, de même sens.
Chalet du Berger, maison isolée (Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Croix du Berger, croix sur un sommet (Granier, Tarentaise, Savoie) ;
Plateau du Mauvais Berger, lieu-dit en montagne (Aussois, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Le Plan des Bergères, lieu-dit (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Cabane des Bergers, maison isolée (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
Croix des Bergers, croix sur une colline (Saint-François-de-Sales, Bauges, Savoie) ;
Maison des Bergers, alpage (Montvalezan, Tarentaise, Savoie).

Patronyme Berger, nom de métier, « celui qui garde les moutons » :
Berger, maison isolée, et Etang Grand Berger voisin (Saint-André-le-Bouchoux, Bresse, Ain) ;
Berger, lieu-dit, Le Mas Berger et Le Petit Berger, maisons isolées (Chalamont, Dombes, Ain) ;
Chez Berger, maisons isolées (Montendry, Val Gelon, Savoie) ;
Bois Berger, maisons isolées (Serraval, Bornes, Haute-Savoie) ;
Plan Berger, lieu-dit en montagne (La Chapelle-d´Abondance, Val d´Abondance, Haute-Savoie) ;
La Vie de Berger, lieu-dit (Mottier, Bièvre, Isère) ;
Les Bergers, hameau (Saint-Bénigne, Bresse, Ain) ;
Côtes Bergers, lieu-dit déclive (Labalme, Haut-Bugey, Ain).

Patronyme Bergeret, avec le suffixe diminutif -et :
La Croix Bergeret, lieu-dit en forêt (Saint-Pierre-de-Bressieux, Bièvre, Isère) ;
Maison Bergeret, maisons isolées (Heyrieux, Pays viennois, Isère).

Patronyme Bergeron, avec le suffixe diminutif -on :
Le Bergeron, hameau (Frontonas, L´Isle-Crémieu, Isère).

Patronyme Bergerot, avec le suffixe diminutif -ot :
Crot Bergerot, lieu-dit en forêt (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain).

Par féminisation :
La Bergère, lieu-dit (Gimel, district d´Aubonne, Vaud) ;
La Bergère, ferme isolée (Dortan, Haut-Bugey, Ain).

Par féminisation du patronyme Bergerand :
Bergerandière, massus Berseranderiis au XVème siècle, hameau (Notre-Dame-de-l´Osier, Sud du Grésivaudan, Isère).


Bergeresse, Bergerie, Bergeries, Bergière
Bergerie, abri ou pâturage pour les brebis, ancien français berchière, bas latin bercharia, bercheria, du latin berbex, variante de vervex, « mouton, bélier ». Certains de ces noms de lieu peuvent venir du patronyme Berger.
Bergerie, maison isolée (Court, district de Moutier, Jura bernois) ;
Bergerie du Bas, alpage (Lamboing, district de la Neuveville, Jura bernois) ;
Bergerie du Rey, maison isolée, d´un lieu-dit voisin (Landry, Tarentaise, Savoie) ;
Bergerie du Rif Premier, maison isolée (Allemond, Oisans, Isère) ;
La Bergerie, maison isolée (Court, district de Moutier, Jura bernois) ;
La Bergerie, hameau (La Côte-d´Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Les Bergeries, La Bergerie en 1836, hameau (Marboz, Bresse, Ain) ;
Les Bergeries, lieu-dit (Druillat, Bresse, Ain) ;
Ruisseau de la Bergière, affluent de la Baie de Montreux (Montreux, district de Vevey, Vaud).

Probablement dérivé du bas-latin berbicaritia, « lieu où l'on parque les moutons » :
Bergeresse, Bergeresses en 1339, Bergerece en 1455, lieu-dit (Boudry, Neuchâtel) ;
Bergeresse, lieu-dit (Montluel, Dombes, Ain).

Voir aussi Berchères.


Bergin
Patronyme Bergin, probablement de l´anthroponyme germanique *Bergwin, ancien haut allemand *berg, « abri, refuge », et wini, « ami ».
Bergin, Berginnum en 1314, maison isolée (Saint-Jean-de-Chevelu, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Bergin, ruines en clairière (Morillon, Faucigny, Haute-Savoie).

Bergmanda
La Bergmanda, ferme isolée de la commune de Cerniat (District de la Gruyère, Fribourg), par féminisation d´un patronyme Bergmann [Aebischer].

Bergotte, Bergou, Brego, Bregot, Bregots
D´un mot patois brego, « boue » [Aebischer], brégot, « terre humide » [Pégorier], voir Bra.
Brego, maison isolée (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Bregot, maison isolée en clairière (Rochefort, district de Boudry, Neuchâtel) ;
Bregots, maison isolée (Hauteville, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec métathèse :
Bergotte, lieu-dit, vigne (Port-Valais, district de Monthey, Valais) ;
Le Bergou, maisons isolées (Barberêche, district du Lac, Fribourg).


Berguerite
La Berguerite, maison isolée de la commune de La Roche (District de la Gruyère, Fribourg), probablement par féminisation d´un patronyme Berger.

Bériat, Beyriat
Dun nom de domaine d´origine gallo-romaine *Berriacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Berrius.
Le Bériat, hameau (Tossiat, Bresse, Ain) ;
Beyriat, aussi Beiriaz et Bériaz, Beyriaz en 1650, Beyriat sur la Carte de Cassini, Berriat en 1911, hameau (Injoux-Génissiat, Michaille, Ain).

Béridier
Colline au-dessus de Delémont (Jura), nom qui signifie en patois Beauregard [Prongué].

Bérion
Patronyme Bérion, peut-être une contraction de Bérillon, « surnom donné à un fabricant ou à un porteur de lunettes, dont les verres étaient en béryl » [Tosti].
Bérion et Sur Bérion, lieux-dits (Mionnay, Dombes, Ain).

Pour Gros, Bérion est de même origine que Berrio, « grand rocher », et désignait le promontoire rocheux qui marquait la limite entre les communes de Bessans et de Bonneval-sur-Arc ; ce lieu-dit est en fait 500m plus au Sud sur la Carte IGN :
Bériond, Bérion en 1935, lieu-dit, rocher (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).


Berlan, Berlion, Berlon
Patronymes Berlan, Berlion, Berlon, de même origine que Berle ou que Berland, ou encore du franco-provençal berlo, vieux français berle, « rejeton, rameau, tige », gallo-roman verulum.
Pra Berlan, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Le Berlion, de Berlione en 1136, Berlion en 1911, hameau (Villieu-Loyes-Mollon, Dombes, Ain) ;
Col Berlon, 3009m, Mont Berlon, 3128m, Berlon, (Bionaz, vallée d´Aoste).

Berland
Du patronyme Berland, de l´anthroponyme germanique *Beriland, « pays de l´ours », du germanique *beran, « ours », et *landa, « pays, terre ferme ».
Marais de Berland (Saint-Christophe-sur-Guiers, Chartreuse, Isère).

Berlens
Village de la commune de Mézières (District de la Glâne, Fribourg), ancienne commune, nom attesté vers 1176, Bellens en 1285, Berlin en 1577, ancien nom allemand Berlingen, nom d´origine burgonde, d´un primitif *Berilingos, « chez les Berilingi », dérivé du nom propre Berila, diminutif de Bero, du burgonde *bers, « ours » [Perrenot].

Berlincourt
Hameau jurassien de la commune de Bassecourt, district de Delémont, territorium de Berlincort en 1303, in villa Burlincort vers 1332, aussi Brelincourt en 1906, composé avec le latin cortis d´un nom propre germain Berilo, diminutif de Bero, « ours ». Selon Perrenot c´est un nom d´origine burgonde, *Borilani curtis, dérivé du nom propre Borila, diminutif du gothique baûr, germanique *buri, « fils ».

Bermond, Bermondin, Bermonts
Patronyme Bermond, variante Bermont, de l´anthroponyme germanique Bermund, ancien haut allemand bero, « ours », et *mund, « abri, protection ».
Bermond, hameau (Pallud, Combe de Savoie, Savoie) ;
Les Combes des Bermond, lieu-dit en forêt (Villarlurin, Tarentaise, Savoie) ;
Les Bermonts, hameau (Pomblière, Tarentaise, Savoie).

Patronyme Bermondin, diminutif de Bermond avec le suffixe -in :
Bermondin, maison isolée (Condeissiat, Dombes, Ain).


Bermotte
Français berme, « partie plate d´un talus », ancien français barme, « berge », emprunté du moyen néerlandais barm, « talus, bord d´une digue, d´un rempart ».
La Bermotte, avec le suffixe diminutif -otte, forêt déclive (Corbeyrier, district d´Aigle, Vaud).

Bernade, Bernades, Bernadet, Bernadieu, Bernard,
Bernarde, Bernardes, Bernardet, Bernardière, Bernardières,
Bernardin, Bernards, Bernerd
Prénom et patronyme Bernard, de l´anthroponyme germanique Berinhard, « fort comme l´ours », du germanique *beran, « ours », et *hardu, « dur, fort ».
Bernard, hameau (Villaz, Bornes, Haute-Savoie) ;
Le Bernard, hameau (La Burbanche, Bugey, Ain) ;
Bois Bernard, petite forêt (Publier, Chablais, Haute-Savoie) ;
Champ Bernard, maison isolé (Monthey, Valais) ;
Champ Bernard, Champbernard en 1935, maisons isolés (Aime, Tarentaise, Savoie) ;
Château Bernard, lieu-dit en montagne (Valloire, Maurienne, Savoie) ;
Comba Bernard, vignes (Sion, Valais) ;
Combe à Bernard, lieu-dit en forêt (Arzier, district de Nyon, Vaud) ;
L´Ile à Bernard, lieu-dit (Martigny, Valais) ;
Plan Bernard, alpage (Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Pré Bernard, maison isolée (Bussy-Chardonney, district de Morges, Vaud) ;
Les Bernards, hameau (Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Par féminisation :
La Bernarde, forêt déclive (Villeneuve, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Bernardes, lotissement (Saint-Pierre-d´Albigny, Combe de Savoie, Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Bernardière, hameau (Charavines, Pays voironnais, Isère) ;
La Bernardière, maison isolé (Sandrans, Dombes, Ain) ;
Les Bernardières, anciennement Montraillant, hameau (Saint-Avre, Maurienne, Savoie).

Patronyme Bernardet, diminutif de Bernard avec le suffixe -et :
Plat Bernardet, lieu-dit en forêt (Brénod, Haut-Bugey, Ain).

Patronyme Bernardin, diminutif de Bernard avec le suffixe -in :
Bernardin, hameau (Bilieu, Pays voironnais, Isère) ;
Les Râches Bernardin, hameau (Passy, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Par féminisation du patronyme Bernad, dérivé de Bernard par syncope :
La Bernade, hameau (Doussard, Pays de Faverges, Haute-Savoie) ;
Les Bernades, lieu-dit (Cize, Revermont, Ain).

Patronyme Bernadet, diminutif de Bernad avec le suffixe -et :
Bernadet, maisons isolées (Moye, Albanais, Haute-Savoie).

Par syncope du patronyme Bernardieu :
Le Bernadieu, Bernardieu en 1935, hameau (Lépin-le-Lac, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Patronyme Bernerd, variante de Bernard :
Le Bernerd, hameau (Saint-Béron, Vallée du Guiers, Savoie).


Berne, Bernoud, Brenoudes
De l´anthroponyme germanique Berno, de *beran, « ours ».
Berne, hameau (Saint-Maurice-de-Beynost, Dombes, Ain) ;
Chez Berne, hameau (Hotonnes, Valromey, Ain) ;
Bernoud et Le Petit Bernoud, Ecclesia de Berno au Xème siècle, Capella de Berno en 984, Ulmus de Berno en 1259, castrum et villa de Berno en 1274, Villagium Bernodi au XIIIème siècle, Bernout en 1304, Grand-Bernoud et Petit-Bernoud en 1911, hameaux (Civrieux, Dombes, Ain).

Par métathèse de Bernoudes, féminisation du patronyme Bernoud :
Les Brenoudes, Aux Bernoudes en 1587, Aux Bernaudes au XVIIème siècle, hameau (Saint-Jean-d´Arves, Arvan, Savoie).


Bernex
Probablement un ancien *Brennacum, formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne Brennus, latinisation du nom gaulois Brennos, porté par un chef gaulois, du gaulois *brenno, « corbeau ».
Bernex, Brenaicus vers l´an mil, Brenay en 1256, Berney et Birney en 1273, Bernay en 1362, Brenaz au Moyen Age, commune et village (Genève) ;
Bernex-en-Combes, quartier de Bernex (Genève) ;
Bernex, Ecclesia S. Ursi de Brenatis en 1078-1120, commune et village (Evian-les-Bains, arrondissement de Thonon-les-Bains, Haute-Savoie).

Bernin, Brégny
Noms dérivés du gentilice Brinius.

D´un ancien *[praedium] Brininum :
Bernin, Brininum et capella de Berniaco au XIème siècle, Brinninum et prior de Brigninis au XIIème siècle, commune et village du Pays grenoblois (Saint-Ismier, arrondissement de Grenoble, Isère), et castrum Brinini au XIème siècle, castrum Brigninum au XIIème siècle, château dans la même commune, voir Veyrie.

D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Briniacum, dérivé avec le suffixe -acum :
Brégny, de Briniaco [Régeste Genevois], Brignie en 1275, Brennie en 1300, hameau (Viuz-en-Sallaz, Faucigny, Haute-Savoie).


Bernoise
La Bernoise, maison isolée de la commune d´Orny (District de Cossonay, Vaud), par féminisation de Bernois, un homme originaire de Berne ou portant le sobriquet de Bernois.

Bernoux
D´un patronyme Bernoux, issu de l´ancien prénom germanique Bernwald, « celui qui règne [avec la force de l´] ours », du germanique *beran, « ours », et *valdan, « celui qui règne ».
Bernoux, lieu-dit du vignoble (Satigny, Genève) ;
Les Bernoux, Les Bernaux en 1844, Les Bernauds en 1847, hameau (Bény, Bresse, Ain).

Bernunes
Lieu-dit du vignoble de la commune de Sierre (Valais), [curtis] Bernonam en 516, avec l´anthroponyme germanique Berno, Bernon, devenu Bernonnes en 1906.

Berny
hameau de la commune d´Arenthon (Faucigny, Haute-Savoie), d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Berniacum, dérivé avec le suffixe -acum du patronyme Bernius, probablement par latinisation de l´anthroponyme germanique Berno, voir Berne.

Bérodière, Bérou, Béroud, Béroude, Bérouds
Patronymes Bérod, Bérou, Béroud, noms de métier, du patois bérou, « bélier ».
Le Bois Bérou, lotissement (Veigy-Foncenex, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Champ Bérou, hameau (Cranves-Sales, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Béroud, maisons isolées (Gryon, district d´Aigle, Vaud) ;
Plan Béroud, maison isolée (Ormont-Dessus, district d´Aigle, Vaud) ;
Les Bérouds, hameau (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Par féminisation :
La Béroude, hameau (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Bérodière, Etang Bérodière en 1857, lieu-dit (Le Montellier, Dombes, Ain).


Béroie, Berre, Berroi, Bria, Brie,
Bries, Briesses, Brieux, Briey, Briez
Mot régional savoyard berre, « terre inculte » [Pégorier], vieux français bère, ancien français bererie, berrie, brie, brye, « désert, campagne rase, campagne plate, grande plaine », roman berra, du bas latin berria, « prairie, terrain dénudé et inculte ou peu cultivé ».
Berre premier, Berre second et Berre troisième, trois hameaux (Chamoux-sur-Gelon, Val Gelon, Savoie).

Avec le suffixe collectif se rapportant à la flore -oi, -oie :
Béroie, maison isolée, Forêt de Béroie, et Haut de Béroie, lieu-dit (Bellelay, Saicourt, district de Moutier, Jura bernois) ;
Berroi, Berroix au XIXème siècle, pâturage, et Arête de Berroi, crête (Champéry, district de Monthey, Valais).

De la variante de l´ancien français brie, brye :
La Bria, maison isolée (Châtel-Saint-Denis, district de la Veveyse, Fribourg) ;
Brie, hameau (Paladru, Valdaine, Isère) ;
Chalet de Brie, maisons isolées (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud) ;
Les Bries, maisons isolées (Entremont, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Briey et Briey Dessus, Briens en 1196, Briez et Bryes en 1309, Briex en 1380, Bries en 1885, Brie et Brien en 1906, hameaux (Chalais, district de Sierre, Valais), et Briey Dessous, maison isolée (Chippis, district de Sierre, Valais) ;
Le Briez, lieu-dit (Vuadens, district de la Gruyère, Fribourg).

Avec le suffixe collectif -esse :
Les Briesses, hameau (Chermignon, district de Sierre, Valais).

De même origine ou du patronyme Brieux :
Brieux, hameau (Brangues, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Brieux, lieu-dit (Saint-Maurice-l´Exil, Pays viennois, Isère) ;
Brieux, hameau (Eclose, Pays viennois, Isère).


Bérold
Tour de Bérold, ruines d´une tour de la commune du Châtel (Maurienne, Savoie), anciennement Castrum Armelionis, puis Tour Sarrazine en 1624, aussi appelée Tour du Châtel et Tour des Sarrazins, prétendument construite par les envahisseurs sarrazins au Xème siècle, ou par le saxon Bérold, elle date en fait du XIème siècle, et est considérée comme le berceau de la famille de Savoie ; Bérold est issu de l´anthroponyme germanique Bernwald, « celui qui règne comme un ours », germanique *beran, « ours », et *valdan, « celui qui règne ».

Berolle, Bière
Bière, Bieria en 1095, Byerey en 1143, Beera en 1140-1160, Beria en 1177, Biria en 1179, Biere vers 1210, Bieri en 1212, Beria en 1278, commune et village qui se trouvent sur une plaine, le Plateau de Champagne, et Côte de Bière, forêt déclive (District d´Aubonne, Vaud), dont le nom viendrait du nom de la gens gallo-romaine Beria ou Berria, ou du bas latin berria, « prairie, terrain dénudé et inculte ou peu cultivé », voir Béroie ;
Pré de Bière, alpage (Le Chenit, Vallée de Joux, Vaud).

Diminutif de Bière avec le suffixe -ole :
Berolle, Birula en 1235, Berola et Birola en 1278, Byrolaz en 1322, Birolaz en 1453, commune et village, Côte de Berolle, forêt déclive (District d´Aubonne, Vaud).


Bérouze
Le Bérouze, hameau de la commune de Samoëns (Faucigny, Haute-Savoie), Aberossa en 1317, Albarosa en 1438, Berrosa en 1525, Berrousaz en 1651, probablement du savoyard aberà, « abreuver [le bétail] », par mécoupure.

Berret
Le Berret, maison isolée de la commune de La Roche (District de la Gruyère, Fribourg), patronyme Berret, du vieux français Berret, « béret ».

Berrier, Berrio
Patois valdôtain bèrio, « grand rocher, grosse pierre », mot d´origine pré-indo-européenne (alpine). L´un de ces lieux est mentionné comme In Valpellina lieudit in parvo Beryoz en 1500.
Berrio, maisons isolées (Valpelline, vallée d´Aoste) ;
Berrio Blanc Damon, Berrio Blanc Dèsot, alpages, nom monté au Col du Berrio Blanc, 2967m, et au Berrio Blanc, sommet, 3252m (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste) ; ces toponymes sont nommés Alpi di Berio Blanc et Monte Berio Blanc sur des cartes italiennes ;
Berrio Damont, Berrio Dèsot, Tsa de Berrio, alpages de la Comba de Berrio, parcourue par le Torrent de Berrio, nom monté au Mont de Berrio, 3075m, et au Col de Berrio, 3006m (Ollomont et Valpelline, vallée d´Aoste) ;
Berrio Noir, alpage (Avise, vallée d´Aoste) ;
Lo Berrio de la Bosse, lieu-dit (Bionaz, Valpelline, vallée d´Aoste).

Patois valdôtain berrier, « pierrier », dérivé de berrio avec le suffixe collectif -er :
Berrier, alpage, nom monté au Col de Berrier, 2636m (Bionaz, vallée d´Aoste) ;
Croix du Berrier, sanctuaire appelé maintenant Notre-Dame de la Guérison (Entrèves, vallée d´Aoste) ;
Grand Berrier, lieu-dit (Vallée de la Thuile, vallée d´Aoste).


Berruard
Probablement d´un patronyme Berruard non attesté.
Berruard, alpage, et Torrent de Berruard, dans la Combe de Berruard (Ollomont, vallée d´Aoste).

Bersend
Le Bersend, hameau de la commune de Beaufort-sur-Doron (Beaufortain, Savoie), Montbersend en 1566, d´un nom de femme germanique Bersenda [Gros].

Bertaud, Bertaux, Berthelon, Berthelons, Berthiand,
Berthioud, Berthod, Berthol, Bertholet, Bertholets,
Bertholette, Bertholle, Berthollet, Berthollets, Berthollier,
Bertholod, Bertholon, Bertholtière, Berthoud, Bertodière,
Bertodières, Bertol, Bertolène, Bertoli, Bertolinge,
Bertouda, Bertoux
Patronymes issus des anthroponymes germaniques Berthold, Bertoald, « celui qui règne avec éclat », du germanique *berhta, « brillant, renommé », et *valdan, « celui qui règne ».
Champ Bertaud, maisons isolées (Saint-Didier-de-Formans, Dombes, Ain) ;
Bois Bertaux, lieu-dit, petites forêts (Courtenay, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Bois des Bertaux, forêt (Lavars, Trièves, Isère) ;
Berthioud, maison isolée (Eclose, Pays viennois, Isère) ;
Berthod, maisons isolées (Evires, Bornes, Haute-Savoie) ;
Berthod, hameau (Quart, vallée d´Aoste) ;
En Bois Berthod, lieu-dit (Saint-Jean-le-Vieux, Haut-Bugey, Ain) ;
Essert Berthod, lieu-dit en forêt (Injoux-Génissiat, Michaille, Ain) ;
Plan Berthod, alpage (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Berthollier, hameau (La Bridoire, vallée du Guiers, Savoie) ;
Bertholod, lieu-dit où se trouve la Tour Bertholod, reste d´un château construit vers 1220 par Berthold de Neuchâtel, évêque de Lausanne [Martignier] (Lutry, district de Lavaux, Vaud) ;
Berthoud, castellum Bertoldi ducis en 1080, nom allemand Burgdorf, in oppido Burchtorff en 1236, commune et village (Berne) ;
Chez Berthoud, maisons isolées (Choisy, Annecy, Haute-Savoie) ;
Clos Berthoud, maison isolée en clairière (Bourdeau, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Roche Berthoud et Sous la Roche Berthoud, lieux-dits (Travers, district du Val-de-Travers, Neuchâtel) ;
Bertol, pâturage, Torrent de Bertol, affluent de la Borgne d´Arolla, Plans de Bertol, lieu-dit, nom monté au Col de Bertol, 3279m, au Glacier de Bertol, à la Pointe de Bertol, 2499m, et aux Dents de Bertol, 3547m (Arolla, Evolène, district d´Hérens, Valais) ;
Bertolène, hameau (Hérémence, district d´Hérens, Valais) ;
Bertoli, Au Bertoly sur la Carte Nationale, maisons isolées (Sâles, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Bois de Champ Bertoux, lieu-dit en forêt (Goncelin, Grésivaudan, Isère).

Par féminisation du patronyme Berthol :
La Bertholle, lieu-dit (Allinges, Bas-Chablais, Haute-Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Bertholtière, lieu-dit (Bizonnes, Bièvre, Isère) ;
La Bertodière, maisons isolées (Chozeau, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Les Bertodières, lieu-dit (Les Avenières, L´Isle-Crémieu, Isère).

Par féminisation patoise du patronyme Bertoud :
La Bertouda, maison isolée (Nendaz, district de Conthey, Valais).

Patronymes Bertholet, Berthollet, diminutifs de Berthol avec le suffixe -et :
Bertholet, lieu-dit (La Frette, Bièvre, Isère) ;
Bertholet, hameau (Pressins, Vallée du Guiers, Isère) ;
Les Bertholets, hameau (Le Bourget-du-Lac, Aix-les-Bains, Savoie) ;
Berthollet, hameau (La Motte-Servolex, Chambéry, Savoie) ;
Les Berthollet, maison isolée (Saint-Jean-de-Couz, Chartreuse, Savoie) ;
Les Berthollets, maisons isolées (Bourget-en-Huile, Val Gelon, Savoie).

Par féminisation du patronyme Bertholet :
Bertholette, lieu-dit (Rougemont, district du Pays-d´Enhaut, Vaud).

Patronymes Berthelon, diminutifs de Berthol ou de Berthe avec le suffixe -on :
Berthelon, maisons isolées (Relevant, Dombes, Ain), et
Les Mures de Berthelon, maisons isolées voisines (Châtillon-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
Bief Berthelon, cours d´eau (Saint-Julien-sur-Veyle, Dombes, Ain) ;
Closures Berthelon, lieu-dit (Manziat, Bresse, Ain) ;
Les Berthelons, lieu-dit (Viriat, Bresse, Ain).

Patronyme Bertholon, diminutif de Berthol avec le suffixe -on :
Bertholon, lieu-dit (Mionnay, Dombes, Ain) ;
Bertholon, hameau (Pommier-de-Beaurepaire, Bièvre, Isère) ;
Le Bertholon, hameau (Oytier-Saint-Oblas, Pays viennois, Isère) ;
Maison Bertholon, hameau (Charantonnay, Pays viennois, Isère).

Probable nom d´origine burgonde formé avec le suffixe -inge :
Bertolinge, maison isolée (Monthey, Valais).

Probablement dérivé de l´anthroponyme germanique Bertoald :
Monts Berthiand, 800m, in monte supra Bertuans en 1483, Col de Berthiand, 780m, nom monté du hameau Berthiand, Bertiand en 1808, Granges Bertiant en 1843, Berthiand en 1887, Les Granges de Berthians en 1911, maisons isolées, et Le Berthiand, Bertuans en 1483, le Bertiand en 1808, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Bertoldingos, « chez les Bertoldingi », dérivé du nom propre Bertoald [Perrenot] (Nurieux-Volognat, Haut-Bugey, Ain).

Voir aussi Coberthoud, Monberthoud, Plat Berthoud, Riau Berthoud.


Berte, Berteu, Berthas, Berthaz, Berthe,
Bertheux, Berti
Du patois berthe, bertho, « fragile », pourrait désigner des terrains instables, en particulier des régions de schistes ou de flyschs [Jaccard]. Certains de ces noms peuvent aussi être des patronymes issus du prénom Bertha, Berthe, du germanique *berhta, « brillant, renommé ».
La Berthe ou La Berte, anciennement Berthaz, sommet, 1992m (Champéry, district de Monthey, Valais, et Vallée de la Manche, Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Berte, hameau (Trient, district de Martigny, Valais).

Avec les suffixes collectifs -et, -y, et la forme patoise -a :
Le Plan des Berthas, hameau (Manigod, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
La Berthaz, alpage (Demi-Quartier, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Berti ou Berty, petite éminence, anciennement En Berthy (Noréaz, district de la Sarine, Fribourg).

Avec les suffixes -eu, -eux :
Berteu, maisons isolée (Troistorrents, district de Monthey, Valais) ;
Bertheux, lieu-dit (Troistorrents, district de Monthey, Valais).


Bertet, Berthet, Bertillière, Bertin, Bertine,
Bertinière
Patronymes Bertet, Berthet, Bertil, Bertin, diminutifs du patronyme Bert ou hypocoristiques de patronymes commençant ou se terminant avec le terme bert, du germanique *berhta, « brillant, renommé », comme Bertrand, Albert, Robert, etc.

Patronyme Bertet, avec le suffixe diminutif -et :
Bertet, maisons isolées (Verel-de-Montbel, vallée du Guiers, Savoie) ;
Le Bertet, forêt déclive (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Fontaine Bertet, source (Verjon, Bresse, Ain) ;
Tour Bertet, lieu-dit (Vernas, L´Isle-Crémieu, Isère) ;
Les Bertets, maisons isolées (Sainte-Marie-d´Alvey, vallée du Guiers, Savoie).

Patronyme Berthet, variante de Bertet ou diminutif de Berthe avec le suffixe -et :
Berthet, hameau (Bellecombe-en-Bauges, Bauges, Savoie) ;
Le Berthet, hameau (Faramans, Bièvre, Isère) ;
Bois Berthet, forêt (Saint-Paul, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Chez Berthet, hameau (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Côte Berthet, maisons isolées (Yenne, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
Plan Berthet, lieu-dit en forêt (Saint-Jean-de-la-Porte, Combe de Savoie, Savoie) ;
Grande Rippe Berthet, lieu-dit en forêt (Sermoyer, Bresse, Ain) ;
Les Berthets, maisons isolées (Marlens, Pays de Faverges, Haute-Savoie).

Patronyme Bertil, avec le suffixe diminutif -in :
La Bertillière, hameau (Cruzilles-lès-Mépillat, Bresse, Ain).

Patronyme Bertin, avec le suffixe diminutif -in :
Bertin, lotissement (Oytier-Saint-Oblas, Pays viennois, Isère) ;
Aiguille de Bertin, 2809m (Orelle, Maurienne, Savoie) ;
La Caille et Champ Bertin, lieu-dit en forête (Crempigny-Bonneguête, Albanais, Haute-Savoie) ;
Champ Bertin, lieu-dit (Bernin, Grésivaudan, Isère) ;
Etang Grand Bertin et Etang Petit Bertin, étangs (Saint-Marcel, Dombes, Ain) ;
Mas Bertin, maison isolée (Villereversure, Revermont, Ain) ;
Pré Bertin, maison isolée en clairière (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie).

Par féminisation du patronyme Bertin :
La Bertine, hameau (Colombe, Bièvre, Isère).

Avec le suffixe de propriété -ière :
La Bertinière, maison isolée, et Ruisseau de la Bertinière, affluent du ruisseau de Pra Bourg (Novalaise, Avant-Pays savoyard, Savoie) ;
La Bertinière, La Bertiniere en 1650, hameau (Hauteville-Lompnes, Bugey, Ain).


Berthier, Berthière
Patronyme Berthier, de l´anthroponyme germanique Berhthari, « le guerrier renommé », du germanique *berhta, « brillant, renommé », et *harja, « guerrier ».
Le Berthier, hameau (Saint-Savin, La Tour-du-Pin, Isère) ;
Ferme Berthier, ferme isolée (Royas, Pays viennois, Isère) ;
Maison Berthier, maison isolée (Châtonnay, Pays viennois, Isère) ;
Grand Berthier, lieu-dit (Saint-Etienne-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
Petit Berthier, maisons isolées (Saint-Geoirs, Bièvre, Isère) ;
Les Berthiers, lieu-dit (Bény, Bresse, Ain).

Par féminisation d´un patronyme Berthier attesté dans la région :
La Grande Berthière, maison isolée (Cernier, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel) ;
La Petite Berthière, maison isolée (Chézard-Saint-Martin, district du Val-de-Ruz, Neuchâtel).


Bertigny, Bretiège, Bretigny, Brétigny, Bretigny-sur-Morrens,
Britanières, Burtignière, Burtigny
De [fundus] Britiniacus, domaine d´un gallo-romain *Britinnius, apparenté aux cognomens Brittius, Brittus attestés, nom formé avec le suffixe -acus [Stadelmann].
Bertigny, Britiniaco en 1162, Britiniei en 1172, Britignye en 1373, Britignie en 1402, nom allemand Breitenach, Britinach en 1449, Brittenach en 1578, Britenach en 1638, faubourg de Fribourg (Villars-sur-Glâne, district de la Sarine, Fribourg) ;
Bertigny, Britignye en 1445, Bertignie en 1668, ancien nom allemand Brittenach en 1555, hameau (Pont-la-Ville, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Bretiège, Britinie en 1142, Britelgio en 1148, Britillo en 1182, Bertièges et Briterillas en 1255, nom allemand Brüttelen, commune et village (District de Cerlier, Berne) ;
Bretigny, Britinei en 1142, Britignie en 1224, lieu-dit (Saint-Barthélemy, district d´Echallens, Vaud) ;
Bretigny-sur-Morrens, Bructignie en 1177 (District d´Echallens, Vaud) ;
Brétigny, Britignis en 1332, Britigner en 1397, Britignez en 1528 (Moëns-Prévessin, Pays de Gex, Ain) ;
Chemin des Britanières, Brittenaco en 1313, puis Britagnie, Britanier, Bretagne et Bretaigne, nom allemand Brittenach (Evilard, district de Bienne, Jura bernois) ;
La Burtignière, dérivé du nom de la commune de Burtigny, avec le suffixe de propriété -ière, ferme isolée (Le Brassus, district de la Vallée, Vaud) ;
Burtigny, Britiniacum en 1144, Brettignei en 1145, Bructignie en 1177, Britinie en 1235, Brigtinyer et Britinier en 1276, Brugtignie vers 1300, Cura de Britignie vers 1344, Brutignier en 1392, Brutigny et Brutignyez en 1527, aussi Bretignie et Britignier [Régeste Genevois], commune et village (District de Rolle, Vaud).

Bertrand, Bertrandières, Bertrands
Patronyme Bertrand, de l´anthroponyme germanique Berthramm, de l´ancien haut allemand beraht, « brillant, renommé », et hramm, « corbeau ».
Bertrand, alpage (Valmeinier, Maurienne, Savoie) ;
Bertrand, lieu-dit (Leyssard, Haut-Bugey, Ain) ;
Bertrand, hameau, et Ruisseau de Bertrand (Châtenay, Chambaran, Isère) ;
Le Bertrand, maisons isolées (Chasselay, Sud du Grésivaudan, Isère) ;
Bois Bertrand, lieu-dit en forêt (Vieu-d´Izenave, Haut-Bugey, Ain) ;
Ferme Bertrand, ferme isolée (Le Grand-Abergement, Valromey, Ain) ;
Fontaine Bertrand, source (Gresse-en-Vercors, Vercors, Isère) ;
Les Bertrands, hameau (Ayn, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Avec le suffixe de propriété -ière :
Les Bertrandières, les bertrandieres en 1474, maisons isolées (Condeissiat, Dombes, Ain).


Berze
Lieu-dit des Mayens-de-Chamoson (Chamoson, district de Conthey, Valais), variante patoise de brèche, par métathèse, voir Berches [Jaccard].

Besace, Besaces
Français besace, « sac ouvert en long par le milieu et fermé aux deux bouts de façon à former deux poches quand on le porte jeté sur l´épaule », bas latin bisaccia, latin bisaccium, « double sac ».
La Besace, La Besaci en 1355, hameau (Saint-Etienne-sur-Reyssouze, Bresse, Ain) ;
Les Besaces, lieu-dit (Vallon, district de la Broye, Fribourg) ;
Les Besaces, lieu-dit (Crottet, Bresse, Ain).

Besencens
Hameau fribourgeois du district de la Veveyse, ancienne commune, Besencens et Besences au XIIème siècle, Bessensen en 1299, Besances en 1668, Bésançin en 1755, et aussi Bezensens, Bezencens et Bessensens, nom d´origine burgonde.

Beseneins, Bézenans
Beseneins, écart, et Château de Beseneins-en-Dombes, ancienne seigneurerie de Beseneins ou Bézenin avec poype et château fort, sur la commune de Saint-Étienne-sur-Chalaronne (Dombes, Ain), Basenenc ou Basinenc en 947, Basenens en 1049-1109, Baisenens en 1096-1124, Beyzeneins en 1329, Bessenens en 1475, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Basiningos, « chez les Basiningi », dérivé du nom propre Baswin [Perrenot].

Probablement de même origine :
Bézenans, Bézenan sur la Carte de Cassini, Bezanan en 1847, hameau, et Le Bézenans, cours d´eau affluent du Renon (Saint-Germain-sur-Renon, Dombes, Ain).


Bésent, Bésentet, Bésin, Bezan
Noms d´origine burgonde, probablement du nom propre Baso, voir Basens.
Bésent, De Besent en 1189, Besant en 1439, puis Besens, Besan au XVIIIème siècle, Besent en 1845, Besens en 1911, hameau (Foissiat, Bresse, Ain) ;
Bezan, Besans en 1480, Besan au XVIIIème siècle, Besans en 1911, hameau (Savigneux, Dombes, Ain).

Diminutif de Bésent avec le suffixe -et :
Bésentet, hameau, et Bief de Bésentet, canal (Foissiat, Bresse, Ain).

Peut-être de même origine :
Bésin, lieu-dit (Fahy, district de Porrentruy, Jura).


Bessanaise, Bessanèse, Bessans
Bessans, commune et village de la Maurienne (Lanslebourg-Mont-Cenis, arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, Savoie), de Bezano en 1242, Terra Beczani en 1310, Apud Becsanum en 1357, Beçanum en 1358, Apud Beczanum et Locus Beciani en 1444, Bessans en 1580, d´un patronyme Bessan selon Gros, ou d´un nom de domaine d´origine gallo-romaine *Bessianum, dérivé du gentilice Bessius, peut-être de l´ethnonyme Bessus, « Besse », d´un peuple de Thrace, avec le suffixe -anum.

D´un adjectif issu de Bessans :
La Bessanaise, maison isolée (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie) ;
La Bessanèse, forme italianisée, sommet, 3592m, et Col de la Bessanèse, 3238m (Frontière italo-française, Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).


Besse, Besso, Besson, Bessons
Patois masculin besso, besson, « jumeau », féminin bessè, « jumelle », vieux français besse, « jumeau », latin bissius, « double », de bissiare, « bifurquer ».
Arête de la Besse, crête, 2205m (Sallanches, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Crêta Besse, sommet, 2696m (Arbaz et Savièse, district de Sion, Valais) ;
Le Larze Besse, pâturage (Isérables, district de Martigny, Valais) ;
Besso, sommets, 3658 et 3668m, nom descendu au Glacier du Besso (Zinal, Val d´Anniviers, Valais) ;
Le Besson, cours d´eau affluent de l´Eau Noire, jumeau de la Rasse (Finhaut, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Bessons, deux lacs voisins (Bessans, Haute-Maurienne, Savoie).

Voir aussi Pierrabessy, Torbesse.


Bessens, Bessinge, Bissinges
Noms d´origine burgonde, probablement dérivés d´un primitif *Bissingos, « chez les Bissingi », dérivé du nom propre Bisso, radical bisa, « qui s´efforce » [Perrenot].
Bessens, lieu-dit (Pampigny, district de Cossonay, Vaud) ;
Bessinge, hameau (Vandoeuvres, Genève) ;
Bissinges, lieu-dit, et Gros Bissinges, hameau, Bissingis en 1419, Bissinge en 1430 (Publier, Chablais, Haute-Savoie).

Bessins
Commune et village du Chambaran (Saint-Marcellin, arrondissement de Grenoble, Isère), Baisin et villa Baisino au XIème siècle, capella de Baissino au XIVème siècle, du nom de personne romain Bassinus, avec un pluriel tardif [Nègre 1990].

Besson, Bessonne, Bessonnes, Bessonnet
D´un patronyme Besson, d´un sobriquet issu du patois masculin besson, « jumeau » ou du nom de métier en ancien français besson, « pionnier, celui qui remue la terre avec une besse (bêche) ».
Besson, maisons isolées en clairière (Conthey, Valais) ;
Besson, lieu-dit (Cornier, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Chez Besson, maisons isolées (Mieussy, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Crête à Besson, lieu-dit (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Essert Besson, maisons isolées en clairière (Essert-Romand, vallée de la Dranse, Haute-Savoie) ;
Les Bessons, hameau (La Chapelle-du-Mont-du-Chat, Aix-les-Bains, Savoie).

Par féminisation :
La Bessonne, maisons isolées (Lignerolle, district d´Orbe, Vaud) ;
Les Bessonnes, maison isolée (Villars-Burquin, district de Grandson, Vaud).

D´un patronyme Bessonnet, avec le suffixe diminutif -et :
Bessonnet, hameau, et Bois de Bessonnet, petite forêt (Seynod, Annecy, Haute-Savoie).


Bet
D´un mot patois savoyard , « bout, pointe, extrémité, sommet » [Viret].
Le Bet, lieu-dit en forêt (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Pointe de Sans Bet, 2240m, « sans bout », pour évoquer une montée interminable (Sixt-Fer-à-Cheval, Faucigny, Haute-Savoie).

Bétchailat
Le Bétchailat, lieu-dit de la commune de Bressaucourt (District de Porrentruy, Jura), peut-être du patois , « beau », et d´un ancien patronyme Chailat, que l´on retrouve dans Chez Chailat, localité des Bois (District des Franches-Montagnes, Jura).

Bété, Bétés, Bétets, Betex, Bétex,
Bettaix, Betté, Bettelien, Betterand, Bettes,
Bettex, Bettey, Bettez, Bettières, Bettines
Ces noms dérivent du patois betai, « boue, fange, bourbier, flaque d´eau », betaire, « endroit bourbeux, fondrière », d´une racine bett-, « creux, boue », de l´ancien français boete, « boue ».
Les Bettes, lieu-dit (Vallon de Bérard, Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Les Bettes, maisons isolées, et Sur les Bettes, lieu-dit (Thusy, Albanais, Haute-Savoie).

Noms collectifs issus du latin populaire betellum, « bourbier », avec les suffixes collectifs -aix, -é, -et, -ex, -ey, etc. :
Le Bété et Le Bété d´en Haut, hameaux (Mont-Saxonnex, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Bétés, ruines, et Ruisseau des Bétés, affluent du Foron du Reposoir (Le Reposoir, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Les Bétets, alpage, nom monté au Col des Bétets, 1602m
Betex, maisons isolées (Mûres, Albanais, Haute-Savoie) ;
Le Bétex, alpage (Le Bouchet, Bornes-Aravis, Haute-Savoie) ;
Le Bettaix, hameau (Les Menuires, Saint-Martin-de-Belleville, Haute-Tarentaise, Savoie) ;
Le Betté, alpage (Villars-sous-Mont, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg) ;
Les Betté, ruines (Saint-Sigismond, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bettelien, alpage (Val-d´Illiez, district de Monthey, Valais) ;
Bettex, alpage (Avise, vallée d´Aoste) ;
Prés Bettex, lieu-dit (Saint-Légier-La-Chiésaz, district de Vevey, Vaud), mais Bettex est aussi un patronyme ;
Le Bettex, hameau (Saint-Gervais, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bettey, hameau (Les Houches, vallée de Chamonix, Haute-Savoie) ;
Les Bettez, maison isolée en clairière (Praz-sur-Arly, Haut-Faucigny, Haute-Savoie).

Noms collectifs dérivés avec les suffixes -erand, -ière, patois betaire, « endroit bourbeux, fondrière » :
Le Betterand, maisons isolées, et Nant Betterand, cours d´eau (Vallorcine, vallée de l´Eau Noire, Haute-Savoie) ;
Les Bettières, hameau (Saint-Gervais-les-Bains, Haut-Faucigny, Haute-Savoie) ;
Les Bettières, hameau (Peisey-Nancroix, Tarentaise, Savoie).

Avec le suffixe diminutif -ine :
Bettines, hameau (Bavois, district d´Orbe, Vaud).


Béthanie
Lieu-dit de la commune de Châbles, district de la Broye (Fribourg), probablement une appellation récente rappelant la ville où aurait eu lieu la célèbre multiplication des pains des Evangiles, nom qui signifie en hébreu « Chambre de Dieu ».

Betheneins
Hameau de la commune de Montceaux (Thoissey, Dombes, Ain), in agro Betense en 987-994, Betenens en 1250, Bethenens en 1285, nom d´origine burgonde qui dériverait d´un primitif *Betiningos pour *Betuiningos « chez les Betuiningi », dérivé du nom propre Betuin [Perrenot], germanique *bedjan, « prier, demander ».

Béthusy
Nom de domaine d´origine gallo-romaine *Bitutiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Betutius.
Béthusy, Bitusiacum en 906, Betusie en 1220, Bitusie en 1223, Bettusie en 1237, quartier et château (Lausanne, Vaud) ;
Béthusy, hameau (Bretigny-sur-Morrens, district d´Echallens, Vaud).

Bétiers
Ruisseau des Bétiers, cours d´eau de la commune de Bons-en-Chablais (La Côte en Chablais, Haute-Savoie), soit de bestier, ancien français besterie, bestrie, « bétail », soit d´un patronyme Bestier, de même origine.

Bétons, Betton, Bettonet
Betton, Ecclesia de Bitumine en 1103, Ecclesia del Beton en 1264, Abbatia Betonis en 1294, Domus Bituminis en 1269, Bethone en 1346, Bethon et Beton au XVIIIème siècle. Les formes anciennes pourraient faire croire que le nom du village dérive du latin bitumen, « bitume », mot qui a aussi donné béton. Selon Gros, il n´y a pas de bitume sur cette commune, et le nom Betton dérive d´un patronyme Beto, Betto attesté dès le XIIème siècle, et les formes anciennes sont des interprétations erronées.
Bettonet, Bethonetum en 1295, Bituneto en 1312, Butoneto en 1444, diminutif de Betton, hameau qui forme avec Betton le village et la commune de Betton-Bettonet (Chamoux-sur-Gelon, arrondissement de Chambéry, Savoie) ;
Le Betton, maison isolée (Betton-Bettonet, Val Gelon, Savoie) ;
La Pierre Betton, lieu-dit en forêt (Sainte-Marie-de-Cuines, Maurienne, Savoie).

Probablement de même origine avec une remotivation tardive :
Les Bétons, Beton et villa de Betonibus au XIVème siècle, Les Betones au XVIIIème siècle, Les Bettons en 1921, hameau (Saint-Martin-de-la-Cluze, Trièves, Isère).


Bettant, Bettens
Noms d´origine burgonde, dériveraient d´un primitif *Betingos, « chez les Betingi », dérivé du nom propre Beto, forme populaire de Adalbert, « brillant par [sa] noblesse », du burgonde *aþals, « noble », germanique *aþala, « [noble] lignée » et du germanique *berhta, « brillant, célèbre » [Perrenot].
Bettant, Betans en 1344, Bettans en 1383, Betan au XVIIIème siècle, Bettan en 1850, Bettant en 1876, Bettans en 1911, commune et village (Ambérieu-en-Bugey, arrondissement de Belley, Ain) ;
Bettens, où se trouvent des vestiges burgondes, Betanis en 1141, Betens en 1142, Bitens en 1145, Bectens en 1149, Beteins en 1228, Bessens en 1235, Betteyns en 1273, commune et village (District de Cossonay, Vaud) ;
Bettens, Batentes en 1115, hameau (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Champ Bettens, peut-être par un patronyme, maisons isolées (Gorgier, district de Boudry, Neuchâtel).

Bettefontaine
Lieu-dit de la commune de Boudry (Neuchâtel), Betefontainne et Bethefontainne en 1441, Betefontayne en 1509, Bettefontaine en 1587, composé de Bette et de Fontaine.

Beuchat
Patronyme jurassien Beuchat, probablement de même origine que Beucheu.
Le Beuchat, maison isolée (Corgémont, district de Courtelary, Jura bernois).

Beucheu, Beuchille
Du patois jurassien beûtche, « brin de paille », ou beûtchïn, « pomme sauvage », ou encore beutchion, « résine de sapin » [Prongué].
Beucheu, forêt (Undervelier, district de Delémont, Jura) ;
La Beuchille, hameau (Delémont, Jura).

Beuclair
Prés Beuclair, maison isolée de la commune d´Eschert (District de Moutier, Jura bernois), avec un patronyme Beuclair qui signifierait « boeuf clair ».

Beucle
Ce nom désigne probablement un endroit défriché par le feu, voir Buclon. Il peut aussi dériver du germanique *buska, « bois ».
Le Beucle, forêt déclive (Souboz, district de Moutier, Jura bernois) ;
Le Beucle, lieu-dit en forêt déclive (Corcelles, district de Moutier, Jura bernois).

Beudon
Beudon, hameau de la commune de Fully (District de Martigny, Valais), vignes, et Forêt de Beudon, probablement avec un suffixe dérivé de dunum, « forteresse », le premier terme étant indéterminé.

Beuge
Ce nom pourrait venir de l´allemand Beuge, « courbe, coude ».
La Grande Beuge, dans un méandre du Doubs (Les Planchettes, district de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel).

Beugeant
Col de Beugeant, 2807m, Glacier de Beugeant, d´après un mot patois signifiant « qui bouge » [Boyer] (Aiguilles Rouges, vallée de Chamonix, Haute-Savoie).

Beulaz, Beule, Beules, Beulet, Beulets,
Beulle, Beuloz
Patois savoyard beulo, « sourdre, jaillir », beula, « tertre, butte » [Künzi 1997], pourrait venir du germanique *buhila, « colline, bosse ».
Le Beulaz, maison isolée (Burdignin, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Beule, petit bois (Larringes, Chablais, Haute-Savoie) ;
Le Beule, alpage (Samoëns, Faucigny, Haute-Savoie) ;
Bois du Creux de Beule, lieu-dit en forêt (Saint-Cergues, la Côte en Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Beules, colline (Bogève, Vallée Verte, Haute-Savoie) ;
Les Beuloz, quartier (Le Praz de Lys, Taninges, Faucigny, Haute-Savoie).

Peut-être de même origine :
Le Beulle, maisons isolées (Péron, Pays de Gex, Ain).

Patois savoyard beulet, « tronc d´arbre évidé servant de fontaine dans les alpages » :
Le Beulet, quartier (Saint-Jean, Genève) ;
Beulet, maisons isolées dans les vignes (Ayent, district d´Hérens, Valais) ;
Les Beulets, hameau (Saint-Jeoire, Faucigny, Haute-Savoie).


Beunaz, Beune, Boennes, Boine, Bone,
Borna, Borne, Bornery, Bornes, Bornières,
Bouenes, Bouenna, Bounnaz, Bunaz
Borne, pierre plantée pour marquer la limite d´un terrain, d´un territoire. Ancien français bodne, bone, bonne, borne, bosne, « borne », latin médiéval butina, « arbre frontière », bas latin et gaulois bodena, bodina, « borne de frontière, limite », issu du gaulois budina, « troupe (qui garde la frontière) ».

Français borne, dès le XIIème siècle, emprunté au picard :
La Borne, En les Bonnes en 1401, hameau (Dommartin, Bresse, Ain) ;
Borne des Trois Cantons, à la limite des cantons de Brénod, Champagne-en-Valromey et Hauteville-Lompnes (Champdor, Hauteville-Lompnes et Ruffieu, Bugey, Haut-Bugey et Valromey, Ain) ;
Borne des Trois Jorats, à la limite du Jorat de l´Evêque (District d´Oron), du Jorat d´Echallens (District d´Echallens) et du Jorat lausannois (District de Lausanne) ;
Borne des Trois Puissances, lieu-dit en forêt, ancienne frontière entre la Suisse, la France et l´Allemagne après le traité de Francfort de 1871, mise en place en 1890 (Beurnevésin, district de Porrentruy, Jura) ;
La Haute Borne, auberge (Delémont, Jura) ;
La Grande-Borne ou La Grand´Borne, point frontière situé entre Sainte-Croix et Les Fourgs (La Chaux, Sainte-Croix, district de Grandson, Vaud) ;
Les Bornes, hameau (Damvant, district de Porrentruy, Jura) ;
Quatre Bornes, lieu-dit (Sonvilier, district de Courtelary, Jura bernois) ;
Les Trois Bornes, lieu-dit en forêt (Ville de Neuchâtel).

Ancien français bone, « borne » :
Bone en Bez Dessous et Bone en Bez Dessus, maisons isolées (Glovelier, district de Delémont, Jura).

Par métaphore, « sommet qui marque une limite » :
Folliu Borna, sommet, 1849m, à la limite de Fribourg et Vaud (Albeuve, Haut-Intyamon, district de la Gruyère, et Les Paccots, district de la Veveyse, Fribourg) ;
La Borne, sommet, 2367m (Massif des Diablerets, Vaud).

Patois romand boënne :
Les Boennes, forêt (La Brillaz, district de la Sarine, Fribourg) ;
Es Bouenes, hameau sur la frontière (Bure, district de Porrentruy, Jura) ;
Refuge de la Bouenna, maison isolée (Pampigny, district de Cossonay, Vaud).

Patois beuna, bouèna, bouna, « borne, limite » :
La Beunaz, hameau, et Lac de la Beunaz, étang (Saint-Paul-en-Chablais, Chablais, Haute-Savoie) ;
La Beune, lieu-dit (Massongex, district de Saint-Maurice, Valais) ;
Les Bounnaz, alpage (Taninges, Faucigny, Haute-Savoie) ;
La Bunaz, colline, 933m (Arbusigny, Genevois, Haute-Savoie) ;
Les Bunaz, hameau (Baneins, Bresse, Ain).

Patois neuchâtelois boine :
Jardin de la Boine (Ville de Neuchâtel).

Peut-être issu de borne, éventuellement par un patronyme Bornier, nom de métier, « celui qui place des bornes », et par féminisation de Bornier :
Bornery, hameau (Tournon, Combe de Savoie, Savoie) ;
Aux Bornières, lieu-dit (Virieu-le-Petit, Valromey, Ain) ;
Nant des Bornières, cours d´eau affluent du Chéran (Boussy, Albanais, Haute-Savoie).


Beurné
Patois jurassien beurné, « eau, fontaine, ruisseau », voir Borgne.
Fin des Beurnés (Courrendlin, district de Delémont, Jura).

Beurnevésin
Commune et village jurassiens du district de Porrentruy, Brunnevisin en 1211, Burnevison en 1290, Burnevesin en 1343, Beurnevaisin en 1906, ancien nom allemand Brischwiler. Signifie peut-être « la fontaine voisine » ou « voisin de la fontaine », voir Beurné et Vesin.

Beurre
Peut-être une remotivation de Teurre, « sommet, colline, éminence », ou une allusion à la « fleur de beurre », un des noms vernaculaires de la renoncule âcre (Ranunculus acris L.), appelée auss « bouton-d´or ».
Le Char du Beurre, sommet (Les Saisies, Hauteluce, Beaufortain, Savoie) ;
Homme de Beurre, sommet, 2268m (Col de la Madeleine, chaîne de la Lauzière, Savoie) ;
Nant du Beurre, cours d´eau (La Léchère, Tarentaise, Savoie) ;
Tête de Beurre, éminence (Saint-Jeoire-Prieuré, Chambéry, Savoie).

Beurrier
Le Beurrier, hameau de la commune des Abrets (Vallée du Guiers, Isère), terrirorium de Beureri et Beureria au XIVème siècle, nom issu d´un patronyme Beurerus.

Beuseraine
Lieu-dit de la commune de Montsevelier (District de Delémont, Jura), pourrait dériver du mot régional beuse, « bouse de vache », avec le suffixe -aine, et désigner un lieu boueux.

Beuson, Beusson
Probablement d´un anthroponyme germanique comme Bozon.
Beuson, Bousun en 1220, Bouson en 1227, hameau (Nendaz, district de Conthey, Valais) ;
Beusson, lieu-dit dans les vignes (Premploz, Conthey, Valais).

Beusses
Patois jurassien beusse, « petite fille » [Prongué].
Les Beusses, lieu-dit (Lajoux, district des Franches-Montagnes, Jura) ;
Combe des Beusses, lieu-dit (Saulcy, district de Delémont, Jura).

Beuvoir, Bevay, Bevères, Beveret, Béveriers,
Bèveron, Bevey, Béviau, Béviaux, Bévière,
Bevières, Bévieur, Bévieux, Bévoué, Bévron,
Bévy, Beyvière
Soit un abreuvoir, voir Abériaux, soit un dérivé du bas latin bevium, beium, « lit de rivière, canal, ruisseau », voir Bedeyre.

Noms formés avec les suffixes -au, -aux, -eux :
Béviau d´en Bas et Béviau d´en Haut, fermes isolées (Château-d´Oex, Pays-d´Enhaut, Vaud) ;
Les Béviaux, alpage (Les Avants, Montreux, district de Vevey, Vaud) ;
Le Bévieux, hameau (Bex, district d´Aigle, Vaud) ;
Le Bévieur, Le Bévieur en 1788, Le Bévieux en 1911, hameau (Jujurieux, Haut-Bugey, Ain) ;
Les Bévieux, maison isolée (Habère-Poche, Vallée Verte, Haute-Savoie).

Dérivés avec les suffixes indiquant une caractéristique -ier, -ière, etc., ou l´endroit où se fait une action -oir :
Le Beuvoir, lieu-dit (Chancy, Genève) ;
Les Bevères, hameau (Marin, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Les Béveriers, maison isolée (Pralognan-la-Vanoise, Vanoise, Savoie) ;
Beviere en 1847, La Beyvière en 1911, et La Grande Bévière, Grande Beviere sur la Carte de Cassini, hameaux (Châtillon-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
La Bévière, La Beiviere sur la Carte de Cassini, La Beyvière en 1911, hameau, et Bois de la Bévière (Saint-Etienne-du-Bois, Revermont, Ain) ;
Moulin de la Bévière, La bévière, moulin en 1847, ancien moulin (Malafretaz, Bresse, Ain) ;
La Bévière, cours d´eau affluent du Vion (Massongy, Bas-Chablais, Haute-Savoie) ;
Bevières, maison isolée (Givrins, district de Nyon, Vaud) ;
Bevay, lieu-dit (Meillonnas, Revermont, Ain) ;
Moulin de Bevey, moulin (Cormoz, Bresse, Ain) ;
Bévy ou Beyvier, Baivers en 1214, Beivers en 1252, Bayvier et Beyvier en 1447, hameau (Marsonnas, Bresse, Ain) ;
La Grande Beyvière, Grande Beviere au XVIIIème siècle (Carte de Cassini), et La Petite Beyvière hameaux (Châtillon-sur-Chalaronne, Dombes, Ain) ;
La Beyvière, La Beyvieri en 1378, Bayveria en 1468, La Beyviere en 1650, ancien fief (Malafretaz, Bresse, Ain).

Diminutif avec le suffixe -et :
Le Beveret, cours d´eau affluent de la Sarine (Estavannens, Bas-Intyamon, district de la Gruyère, Fribourg).

Diminutifs avec le suffixe -on :
Alpage de Bèveron (Mollens, district de Sierre, Valais) ;
Bévron, alpage (Mollens, district de Sierre, Valais).

Forme patoise :
Le Bévoué, cours d´eau affluent de la Menoge (Villard, Vallée Verte, Haute-Savoie).


Beuye
Le Beuye, lieu-dit de la commune de Lugnez (District de Porrentruy, Jura), probablement un sobriquet, cf. le patois comtois beuyot, « personne peu maligne, imbécile, idiote ».

Bevaix
Commune et village neuchâtelois du district de Boudry, in villa Bevacensi en 998, Bevat en 1092, cellam Bethuatiam en 1049, Betuaci en 1139, Bevais en 1142, Bevaz en 1258, Bevex en 1268, Bevay en 1280, Bevays en 1310, Beveyz en 1321, nom d´origine inconnue.

Bévenais
Commune et village de la Bièvre (Le Grand-Lemps, arrondissement de la Tour-du-Pin, Isère), Beuvenais au XIIIème siècle, Bovenays, ecclesia de Bevenays et Beveners au XIVème siècle, ecclesia Bevenisii au XVème siècle, Beveneydum au XVIème siècle, pourrait venir du latin bovinus, « relatif aux bovins ».

Bévent
Probablement « beau vent », composé de « vent » avec le patois , « beau ».
Bévent, hameau (Courtételle, district de Delémont, Jura) ;
Le Bévent, hameau (La Roche, district de la Gruyère, Fribourg).

Bevernec
Lieux-dits des la communes d´Evolène et de Vernamiège (District d´Hérens, Valais), probablement par composé du patois , « beau », et de Vernec.

Bévilard
Commune et village du district de Moutier (Jura bernois), dont le nom latin Belini Villa rappelle le culte du dieu celte du Soleil Belenos. Ce nom est devenu Beviler en 1181, Bevilar en 1182, Betviler en 1225, Buelert en 1237, Befelier en 1250, Beivilar en 1263 et Bellvillart en 1463. L´ancien nom allemand est Bewiler.
Bergerie de Bévilard, alpage (Bévilard, district de Moutier, Jura bernois).

Bex
Commune et village du Chablais vaudois (District d´Aigle), in Baccis en 574, Bais en 1138, Boez en 1142, Bax et Baz en 1179, Baiz en 1227, Bez en 1245, ancien nom allemand Beis, nom de domaine d´origine gallo-romaine villa Baccius, avec le gentilice Baccius.

Bey
Commune et village de la Bresse (Pont-De-Veyle, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), in agro Beto en 968, Ecclesia Sancti Cypriani in Beo en 971, in villa que dicitur Bex vers 998, A portu Betis vers 1023, De Bei vers 1250, Beys en 1287, probablement d´un patronyme gaulois Betos ou gallo-roman Betus.

Beymont
Rière Beymont, lieu-dit en forêt de la commune de Mervelier (District de Delémont, Jura), peut-être « mont du bief », voir Bey.

Beynost
Commune et village de la Dombes (Miribel, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain), Bainoz en 1225, Apud Bayno en 1235, Baynos en 1256, Bainos au XIIIème siècle, Beinos vers 1320, Baignoz var. Baignouz en 1362, Apud Beyno en 1364, nom qui dériverait d´um anthroponyme gallo-romain Bagiennus issu du gaulois *baginos, indo-européen *bhagos, « hêtre », avec le suffixe pré-indo-européen (ligure) -oscus.

Beyrin
Patronyme Beyrin, fausse graphie de Bérin, variante de bénin, du latin benignus, « bon, bienveillant » [Gros].
Beyrin, hameau (Saint-Maurice-de-Rotherens, vallée du Guiers, Savoie) ;
Château Beyrin, maisons isolées, et Combe Beyrin, lieu-dit (Traize, Avant-Pays savoyard, Savoie).

Bezemème
Quartier de Vonnas (Dombes, Ain), in villa Batesiamasma en 933-937, in villa qui dicitur Bathesimasma en 935, villa qui dicitur Batesiamaisma var villa qui dicitur Bathesiamaisma vers 970, Beysemema en 1492, Beisememas en 1734, Bezemema sur la Carte de Cassini, Bèzemême en 1911, nom d´origine inconnue.

Béziat, Biziat
D´un nom de domaine d´origine gallo-romaine Bisiacum, dérivé avec le suffixe -acum du gentilice Bisius.
Béziat, hameau (Villemotier, Bresse, Ain) ;
Biziat, Bisiacum villam en 875, Parrochia de Bisiaco en 1227, Castrum Bisiaci en 1249, Bisies vers 1250, Bysia en 1285, Biziacus vers 1325, Bizia en 1670, commune et village (Châtillon-sur-Chalaronne, arrondissement de Bourg-en-Bresse, Ain).

Bezonne
Hameau de la commune d´Anglefort (Seyssel, Bugey, Ain), Besonuz en 1413, De Besono et Apud Besonoz en 1510, Besoune sur la Carte de Cassini, Bezune en 1808, Bezoune en 1911, probablement d´un anthroponyme germanique *Beson.

Bezule
Lieu-dit en forêt de la commune de Versoix (Genève), peut-être un diminutif avec le suffixe -ule du patois besue, qui désigne plusieurs sorte d´oiseaux lacustres, voir besolet.

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